Sujet de production orale DALF C1

Sujet de production orale DALF C1

Je vous propose dans cet article un sujet de production orale DALF C1. Vous y trouverez la consigne ainsi que les documents. Et en bonus, je vous offre un modèle de plan !

Comme vous allez le voir, ce sujet de production orale DALF C1 porte sur les effets des écrans sur les enfants. C’est en effet un des thèmes fréquents à l’examen.

Cet exemple de sujet est extrait du livre Production orale DALF C1. Découvrez dans ce guide 8 sujets complets ainsi que de nombreuses activités d’entraînement.

Sujet de production orale DALF C1

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne officielle et les documents.

1. Exposé (60 minutes de préparation, 8 à 10 minutes de passation)

À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

Attention : les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous sont propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents.

L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

2. Entretien (sans préparation, 15 à 20 minutes de passation)

Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé.

Thème de l’exposé : les écrans sont-ils toxiques pour nos enfants ?

QI, langage, comportement : les effets de la surexposition aux écrans chez les enfants

C’est l’une des principales préoccupations des parents, bien conscients que cette activité n’est pas la meilleure pour leur progéniture : limiter le temps passé devant les écrans. Dans l’émission « Bienfait pour vous » sur Europe 1, ce mercredi, la Dr Anne-Lise Ducanda, médecin de protection maternelle et infantile et autrice des Tout-petits face aux écrans (éditions du Rocher), a rappelé à quel point télévision, téléphone, ordinateur et tablettes avaient un effet délétère sur les jeunes générations. Et donné quelques conseils pour s’en passer. […]

Ce qu’il faut comprendre, explique la spécialiste, c’est que « le cerveau de l’enfant est programmé génétiquement pour parler, marcher, se concentrer. Mais ensuite, tout dépend de l’environnement. » Et, dans le cas des jeunes en difficulté, « je me suis rendu compte que 95 % d’entre eux étaient surexposés aux écrans ».

Le cerveau des plus jeunes se développe « en fonction des expériences que va faire l’enfant, mais seulement si ces expériences sont dans le monde réel, en trois dimensions », insiste Anne-Lise Ducanda. Autrement dit, « ce qu’il voit, il faut qu’il le touche, qu’il bouge son corps. » Pour développer la motricité des mains par exemple, « il faut que les enfants aient des expériences de geste : porter, appuyer, glisser, pousser. »

Dès lors, devant les écrans, le cerveau des plus petits « va être privé de sa nourriture essentielle : interagir avec les humains, en premier lieu les parents, et découvrir le monde avec tous les sens combinés ». L’enfant ne va, par exemple, pas faire de gestes. « Les connexions cérébrales ne se font pas et, pire, le bombardement du tout-petit par les shoots visuels et sonores des dessins animés créeraient de mauvaises connexions cérébrales qui remplaceraient les bonnes », avertit la médecin.

Les troubles qui se manifestent sont variés. Au niveau du langage par exemple, « un enfant ne peut apprendre à parler que si un humain lui parle face-à-face. Avec les écrans, l’enfant va répéter sans mettre de sens dans les mots. Quand c’est à travers un écran, les mots ne captent pas, ne veulent rien dire », détaille Anne-Lise Ducanda. Les jeunes n’apprennent donc pas, ou très lentement, à parler, et leur vocabulaire s’appauvrit. « Il y a plus de 5 100 études qui montrent le lien entre écran et retard intellectuel », poursuit la médecin. « L’Inserm en juin a montré que les enfants qui ont souvent la télé à table ont une baisse de QI de trois points. »

Les troubles se retrouvent aussi dans la capacité d’interaction de l’enfant. Certains au niveau de la relation et de la communication peuvent même être confondus « avec des syndromes autistiques », alerte Anne-Lise Ducanda. Du côté de la motricité fine, le constat de la spécialiste est alarmant : « On a des enfants de 3 ans qui n’attrapent pas un stylo parce qu’ils ne font pas assez de gestes. » […]

Une bonne nouvelle dans ce marasme, toutefois : beaucoup des conséquences néfastes des écrans sont réversibles. « Le cerveau de l’enfant est très plastique », des progrès peuvent intervenir immédiatement dès que le temps d’écran diminue. Même chose chez les adolescents. « Un trouble de concentration à 14 ans peut disparaître en trois semaines si vous limitez les écrans à 6h/semaine », explique la médecin.

Les consignes d’Anne-Lise Ducanda sont d’une rigueur proportionnelle à la noirceur du tableau. « Il ne faut aucun écran de 0 à 2 ans », assène-t-elle. « Après, les études montrent que c’est délétère à partir de 15 minutes par jour. Je préconise donc 30 minutes les mercredi, samedi et dimanche seulement de 2 à 6 ans. » L’idéal restant d’arriver à faire encore moins. « Il faut donner de bonnes habitudes dès le début, il faut des règles », poursuit la spécialiste, fervente amatrice des contrôles parentaux et qui estime judicieux, par exemple, de mettre un chronomètre et de s’y tenir. […]

Europe 1, 15/09/2021

Thème de l’exposé : les écrans sont-ils toxiques pour nos enfants ?

Voici pourquoi il ne faut pas tenter d’éloigner vos enfants des écrans à tout prix

« Ce n’est pas l’écran qui pose problème », entame le docteur Aymeric de Fleurian, psychiatre directeur du Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) de Caen (Calvados), dans un entretien donné à l’édition du soir.

Il casse l’idée reçue selon laquelle il serait forcément mauvais pour les enfants de passer du temps devant les écrans. L’essentiel est de trouver l’équilibre entre ces appareils et les autres choses dont les plus jeunes ont besoin, explique-t-il. Le temps passé devant les écrans « entre en compétition avec d’autres activités et il doit rester pour l’enfant un moment de détente et de loisir. » […]

« L’écran n’est ni toxique, ni profitable en tant qu’objet pris individuellement. C’est la manière dont il est utilisé qui peut en faire quelque chose d’intéressant, insiste Aymeric de Fleurian. C’est un objet constructif dans l’attention partagée. » Et comme le développement de l’enfant ne se fait que dans la relation, il est important de faire de l’écran un objet utilisé en commun avec quelqu’un d’autre, au moins jusqu’à l’adolescence.

« Un jeune enfant ne sait pas se débrouiller seul, il faut impérativement commencer par faire avec lui », rappelle Aymeric de Fleurian. Devant des dessins animés, par exemple, « il faut être avec lui pour lui expliquer » et tout au long de l’enfance, il faut « maintenir l’accompagnement et s’intéresser à ce qui passe sur les écrans ».

L’écran ne prend une dimension négative que lorsqu’il prend trop de temps dans la vie de l’enfant. « Il faut réserver du temps à l’apprentissage de la préhension et du relationnel », poursuit le psychiatre. Ce qui ne peut se faire qu’en face-à-face, avec des interactions physiques. Il n’y a donc pas d’inquiétude à laisser un adolescent jouer aux jeux vidéo s’il partage son temps avec des activités qui lui apportent des interactions non virtuelles.

Aymeric de Fleurian avertit : « Empêcher un enfant d’utiliser les écrans peut avoir des conséquences sur son développement ». Jusqu’à 8 ou 9 ans, le problème ne se pose pas de manière trop prononcée, mais « passé cet âge, l’enfant devient plus sensible à la pression de ses pairs ». L’absence d’écran, vraisemblablement présent chez ses camarades, risque de créer un manque. Et l’interdiction amène le risque de transgression, créant un conflit potentiel entre parents et enfants.

Le médecin recommande donc de « trouver le temps d’écran raisonnable qui convient aux parents et aux enfants ». Pour définir la durée autorisée par les parents, « il faut prendre en compte les activités de l’enfant sur les écrans ». Le temps alloué pour des dessins animés ne peut pas être le même que pour un jeu de stratégie par exemple : « L’enfant doit avoir le temps de construire quelque chose. » Les écrans ne doivent pas empiéter sur les temps familiaux. Une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) montre que le fait de laisser la télévision allumée pendant les repas est associé à un plus faible développement du langage chez les jeunes enfants. […]

Les règles d’utilisation des écrans doivent être posées en concertation entre les parents et les enfants et convenir à tout le foyer, « en veillant à l’équilibre des activités », insiste Aymeric de Fleurian. Il faut se mettre d’accord sur un temps restreint établi en semaine, mais le week-end ou pendant les vacances, on peut laisser de la marge. « Si un enfant a envie de passer plus de temps devant l’écran, il est possible de l’y autoriser tant que ça lui apporte quelque chose de constructif. »

Reste la question de l’exemplarité : « Le parent doit avoir un comportement cohérent avec les règles qu’il fixe ». Autrement dit, ne pas passer trop de temps sur les écrans, alors qu’il limite leur usage chez ses enfants. […]

Charles Deyrieux, Ouest France, 16/07/2021

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Modèle de plan pour ce sujet de production orale DALF C1

Voici maintenant un modèle de plan pour ce sujet de production orale DALF C1 :

Problématique : Enfants et écrans, comment garder le contrôle ?

I. Une situation alarmante ?

1. Omniprésence des écrans

a. Invasion au quotidien. Dans les foyers français, 5 écrans en moyenne : téléphones, téléviseurs, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux…

b. Des usages en augmentation. Selon un sondage Ipsos, 3 heures/jour pour les enfants de 4 à 14 ans. Ajouter les usages du numérique à l’école.

2. Impacts négatifs

a. Troubles physiques : myopie, sommeil perturbé, surpoids par manque d’activité physique…

b. Troubles comportementaux et cognitifs : manque d’attention en classe, comportements addictifs > baisse des résultats scolaires.

c. Retard intellectuel : notamment pauvreté du vocabulaire. Selon une étude Inserm : télé à table > baisse de 3 points sur le quotient intellectuel (QI).

II. Carences liées à la surexposition

1. Manque d’interactions

a. Avec l’environnement. Pour développer le cerveau, besoin d’expérimenter, d’exercer les 5 sens et la motricité en 3 dimensions.

b. Avec les autres. Pour développer le langage, réception passive insuffisante. Interactions indispensables.

2. Manque de contrôle parental

a. Manque d’informations fiables. Informations souvent contradictoires ou confuses (quel écran pour quel âge ?) > diabolisation des écrans (tout interdire) ou laxisme (laisser faire).

b. Des parents eux-mêmes surexposés ! Hyperconnexion interférant avec l’éducation. Mimétisme des enfants.

III. Quelles solutions ?

1. Interdire les écrans ?

a. Apprentissage nécessaire. Écrans devenus inévitables dans notre vie. Usages bénéfiques aussi pour l’enfant (efficacité prouvée des tablettes pour lire, écrire, compter).

b. Combattre les idées reçues. Distinguer différentes activités et à différents âges. Règle du 3-6-9-12 (psychiatre Serge Tisseron) : pas d’écran avant 3 ans, puis initiation progressive jusqu’à 12 ans, début de l’autonomie.

2. Équilibrer les activités

a. Limiter le temps d’utilisation. Par exemple, avant 6 ans 15 minutes/jour maximum. Priorité aux activités plus constructives.

b. Alterner avec activités physiques et relationnelles. Maintenir les interactions familiales (pas d’écran à table…)

3. Accompagner l’enfant

a. Intégrer l’usage du numérique à l’éducation. Idée reçue : compétences naturelles des enfants. Contrôler les usages et encourager un regard critique.

b. Installer des moments d’échange. Ne pas laisser un jeune enfant regarder tout seul un dessin animé, mais répondre aux questions, commenter…

c. Montrer l’exemple ! Limiter les connexions en présence des enfants.

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À vous !

Vous avez besoin d’apprendre à préparer un plan détaillé pour la production orale du DALF C1 ? Découvrez les différentes étapes dans ce modèle d’exposé.

Voyez également cet exemple de plan dialectique pour l’oral du DALF C1 ainsi que différentes techniques pour mettre des arguments en valeur à l’oral.

Retrouvez d’autres sujets d’oral et plein d’activités d’entraînement dans mon livre de préparation à l’oral DALF C1, téléchargeable au format PDF.

Mettre des arguments en valeur

Mettre des arguments en valeur

Savoir mettre des arguments en valeur est une compétence essentielle à l’oral, en particulier dans l’exercice de l’exposé argumentatif.

Comparons ces 2 phrases :
a. Cette réforme ne risque pas de passer en France.
b. Voilà une réforme qui ne risque pas de passer en France !

Ces 2 phrases expriment-elles la même chose ? Pour le fond, oui. Pour la forme, non. Dans la phrase b, l’idée est mise en valeur par un procédé dit emphatique. Il permet de faire ressortir l’argument, d’attirer l’attention de l’auditeur sur son importance.

Les procédés pour mettre des arguments en valeur sont nombreux en français, notamment à l’oral. Entraînez-vous à les employer avec 4 activités accompagnées de leur correction.

Le contenu de cet article est extrait d’un livre, Production orale DALF C1, d’où la continuité thématique (la réforme de l’orthographe) que vous trouverez dans les exemples.

Activité 1 – Les procédés de mise en valeur

Relevez dans les phrases suivantes les procédés employés pour mettre des arguments en valeur.

A. Ce que je crains, c’est le manque d’intérêt chez les jeunes pour l’orthographe.

B. Nombreux sont les élèves aujourd’hui qui écrivent comme ils parlent.

C. J’insiste sur le fait que les Français se montrent favorables à cette simplification.

D. Si le niveau baisse en orthographe, c’est parce que l’expression est devenue prioritaire.

E. Le plus difficile, ce sera d’obtenir l’appui des institutions françaises.

F. Mais que se passera-t-il lorsque tout le monde écrira comme il en a envie ?

G. Ce sont les Belges que nous devons remercier pour leur initiative.

Comment mettre des arguments en valeur

Voyons maintenant les différents procédés de mise en valeur. Ce sera l’occasion de réviser la mise en relief apprise dès le niveau B1 d’une part, et d’aborder des procédés plus complexes d’autre part.

A. Présentatif (c’est ou voilà) + pronom relatif

Exemple : C’est grâce à des cours particuliers que j’ai relevé mon niveau en orthographe.

B. Pronom neutre (ce que, ce dont…) + pronom relatif

Exemple : Ce dont les élèves ont peur depuis toujours, c’est de l’exercice de dictée.

C. Déplacer un élément (complément d’objet, attribut…) ou une subordonnée en début de phrase

Exemple 1 : Le niveau en orthographe, je suis certain qu’on le sous-estime.

Exemple 2 : Que les Français soient de plus en plus mauvais en orthographe, c’est une évidence.

D. Si… c’est…

Exemple : Si certains enseignants s’opposent à la nouvelle orthographe, c’est uniquement par conservatisme.

E. Superlatif + c’est que + subjonctif (ou de + infinitif)

Exemple : Le plus simple, ce serait que les autorités décident de supprimer toutes les règles artificielles.

F. Varier les formes de phrases : impérative, interrogative, infinitive, impersonnelle, nominale…

Exemple 1 : Il est impossible d’obtenir l’assentiment de tous.

Exemple 2 : D’où les échecs à répétition depuis 20 ans !

G. Expressions verbales : insister, souligner, mettre l’accent, répéter, attirer l’attention…

Exemple : Je voudrais souligner que l’orthographe est une norme indépendante de la pensée.

Activité 2 – Mettre des arguments en valeur avec des pronoms neutres

Transformez chaque phrase en employant le pronom neutre qui convient.

A. Dans cet article, je retiens qu’une langue doit évoluer pour ne pas mourir.

B. Les élèves ont surtout besoin de comprendre les règles d’orthographe.

C. Nous devons faire attention aux règles d’accord des noms composés.

D. La disparition des règles les plus arbitraires est inévitable.

E. Nous devons nous attendre à une forte opposition des puristes.

F. Il est question dans cet article d’un combat perdu d’avance contre des institutions conservatrices.

Activité 3 – Varier les formes de phrases

Reformulez chaque phrase dans une forme différente pour mettre l’argument en valeur.

A. La suppression de l’accent circonflexe est une véritable absurdité.

B. Je ne vois pas bien l’intérêt d’une simplification de l’orthographe.

C. Dans un premier temps, nous pouvons supprimer toutes les exceptions absurdes.

D. Si l’Académie française acceptait la réforme, ce serait une grande surprise.

E. Je propose tout d’abord de rétablir une écriture plus proche de l’oral.

F. L’initiative belge a peu de chance d’aboutir à court terme.

Activité 4 – Pratiquer la mise en valeur

Mettez oralement en valeur les arguments suivants, en prenant soin de varier les procédés. Attention, ne préparez pas vos phrases à l’écrit ! Enregistrez-vous quand vous parlez. Puis réécoutez pour vérifier si vos phrases sont correctes.

A. Une modification radicale de l’orthographe serait injuste pour les adultes.

B. Je ne crois pas que nous assistions à une guerre des langues.

C. Les puristes restent attachés aux règles, car ils ne distinguent pas la forme et le fond.

D. La recherche permanente de la facilité constitue un vrai danger pour notre société.

E. Le sens du message reste le même quand vous écrivez beaucoup ou bocou.

F. Les initiatives émanant de pays francophones me semblent très importantes.

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La maîtrise de ces procédés de mise en valeur vous aidera à rendre vos arguments plus convaincants. En connaissez-vous d’autres ?

Pour aller plus loin, je vous encourage à observer plus attentivement les procédés utilisés dans la presse, aussi bien écrite qu’audiovisuelle.

Et pour continuer, vous voudrez peut-être voir un modèle d’exposé au DALF C1 ou découvrir mon livre Production orale DALF C1 ?

Exposé du DALF C1

Modèle d’un exposé du DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir un exposé du DALF C1 ? Alors, suivez le guide ! En vidéo sur la chaîne YouTube de commun français, par écrit ci-dessous… ou les deux !

Qu’est-ce qu’un exposé du DALF C1 ?

L’épreuve de production orale du DALF C1 comprend 2 exercices : un exposé argumentatif de 8 à 10 minutes (appelé également monologue suivi) et un entretien de 15 à 20 minutes avec le jury.

Le candidat dispose de 60 minutes pour préparer l’exposé sur un thème d’actualité. En s’aidant des documents fournis, il doit développer un point de vue personnel selon un plan structuré qui comprend une introduction, un développement et une conclusion.

Si vous voulez en savoir plus sur les modalités, vous pouvez consulter ce descriptif de l’épreuve de production orale du DALF C1.

Comment réussir un exposé du DALF C1 ?

Suivant une méthode pédagogique dite expliciteje vous invite à observer « en direct » un modèle d’exposé du DALF C1. Dans un premier temps, je montrerai comment préparer l’exposé en 3 grandes étapes : 1. Analyser le sujet – 2. Chercher des idées – 3. Préparer le plan détaillé. Dans un deuxième temps, je décrirai le déroulement de l’exposé : introduction, développement et conclusion. En même temps, j’expliquerai le plus précisément possible ce que je fais et pourquoi je le fais. Cela vous permettra de découvrir, pas à pas, la méthodologie à suivre pour réussir l’épreuve.

Mais, commençons par découvrir le sujet pour notre exposé du DALF C1.

À l’examen, un sujet comprend toujours une consigne et des documents.

1. Exposé (60 minutes de préparation, 8 à 10 minutes de passation)
À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

Attention : les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous sont propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents.

L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

2. Entretien (sans préparation, 15 à 20 minutes de passation)
Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé.

Thème de l’exposé : le numérique est-il trop polluant ?

DOCUMENT 1

Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ?

Une proposition de loi visant à réduire l’empreinte écologique du numérique doit être étudiée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Mais quel est le véritable impact de ce secteur sur l’environnement ?

Alors que la crise sanitaire a accéléré la transformation du digital et augmenté l’utilisation des outils numériques, une proposition de loi visant à limiter l’empreinte écologique de ce secteur doit être examinée à l’assemblée ce jeudi en séance publique après avoir été adoptée par le Sénat. Selon une mission d’information de la Chambre haute, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre en France était de 2 % en 2019. Et surtout, ces émissions pourraient augmenter de 60 % d’ici 2040, atteignant 6,7 % des émissions totales en France (par comparaison, la part du transport aérien est de 4,7 %).

Dans le détail, d’où viennent ces émissions ? « Les utilisateurs du numérique oublient souvent que les échanges numériques dits « dématérialisés » ne peuvent exister qu’en s’appuyant sur un secteur bien matériel composé de terminaux, de centres informatiques et de réseaux », notent les sénateurs.

D’abord, la majorité de ces émissions qui ne se voient pas vient des terminaux (téléphones portables, ordinateurs, télévisions, consoles de jeux, enceintes connectées, etc.). La production et l’utilisation de ces objets numériques sont à l’origine de 81 % des émissions françaises du secteur. Cette part importante dans l’impact environnemental du numérique s’explique principalement par la phase de fabrication qui nécessite des opérations très consommatrices d’énergies comme entre autres, l’extraction de minéraux. En France, cette seule phase de fabrication représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique alors que dans le monde, elle correspond à un peu moins de 40 % selon une étude de The Shift Project. Cette différence vient du fait que la fabrication des produits utilisés en France est largement délocalisée dans les pays d’Asie du Sud-est où l’intensité carbone de l’électricité est bien plus importante. Alors que la durée de vie d’un smartphone est aujourd’hui de vingt-trois mois, « une limitation du renouvellement des terminaux est indispensable », conclut le rapport sénatorial.

Des data centers particulièrement énergivores
Viennent ensuite les émissions liées aux centres informatiques d’hébergement des données, les fameux data centers. Quoique moins importantes, elles représentent néanmoins 14 % des émissions du secteur en France. Le stockage de données nécessite une forte consommation d’eau. Il est aussi particulièrement énergivore. Il atteint dans le monde 30 % de la consommation d’électricité du numérique. Cette fois-ci encore, l’hébergement des données françaises est largement délocalisé. Si certaines grandes entreprises du numérique ont annoncé vouloir verdir la consommation électrique de leurs centres de stockage, les sénateurs français voudraient « inciter à l’installation de data centers en France » où l’énergie, avec la part importante du nucléaire, est peu carbonée.

Enfin, les réseaux informatiques produisent quant à eux 5 % des émissions de gaz à effet de serre du numérique. Un chiffre non négligeable qui inclut la production des équipements (routeurs, antennes-relais, serveurs etc.) ainsi que leur consommation électrique.

50 milliards d’objets connectés en 2025
Le véritable enjeu de la pollution du numérique se situe donc essentiellement dans la fabrication de nos outils du quotidien. D’après une étude menée par Green.it publiée en septembre 2019, si le nombre d’équipements classiques dans le monde va continuer d’augmenter ces cinq prochaines années, ce sont surtout les objets connectés qui vont connaître un boom à la vente dans le monde, passant de 20 milliards en 2020 à plus de 50 milliards en 2025. D’autres objets du quotidien pourraient également accroître leur part dans l’empreinte carbone du numérique, comme les télévisions par exemple, notent les auteurs, avec un renouvellement important du parc pour un agrandissement de la taille de l’écran – 50 cm de diagonales en 2010 à 1,6 m en 2025.

Le deuxième enjeu est celui de la consommation d’énergie du numérique. Selon les chiffres de l’ADEME publiés en janvier, le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10 % de la consommation mondiale d’électricité. L’explosion du volume des données avec notamment la croissance exponentielle du streaming vidéo participe entre autres à cette forte consommation énergétique. Encore faut-il savoir d’où vient cette énergie, si elle est française ou non et le degré de son empreinte carbone. La mission d’information du Sénat note ainsi que 80 % des émissions liées au numérique sont produites à l’étranger.

La proposition de loi adoptée par le Sénat contient en ce sens deux priorités majeures. Dans un premier temps l’objectif est de prolonger la durée de vie de nos téléphones, ordinateurs et autres outils numériques. « Il nous faut pour cela renforcer la filière du reconditionné et réduire l’obsolescence logicielle », détaille Vincent Thiébaut, député rapporteur de la loi. Dans un second temps, « il faut faire un travail de pédagogie sur la sobriété numérique, en un mot, apprendre à se déconnecter », continue-t-il, pour limiter la consommation énergétique. Ce texte de loi constituera, s’il est adopté par l’Assemblée nationale, un tout premier cadre législatif en la matière.

Mayeul Aldebert, Le Figaro, 9/06/2021

Thème de l’exposé : le numérique est-il trop polluant ?

DOCUMENT 2

70 % des Français ignorent le concept de sobriété numérique

Les Français sont prêts à adopter certains gestes quotidiens mais sont réticents, par exemple, à regarder des vidéos en basse définition pour réduire leur empreinte numérique.

La bataille environnementale est loin d’être gagnée. À ce jour, 70 % des Français n’ont jamais entendu parler du concept de sobriété numérique. Et même chez ceux qui affirment en avoir entendu parler, seuls 8 % savent précisément de quoi il s’agit. Résultat : 62 % des personnes interrogées admettent ne pas faire attention à l’impact de leurs usages numériques sur l’environnement.

Selon une étude menée par l’institut Odoxa, « la sobriété numérique ne semble pas s’être imposée dans les réflexes des Français au même titre que les bonnes pratiques de vigilance écologique au quotidien. En décembre 2020, ils étaient 86 % à déclarer faire attention à limiter l’impact environnemental ou sociétal de leur mode de vie ».

Étonnamment, un certain nombre de pratiques sont pourtant massivement adoptées par les Français : 73 % d’entre eux suppriment régulièrement leurs anciens courriels et 72 % ont aussi pris l’habitude de supprimer/fermer les applications inutilisées sur leur téléphone.

L’homo numericus est-il prêt à faire plus pour la planète ? Cela reste à voir. Plus de la moitié (52 %) n’envisage pas de regarder des vidéos en basse définition, 51 % ne comptent pas installer un moteur de recherche écoresponsable et 46 % écartent l’idée d’acheter un ordinateur ou un téléphone reconditionné. En revanche, 62 % se disent prêts à remplacer moins souvent qu’avant leur équipement numérique.

Enquête menée par l’institut Odoxa, les 21 et 22 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1005 personnes françaises âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population.

Bruno Texier, archimag.com, 17/05/2021

1. Je planifie l’exposé (60 minutes)

La consigne de l’épreuve est claire : le candidat doit obligatoirement utiliser les documents dans son exposé. Cependant, le but de l’exercice est de développer un point de vue personnel. Il ne faut pas résumer les textes ni les commenter longuement, mais les exploiter comme source documentaire. Autrement dit, le candidat doit en extraire des idées et des informations pertinentes pour les intégrer dans sa réflexion personnelle. En particulier, les documents seront très utiles pour trouver des faits, des exemples et des chiffres qui serviront à illustrer les arguments.

Je vais donc faire attention à ne pas rester trop près des textes. Pendant toute la préparation, je vais tâcher d’être très actif afin de développer une véritable réflexion personnelle.

Pendant toute la préparation, je vais tâcher d’être très actif afin de développer une véritable réflexion personnelle.

1.1. J’analyse le sujet (10 à 15 minutes)

Les documents abordent un problème qui peut être très large et complexe. Pour un exposé limité à 10 minutes, il faut donc choisir une direction précise, généralement une question à laquelle devra répondre toute l’argumentation. Autrement dit, dans cette première étape, je vais dégager une problématique.

Pour cela, je commence par mobiliser mes connaissance sur le thème, puis je fais une lecture globale des documents.

1.1.1. Je mobilise mes connaissances

Je lis le thème de l’exposé (c’est généralement une question) : « Le numérique est-il trop polluant ? » Je commence par faire un bref remue-méninges (ou brainstorming). Quelles sont mes connaissances sur ce thème ? Quels sont les enjeux ? Suis-je directement concerné par ce problème ? Est-ce que je peux me rappeler des exemples… ?

Personnellement, j’ai déjà quelques connaissances sur ce thème de la pollution numérique. Je sais que l’utilisation d’Internet consomme beaucoup plus d’énergie qu’on ne le pense. J’ai déjà vu un reportage qui expliquait comment limiter cette pollution en supprimant les anciens messages dans une boîte e-mail, etc.

Mobiliser ainsi mes connaissances, avant la lecture des documents, me permet d’adopter immédiatement une attitude active. De plus, cela facilitera la compréhension des textes en réactivant dans ma mémoire le vocabulaire important sur le thème. Mais bien entendu, si je ne comprends pas du tout le thème, inutile de paniquer : je cherche les termes inconnus dans le dictionnaire ou je passe tout de suite à la lecture des documents !

Mobiliser mes connaissances avant la lecture des documents me permet d’adopter immédiatement une attitude active. De plus, cela facilitera la compréhension des textes en réactivant dans ma mémoire le vocabulaire important sur le thème.

1.1.2. Je fais une lecture globale des documents

Je commence par explorer les textes (titres, intertitres, sources…), puis je fais 1 lecture rapide afin de répondre aux questions suivantes.

Quelles sont les sources des documents ?
Je constate que les 2 articles sont récents et qu’ils sont écrits à peu près à la même époque. C’est donc un problème encore actuel, qui n’a pas beaucoup évolué. Je relève les auteurs, car je pourrai en avoir besoin pour des citations au cours de mon exposé.

Quelles sont les circonstances de publication ?
Un article de presse est toujours écrit pour une certaine occasion. La repérer aide à comprendre l’intention générale du texte.

Le document 1 évoque « une proposition de loi visant à réduire l’empreinte écologique du numérique », autrement dit son impact sur l’environnement.
Le document 2 rapporte « une étude menée par l’institut Odoxa ». Il s’agit donc des résultats d’un sondage, d’où la présence de nombreux pourcentages.

Quel est le contenu essentiel des documents ?
Je résume en 1 ou 2 phrases, avec mes propres mots, l’idée générale de chaque document. Je réutiliserai ces résumés dans l’introduction de mon exposé.

Document 1 : une proposition de loi vise à réduire l’impact du numérique sur l’environnement en agissant sur 2 leviers : réduire l’obsolescence des logiciels et apprendre aux usagers à limiter la consommation d’Internet.
Document 2 : un sondage sur les usages du numérique révèle que la majorité des Français n’ont pas conscience que leur utilisation d’Internet est une source de pollution.

Quel est le rôle des documents ?
Autrement dit, pourquoi a-t-on choisi ces documents pour aborder le thème de la pollution numérique ? Comment se complètent-ils ? Quelles sont leurs différences d’intention et de contenu ?

Le document 1 montre l’importance du problème, les causes et les enjeux pour le futur. Dans le document 2, les résultats du sondage viennent confirmer le deuxième enjeu exposé dans le document 1 : les Français ont besoin d’apprendre à se déconnecter. On trouve par ailleurs des idées de solutions concrètes à ce problème, par exemple supprimer les anciens courriels.

Pendant ma lecture, je fais un usage limité du dictionnaire. Je ne cherche que les mots nécessaires pour collecter les informations ci-dessus. Je n’ai pas besoin de comprendre tout le contenu des documents.

Pendant ma lecture, je fais un usage limité du dictionnaire, car je n’ai pas besoin de comprendre tout le contenu des documents.

1.1.3. Je formule ma problématique

À quelle question mon exposé devra-t-il répondre ? Vous remarquerez dans les sujets d’examen que le thème est souvent formulé par une question : « Le numérique est-il trop polluant ? » Il est tentant de reprendre exactement cette question pour la problématique, mais je ne le conseille pas. En effet, les examinateurs évalueront la capacité du candidat à dégager une problématique personnelle et à la formuler avec précision. Il convient donc de la reformuler avec vos propres mots ou d’en choisir une autre.

D’autre part, le choix de la problématique va déterminer la recherche d’idées et le type de plan. Avec une problématique comme « faut-il s’inquiéter de la pollution numérique ? », je rechercherai des arguments pour ou contre afin de préparer un plan de type dialectique. Cependant, comme les documents de notre sujet exposent un problème et la recherche de solutions, je vais plutôt choisir la problématique suivante : « Comment lutter contre la pollution numérique ? » Par conséquent, j’opterai pour un plan de type « analytique » qui comprend généralement 3 grandes parties : I. Situation – II. Causes – III. Solutions.

1.2. Je cherche des idées (20 à 25 minutes)

C’est le moment de chercher des idées pertinentes, qui doivent toutes répondre à la problématique. Attention au hors-sujet ! Je commence donc par noter le plus vite possible tous les arguments et exemples tirés de ma réflexion personnelle et de mon environnement. Dans ce modèle, ils seront situés dans la société française, mais ils peuvent provenir de tous les pays, selon l’expérience du candidat.

Ensuite, je recherche dans la source documentaire des faits, des chiffres et des exemples pour illustrer mes arguments. Mais ce n’est pas tout : je relève également quelques idées que je pourrais nuancer ou réfuter. En effet, le jury évaluera la capacité du candidat à analyser la source avec un regard critique.

Dans tous les cas, il est indispensable de reformuler les éléments extraits des documents : je les note sur mon brouillon avec mes propres mots.

Selon les grands axes de mon plan, je dois donc commencer par décrire la situation liée à la pollution numérique. Soit, par exemple (pour plus de clarté, je mettrai en italique les éléments extraits de la source documentaire) :

  • Émissions de gaz à effet de serre > menace sur la planète d’un changement climatique (+ 2° d’ici 2040)
  • Conséquences d’un réchauffement climatique déjà connues : hausse du niveau des mers, canicules, etc.
  • Émissions de gaz à effet de serre du numérique plus élevées que pour le transport aérien : près de 7 % des émissions en France d’ici 2040
  • Consommation d’électricité par le numérique : de 6 à 10 % de la consommation mondiale
  • Avenir plus inquiétant encore : déploiement de la 5G et généralisation des objets connectés : 50 milliards en 2025

Je dois ensuite exposer les causes qui expliquent cette situation. Soit, par exemple :

  • Fabrication d’équipements très coûteuse en énergie : représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique en France
  • Consommateur incité à renouveler régulièrement son matériel : obsolescence programmée, nouveau modèle de smartphone chaque année…
  • Développement du visionnage de vidéos en streaming : poids des fichiers vidéo (jusqu’à 10 GO pour un film en très haute résolution)
  • Forte fréquentation des réseaux sociaux : 3 milliards d’actifs sur Facebook
  • Nombreuses données échangées totalement inutiles : spams, publicités non sollicitées…
  • Pollution « cachée », inconnue de la majorité des internautes : 62 % n’ont pas conscience de l’impact du numérique sur l’environnement (enquête d’Odoxa)
  • Sensibilisation insuffisante et souvent maladroite : critique de termes compliqués comme sobriété numérique

Enfin, je dois envisager des solutions concrètes à ce problème. Soit, par exemple :

  • Intérêt d’un projet de loi comme dans le document 1 ? Déjà abandonné depuis la rédaction de l’article !
  • Éviter de visionner des vidéos en très haute définition : difficile à faire accepter ?
  • Économiser la consommation d’énergie à la maison : couper Internet la nuit, débrancher les appareils quand ils ne servent pas…
  • Augmenter la durée de vie des appareils : résister à la publicité, réparer, préférer les équipements reconditionnés
  • Mieux sensibiliser les internautes à la pollution numérique : communication simple et efficace…
  • Limiter le stockage des données : supprimer les anciens messages…

1.3. Je prépare le plan détaillé (20 à 25 minutes)

Un plan détaillé est indispensable pour organiser logiquement ma réflexion et servir de guide tout au long de mon exposé.

Pour réussir un plan argumentatif, je dois :

  • prévoir une introduction, un développement et une conclusion ;
  • structurer mon développement en 2 ou 3 parties assez équilibrées ;
  • regrouper et classer mes idées à l’intérieur de chaque partie ;
  • développer chaque argument par des idées secondaires et des exemples.
1.3.1. Je note mon plan

Dans ce modèle, j’ai opté pour un plan analytique qui comprend généralement 3 parties. Je prévois également des phrases de transition qui montreront clairement le passage entre chaque partie de mon développement. Voici donc mon exemple de plan détaillé :

I. Situation

1. Rôle du numérique dans le changement climatique

a. Réchauffement climatique : selon prévision, plus de 2°C d’ici 2040. Dû principalement aux émissions de gaz à effet de serre. Conséquences : hausse du niveau des mers, canicules, etc.
b. Part grandissante du numérique : émissions de gaz à effet de serre du numérique plus élevées que pour le transport aérien ( en France, 2 % des émissions, près de 7 % d’ici 2040). Énorme consommation d’électricité : de 6 à 10 % de la consommation mondiale.

2. Un avenir préoccupant

a. De plus en plus d’objets connectés : assistants vocaux, équipements domotiques, etc. Prévision : 50 milliards d’objets connectés en 2025 !
b. Généralisation des usages, encouragés par la pandémie : cours en ligne, télétravail, dématérialisation des services administratifs, etc.

Transition : Mais comment expliquer cette pollution liée au numérique ?

II. Causes
Pour être plus convaincant, j’évite une liste de causes sans ordre logique : je les classe par catégories.

1. Causes matérielles

a. Des équipements très coûteux en énergie. Pour la fabrication des terminaux (PC, smartphones) : énergies fossiles, eau, minerais… Représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique en France. Pour le fonctionnement des réseaux : consommation d’électricité par les data centers (climatisation pour refroidir les machines).
b. Gaspillage matériel. Consommateur incité à renouveler régulièrement ses équipements : obsolescence programmée, nouveau modèle de smartphone chaque année… Peu de recyclage : selon un rapport de l’ONU (2013), 75 % des déchets électroniques ne seraient pas recyclés.

2. Causes immatérielles

a. Des usages de plus en plus énergivores. Forte fréquentation des réseaux sociaux : 3 milliards d’actifs sur Facebook. Contenus créés par les utilisateurs (photos, vidéos, messages…). Jeux vidéo massifs en ligne (Fortnite). Visionnage de vidéos en streaming : poids des fichiers vidéo (jusqu’à 10 GO pour un film en très haute résolution).
b. Pollution numérique « cachée ». Reste virtuelle, inconnue de la majorité des internautes : 62 % n’ont pas conscience de l’impact du numérique sur l’environnement (enquête d’Odoxa). Sensibilisation insuffisante et souvent maladroite : critique de termes compliqués comme sobriété numérique.

Transition : Après avoir examiné les causes, considérons maintenant les solutions possibles.

III. Solutions proposées
Pour la cohérence de mon plan, j’envisage des solutions en fonction des causes analysées dans la partie précédente.

1. Limiter la consommation énergétique

a. Réduire l’obsolescence des équipements. Résister aux modes, garder un appareil le plus longtemps possible. Faire réparer les appareils défectueux. Acheter des appareils d’occasion ou reconditionnés. En fin de vie, apporter les appareils au recyclage.
b. Réduire le fonctionnement des équipements. Couper Internet la nuit, débrancher les appareils quand ils ne servent pas, préférer le Wi-Fi à la 4G…

2. Sensibiliser à la pollution « cachée »

a. Mieux sensibiliser les internautes. Communiquer plus simplement et plus concrètement sur l’impact des usages sur l’environnement, notamment à l’école. Encourager une navigation plus responsable : réduire la qualité des vidéos, limiter le stockage des données en supprimant les anciens courriels, etc. Mais reste difficile à faire accepter !
b. Loi peu efficace pour modifier les comportements. De plus, obsolescence programmée déjà punie par la loi en France. Plutôt stimuler l’innovation dans les entreprises pour développer des équipements plus respectueux de l’environnement : systèmes de refroidissement dans les data centers, méthodes de stockage moins consommatrices d’énergie, etc.

Sur un brouillon personnel, j’utiliserai des abréviations et je ne rédigerai pas de phrases complètes : je les formulerai directement à l’oral pendant mon exposé devant le jury.

1.3.2. Je prépare l’introduction et la conclusion

Il ne faut pas négliger ces 2 sections essentielles dans un exposé. L’introduction sert de guide et la conclusion doit laisser le jury sur une bonne impression. Il est donc recommandé de les préparer soigneusement, voire de rédiger les premières phrases sur le brouillon.

Pour être efficace, l’introduction à l’exposé doit :

  • Exposer le problème : contexte et importance ;
  • Présenter brièvement les documents : sources et contenu essentiel ;
  • Formuler la problématique ;
  • Annoncer le plan.

En ce qui concerne la conclusion, elle doit :

  • Répondre clairement à la problématique ;
  • Récapituler le contenu essentiel du développement.

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2. Je présente l’exposé (8 à 10 minutes)

Me voilà prêt à présenter l’exposé devant le jury ! Avant toute chose, je n’oublie pas la technique de base d’un exposé oral : tout en consultant mes notes, je maintiens un contact visuel avec le jury.

Par ailleurs, monologuer pendant 10 minutes sans interruption du jury n’est pas un exercice facile. Je dois veiller à garder constamment le contrôle :

  • du temps : je ne reste pas trop longtemps sur la première partie, par exemple !
  • du contenu : je suis mon plan détaillé pour ne pas oublier les points importants.
  • de la langue : je corrige moi-même mes erreurs chaque fois que c’est nécessaire.

tout en consultant mes notes, je maintiens un contact visuel avec le jury

2.1. J’introduis l’exposé

Je commence logiquement par l’introduction que j’ai préparée dans la phase de planification. Par exemple :

« Dans les nombreux discours sur le réchauffement climatique, on parle peu du rôle important que joue le numérique, ce qui en fait une source de pollution « cachée ». Face à ce problème, le premier document, extrait du Figaro de juin 2021, évoque une proposition de loi qui vise à réduire l’impact du numérique sur l’environnement en agissant sur 2 leviers : réduire l’obsolescence des logiciels et apprendre aux usagers à limiter la consommation d’Internet. Dans le second document, extrait du magazine Archimag de mai 2021, un sondage sur les usages du numérique révèle que la majorité des Français n’ont pas conscience que leur utilisation d’Internet est une source de pollution. Mais alors, comment lutter contre la pollution numérique ? Dans un premier temps, je décrirai la part du numérique dans le changement climatique. Ensuite, je montrerai que cette pollution s’explique par des causes à la fois matérielles et immatérielles. Enfin, je proposerai des solutions permettant de réduire la pollution liée aux équipements ainsi qu’à nos usages d’Internet. »

2.2. Je développe mes arguments

Ensuite, je développe mes 3 parties successives.

Mon souci constant, ce doit être la clarté ! Je prends le temps de bien développer mes arguments avec des idées secondaires et des exemples. J’expose ma réflexion personnelle avec précision et nuance en employant un vocabulaire riche et varié pour décrire des faits, exprimer une opinion, proposer des solutions, etc. De même, je pense à varier la construction des phrases en évitant les phrases trop courtes ou trop simples. Si je ne trouve pas un mot, surtout je ne bloque pas : je fais une périphrase ou je reformule toute ma phrase.

D’autre part, je fais des transitions pour signaler le passage entre les parties de mon développement. De plus, j’utilise des connecteurs variés pour relier les idées. Tout cela afin de donner au jury une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent sans difficulté.

L’exposé doit donner une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent sans difficulté.

Enfin, je veille à reformuler les informations extraites des documents, pour démontrer ma capacité à m’exprimer avec mes propres mots. Toutefois, je peux citer certaines phrases si je le juge nécessaire, en utilisant des formules adéquates comme « l’auteur affirme, je cite, que… »

2.3. Je conclus l’exposé

Enfin, je passe à la conclusion. Par exemple :

« En définitive, des solutions existent pour lutter contre la pollution numérique et il ne faudrait plus attendre pour les appliquer. En effet, j’ai montré la part grandissante du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre. Et avec les objets connectés ainsi que la généralisation du télétravail, cela ne risque pas de s’arranger dans un avenir proche. Nous avons vu par ailleurs que la pollution numérique présente des causes matérielles et immatérielles. Ce sont, d’une part, la fabrication et l’usage des appareils qui engendrent un énorme gaspillage, d’autre part l’inconscience des internautes, qui consomment des médias à fort impact sur l’environnement, en particulier les vidéos. Face à ce phénomène, il devient urgent d’augmenter la durée de vie de nos appareils et d’optimiser leur fonctionnement. Par ailleurs, plutôt qu’une nouvelle loi, c’est une sensibilisation efficace des usagers, mais aussi des entreprises du numérique, qui fera la différence pour l’avenir. »

Finalement, pour clôturer mon exposé, j’emploie une formule habituelle comme « Je vous remercie de m’avoir écouté. » Surtout, j’évite des phrases comme « Voilà, j’ai fini » ou « C’est tout ! » qui ne mettent pas mon exposé en valeur.

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Et vous ? Comment feriez-vous ? Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour réussir un exposé du DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos stratégies et vos expériences dans les commentaires.

Pour aller plus loin, vous pourrez apprendre à mettre des arguments en valeur.

Ce modèle pour un exposé du DALF C1 est extrait de mon livre Production orale DALF C1. Vous y trouverez beaucoup d’autres exemples de production orale DALF C1.

Je vous invite à consulter également mes modèles pour la production écrite DALF C1 : la synthèse et l’essai argumenté.

articles DALF C1

Articles pour le DALF C1

Ces articles pour le DALF C1 évoquent les thèmes les plus fréquents à l’examen. Bien entendu, j’ai sélectionné des textes récents (moins de 3 ans) et authentiques (tirés de la presse francophone).

Comment travailler avec ces articles pour le DALF C1 ?

L’actualité est présente dans toutes les épreuves du DALF C1. En particulier, on rencontre des articles de presse authentiques dans 3 épreuves : compréhension écrite, production écrite (exercice de synthèse) et production orale. La lecture intensive de la presse est donc une stratégie essentielle pour une bonne préparation à l’examen.

Avant tout, il faut éviter une lecture linéaire d’un article, mot à mot, en cherchant tous les termes inconnus dans un dictionnaire. C’est fatigant et totalement inutile pour la préparation à l’examen. Commencez par fixer un ou des objectifs de lecture précis. Voici quelques idées pour exploiter cette sélection d’articles :

S’entraîner à la compréhension écrite : commencer par une lecture globale, puis relever les informations essentielles. Consulter cette vidéo pour découvrir les bonnes techniques à suivre : Réussir la compréhension écrite.

S’entraîner à la synthèse : relever et reformuler avec vos propres mots les idées essentielles et secondaires d’un article. Voir ce modèle où j’explique la méthode à suivre.

Relever les mots-clés sur un thème : par exemple, pour parler du changement climatique il est nécessaire d’apprendre des termes comme « réchauffement », « gaz à effet de serre », etc. Penser à adopter une technique efficace pour mémoriser le vocabulaire.

Relever les arguments importants : par exemple, compléter une fiche « avantages et inconvénients de la robotisation » par des idées et des exemples trouvés dans un article. Développer ses connaissances sera très utile à la fois dans les épreuves de compréhension et de production.

S’entraîner à la production orale : prendre un article comme document déclencheur. Relever rapidement le sujet et les informations essentielles, puis préparer un exposé argumentatif (monologue suivi).

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Ma sélection des meilleurs articles pour le DALF C1

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— L’éducation moderne : Les parents imparfaits font des enfants heureux

— Le burn-out parental : Burn-out parental : quand s’occuper de ses enfants devient une souffrance

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La vie en société

— La colocation solidaire : Colocation solidaire : loyer modéré pour étudiants bénévoles

— L’altruisme : Pourquoi la générosité est source de bonheur, selon la science

— Le changement de prénom : Mon enfant n’aime pas son prénom : comment réagir ?

L’école

— La classe inversée : À l’université, « la classe inversée va responsabiliser les étudiants »

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Le monde du travail

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L’urbanisme

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— Les circuits courts : Alimentation : manger local, c’est possible grâce aux circuits courts [Cet article n’est plus accessible]

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Vous voulez m’aider à compléter cette liste ? Si vous connaissez d’autres articles pour le DALF C1, merci de mettre les liens dans les commentaires !

Pour continuer, je vous invite à consulter ma sélection de vidéos pour le DALF C1

Et pour pratiquer la compréhension orale, découvrez cette liste de 50 audios pour le DALF C1.

Vous trouverez également sur ce blog des articles pour le DELF B1, des articles pour le DELF B2 et des articles pour le DALF C2.

Pour aller plus loin, mon livre Les mots de l’info B2-C1 permet d’apprendre rapidement le vocabulaire de l’actualité en FLE.

exemple de synthèse DALF C1

Production écrite DALF C1 : exemple de synthèse

Je vous propose dans cet article un exemple de synthèse pour le DALF C1. Vous y trouverez la consigne ainsi que les documents. Et en bonus, je vous offre un modèle de corrigé !

Comme vous allez le voir, cet exemple de synthèse DALF C1 porte sur la robotisation. C’est en effet un des thèmes fréquents à l’examen.

Exemple de synthèse DALF C1

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne officielle et les documents.

Vous faites une synthèse des documents proposés.
Pour cela, vous dégagez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regroupez et les classez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présentez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Attention :
– vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux résumés bout à bout ;
– vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les documents, ni faire de commentaires personnels ;
– vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots-clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

200 À 240 MOTS

Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces : « c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins

Les robots seront-ils enfin à la hauteur de nos fantasmes ?

Cela fait cent ans qu’on les fantasme, qu’on les imagine dans nos têtes, qu’on les annonce. Cent ans qu’on en a peur aussi. Le concept et le mot robot dateraient de 1921. Le 21 janvier de cette année-là se joue pour la première fois la pièce « RUR » de Karel Capek à Prague. Le titre est l’acronyme de « Rossum’s Universal Robots ». La pièce décrit une société où des esclaves se révoltent et détruisent leurs créateurs. C’est, selon Christopher Mims du Wall Street Journal, ce jour-là que sont nés les robots ou, pour être plus précis, l’idée de robot. Pour le meilleur et pour le pire.

En cent ans, soyons honnête, c’est plutôt la déception qui a prédominé sur l’étendue de leurs capacités. À l’image de la voiture autonome (qui n’est pas un robot), annoncée comme imminente depuis 30 ans, la révolution robotique s’est un peu fait attendre. Nous sommes pourtant peut-être au moment précis où l’imaginaire de science-fiction va devenir réalité.

Les robots ont d’abord été de simples transpositions d’actions mécaniques effectuées initialement par des humains, sans véritable cerveau ou logiciel. C’était la première étape, la plus « facile ». Ceux-là ont donc logiquement trouvé leur place dans les usines. C’est General Motors qui a eu en 1961 le premier « robot » sur l’une des chaînes de montage à Detroit. Il reproduisait une seule tâche autant de fois que désiré à la perfection.

Car la définition du robot, c’est ça : « un dispositif mécatronique (alliant mécanique, électronique et informatique) conçu pour accomplir automatiquement des tâches imitant ou reproduisant des actions humaines ». Visuellement, le robot est donc longtemps resté au stade du bras mécanique auquel un ouvrier donnait vie en arrivant le matin à l’usine. Ce stade a perduré, et nous avons petit à petit oublié cette image du robot humanoïde. Cette même image qui était la représentation d’une société déshumanisée pour certains et le futur qui nous tendait les bras pour d’autres. L’entreprise Boston Dynamics a ravivé ces souvenirs en construisant un robot parfaitement humain dans ses mouvements. Souvenez-vous de l’effroi et de la fascination qu’avaient suscités les premiers prototypes de l’entreprise, reproduisant le mouvement de course d’un humain ou le saut d’un chien. Mais donner une apparence humaine au robot n’a pas énormément d’utilité, scientifiquement parlant. Cela flatte l’imaginaire de romancier de science-fiction qui sommeille en chacun de nous, sans le rendre plus efficace. […]

Mais le tournant, c’est que l’on vend désormais de plus en plus de robots qui ne se contentent pas d’être cantonnés à un rôle précis dans une usine ou un hangar, on les appelle les « robots de service ». Ils font de la livraison, de la désinfection d’hôpitaux ou de la surveillance. En 2019, 173 000 robots de ce type se sont vendus dans le monde. Ces robots de service sont amenés à être parmi nous, à nous croiser, à coexister avec nous. Ils sont dotés de capteurs, des logiciels les plus avancés, ils sont connectés en permanence. Ils sont ceux qui nous ont effrayés ou fait rêver étant gamins. Nous ne les croisons pas encore sur nos trajets quotidiens parce que nous ne vivons pas à San Francisco, sur un campus universitaire américain de pointe ou à Singapour, mais la révolution robotique est enfin en cours. Ils feront bientôt vraiment partie de notre quotidien et pas juste pour aspirer à notre place.

Maxime Samain, L’Écho, 29/01/2021

Exposition « Robots »

Simples automates ou pseudo-humains ? Les robots n’ont pas cessé d’inspirer l’imaginaire culturel et d’alimenter l’univers de la science-fiction au fil des décennies. Avec sa nouvelle exposition permanente, Robots, la Cité des sciences et de l’industrie s’attaque aux idées reçues et aux fantasmes qui accompagnent ces machines. […] 20 Minutes a rencontré Pierre Duconseille, le commissaire de cette grande exposition.

Pourquoi une exposition permanente sur les robots ?

La robotique est un sujet de fond. Les robots sont quasiment les mêmes depuis cinquante ans. Ils font simplement plus de choses maintenant. Ils commencent à venir dans nos espaces privés et dans l’espace public. On a rajouté une brique d’intelligence artificielle dans les machines, mais à la base, elles sont toutes les mêmes. Il faut des capteurs, des actionneurs et un programme. C’est ça, un robot. […]

Qu’en est-il des robots de Boston Dynamics, par exemple ?

[…] Derrière la robotique, il y a beaucoup d’enjeux économiques et il y a beaucoup d’effets d’annonce par rapport aux prouesses des machines. Il est probable que cela fonctionne, mais cela ne fonctionne pas tout le temps. Nous travaillons depuis deux ans sur les robots et on voit le nombre de gens dont on a besoin pour les faire fonctionner. C’est énorme. Et pour les faire fonctionner en autonomie, c’est encore plus compliqué. Il y a toujours des ingénieurs à proximité, bien cachés, qui pilotent la machine ou veillent au grain pour l’arrêter si elle tombe. Ici, on n’idéalise pas la robotique. On relativise ses prouesses, on reste le plus factuel possible. […]

Pourrait-on voir se généraliser des robots avec lesquels l’humain tisserait un lien affectif, comme au Japon ?

C’est un peu spécifique à la culture japonaise, mais ils en reviennent. En 2015, ils ont lancé un hôtel entièrement tenu par des robots et ils sont en train d’enlever tous les robots à cause des bugs. Ils font peur et ils font n’importe quoi. En matière de robotique de service, on est loin du compte. Il ne faut pas fantasmer, ils ne vont pas nous remplacer demain. Sur les chaînes industrielles, effectivement, ils peuvent nous remplacer parce qu’ils effectuent des tâches répétitives avec une très grande rapidité et sans effort.

Pourquoi les robots font-ils peur ?

Parce qu’on ne les connaît pas, on se raconte des histoires. Parce qu’il y a eu le Golem et Terminator… Parce que le robot, c’est un autre sur lequel on charge nos propres fantasmes de disparition. L’obsolescence de l’homme, de Günther Anders, en parle bien. Les objets que l’homme invente le fascinent et lui font peur. Une belle voiture, c’est fascinant mais en même temps, on sait qu’elle ne mourra pas. Il y a beaucoup d’irrationnel dans la relation de l’homme aux machines. Il a peur qu’elles le fassent disparaître parce qu’elles peuvent continuer à fonctionner, tandis que lui, non. […]

Laure Beaudonnet, 20 minutes, 02/04/2019

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ESSAYEZ CE GUIDE COMPLET !

'Production écrite DALF C1' est votre guide pour une préparation complète, avec ou sans professeur.

Modèle de corrigé pour cet exemple de synthèse DALF C1

Voici maintenant un modèle de corrigé pour cette synthèse :

Qu’il fasse peur ou rêver, voilà un siècle que le robot est l’objet de tous les fantasmes. Avec les progrès récents de l’intelligence artificielle, la réalité serait-elle près de rejoindre la fiction ?

L’idée du robot serait née en 1921 dans une pièce de théâtre jouée à Prague. Depuis, l’homme entretient un rapport irrationnel avec le robot. Dans ses œuvres de science-fiction, il espère ou redoute l’arrivée d’une machine à sa ressemblance qu’il charge de réaliser son propre fantasme d’immortalité.
Le premier robot qui naît dans les années 60 n’est qu’une reproduction de gestes humains sur les chaînes d’usine. Cette image déshumanisée de bras mécanique, fidèle à la définition première de l’automate, a peu évolué en cinquante ans jusqu’aux premiers prototypes de l’entreprise Boston Dynamics.

Si ces créations ont réveillé les fantasmes d’une machine humanoïde, la performance était surtout d’ordre publicitaire. En réalité, l’autonomie des robots reste relative et leur bon fonctionnement mobilise encore des équipes importantes. D’ailleurs, si l’apparence humaine satisfait l’imaginaire, elle présente peu d’intérêt scientifique.
La véritable révolution pourrait alors se trouver dans la robotique de service. Désormais dotées d’intelligence artificielle, les machines se voient confier des tâches plus complexes. Nous devrions ainsi apprendre à coexister dans notre quotidien. Néanmoins, la réalité n’a pas encore rejoint la fiction : les premières expérimentations s’avèrent peu concluantes et notre remplacement n’est pas à craindre pour demain.

225 mots

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À vous !

Vous souhaitez apprendre à rédiger une synthèse comme celle-ci ? Découvrez les différentes étapes dans ce modèle de synthèse pour le DALF C1.

Découvrez également l’évaluation détaillée de la synthèse d’un candidat sur ce sujet, suivant les critères de la nouvelle grille d’évaluation.

Cet exemple de synthèse DALF C1 est extrait du livre Production écrite DALF C1. Vous y trouverez 6 sujets de production écrite DALF C1, avec les corrigés détaillés ainsi que de nombreuses activités d’entraînement.

écrit DALF C1

Production écrite DALF C1 : le livre est sorti !

Vous souhaitez vous préparer à l’écrit du DALF C1 ? J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la sortie du dixième livre de commun français : Production écrite DALF C1.

Ce livre s’adresse aussi bien aux candidats qui se préparent seuls à l’écrit du DALF C1 qu’aux professeurs qui cherchent de nouvelles ressources pour leurs cours.

Pourquoi un nouveau guide pour préparer l’écrit du DALF C1 ?

La préparation d’un examen fait souvent oublier l’importance d’un exercice dans la « vraie vie ». Pourtant, au-delà de la réussite pour l’écrit du DALF C1, la maîtrise de la synthèse et de l’essai argumenté seront certainement utiles pour des projets d’études ou de travail dans le monde francophone. La synthèse est au programme de nombreux diplômes et concours professionnels, car elle entraîne à sélectionner les informations essentielles pour prendre une décision. Des techniques d’argumentation efficaces sont indispensables chaque fois qu’il faut convaincre un destinataire de son point de vue.

Toutefois, l’épreuve de production écrite du DALF C1 fait souvent peur, pour plusieurs raisons. D’abord, ce sont des exercices entièrement nouveaux pour certains candidats qui ne les abordent jamais dans leur système scolaire. Ensuite, ils demandent des savoir-faire complexes difficiles à décrire. Généralement, plusieurs solutions et méthodes sont possibles, ce qui explique les différences entre les livres de préparation à l’examen. Enfin, la plupart de ces manuels ne prennent pas le temps de détailler la méthodologie, en particulier pour la synthèse de documents. Par exemple, ils demanderont simplement aux lecteurs de relever les idées essentielles et secondaires, sans expliquer les termes et la méthode, comme si tout le monde les connaissait déjà !

C’est pourquoi ce guide prend le temps d’exposer les techniques de base à acquérir pour l’écrit du DALF C1. C’est pourquoi, aussi, il choisit une méthode pédagogique qui donne à tous les candidats les mêmes chances de réussite.

En effet, comme tous les guides de la collection « À l’épreuve ! », Production écrite DALF C1 suit une méthode pédagogique dite explicite. Son principe est d’expliquer le plus précisément possible tous les différents aspects de l’apprentissage : programme, étapes, méthodologie, stratégies, etc. Ainsi, le lecteur sait à tout moment ce qu’il doit faire et comment le faire. Il commence par découvrir les objectifs à atteindre. Ensuite, il observe un modèle d’épreuve déjà réalisée pour comprendre la méthodologie. Puis, en suivant le guide étape par étape, il apprend à produire un texte et à le corriger. Enfin, il peut s’entraîner sur des sujets libres.

Il s’agit donc d’une méthode qui guide progressivement le lecteur vers l’autonomie, en l’aidant à adopter une méthode de travail efficace. Elle lui permet également de prendre confiance en soi, en apportant les stratégies utiles pour surmonter ses difficultés. Bref, elle donne sa chance à tout le monde : un candidat encore faible pourra atteindre le niveau minimum suffisant pour réussir l’épreuve ; un candidat déjà confirmé perfectionnera sa méthodologie et améliorera son style à l’écrit.

Que trouverez-vous dans le livre Production écrite DALF C1 ?

Afin de profiter pleinement de cette méthode progressive, il est conseillé de suivre dans l’ordre les différentes sections du livre.

L’introduction à l’épreuve est une section importante. En plus des informations sur le déroulement de l’examen, elle détaille les savoir-faire et stratégies essentiels pour réussir.

Dans le modèle d’épreuve, le candidat pourra observer un exemple de synthèse et d’essai argumenté. Toutes les étapes de réalisation et les techniques employées y sont expliquées dans le détail. C’est une sorte de démo qui met en évidence les difficultés rencontrées et les solutions possibles. Dans cette section, l’auteur fait l’exercice, le lecteur observe.

Les deux sections suivantes — production guidée 1 et 2 — invitent le candidat à passer à la pratique. Pour chaque exercice, il est guidé dans l’écriture du texte en 3 étapes : planifier, rédiger, réviser. À chaque étape, des activités complémentaires apportent les connaissances et les savoir-faire indispensables pour progresser dans la réalisation de l’exercice. Dans ces 2 sections, l’auteur et le lecteur font l’exercice ensemble. Des stratégies sont également conseillées pour mémoriser les nouvelles informations et améliorer son niveau à l’écrit.

Enfin, une section consacrée à la pratique en autonomie offre 6 sujets d’entraînement complets (synthèse et essai) accompagnés d’un modèle de corrigé. Cette fois, le lecteur travaille seul. Cependant, il est invité à poster sa production dans le groupe Facebook de commun français pour demander des conseils d’amélioration.

Par ailleurs, le lecteur trouvera dans les annexes du livre des compléments importants pour sa préparation. Ce sont les thèmes fréquents à l’examen, le vocabulaire et la grammaire à connaître, ainsi que des liens Internet qui suggèrent des ressources complémentaires.

En bref, Production écrite DALF C1 est conçu comme un véritable guide pratique qui accompagne le candidat vers l’autonomie grâce à un contenu riche et varié :

  • Une présentation détaillée de l’épreuve et des compétences attendues
  • Une explication simple et concrète des critères d’évaluation
  • Une méthode pour relire ses productions et corriger ses erreurs
  • Les corrigés détaillés des activités et des sujets d’entraînement
  • Des activités pour enrichir son vocabulaire et améliorer son style
  • Des conseils stratégiques pour une préparation encore plus efficace
  • Des listes détaillées des contenus linguistiques à connaître avant l’examen
  • Une liste de liens Internet pour trouver des ressources supplémentaires

Pour découvrir le sommaire détaillé et lire un extrait, rendez-vous sur la page du livre.

Où trouver le livre ?

Ce livre existe en version papier (livre) et en version numérique (e-book). La version numérique peut être lue sur ordinateur, tablette et téléphone, sur toutes les tailles d’écran. Elle est disponible sous plusieurs formats (PDF, Kindle, Apple Books…) La version papier est disponible à la commande sur Amazon.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez du livre en commentaire.

Vous souhaiterez peut-être découvrir également mon livre Production orale DALF C1.

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anaphores

Comment utiliser des anaphores en français

Les anaphores grammaticales sont des outils puissants pour enchaîner des phrases, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Les anaphores standards sont normalement acquises au niveau B2. Pour une bonne préparation au DALF C1 — ou plus généralement pour se perfectionner en français —, nous allons nous intéresser à des procédés anaphoriques plus élaborés, qui permettent de rédiger des textes dans un registre formel avec un haut degré de cohésion.

Le contenu de cet article est extrait du livre Production écrite DALF C1. Les activités qui suivent font partie d’une production guidée d’un essai argumenté sur l’enseignement en ligne, ce qui explique la continuité thématique des exemples.

Anaphore : une définition

On appelle ici anaphore la reprise d’un mot ou d’un groupe de mots sous une forme différente. Par exemple : « Les étudiants ne supportent plus les visioconférences. Ils préfèrent abandonner les cours. » Dans cette phrase, Ils est l’anaphore de Les étudiants que l’on appelle alors l’antécédent. Dans cet exemple, ce procédé permet tout simplement d’éviter une répétition. C’est la première des 3 finalités que l’on peut donner aux anaphores :

  1. Éviter une répétition
  2. Développer l’antécédent
  3. Condenser l’antécédent

Rassurez-vous : nous ne ferons pas de théorie dans cet article, mais de la pratique et encore de la pratique ! Passons donc en revue les usages concrets des anaphores.

On appelle « anaphore » la reprise d’un mot ou d’un groupe de mots sous une forme différente

1. Anaphores pour éviter les répétitions

Vous savez sans doute que la langue française n’aime pas beaucoup les répétitions, surtout dans un écrit formel. C’est pourquoi les moyens de les éviter sont très nombreux :

A. Les anaphores nominales

L’antécédent est repris généralement par un synonyme ou un hyperonyme, c’est-à-dire un mot général qui englobe d’autres mots, comme animal pour chat.

B. Les anaphores pronominales courantes

Ce sont les pronoms personnels, relatifs, démonstratifs, possessifs… La plupart sont déjà maîtrisés au niveau B2. Mais vous aurez peut-être besoin de faire quelques révisions ?

C. Les anaphores pronominales : celui-ci, le premier, ce dernier

Ce sont des pronoms fréquemment utilisés dans les écrits formels, pour reprendre une partie d’un antécédent composé de plusieurs éléments. Par exemple : « L’enseignement en ligne peut générer des décrochages et des dépressions. Celles-ci (ces dernières) touchent particulièrement les étudiants isolés. » L’anaphore celles-ci reprend le dernier élément. En revanche, le pronom ils reprendrait tout le groupe nominal sans distinction (les décrochages ET les dépressions). Si l’on veut reprendre le premier élément de l’antécédent (les décrochages), on utilisera Les premiers.

D. Les pronoms quantitatifs (indéfinis) : aucun, nul, quelques-uns, certains, beaucoup, la plupart…

Également très utilisés dans les écrits formels, les pronoms quantitatifs permettent de diviser un antécédent en plusieurs groupes. Par exemple : « Les étudiants s’ennuient pendant les visioconférences. La plupart d’entre eux font d’autres activités en même temps. Certains finissent même par se déconnecter. » Les 2 anaphores reprennent bien l’antécédent Les étudiants, mais pas dans la totalité : ils divisent en différentes quantités ou proportions.

Activité 1 – supprimer les répétitions

Remplacez les répétitions par les anaphores qui conviennent en faisant les transformations nécessaires. Puis, cliquez sur la flèche pour découvrir un exemple de corrigé.

2. Anaphores pour développer l’antécédent

Prenons tout de suite un exemple : « Tous les cours de licence se déroulent désormais sur Zoom. Ce logiciel de visioconférence américain connaît un énorme succès depuis l’année dernière ». Ici, l’anaphore ne se contente plus d’éviter une répétition, elle comporte une description de l’antécédent. Ces anaphores à valeur descriptive sont très employées à l’écrit, notamment dans la presse. C’est un procédé à la fois économique et efficace pour développer un sujet, en apportant les informations pertinentes au bon moment. Il assure ainsi une progression thématique, mais également un meilleur enchaînement des phrases. Par ailleurs, vous remarquerez que l’anaphore est précédée le plus souvent par un adjectif démonstratif.

Activité 2 – Associer

Associez les phrases suivantes.

A. Au début de l’année, chaque étudiant reçoit un mot de passe pour accéder à Moodle.
B. L’étudiant travaille en autonomie sur un module théorique avant chaque TP.
C. En première année de licence, les enseignements comportent surtout des cours magistraux.
D. Les étudiants ont fait publier dans un magazine une pétition demandant l’arrêt des cours en ligne.
E. La crise sanitaire aura touché bien plus les étudiants en licence qu’en doctorat.
F. Les universités ont dû débloquer des crédits pour s’acquitter des frais de tutorat.

1. En effet, la formation à la recherche comprenant essentiellement du travail individuel souffre moins de la distance.
2. Cette requête qui a recueilli plus d’un millier de signatures a fait l’effet d’une bombe sur le campus.
3. Cette plateforme d’apprentissage en ligne d’origine australienne est la plus adoptée dans les universités françaises.
4. Cet accompagnement pédagogique assuré par des étudiants plus anciens se révèle en effet indispensable dans les cours en ligne à grands effectifs.
5. Ces travaux pratiques, à ne pas confondre avec les travaux dirigés, se déroulent en laboratoire par petits groupes de quinze étudiants au maximum.
6. Ces cours dispensés par des professeurs expérimentés ont lieu dans des amphithéâtres pouvant accueillir plusieurs centaines d’étudiants.

Ce procédé anaphorique assure ainsi une progression thématique, mais également un meilleur enchaînement des phrases

3. Anaphores pour condenser l’antécédent

C’est le procédé inverse du précédent : au lieu de développer, il s’agit de reprendre un antécédent d’une certaine longueur, en résumant ou généralisant son contenu sémantique. Par exemple : « L’enseignement en ligne défavorise les étudiants qui manquent de moyens ou qui présentent des difficultés pédagogiques. Ces inégalités sont scandaleuses, etc. » En reprenant de manière générale le fait ou l’argument précédents, l’anaphore permet de faire une transition avec l’idée qui va suivre. On peut distinguer notamment 2 procédés pour condenser l’antécédent :

A. Les anaphores nominales

Événement, évolution, hypothèse, phénomène, caractéristique… : il existe un grand nombre de noms génériques qui permettent de désigner des faits, des catégories de personnes, des concepts, etc. Ces termes peuvent être neutres ou comporter un jugement de valeur, comme ces inégalités dans l’exemple ci-dessus. Une bonne stratégie pour perfectionner nos écrits est alors de connaître une large gamme de ces noms. Prenons un autre exemple : « Il faudrait prêter des ordinateurs portables aux étudiants en situation de précarité. Mais une telle mesure coûterait cher aux établissements. » Dans certains cas, nous pourrons avoir besoin d’ ajouter un accent d’intensité par les adjectifs tel ou pareil.

B. Ce + pronom relatif ou ce + préposition + pronom relatif

Voilà un moyen très pratique de reprendre tout un énoncé, sans changer de phrase. Par exemple : « Cette année, tous les examens devront se passer en ligne, ce qui risque d’augmenter les tentatives de fraude. » Un autre exemple plus complexe, avec une préposition : « Mon école organisait des cours en ligne depuis dix ans, ce grâce à quoi elle s’est adaptée rapidement à la crise sanitaire. » C’est une formulation soutenue : à l’oral, nous dirions plutôt et c’est grâce à cela que…

Activité 3 – Compléter avec des anaphores nominales

Activité 4 – Compléter avec ce (+ préposition) + pronom relatif

Ce procédé anaphorique permet notamment de faire une transition avec l’idée suivante

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À vous !

À partir d’un niveau C1, la maîtrise de ces procédés anaphoriques vous aidera à renforcer la cohésion de vos textes argumentatifs. Vos phrases s’enchaîneront avec fluidité, tout en évitant des répétitions désagréables.

Pour aller plus loin, voyez maintenant comme mettre des arguments en valeur.

Et si vous préparez au DALF C1, découvrez comment améliorer la production écrite en français avec mon livre téléchargeable au format PDF.

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grammaire DALF C1

Test de grammaire DALF C1

Quel doit être le niveau de grammaire pour un candidat qui se prépare au DALF C1 ? Selon le Cadre européen, un candidat de niveau C1 doit commettre très peu d’erreurs grammaticales. De plus, il doit varier les structures de ses phrases et construire avec aisance des phrases complexes.

Vous trouverez dans le livre Objectif DALF C1 la liste des points de grammaire utiles pour les exercices imposés à l’écrit et l’oral : présentation d’un exposé, rédaction d’une synthèse, etc.

Voici un quiz pour tester vos connaissances de la grammaire du DALF C1. Et pour plus d’efficacité, tous les exemples utilisés dans ce test correspondent aux thèmes les plus fréquents au DALF C1 !

Test de grammaire DALF C1

Ce test comporte 40 questions à choix multiple. Il suffit de choisir la bonne réponse. 1 bonne réponse permet d’obtenir 1 point. Vous pouvez à tout moment cliquer ou taper sur « voir la réponse » pour lire l’explication.

Question 1

Généraliser le télétravail pour les entreprises serait donc plus difficile qu’il n’y paraît. Quel est le sujet principal de cette phrase ?

A. Le télétravail
B. Les entreprises
C. Généraliser
D. Il

Voir la réponse

C. Généraliser

Maîtrisez-vous la phrase infinitive ?

Dans une phrase infinitive, c’est le verbe à l’infinitif, à fonction nominale, qui est sujet.

Question 2

Le maire prendra des mesures après que les habitants ………. leur opinion.

A. aient exprimé
B. auraient exprimé
C. eussent exprimé
D. auront exprimé

voir la réponse

D. auront exprimé

Maîtrisez-vous l’expression de la postériorité ?

« Après que » est toujours suivi de l’indicatif.

Question 3

L’allocation d’un revenu universel est un sujet ………. les désaccords sont nombreux.

A. à qui
B. de quoi
C. sur lequel
D. dont

voir la réponse

C. sur lequel

Maîtrisez-vous les propositions relatives complexes ?

Puisque l’on parle de désaccords sur un sujet, la proposition relative est introduite par « sur lequel », où « lequel » remplace « sujet ».

Question 4

Le piratage des livres est un problème bien connu et je doute qu’ils ……….

A. se sont trompés
B. s’étaient trompés
C. se seraient trompés
D. se soient trompés

voir la réponse

D. se soient trompés

Maîtrisez-vous le subjonctif passé ?

Le verbe douter est suivi du subjonctif. Dans cet exemple, c’est un subjonctif passé : il se compose de l’auxiliaire être ou avoir au subjonctif présent et du participe passé du verbe.

Question 5

C’est une excellente mesure contre la fracture numérique, encore il faudrait qu’elle soit appliquée. Cette phrase est-elle correcte ?

A. Oui, cette phrase est correcte.
B. Non, cette phrase est incorrecte.

voir la réponse

B. Cette phrase est incorrecte.

Maîtrisez-vous l’inversion du sujet-verbe ?

La forme correcte serait « encore faudrait-il que ». En effet, il faut inverser le sujet-verbe après certains adverbes (ainsi, aussi…) ou locutions adverbiales. Par exemple : ne serait-ce que pour…, encore faudrait-il que…, toujours est-il que…, à peine était-il arrivé que…, etc.

Question 6

………., l’enseignement à distance inquiète les élèves.

A. Fortement pénalisés par les cours en ligne,
B. Limitant trop les interactions avec les professeurs,
C. Qui ne peuvent encore rejoindre leurs établissements,
D. Les 3 réponses ci-dessus sont correctes.

voir la réponse

B. Limitant trop les interactions avec les professeurs,

Maîtrisez-vous les constructions détachées ?

Une construction détachée est un groupe de mots inséré avant ou après le sujet de la proposition principale pour l’enrichir. S’il s’agit d’un participe passé, il s’accorde avec le sujet.

Question 7

L’ubérisation est une pratique commerciale qui consiste à proposer des services directement aux clients. ………. passent leurs commandes via des applications mobiles.

A. Les autres
B. Ceux-ci
C. Les clients
D. Ces dernières

voir la réponse

B. Ceux-ci

Maîtrisez-vous les procédés anaphoriques ?

Un procédé anaphorique permet de reprendre un mot ou un groupe de mots pour éviter une répétition et renforcer la cohésion d’un texte. Dans cet exemple, le pronom démonstratif « ceux-ci » reprend les « clients » qui devient sujet de la nouvelle phrase.

Question 8

En Norvège, ………. plus de voitures électriques que de véhicules thermiques. Quelle solution est la plus formelle pour compléter cette phrase ?

A. ils vendent
B. on vend
C. il se vend
D. nous vendons

voir la réponse

C. il se vend

Maîtrisez-vous les constructions passives impersonnelles ?

Dans cette construction qui appartient à un registre d’écrit très formel, le pronom impersonnel il occupe la position de sujet qui devrait être occupée par l’objet : les voitures électriques se vendent plus que les véhicules thermiques.

Question 9

Nombreux sont les enfants qui passent des heures sur leurs tablettes. Quel procédé est utilisé dans cette phrase ?

A. Une construction détachée
B. Une mise en relief
C. Un procédé anaphorique
D. Un passif impersonnel

voir la réponse

B. Une mise en relief

Maîtrisez-vous les procédés de mise en relief ?

Dans cet exemple, on attire l’attention sur l’adjectif « nombreux » en le déplaçant de la fin au tout début de la phrase.

Question 10

Nous recherchons une forme de tourisme qui ………. plus respectueuse de l’environnement.

A. est
B. soit
C. serait
D. Toutes les réponses ci-dessus sont correctes.

voir la réponse

D. Toutes les réponses ci-dessus sont correctes.

Maîtrisez-vous le choix du mode en fonction du sens ?

Dans cette phrase, l’indicatif, le conditionnel et le subjonctif sont possibles selon le sens que l’on veut exprimer : l’indicatif est factuel, le subjonctif exprime un souhait, le conditionnel apporte une nuance d’incertitude (cette forme de tourisme est difficile à trouver).

Question 11

Tout en partageant leurs bureaux, les salariés se ménagent des espaces où ils peuvent s’isoler. Les 2 parties de cette phrase sont unies par…

A. un lien de concession.
B. un lien de simultanéité.
C. les 2 liens ci-dessus.
D. ni l’un ni l’autre de ces liens.

voir la réponse

C. les 2 liens ci-dessus.

Maîtrisez-vous l’expression de la simultanéité ?

« Tout + gérondif » sert à exprimer la simultanéité de 2 actions. Par exemple : il repasse le linge tout en écoutant de la musique. Dans certains cas, on y ajoute un lien logique de concession. Dans la phrase de la question 11, on pourrait remplacer « tout en » par « bien que » : Bien qu’ils partagent leurs bureaux, les salariés se ménagent des espaces où ils peuvent s’isoler.

Question 12

Il faut veiller à ………. les tâches ménagères soient réparties équitablement entre les membres de la famille.

A. que
B. quoi
C. ce quoi
D. ce que

voir la réponse

D. ce que

Maitrisez-vous les prépositions suivies de « ce que » ?

« À ce que » ou « de ce que » introduisent des propositions complétives de certains verbes transitifs indirects, comme veiller à, penser à, se souvenir de, etc.

Question 13

Quelle phrase convient le mieux dans un écrit formel ?

A. Pourquoi pas une journée sans automobile par mois pour réduire la pollution de l’air ?
B. Instaurer une journée sans automobile par mois permettrait de réduire la pollution de l’air.
C. Une journée sans automobile par mois, c’est excellent pour réduire la pollution de l’air.
D. Pour réduire la pollution de l’air, on pourrait créer une journée sans automobile par mois.

voir la réponse

B. Instaurer une journée sans automobile par mois permettrait de réduire la pollution de l’air.

Maîtrisez-vous la phrase infinitive ?

Dans un écrit formel, la phrase infinitive permet notamment de poser une hypothèse ou de suggérer une solution. Dans ces cas, le verbe est au conditionnel présent.

Question 14

Désormais, il n’y a plus de séries au baccalauréat général mais des parcours par spécialité. ………. a entraîné de nombreuses protestations chez les enseignants.

A. Cette réforme mise en place en 2020
B. La création du nouveau baccalauréat
C. Cette catastrophe environnementale
D. Une modification trop radicale

voir la réponse

A. Cette réforme mise en place en 2020

Maîtrisez-vous les procédés anaphoriques ?

Dans cet exemple, un groupe nominal introduit par un adjectif démonstratif reprend le contenu de la phrase précédente (la réforme) sans répétition, tout en apportant un complément d’informations (la date de mise en place). Ce procédé anaphorique est très souvent employé dans la presse.

Question 15

Quant aux examens, les enseignants les ont ………. par courrier électronique.

A. faits passés
B. fait passés
C. fait passer
D. faits passer

voir la réponse

C. fait passer

Maîtrisez-vous les accords exceptionnels du participe passé ?

Lorsqu’il est suivi immédiatement d’un infinitif (dans la construction faire faire quelque chose) le participe passé « fait » est invariable.

Question 16

J’en arrive à la dernière partie de mon exposé, ………. je vais tâcher d’exposer une mesure ………. l’efficacité est certaine.

A. où / à laquelle
B. au cours de laquelle / dont
C. que / de laquelle
D. en laquelle / pour quoi

voir la réponse

B. au cours de laquelle / dont

Maîtrisez-vous les propositions relatives complexes ?

Autrement dit : au cours de la dernière partie…. l’efficacité de cette mesure est certaine.

Question 17

Le développement des bibliothèques numériques exige de nouveaux…

A. savoir-faire
B. savoirs-faire
C. savoir-faires
D. Toutes les réponses ci-dessus sont incorrectes.

voir la réponse

A. savoir-faire

Maîtrisez-vous le pluriel des noms composés courants ?

Dans un nom composé, un verbe ne prend jamais la marque du pluriel. Par exemple, des laisser-passer, des faire-valoir…

Question 18

Quelle phrase est incorrecte ?

A. Ayant pour but de gérer la disponibilité des salariés en dehors du travail, le droit à la déconnexion concerne les entreprises de plus de 50 salariés.
B. Le droit à la déconnexion, qui concerne les entreprises de plus de 50 salariés, autorise ceux-ci à ne pas être disponibles hors des horaires de travail.
C. Le droit à la déconnexion, un principe établi par la « loi Travail » de 2017, autorise un salarié à ne pas être joignable pendant ses jours de congé.
D. Longtemps critiquée par de nombreux chefs d’entreprise, le droit à la déconnexion n’a été finalement reconnu par la « loi Travail » qu’en janvier 2017.

voir la réponse

D. Longtemps critiquée par de nombreux chefs d’entreprise, le droit à la déconnexion n’a été finalement reconnu qu’en janvier 2017.

Maîtrisez-vous les constructions détachées ?

Une construction détachée est un groupe de mots inséré avant ou après le sujet de la proposition principale pour l’enrichir. S’il s’agit d’un participe passé, il s’accorde avec le sujet. Dans cet exemple, le participe passé devrait s’accorder avec « le droit », donc au masculin : « critiqué ».

Question 19

Si les pouvoirs publics ………. lutté plus tôt contre l’obésité, nous ………. pu éviter la catastrophe pour nos enfants.

A. ont / avions
B. auraient / avons
C. avaient / aurions
D. ont eu / ayons

voir la réponse

C. avaient / aurions

Maîtrisez-vous le conditionnel passé ?

Le conditionnel passé peut notamment exprimer un irréel du passé, c’est-à-dire une hypothèse qui ne s’est pas réalisée. La proposition subordonnée se construit avec si + verbe au plus que parfait. Le verbe principal est conjugué au conditionnel passé.

Question 20

Si la consommation de viande a baissé ces dernières années, c’est à cause de l’augmentation des prix. Quelle est la valeur de la proposition introduite par « si » ?

A. C’est une condition.
B. C’est une hypothèse.
C. C’est une concession.
D. Toutes les réponses ci-dessus sont incorrectes.

voir la réponse

D. Toutes les réponses ci-dessus sont incorrectes.

Maîtrisez-vous les procédés de mise en relief ?

Dans cet exemple, la proposition introduite par « si » sert à mettre en relief la cause exposée dans la proposition principale. C’est un procédé souvent utilisé pour réfuter une autre cause que l’on considère fausse.

Question 21

Quelques années ………., ils avaient créé un village dédié à l’écotourisme.

A. auparavant
B. suivantes
C. autrefois
D. désormais

voir la réponse

A. auparavant

Maîtrisez-vous l’expression de l’antériorité ?

L’adverbe auparavant signifie « avant telle action ». Dans cet exemple, l’emploi du plus-que-parfait indique qu’il s’agit d’une action antérieure à une autre.

Question 22

………. si la vaccination serait obligatoire.

A. On ne sait pas encore
B. Il n’a pas été précisé
C. Il est presque certain
D. Je n’ai pas entendu dire

voir la réponse

B. Il n’a pas été précisé

Maîtrisez-vous les constructions passives impersonnelles ?

Cette construction passive impersonnelle, appartenant au registre formel, est suivie d’une phrase introduite par « si » qui exprime un questionnement indirect. Dit oralement : est-ce que la vaccination sera obligatoire ? On ne l’a pas précisé. Comme vous pouvez le remarquer, la règle de concordance des temps impose un conditionnel présent après le passé composé de la proposition principale.

Question 23

Je ne crois pas aux voitures volantes, car elles coûtent beaucoup trop…

A. cher.
B. chère.
C. chers.
D. chères.

voir la réponse

A. cher

Maîtrisez-vous les accords particuliers de l’adjectif ?

Dans cet exemple, cher se rapporte au verbe coûtent. Lorsqu’un adjectif est ainsi employé comme adverbe, il est invariable. Autre exemple : « ils parlent fort ».

Question 24

Quelle phrase est la plus correcte ?

A. L’anonymat sur Internet est un vieux débat que des hommes politiques toujours en quête de nouvelles lois relancent.
B. L’anonymat sur Internet est un vieux débat que relancent des hommes politiques toujours en quête de nouvelles lois.

voir la réponse

B. L’anonymat sur Internet est un vieux débat que relancent des hommes politiques toujours en quête de nouvelles lois.

Maîtrisez-vous l’inversion du sujet-verbe ?

Pour des raisons de fluidité et d’euphonie, on évite de terminer une proposition relative par son verbe conjugué, surtout s’il est très éloigné du sujet principal. L’usage est de placer le verbe juste après le pronom relatif.

Question 25

Quelle phrase est préférable dans un registre formel ?

A. C’est l’unique solution qui puisse satisfaire l’ensemble des travailleurs indépendants.
B. C’est l’unique solution qui peut satisfaire l’ensemble des travailleurs indépendants.
C. C’est l’unique solution qui pourrait satisfaire l’ensemble des travailleurs indépendants.
D. C’est l’unique solution qui pourra satisfaire l’ensemble des travailleurs indépendants.

voir la réponse

A. C’est l’unique solution qui puisse satisfaire l’ensemble des travailleurs indépendants.

Maîtrisez-vous le choix du mode en fonction du sens ?

Il est préférable d’employer le subjonctif dans une proposition relative qui suit un superlatif (le meilleur, le pire…) ou l’équivalent d’un superlatif (le seul, le premier, l’unique…).

Question 26

La colonisation de la planète Mars n’est pas une priorité, nous devrions l’envisager…

A. ultérieurement.
B. aussitôt.
C. auparavant.
D. autrefois.

voir la réponse

A. ultérieurement

Maîtrisez-vous l’expression de la postériorité ?

L’adverbe « ultérieurement » est un équivalent plus formel de « plus tard ».

Question 27

Madame Vinteuil est ………. célèbre.

A. un chercheur
B. une chercheure
C. une chercheuse

voir la réponse

C. une chercheuse

Maîtrisez-vous la féminisation des noms de métiers courants ?

La forme féminine d’un métier en -eur se termine par -euse lorsque le nom correspond à un verbe avec un rapport sémantique direct : le métier d’un chercheur consiste précisément à chercher. Autres exemples : annonceuse, programmeuse…

Question 28

Vous auriez pu éviter la désertification du centre-ville, si vous aviez accordé une aide financière aux commerçants en difficulté. Cette phrase exprime :

A. Un fait passé
B. Un reproche
C. Un regret
D. Une incertitude

voir la réponse

B. Un reproche

Maîtrisez-vous le conditionnel passé ?

L’irréel du passé exprime généralement une hypothèse qui ne s’est pas réalisée. Dans certains contextes, il peut également servir à reprocher à quelqu’un de n’avoir pas fait quelque chose.

Question 29

La santé dépend en grande partie ………. nous mettons dans nos assiettes.

A. à ce qui
B. par ce quoi
C. de ce que
D. avec quiconque

voir la réponse

C. de ce que

Maitrisez-vous les prépositions suivies de « ce que » ?

Dans cet exemple, « de ce que » veut dire « de toutes les choses que ». « À ce que » ou « de ce que » introduisent des propositions complétives de certains verbes transitifs indirects, comme veiller à, penser à, se souvenir de, dépendre de, etc.

Question 30

On peut savoir combien de livres ils ont téléchargés, mais pas combien ils en ont lus. Combien d’erreurs se trouvent dans cette phrase ?

A. Aucune
B. 1 erreur
C. 2 erreurs
D. 3 erreurs

voir la réponse

B. 1 erreur

Maîtrisez-vous les accords exceptionnels du participe passé ?

Ils en ont lu : lorsque le pronom en est COD du verbe, il n’a ni genre ni nombre. Donc, le participe passé qui le suit ne s’accorde pas.

Question 31

Quant aux habitants de la commune, la plupart ………. l’installation d’un péage urbain.

A. a approuvé
B. ont approuvé
C. Les 2 réponses ci-dessus sont correctes.

voir la réponse

B. ont approuvé

Maîtrisez-vous les déterminants quantitatifs ?

Quand le déterminant quantitatif est employé seul comme pronom, le verbe se met généralement au pluriel. Autre exemple : beaucoup sont partis.

Question 32

Nous trouvons étonnant que les règles de la nouvelle orthographe ne soient pas rendues obligatoires. Combien d’erreurs se trouvent dans cette phrase ?

A. Aucune
B. 1 erreur
C. 2 erreurs
D. 3 erreurs

voir la réponse

A. Aucune

Maîtrisez-vous les accords particuliers de l’adjectif ?

Lorsqu’un adjectif qualifie toute une proposition, il reste invariable. Dans cet exemple, ce qui est étonnant, ce ne sont pas les règles, mais le fait que ces règles ne soient pas rendues obligatoires.

Question 33

Tandis que les librairies ont été fermées sur ordre du gouvernement, des éditeurs ont pris leur défense en boycottant Amazon. Dans cette phrase, on ne peut pas remplacer « Tandis que » par…

A. Alors que
B. En attendant que
C. Cependant que
D. Lorsque

voir la réponse

B. En attendant que

Maîtrisez-vous l’expression de la simultanéité ?

Les locutions tandis que, alors que, cependant que et lorsque expriment toutes la simultanéité de 2 actions. En attendant que exprime une antériorité.

Question 34

Sophie Perben est ………. de neuromarketing.

A. Un excellent professeur
B. Une excellente professeur
C. Une excellente professeuse
D. Toutes les réponses ci-dessus sont incorrectes.

voir la réponse

B. Une excellente professeur

Maîtrisez-vous la féminisation des noms de métiers courants ?

La féminisation de ce métier est désormais dans l’usage. Toutefois, comme il est basé sur un verbe qui n’est pas en rapport sémantique direct (un professeur enseigne, il ne professe pas), en France le nom ne prend pas obligatoirement la marque du féminin. Autres exemples : une ingénieur, une proviseur, etc.

Question 35

Les nouveaux parents peuvent choisir entre un congé paternité ou des ………. de travail.

A. demi-journée
B. demie-journée
C. demi-journées
D. demies-journées

voir la réponse

C. demi-journées

Maîtrisez-vous le pluriel des noms composés courants ?

Lorsqu’un nom composé comprend un adjectif et un nom, comme des ronds-points, les deux prennent la marque du pluriel. Toutefois, l’adjectif demi est une exception : dans un nom composé, il est invariable.

Question 36

Avec la nouvelle organisation du travail, les salariés n’ont pu prendre ………. pendant 6 mois.

A. aucune vacance
B. aucunes vacances
C. Les 2 réponses ci-dessus sont correctes.

voir la réponse

B. aucunes vacances

Maîtrisez-vous les déterminants quantitatifs ?

Les déterminants quantitatifs aucun et nul désignant une quantité nulle, ils sont généralement suivis d’un nom singulier. Cependant, s’ils introduisent des noms qui sont toujours au pluriel, ces déterminants seront aussi au pluriel. Autre exemple : « aucuns frais ne vous seront remboursés si vous ne présentez pas leurs justificatifs. »

Question 37

Une fois que le rover Perseverance ………. des échantillons de roche, il les enfermera dans des tubes et les déposera à la surface.

A. a récolté
B. aura récolté
C. avait récolté
D. aurait récolté

voir la réponse

B. aura récolté

Maîtrisez-vous l’expression de l’antériorité ?

Avant de les enfermer dans des tubes, le rover Perseverance récoltera les échantillons. Pour marquer l’antériorité d’une action dans le futur, on emploie le futur antérieur.

Question 38

Bien que la transition énergétique ………. il y a plusieurs années, les résultats sont encore loin d’être satisfaisants.

A. ait démarré
B. a démarré
C. a été démarrée
D. soit démarrée

voir la réponse

A. ait démarré

Maîtrisez-vous le subjonctif passé ?

Il faut employer le subjonctif après « bien que » et passé, car l’action s’est déroulée il y a plusieurs années.

Question 39

Les énergies renouvelables sont encore sous-exploitées, notamment le solaire, la biomasse et la géothermie. Cette dernière consiste à récupérer la chaleur stockée dans le sous-sol. Dans cette phrase, que remplace « cette dernière » ?

A. L’énergie
B. Le solaire
C. La biomasse
D. La géothermie

voir la réponse

D. La géothermie

Maîtrisez-vous les procédés anaphoriques ?

Un procédé anaphorique permet de reprendre un groupe nominal sans le répéter. « Ce dernier » (ou « cette dernière ») renvoie au dernier élément d’une liste.

Question 40

Toutes les énergies propres sont exploitées dans cette région, ………. la biomasse.

A. excepté
B. exceptée
C. exceptés
D. exceptées

voir la réponse

A. excepté

Maîtrisez-vous les accords exceptionnels du participe passé ?

Placés devant un nom, les participes passés comme attendu, entendu, excepté, vu… ont une valeur de préposition. Ils sont alors invariables.

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essai argumenté au DALF C1

Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir un essai argumenté au DALF C1 ? Alors, suivez le guide !

Qu’est-ce qu’un essai argumenté au DALF C1 ?

Au DALF C1, l’essai argumenté constitue la deuxième partie de l’épreuve de production écrite. Je vous invite à consulter le modèle de synthèse proposé pour la première partie.

En bref, dans un essai argumenté au DALF C1, le candidat doit développer une opinion personnelle, en suivant la consigne qui décrit la situation de communication : rôle, type de texte, destinataire, etc. Attention, le terme officiel essai argumenté est assez ambigu. Il faudrait plutôt dire texte argumentatif. En effet, le candidat peut être amené, selon les consignes, à écrire une lettre ou un article, ou encore à participer à un forum électronique, etc. La longueur minimum est de 250 mots.

Le sujet d’un essai argumenté au DALF C1 a toujours un rapport direct avec le thème des documents imposés pour la synthèse. C’est pourquoi il est conseillé de faire les 2 exercices dans l’ordre : lorsque vous démarrez l’essai, le sujet vous est devenu familier. Mais attention : il s’agit bien cette fois de développer des idées personnelles, avec des exemples tirés de votre expérience et de votre environnement. Il ne s’agit pas de réutiliser le contenu des documents sources.

Cet exercice est plus rapide que la synthèse. Normalement, 1 heure devrait suffire.

Je vous propose maintenant d’observer la méthode à suivre en 3 étapes : 1. Planifier 2. Rédiger 3. Réviser.

Comment réussir un essai argumenté au DALF C1

Découvrez d’abord le sujet, qui comprend seulement une consigne :

Au nom d’une association qui lutte contre les discriminations en milieu professionnel, vous écrivez à la ministre du Travail pour dénoncer les discriminations linguistiques dont souffrent de nombreux salariés. Vous insistez sur leur gravité en vous appuyant sur des exemples précis et vous proposez des mesures concrètes. 250 mots minimum

Étape 1 : je planifie l’essai argumenté (de 20 à 25 minutes)

Cette grande étape comprend les opérations successives qui vont amener à établir le plan détaillé de l’essai argumenté.

1.1. J’analyse le sujet

Dans la plupart des cas, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée. Le premier travail consiste donc à bien comprendre la situation de communication et à développer son contexte. Pour cela, je vais me poser des questions très précises.

Dans un essai argumenté au DALF C1, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée

Qui suis-je selon la consigne ?
Je suis président d’une association qui lutte contre les discriminations, de toutes sortes, en milieu professionnel. Donc je n’écris pas dans un but individuel. Je ne vais pas parler des discriminations dont je souffre personnellement : je vais exposer les exemples et les témoignages que j’ai pu recueillir dans le cadre de mon activité associative.

Puisque je dois évoquer mon association dans le texte, ce serait plus réaliste d’imaginer son nom. Par exemple : association pour l’égalité au travail (EAT).

Quel est le problème ?
Mon association juge inacceptables les discriminations linguistiques dans le milieu du travail en général. C’est le moment de rappeler mes connaissances générales sur le sujet. De nombreux employés sont inégalement traités à cause de de leur manière de parler, etc. Même si la parution d’un livre a attiré l’attention du public sur ce problème, il intéresse encore trop peu de monde, surtout dans les entreprises.

À qui dois-je écrire ?
À la ministre du Travail. Comme c’est un membre du gouvernement, je devrai utiliser un registre de langue très formel. Par ailleurs, je dois essayer de comprendre mon destinataire, de me « mettre à sa place » pour adapter mon argumentation. C’est quelqu’un de très occupé. En comparaison avec des problèmes graves comme le chômage ou la formation professionnelle, les discriminations linguistiques ne doivent pas être la priorité de son ministère. À moi de convaincre de leur importance.

Quel type de texte ?
La consigne dit « Vous écrivez à la ministre… ». Il s’agit donc d’une lettre formelle. C’est d’abord un texte argumentatif, comme toujours à l’examen, mais qui doit adopter une forme particulière. Je devrai mentionner le destinataire, préciser l’objet, signer à la fin, etc. Je devrai obligatoirement employer des formules standard, notamment pour commencer la lettre et saluer le destinataire.

Dans quel but ?
En général, la consigne indique clairement le but du texte à écrire. D’une part, je dois « insister sur la gravité » des discriminations linguistiques au travail, exemples à l’appui, pour convaincre la ministre de s’en préoccuper. D’autre part, je dois lui proposer « des mesures » pour lutter contre ces inégalités. Et des mesures « concrètes », c’est-à-dire précises et applicables.

1.2. Je cherche des idées

C’est le moment de faire un gros remue-méninge (brainstorming), c’est-dire de chercher et noter rapidement les idées sur un brouillon. Si j’ai le droit de reprendre dans les documents sources une ou deux idées qui me semblent pertinentes pour mon objectif, je n’oublie pas que je dois surtout exposer mes propres arguments et exemples, tirés de ma réflexion personnelle et de mon environnement. Dans ce modèle, ils seront ancrés dans la société française qui est la mienne, mais ils peuvent provenir de tous les pays, selon l’expérience du candidat.

D’abord, j’ai besoin d’arguments pour exposer la gravité des discriminations linguistiques au travail et les illustrer par des exemples précis. Je n’oublie jamais à qui je m’adresse (mon destinataire) : mes arguments doivent convaincre la ministre de la nécessité d’intervenir. Je cherche des exemples marquants — si nécessaire, je les invente — et surtout j’évite les anecdotes sans importance qui affaibliraient mon argumentation.

Je n’oublie jamais mon destinataire : je recherche des arguments et des exemples qui pourraient le convaincre

Soit, par exemple :

  • Discriminations linguistiques très présentes en France, pays où même un Premier ministre — Jean Castex en 2020 — est moqué pour son accent dans la presse et les réseaux sociaux.
  • Mais Castex a accédé aux plus hautes fonctions malgré son accent : une exception !
  • Parution de livres importants (Philippe Blanchet, Jean-Michel Apathie) a attiré l’attention. Malgré tout, le phénomène reste méconnu.
  • Une enquête IFOP publiée en janvier 2020 révèle que plus de dix millions de personnes en France seraient concernées par ces discriminations. Pourtant, cela reste un handicap invisible.
  • Le phénomène ne touche pas seulement les personnalités des médias, mais tout le monde. Surtout les métiers de contact (enseignement, commerce…), mais pas uniquement. Témoignage d’un ingénieur qui s’est vu refuser un poste à cause de son accent du nord.
  • Pour une personne discriminée, la carrière peut devenir une véritable course d’obstacles : obstacle à l’embauche, obstacle à l’épanouissement, obstacle à l’avancement…
  • Obstacle à l’embauche : l’accent sert de barrage à la sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, qui n’annonce pas l’engagement et la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences. Des travailleurs se résignent à rester dans leur régions, renoncent aux postes prestigieux à Paris.
  • Le recruteur ne discrimine pas uniquement selon l’origine géographique, mais aussi sociale. Une prononciation typique de quartier populaire constitue un handicap lors de l’entretien d’embauche.
  • Obstacle à l’épanouissement. Une des sources de souffrance au travail. Les stigmatisations engendrent un mal-être. Le salarié ne peut exprimer tout son potentiel. Nombreux cas de mise au placard : on lui refuse les missions les plus intéressantes. Cela peut même aller jusqu’à des sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
  • Obstacle à l’avancement : plus on monte dans la hiérarchie, plus le problème de l’accent se fait sentir. Les plus hautes fonctions restent réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne.

Ensuite, je dois proposer des mesures concrètes. Là encore, je pense au destinataire : a-t-il déjà pris des mesures ? Mes propositions le concernent-elles directement ? Sont-elles réalisables ?

  • Faire appliquer les lois existantes avec plus de rigueur, renforcer les contrôles. Une nouvelle loi serait inutile, car toute forme de discrimination est déjà interdite au travail par le code pénal. Une prononciation est, comme la couleur de peau, un attribut de la personne et refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant.
  • Malgré tout, une loi restera toujours difficile à appliquer, surtout pour le recrutement. Comment prouver une discrimination linguistique à l’embauche devant un tribunal ?
  • Miser sur la sensibilisation : les employeurs ne doivent plus trouver normal ce type de discrimination. Informer les recruteurs, par une campagne d’information, que les discriminations linguistiques sont sévèrement punies par la loi.
  • Formation professionnelle : intégrer à la formation des futurs managers un module sur la tolérance linguistique au travail.
  • Lancer une enquête. Pas encore d’enquête spécifique au travail. Notre association serait prête à communiquer les données qu’elle a déjà recueillies.
  • Créer un centre d’appels dédié, qui pourrait recueillir les témoignages par téléphone.
  • Demander au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de sanctionner la glottophobie à la télévision, au même titre que les autres discriminations.

1.3. Je prépare le plan détaillé

C’est le moment de préparer le plan qui me guidera dans la rédaction du texte. Pour réussir un plan argumentatif, je dois :

  • prévoir une introduction, un développement et une conclusion qui respectent les particularités du type de texte demandé.
  • structurer mon développement en 2 ou 3 parties équilibrées, de longueur à peu près égale.
  • organiser logiquement la progression du texte en fonction de l’objectif à atteindre.
  • sélectionner et mettre en valeur les arguments qui peuvent être les plus convaincants pour mon destinataire.
  • développer chaque argument essentiel en l’étayant par des idées secondaires et des exemples.

Dans mon exemple, on peut considérer la structure générale du développement comme déjà établie par la consigne : gravité du phénomène + solutions proposées.

Voici donc mon plan détaillé en 2 parties. Sur un brouillon personnel, je ne rédigerais pas mes phrases et j’utiliserais des abréviations pour gagner du temps.

Introduction

— Motif du courrier
— Glottophobie répandue en France, même dans les médias officiels.
— Cas Jean Castex, à la fois révélateur et non représentatif : malgré son « handicap », il occupe les plus hautes fonctions.

I. Une course d’obstacles

  1. Obstacle à l’embauche

— L’accent comme critère de sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, pas l’engagement ni la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences.
— Discriminations non seulement géographiques, mais sociales. Une prononciation typique de quartier populaire : un handicap lors de l’entretien d’embauche. La prononciation comme cause du chômage ?

2. Obstacle à l’épanouissement

— Frein à l’avancement : Les plus hautes fonctions réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne. Voire sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
— Souffrance au travail : difficile à croire, mais graves conséquences d’un simple accent. Dans les entreprises les moins tolérantes, souffrance au travail avec pathologies liées : stress, dépression.

II. Mesures proposées

1. Appliquer la loi existante

— Inutilité d’une nouvelle loi : prononciation, comme la couleur de peau = attribut de la personne. Refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant. Or, toutes formes de discriminations au travail déjà interdites par le code pénal.
— Rappeler la loi aux recruteurs : envoyer circulaire aux entreprises.
— Mais difficile à appliquer : comment prouver une discrimination linguistique devant un tribunal ?

2. Lancer une enquête

— Pas encore d’enquête spécifique au travail. Permettrait de prendre des mesures pour sensibiliser les différents acteurs.
— Proposition d’aide : notre association prête à communiquer les données recueillies.

Conclusion

— Appel à l’action
— Salutations

Étape 2 : je rédige l’essai argumenté (de 25 à 30 minutes)

Avec un plan suffisamment détaillé, je peux maintenant passer à la rédaction sans crainte d’oublier des idées importantes. C’est le moment de se rappeler les règles à respecter selon le type de texte.

Que doit contenir une lettre formelle ?
Contrairement à d’autres types de textes, une lettre formelle doit respecter une norme. Elle doit obligatoirement comporter :

  • Une mise en page qui distingue clairement l’en-tête (coordonnées, date, objet…), le corps (partie centrale) et le pied de page (signature, post-scriptum…) ;
  • Des formules standard (donc à connaître par cœur) pour saluer au début de la lettre (formule d’appel) et à la fin (formule de salutations).

À l’examen, il n’est pas obligatoire de rédiger un en-tête conforme à une vraie lettre. Je peux mettre mes coordonnées en haut à gauche de la page si je le souhaite, mais ce sont des détails qui ne compteront pas dans l’évaluation. D’ailleurs, je dois veiller à laisser ma copie anonyme : je ne communique aucune information personnelle qui pourrait permettre au correcteur de m’identifier.

En revanche, je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise. Dans mon exemple, j’indiquerai le destinataire et l’objet de la lettre. Je préciserai dans la signature que je suis le président de l’association EAT, etc.

Je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise

2.1. Je rédige l’introduction

L’introduction à une lettre formelle comprend obligatoirement :

  • Une formule d’appel pour saluer le destinataire : Madame la ministre,
  • La qualité de l’expéditeur, c’est-à-dire son rôle, ou les circonstances qui l’amènent à écrire la lettre : En tant que président de l’association…
  • Le motif du courrier : je me permets de vous écrire pour…

La lettre formelle n’étant pas un exercice académique, il n’est pas dans l’usage d’annoncer le plan d’une manière détaillée. On se contente d’indiquer la motivation et, éventuellement, le contenu général. Il existe des structures et formules typiques pour introduire une lettre. En connaître au moins une par cœur fera gagner du temps ! Voir le modèle de production ci-dessous.

2.2. Je rédige le développement

Selon mon plan, je dois rédiger 2 parties que je vais bien séparer sur ma feuille pour les mettre en évidence. Toujours pour des raisons de clarté, à l’intérieur de chaque partie, je vais développer une seule idée essentielle par paragraphe.

Je soigne particulièrement les transitions entre les différentes parties du plan. De même, j’utilise des connecteurs complexes et variés pour relier les idées. Mon texte devra donner une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent logiquement.

J’exprime mon point de vue personnel avec précision et nuance. J’emploie un vocabulaire riche et varié pour exposer une opinion, formuler des jugements, des concessions, etc.

Je pense à varier la construction des phrases. J’évite les phrases trop courtes et trop simples, surtout dans un contexte formel.

Comme je rédige directement sur la copie du candidat, je dois constamment contrôler l’orthographe et la grammaire bien sûr, mais également :

  • La longueur du texte : contrairement à la synthèse, c’est seulement un minimum que la consigne impose. Mais, je pense à équilibrer mes parties. J’évite ainsi une erreur très fréquente, qui consiste à développer trop longuement la première partie et à négliger la seconde.
  • Le registre de langue. Dans mon exemple, il s’agit d’un contexte très formel. J’évite donc toutes les structures orales et les mots familiers.
  • Les répétitions. Elles sont peu tolérées au niveau C1. Je pense donc à employer différents procédés pour reprendre des concepts sans répéter les mêmes mots.

2.3. Je rédige la conclusion

Là encore, je dois bien respecter le type de texte. Dans une lettre formelle, je ne vais pas résumer tous mes arguments comme je le ferais dans un essai académique. Le contenu de la conclusion va dépendre de l’objectif de la lettre qui a été imposé par la consigne. Dans mon exemple, je pourrais conclure par une formule qui appelle mon destinataire à l’action.

Mais dans tous les cas, une lettre formelle doit se terminer par :

  • Une formule de remerciements ;
  • Une formule de salutations ;
  • La signature de l’expéditeur : prénom, nom et, éventuellement, qualité.

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Étape 3 : je révise l’essai argumenté (de 5 à 10 minutes)

Comme pour la synthèse, je dois prévoir assez de temps pour effectuer au minimum 2 révisions : d’abord le contenu, ensuite la forme.

3.1. Je contrôle le contenu

Est-ce que j’ai bien respecté la simulation et fourni les informations utiles : destinataire, objet… ? Est-ce que mon développement contient toutes les idées que j’avais préparées dans mon plan ? Sont-elles clairement exprimées ? Est-ce que j’ai oublié un exemple ? Ai-je rédigé correctement les formules de salutations ?

3.2. Je vérifie le nombre de mots

Je fais un dernier compte : ai-je bien un minimum de 225 mots ? Il y a en effet une marge de tolérance de 10 %. En-dessous, mon texte serait sanctionné.

3.3. Je vérifie la ponctuation, l’orthographe et la grammaire

Rappelons-le : à ce niveau, les erreurs de langue doivent être rares. Je contrôle soigneusement le respect des règles qui sont faciles à oublier : l’accord des adjectifs et des participes passés, le choix des modes verbaux, les pronoms COD ou COI, etc.

Surtout, j’apporte les corrections nécessaires en m’efforçant de garder la copie du candidat suffisamment propre et lisible.

Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

Et voici maintenant mon texte entièrement rédigé :

Association pour l’égalité au travail (AET)
23, rue Victor Hugo
75016 Paris

Paris, le 5 février 2021

À l’attention de madame la ministre du Travail

Objet : discriminations linguistiques au travail

Madame la ministre,

Au nom de l’association EAT, je me permets d’attirer votre attention sur les discriminations linguistiques au travail. En effet, la France est un pays où on se moque du Premier ministre simplement pour son accent. Un cas révélateur de la glottophobie qui s’exprime ouvertement, y compris dans les médias officiels. Jean Castex reste néanmoins une exception, car son « handicap » ne l’empêche pas d’occuper les plus hautes fonctions.

Ce n’est pas le cas de nombreux travailleurs discriminés, qui vivent leur carrière comme une course d’obstacles.
Obstacle à l’embauche tout d’abord, où la manière de parler est assumée comme critère de sélection. Un recruteur refusera un accent du sud sous prétexte qu’il évoque les vacances au soleil… Un tel critère, sans lien avec les compétences, est inadmissible. Par ailleurs, les discriminations sont non seulement géographiques, mais sociales : une prononciation typique d’un quartier populaire compromettra le succès d’un entretien. Le chômage à cause d’un accent ? Nous pouvons vous assurer que c’est la triste réalité dans notre pays.
Même embauché, le travailleur continue à souffrir de son handicap. Les plus hautes fonctions sont massivement réservées aux cadres qui s’expriment selon la norme parisienne. Nous avons même constaté des sanctions économiques, comme des écarts de salaire. Bien que cela paraisse difficile à croire, les conséquences d’un simple accent peuvent être dramatiques. Dans les entreprises les moins tolérantes, ces stigmatisations engendrent une souffrance au travail avec les pathologies qui l’accompagnent, telles que la dépression.

En conséquence, nous souhaiterions insister sur la nécessité de prendre des mesures. Il nous semblerait inutile d’adopter une nouvelle loi. En effet, comme la couleur de peau, une prononciation est un attribut de la personne et son refus au travail est, de fait, puni par le code pénal. C’est, en revanche, l’application qui reste problématique : trop d’employeurs continuent à trouver normales les discriminations linguistiques. Nous suggérons donc l’envoi d’une circulaire rappelant les entreprises au respect de la loi. Cependant, comment prouver une telle infraction devant un tribunal ?
C’est pourquoi il nous paraît urgent d’étudier ce fléau encore méconnu dans le monde du travail. Seule une enquête à grande échelle permettrait d’adopter des mesures de sensibilisation. Celle-ci nous paraît plus efficace à long terme que la répression. Dans ce cadre, notre association serait prête à vous communiquer toutes les données recueillies au cours de ses activités.

Nous espérons vous avoir convaincue de la nécessité d’intervenir et nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.
En vous remerciant de votre attention, nous vous prions d’agréer, madame la ministre, l’expression de notre très haute considération.

Jean Calvi
Président de l’association EAT.

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Et vous ? Comment feriez-vous ? Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour réussir un essai argumenté au DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos trucs et vos expériences dans les commentaires.

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textes argumentatifs DELF-DALF

Les textes argumentatifs au DELF-DALF

Les textes argumentatifs du DELF-DALF suscitent toujours de nombreuses questions… Est-ce que l’adresse est obligatoire dans une lettre ? Faut-il mettre un titre à l’article de journal ? Comment conclure dans un courrier des lecteurs ? En effet, la variété des types de textes argumentatifs au DELF-DALF ne facilitent pas la préparation à l’épreuve de production écrite et il serait injuste de dire qu’il n’y a là que des questions de détail sans importance. En effet, on ne commence pas du tout de la même manière une lettre formelle et un article de presse. Par ailleurs, les candidats se sentent quelquefois perdus devant la diversité des modèles qu’ils peuvent rencontrer dans les livres de préparation. Une autre difficulté : il arrive que la consigne ne précise pas exactement le type de texte. Par exemple, comment comprendre « vous écrivez au courrier des lecteurs… » ? S’agit-il d’écrire une lettre formelle adressée aux journalistes ? D’un courrier électronique ? Ou encore d’un message qui sera posté dans la rubrique des lecteurs sur le site Internet du journal ?

Je tenterai donc dans cet article de faire un point le plus complet possible sur les différents types de textes argumentatifs au DELF-DALF : comment lire une consigne ? Quels sont les éléments obligatoires dans un texte ? Plus précisément, il s’agit des DELF B1, DELF B2 et DALF C1 dans leur version tout public. Il est clair qu’entre une opinion personnelle au B1 et une argumentation élaborée au C1, il y aura une énorme différence dans la production, mais on peut tout de même distinguer 8 grands types de textes plus ou moins communs aux 3 niveaux :

  • Le courrier amical (seulement DELF B1)
  • L’essai
  • L’article de presse
  • La lettre formelle (DELF B2 et DALF C1)
  • Le courriel (e-mail) formel
  • Le message dans un forum
  • Le courrier des lecteurs
  • La lettre ouverte (surtout DALF C1)

Avant d’aborder les différences par des exemples concrets et des activités, rappelons tout de suite les grands points communs.

Ce que les textes argumentatifs au DELF-DALF ont en commun

Premier point commun : à l’exception de l’essai, la consigne impose toujours une simulation où le candidat doit jouer un rôle. Bien lire la consigne, c’est donc identifier correctement la situation de communication en se posant les questions suivantes :

  • Qui suis-je selon la consigne ?
  • Quel est le problème ?
  • À qui dois-je écrire ?
  • Quel type de texte ?
  • Dans quel but ?

Le candidat aura souvent besoin d’imaginer certaines informations pour donner un contexte plus authentique à sa production. Par exemple, s’il doit évoquer son quartier dans une lettre formelle, il lui trouvera un nom.

à l’exception de l’essai, la consigne impose toujours une simulation où le candidat doit jouer un rôle

Deuxième point commun : l’anonymat. Le correcteur de l’examen ne doit pas connaître l’identité du candidat. Par conséquent, les vrais noms et prénoms ne doivent jamais apparaître dans la signature, ni dans les coordonnées ni le corps du texte.

Troisième point commun : la construction générale du texte. Que ce soit pour partager des expériences personnelles ou pour contester une décision, un texte argumentatif devra dans tous les cas présenter :

  • Une introduction, un développement et une conclusion ;
  • Un développement organisé selon un plan logique ;
  • Un paragraphe différent pour chaque idée principale ;
  • Une mise en page qui montre clairement l’organisation du texte et la progression des idées.

Dernier point commun : pas de détails inutiles. Le candidat est libre d’ajouter des détails pour rendre la mise en page plus réaliste, selon le type de texte. Par exemple, il peut écrire les coordonnées de l’expéditeur en haut à gauche d’une lettre formelle. Mais attention, officiellement tous les mots écrits sur la copie du candidat sont comptés. Par conséquent, il vaut mieux éviter les détails inutiles qui pourraient allonger le texte pour rien. Ce ne serait pas très grave, puisque le candidat peut dépasser le nombre de mots indiqué. En revanche, il faut absolument éviter de déséquilibrer le texte : imaginez une lettre de 250 mots au total qui compteraient déjà 100 mots avant le corps du texte pour l’expéditeur, le destinataire, l’objet et la date !

Je recommande ainsi d’ajouter uniquement des détails utiles à la simulation, qui montrent que vous avez bien compris la situation de communication. Par exemple, vous pourrez ajouter dans la signature d’une lettre formelle « Président de l’association… » si c’est le rôle que la consigne vous demandait de jouer pendant l’examen. Inutile, en revanche, de préciser l’adresse et le téléphone de l’association… même si c’est nécessaire dans la « vraie vie » normalement !

Je recommande d’ajouter uniquement des détails utiles à la simulation, qui montrent que vous avez bien compris la situation de communication

Voyons maintenant un exemple pour chaque type de textes argumentatifs au DELF-DALF. Vous pourrez ainsi vous entraîner à l’analyse d’un sujet et déterminer ce qu’un texte doit contenir ou non. Bien entendu — rappelons-le une fois encore — il y aura une énorme différence de niveau entre un DELF B1 et un DALF C1… mais cela ne change rien à la méthode d’analyse du sujet et aux types de textes qui nous concernent ici.

Le courrier amical

Parmi les 3 niveaux que nous traitons ici, le courrier amical ne peut se rencontrer qu’au DELF B1. C’est un type de texte informel, qui peut être une lettre ou un courriel (e-mail). À ce niveau et dans un contexte amical, ce n’est pas exactement un texte argumentatif, bien sûr. Mais, le candidat doit exprimer une opinion de manière simple ou donner des conseils, basés sur son expérience personnelle. Le registre de langue est assez familier. Voici un exemple de courriel amical au DELF B1 :

Consigne

Vous recevez ce courriel d’Alexandra, une amie française :

Salut,
Pour faire mon stage de master en commerce international, j’aimerais beaucoup venir dans ton beau pays. Mais je ne sais pas encore dans quelle ville et comment trouver un logement pas trop cher. Tu peux me conseiller ? Et pour la langue, tu crois que je dois prendre des cours avant de partir ?
Merci d’avance pour ta réponse.
Alexandra

Vous répondez à Alexandra pour la conseiller. Vous donnez des exemples tirés de votre expérience personnelle.

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L’essai

L’essai est un type différent des autres textes argumentatifs au DELF-DALF, car il ne s’agit pas d’une simulation. Le candidat exprime directement son opinion personnelle dans un texte qui n’a pas de destinataire particulier. Le registre de langue est formel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

Les bienfaits de la lecture sont déjà connus. Pourtant, une étude scientifique récente révèle une découverte surprenante : lire des livres permettrait de vivre plus longtemps. Un argument décisif qui pourrait redonner aux jeunes le goût de lire ! Qu’en pensez-vous ?
Vous exprimerez votre opinion personnelle dans un essai argumenté et construit.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir un modèle de corrigé de cet essai au DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog.

L’article de presse

C’est un type de texte possible dans les 3 niveaux que nous traitons ici. Bien sûr, on ne demande pas au candidat d’écrire comme un vrai journaliste. Mais je recommande de jouer le jeu en donnant au texte une mise en page qui rappelle un article de presse. Le registre de langue est généralement formel, mais il peut être un peu familier dans certaines situations (presse lycéenne ou étudiante). Voici un exemple de sujet pour le DELF B2 :

Consigne

Le magazine de votre université en France invite ses lecteurs à contribuer sur le sujet suivant : peut-on être ami avec son professeur sur Facebook ? Vous décidez de participer en exprimant votre opinion dans un article construit et illustré d’exemples pertinents.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir un modèle de corrigé pour cet article de DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog.

La lettre formelle

C’est le type de texte le plus courant à l’examen du DELF B2. On peut distinguer 2 grands types très fréquents : la lettre de demande, dont le but est de proposer un projet et la lettre de protestation, dont le but est de vous opposer à une décision. Selon le type, la manière d’introduire le sujet et d’exprimer vos intentions sera différente. Le registre de langue est formel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

Le directeur du collège où votre enfant est scolarisé a décidé d’interdire les téléphones portables dans son établissement. Au nom de l’association des parents d’élèves que vous présidez, vous écrivez une lettre pour contester cette décision en exposant des arguments illustrés par des exemples.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir le modèle de corrigé pour cette lettre formelle au DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog. Vous pouvez également découvrir un autre exemple pour le DELF B2 en vidéo sur la chaîne YouTube de commun français.

Le courriel formel

Ce type de courriel (e-mail) n’est pas très différent de la lettre formelle dans son organisation. On y retrouve le même type d’introduction, de développement et de conclusion. En revanche, on observe des différences de mise en page et dans les formules de politesse, un peu moins formelles dans le courriel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

La bibliothèque de votre quartier ne permet pas encore le prêt de livres numériques. Par courriel, vous suggérez au responsable de mettre en place ce type de service. Vous lui exposez les avantages du livre numérique en vous appuyant sur des exemples précis.

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Je vous invite à découvrir le modèle de corrigé pour cet e-mail au DELF B2 que j’ai publié sur le blog.

Le message dans un forum

Sur Internet, un forum désigne un espace qui regroupe des membres pour discuter librement sur des sujets, souvent spécialisés (voyages, santé, jeux vidéo, etc.) Chaque membre peut participer — on dit aussi contribuer — à une discussion en publiant un message. Le registre de langue est standard, un peu familier dans certains cas, mais pas trop. Voici un exemple de sujet pour le niveau C1 :

Consigne

Un site Internet consacré au numérique a lancé un débat sur son forum : « faut-il mettre fin à l’anonymat sur Internet ? » Vous contribuez au débat en exposant votre opinion personnelle illustrée d’exemples, dans un texte clair et bien structuré.

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Un modèle de corrigé pour ce sujet a été publié dans le livre Production écrite DALF C1.

Le courrier des lecteurs

Le courrier des lecteurs est, dans un titre de presse sur papier ou en ligne, une rubrique qui permet aux lecteurs d’exprimer leur opinion. Sauf précision dans la consigne, la forme du texte est libre. Il peut ressembler, dans son organisation générale, à une lettre formelle : une introduction qui expose le motif du courrier + développement de l’opinion personnelle + conclusion et remerciements. Cependant, la mise en page et les règles de politesse seront plus libres. Le registre de langue est formel, mais le vocabulaire peut être un peu familier dans certaines situations (presse lycéenne ou étudiante). Voici un exemple de courrier des lecteurs pour le niveau C1 :

Consigne

Vous avez lu dans un magazine étudiant une pétition contre l’enseignement en ligne à l’université. Vous écrivez au courrier des lecteurs pour réagir à cette critique. Vous essayez de convaincre des avantages d’un modèle hybride, qui alterne cours à distance et cours en classe.

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Un modèle de corrigé pour ce sujet a été publié dans le livre Production écrite DALF C1.

La lettre ouverte

Une lettre est dite ouverte, lorsqu’elle est publiée dans les médias, alors qu’elle s’adresse à un destinataire particulier, souvent un responsable politique. La mise en page n’est pas différente d’une lettre formelle : à l’examen, on y mentionnera au minimum le destinataire et l’objet. La différence est dans le contenu et surtout le ton. En effet, une lettre ouverte est écrite par une personne — ou un collectif — qui défend une cause, dans le but de convaincre le destinataire. Il s’agit plus précisément de critiquer une situation, de démontrer son importance pour enfin demander des changements. Le ton de la lettre est donc surtout polémique et la diffusion dans la presse est destinée à pousser le destinataire à s’intéresser au problème. Le registre de langue est très formel. Voici un exemple de sujet pour le DALF C1 :

Consigne

Au nom d’une association qui lutte contre les discriminations en milieu professionnel, vous écrivez au Premier ministre une lettre ouverte où vous dénoncez les discriminations linguistiques au travail. Vous insistez sur leur gravité en vous appuyant sur des exemples précis et vous proposez des mesures concrètes.

Analyse du sujet

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À vous !

À vous maintenant, en fonction de vos besoins, de faire votre propre bilan sur les textes argumentatifs du DELF-DALF : que doit contenir une lettre formelle ? Quelles sont les différences entre un essai et un courrier des lecteurs… ? Je vous invite également à poster vos remarques et questions dans les commentaires.

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