Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

essai argumenté au DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir un essai argumenté au DALF C1 ? Alors, suivez le guide !

Qu’est-ce qu’un essai argumenté au DALF C1 ?

Au DALF C1, l’essai argumenté constitue la deuxième partie de l’épreuve de production écrite. Je vous invite à consulter le modèle de synthèse proposé pour la première partie.

En bref, dans un essai argumenté au DALF C1, le candidat doit développer une opinion personnelle, en suivant la consigne qui décrit la situation de communication : rôle, type de texte, destinataire, etc. Attention, le terme officiel essai argumenté est assez ambigu. Il faudrait plutôt dire texte argumentatif. En effet, le candidat peut être amené, selon les consignes, à écrire une lettre ou un article, ou encore à participer à un forum électronique, etc. La longueur minimum est de 250 mots.

Le sujet d’un essai argumenté au DALF C1 a toujours un rapport direct avec le thème des documents imposés pour la synthèse. C’est pourquoi il est conseillé de faire les 2 exercices dans l’ordre : lorsque vous démarrez l’essai, le sujet vous est devenu familier. Mais attention : il s’agit bien cette fois de développer des idées personnelles, avec des exemples tirés de votre expérience et de votre environnement. Il ne s’agit pas de réutiliser le contenu des documents sources.

Cet exercice est plus rapide que la synthèse. Normalement, 1 heure devrait suffire.

Je vous propose maintenant d’observer la méthode à suivre en 3 étapes : 1. Planifier 2. Rédiger 3. Réviser.

Comment réussir un essai argumenté au DALF C1

Découvrez d’abord le sujet, qui comprend seulement une consigne :

Au nom d’une association qui lutte contre les discriminations en milieu professionnel, vous écrivez à la ministre du Travail pour dénoncer les discriminations linguistiques dont souffrent de nombreux salariés. Vous insistez sur leur gravité en vous appuyant sur des exemples précis et vous proposez des mesures concrètes. 250 mots minimum

Étape 1 : je planifie l’essai argumenté (de 20 à 25 minutes)

Cette grande étape comprend les opérations successives qui vont amener à établir le plan détaillé de l’essai argumenté.

1.1. J’analyse le sujet

Dans la plupart des cas, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée. Le premier travail consiste donc à bien comprendre la situation de communication et à développer son contexte. Pour cela, je vais me poser des questions très précises.

Dans un essai argumenté au DALF C1, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée

Qui suis-je selon la consigne ?
Je suis président d’une association qui lutte contre les discriminations, de toutes sortes, en milieu professionnel. Donc je n’écris pas dans un but individuel. Je ne vais pas parler des discriminations dont je souffre personnellement : je vais exposer les exemples et les témoignages que j’ai pu recueillir dans le cadre de mon activité associative.

Puisque je dois évoquer mon association dans le texte, ce serait plus réaliste d’imaginer son nom. Par exemple : association pour l’égalité au travail (EAT).

Quel est le problème ?
Mon association juge inacceptables les discriminations linguistiques dans le milieu du travail en général. C’est le moment de rappeler mes connaissances générales sur le sujet. De nombreux employés sont inégalement traités à cause de de leur manière de parler, etc. Même si la parution d’un livre a attiré l’attention du public sur ce problème, il intéresse encore trop peu de monde, surtout dans les entreprises.

À qui dois-je écrire ?
À la ministre du Travail. Comme c’est un membre du gouvernement, je devrai utiliser un registre de langue très formel. Par ailleurs, je dois essayer de comprendre mon destinataire, de me « mettre à sa place » pour adapter mon argumentation. C’est quelqu’un de très occupé. En comparaison avec des problèmes graves comme le chômage ou la formation professionnelle, les discriminations linguistiques ne doivent pas être la priorité de son ministère. À moi de convaincre de leur importance.

Quel type de texte ?
La consigne dit « Vous écrivez à la ministre… ». Il s’agit donc d’une lettre formelle. C’est d’abord un texte argumentatif, comme toujours à l’examen, mais qui doit adopter une forme particulière. Je devrai mentionner le destinataire, préciser l’objet, signer à la fin, etc. Je devrai obligatoirement employer des formules standard, notamment pour commencer la lettre et saluer le destinataire.

Dans quel but ?
En général, la consigne indique clairement le but du texte à écrire. D’une part, je dois « insister sur la gravité » des discriminations linguistiques au travail, exemples à l’appui, pour convaincre la ministre de s’en préoccuper. D’autre part, je dois lui proposer « des mesures » pour lutter contre ces inégalités. Et des mesures « concrètes », c’est-à-dire précises et applicables.

1.2. Je cherche des idées

C’est le moment de faire un gros remue-méninge (brainstorming), c’est-dire de chercher et noter rapidement les idées sur un brouillon. Si j’ai le droit de reprendre dans les documents sources une ou deux idées qui me semblent pertinentes pour mon objectif, je n’oublie pas que je dois surtout exposer mes propres arguments et exemples, tirés de ma réflexion personnelle et de mon environnement. Dans ce modèle, ils seront ancrés dans la société française qui est la mienne, mais ils peuvent provenir de tous les pays, selon l’expérience du candidat.

D’abord, j’ai besoin d’arguments pour exposer la gravité des discriminations linguistiques au travail et les illustrer par des exemples précis. Je n’oublie jamais à qui je m’adresse (mon destinataire) : mes arguments doivent convaincre la ministre de la nécessité d’intervenir. Je cherche des exemples marquants — si nécessaire, je les invente — et surtout j’évite les anecdotes sans importance qui affaibliraient mon argumentation.

Je n’oublie jamais mon destinataire : je recherche des arguments et des exemples qui pourraient le convaincre

Soit, par exemple :

  • Discriminations linguistiques très présentes en France, pays où même un Premier ministre — Jean Castex en 2020 — est moqué pour son accent dans la presse et les réseaux sociaux.
  • Mais Castex a accédé aux plus hautes fonctions malgré son accent : une exception !
  • Parution de livres importants (Philippe Blanchet, Jean-Michel Apathie) a attiré l’attention. Malgré tout, le phénomène reste méconnu.
  • Une enquête IFOP publiée en janvier 2020 révèle que plus de dix millions de personnes en France seraient concernées par ces discriminations. Pourtant, cela reste un handicap invisible.
  • Le phénomène ne touche pas seulement les personnalités des médias, mais tout le monde. Surtout les métiers de contact (enseignement, commerce…), mais pas uniquement. Témoignage d’un ingénieur qui s’est vu refuser un poste à cause de son accent du nord.
  • Pour une personne discriminée, la carrière peut devenir une véritable course d’obstacles : obstacle à l’embauche, obstacle à l’épanouissement, obstacle à l’avancement…
  • Obstacle à l’embauche : l’accent sert de barrage à la sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, qui n’annonce pas l’engagement et la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences. Des travailleurs se résignent à rester dans leur régions, renoncent aux postes prestigieux à Paris.
  • Le recruteur ne discrimine pas uniquement selon l’origine géographique, mais aussi sociale. Une prononciation typique de quartier populaire constitue un handicap lors de l’entretien d’embauche.
  • Obstacle à l’épanouissement. Une des sources de souffrance au travail. Les stigmatisations engendrent un mal-être. Le salarié ne peut exprimer tout son potentiel. Nombreux cas de mise au placard : on lui refuse les missions les plus intéressantes. Cela peut même aller jusqu’à des sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
  • Obstacle à l’avancement : plus on monte dans la hiérarchie, plus le problème de l’accent se fait sentir. Les plus hautes fonctions restent réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne.

Ensuite, je dois proposer des mesures concrètes. Là encore, je pense au destinataire : a-t-il déjà pris des mesures ? Mes propositions le concernent-elles directement ? Sont-elles réalisables ?

  • Faire appliquer les lois existantes avec plus de rigueur, renforcer les contrôles. Une nouvelle loi serait inutile, car toute forme de discrimination est déjà interdite au travail par le code pénal. Une prononciation est, comme la couleur de peau, un attribut de la personne et refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant.
  • Malgré tout, une loi restera toujours difficile à appliquer, surtout pour le recrutement. Comment prouver une discrimination linguistique à l’embauche devant un tribunal ?
  • Miser sur la sensibilisation : les employeurs ne doivent plus trouver normal ce type de discrimination. Informer les recruteurs, par une campagne d’information, que les discriminations linguistiques sont sévèrement punies par la loi.
  • Formation professionnelle : intégrer à la formation des futurs managers un module sur la tolérance linguistique au travail.
  • Lancer une enquête. Pas encore d’enquête spécifique au travail. Notre association serait prête à communiquer les données qu’elle a déjà recueillies.
  • Créer un centre d’appels dédié, qui pourrait recueillir les témoignages par téléphone.
  • Demander au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de sanctionner la glottophobie à la télévision, au même titre que les autres discriminations.

1.3. Je prépare le plan détaillé

C’est le moment de préparer le plan qui me guidera dans la rédaction du texte. Pour réussir un plan argumentatif, je dois :

  • prévoir une introduction, un développement et une conclusion qui respectent les particularités du type de texte demandé.
  • structurer mon développement en 2 ou 3 parties équilibrées, de longueur à peu près égale.
  • organiser logiquement la progression du texte en fonction de l’objectif à atteindre.
  • sélectionner et mettre en valeur les arguments qui peuvent être les plus convaincants pour mon destinataire.
  • développer chaque argument essentiel en l’étayant par des idées secondaires et des exemples.

Dans mon exemple, on peut considérer la structure générale du développement comme déjà établie par la consigne : gravité du phénomène + solutions proposées.

Voici donc mon plan détaillé en 2 parties. Sur un brouillon personnel, je ne rédigerais pas mes phrases et j’utiliserais des abréviations pour gagner du temps.

Introduction

— Motif du courrier
— Glottophobie répandue en France, même dans les médias officiels.
— Cas Jean Castex, à la fois révélateur et non représentatif : malgré son « handicap », il occupe les plus hautes fonctions.

I. Une course d’obstacles

  1. Obstacle à l’embauche

— L’accent comme critère de sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, pas l’engagement ni la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences.
— Discriminations non seulement géographiques, mais sociales. Une prononciation typique de quartier populaire : un handicap lors de l’entretien d’embauche. La prononciation comme cause du chômage ?

2. Obstacle à l’épanouissement

— Frein à l’avancement : Les plus hautes fonctions réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne. Voire sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
— Souffrance au travail : difficile à croire, mais graves conséquences d’un simple accent. Dans les entreprises les moins tolérantes, souffrance au travail avec pathologies liées : stress, dépression.

II. Mesures proposées

1. Appliquer la loi existante

— Inutilité d’une nouvelle loi : prononciation, comme la couleur de peau = attribut de la personne. Refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant. Or, toutes formes de discriminations au travail déjà interdites par le code pénal.
— Rappeler la loi aux recruteurs : envoyer circulaire aux entreprises.
— Mais difficile à appliquer : comment prouver une discrimination linguistique devant un tribunal ?

2. Lancer une enquête

— Pas encore d’enquête spécifique au travail. Permettrait de prendre des mesures pour sensibiliser les différents acteurs.
— Proposition d’aide : notre association prête à communiquer les données recueillies.

Conclusion

— Appel à l’action
— Salutations

Étape 2 : je rédige l’essai argumenté (de 25 à 30 minutes)

Avec un plan suffisamment détaillé, je peux maintenant passer à la rédaction sans crainte d’oublier des idées importantes. C’est le moment de se rappeler les règles à respecter selon le type de texte.

Que doit contenir une lettre formelle ?
Contrairement à d’autres types de textes, une lettre formelle doit respecter une norme. Elle doit obligatoirement comporter :

  • Une mise en page qui distingue clairement l’en-tête (coordonnées, date, objet…), le corps (partie centrale) et le pied de page (signature, post-scriptum…) ;
  • Des formules standard (donc à connaître par cœur) pour saluer au début de la lettre (formule d’appel) et à la fin (formule de salutations).

À l’examen, il n’est pas obligatoire de rédiger un en-tête conforme à une vraie lettre. Je peux mettre mes coordonnées en haut à gauche de la page si je le souhaite, mais ce sont des détails qui ne compteront pas dans l’évaluation. D’ailleurs, je dois veiller à laisser ma copie anonyme : je ne communique aucune information personnelle qui pourrait permettre au correcteur de m’identifier.

En revanche, je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise. Dans mon exemple, j’indiquerai le destinataire et l’objet de la lettre. Je préciserai dans la signature que je suis le président de l’association EAT, etc.

Je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise

2.1. Je rédige l’introduction

L’introduction à une lettre formelle comprend obligatoirement :

  • Une formule d’appel pour saluer le destinataire : Madame la ministre,
  • La qualité de l’expéditeur, c’est-à-dire son rôle, ou les circonstances qui l’amènent à écrire la lettre : En tant que président de l’association…
  • Le motif du courrier : je me permets de vous écrire pour…

La lettre formelle n’étant pas un exercice académique, il n’est pas dans l’usage d’annoncer le plan d’une manière détaillée. On se contente d’indiquer la motivation et, éventuellement, le contenu général. Il existe des structures et formules typiques pour introduire une lettre. En connaître au moins une par cœur fera gagner du temps ! Voir le modèle de production ci-dessous.

2.2. Je rédige le développement

Selon mon plan, je dois rédiger 2 parties que je vais bien séparer sur ma feuille pour les mettre en évidence. Toujours pour des raisons de clarté, à l’intérieur de chaque partie, je vais développer une seule idée essentielle par paragraphe.

Je soigne particulièrement les transitions entre les différentes parties du plan. De même, j’utilise des connecteurs complexes et variés pour relier les idées. Mon texte devra donner une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent logiquement.

J’exprime mon point de vue personnel avec précision et nuance. J’emploie un vocabulaire riche et varié pour exposer une opinion, formuler des jugements, des concessions, etc.

Je pense à varier la construction des phrases. J’évite les phrases trop courtes et trop simples, surtout dans un contexte formel.

Comme je rédige directement sur la copie du candidat, je dois constamment contrôler l’orthographe et la grammaire bien sûr, mais également :

  • La longueur du texte : contrairement à la synthèse, c’est seulement un minimum que la consigne impose. Mais, je pense à équilibrer mes parties. J’évite ainsi une erreur très fréquente, qui consiste à développer trop longuement la première partie et à négliger la seconde.
  • Le registre de langue. Dans mon exemple, il s’agit d’un contexte très formel. J’évite donc toutes les structures orales et les mots familiers.
  • Les répétitions. Elles sont peu tolérées au niveau C1. Je pense donc à employer différents procédés pour reprendre des concepts sans répéter les mêmes mots.

2.3. Je rédige la conclusion

Là encore, je dois bien respecter le type de texte. Dans une lettre formelle, je ne vais pas résumer tous mes arguments comme je le ferais dans un essai académique. Le contenu de la conclusion va dépendre de l’objectif de la lettre qui a été imposé par la consigne. Dans mon exemple, je pourrais conclure par une formule qui appelle mon destinataire à l’action.

Mais dans tous les cas, une lettre formelle doit se terminer par :

  • Une formule de remerciements ;
  • Une formule de salutations ;
  • La signature de l’expéditeur : prénom, nom et, éventuellement, qualité.

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Étape 3 : je révise l’essai argumenté (de 5 à 10 minutes)

Comme pour la synthèse, je dois prévoir assez de temps pour effectuer au minimum 2 révisions : d’abord le contenu, ensuite la forme.

3.1. Je contrôle le contenu

Est-ce que j’ai bien respecté la simulation et fourni les informations utiles : destinataire, objet… ? Est-ce que mon développement contient toutes les idées que j’avais préparées dans mon plan ? Sont-elles clairement exprimées ? Est-ce que j’ai oublié un exemple ? Ai-je rédigé correctement les formules de salutations ?

3.2. Je vérifie le nombre de mots

Je fais un dernier compte : ai-je bien un minimum de 225 mots ? Il y a en effet une marge de tolérance de 10 %. En-dessous, mon texte serait sanctionné.

3.3. Je vérifie la ponctuation, l’orthographe et la grammaire

Rappelons-le : à ce niveau, les erreurs de langue doivent être rares. Je contrôle soigneusement le respect des règles qui sont faciles à oublier : l’accord des adjectifs et des participes passés, le choix des modes verbaux, les pronoms COD ou COI, etc.

Surtout, j’apporte les corrections nécessaires en m’efforçant de garder la copie du candidat suffisamment propre et lisible.

Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

Et voici maintenant mon texte entièrement rédigé :

Association pour l’égalité au travail (AET)
23, rue Victor Hugo
75016 Paris

Paris, le 5 février 2021

À l’attention de madame la ministre du Travail

Objet : discriminations linguistiques au travail

Madame la ministre,

Au nom de l’association EAT, je me permets d’attirer votre attention sur les discriminations linguistiques au travail. En effet, la France est un pays où on se moque du Premier ministre simplement pour son accent. Un cas révélateur de la glottophobie qui s’exprime ouvertement, y compris dans les médias officiels. Jean Castex reste néanmoins une exception, car son « handicap » ne l’empêche pas d’occuper les plus hautes fonctions.

Ce n’est pas le cas de nombreux travailleurs discriminés, qui vivent leur carrière comme une course d’obstacles.
Obstacle à l’embauche tout d’abord, où la manière de parler est assumée comme critère de sélection. Un recruteur refusera un accent du sud sous prétexte qu’il évoque les vacances au soleil… Un tel critère, sans lien avec les compétences, est inadmissible. Par ailleurs, les discriminations sont non seulement géographiques, mais sociales : une prononciation typique d’un quartier populaire compromettra le succès d’un entretien. Le chômage à cause d’un accent ? Nous pouvons vous assurer que c’est la triste réalité dans notre pays.
Même embauché, le travailleur continue à souffrir de son handicap. Les plus hautes fonctions sont massivement réservées aux cadres qui s’expriment selon la norme parisienne. Nous avons même constaté des sanctions économiques, comme des écarts de salaire. Bien que cela paraisse difficile à croire, les conséquences d’un simple accent peuvent être dramatiques. Dans les entreprises les moins tolérantes, ces stigmatisations engendrent une souffrance au travail avec les pathologies qui l’accompagnent, telles que la dépression.

En conséquence, nous souhaiterions insister sur la nécessité de prendre des mesures. Il nous semblerait inutile d’adopter une nouvelle loi. En effet, comme la couleur de peau, une prononciation est un attribut de la personne et son refus au travail est, de fait, puni par le code pénal. C’est, en revanche, l’application qui reste problématique : trop d’employeurs continuent à trouver normales les discriminations linguistiques. Nous suggérons donc l’envoi d’une circulaire rappelant les entreprises au respect de la loi. Cependant, comment prouver une telle infraction devant un tribunal ?
C’est pourquoi il nous paraît urgent d’étudier ce fléau encore méconnu dans le monde du travail. Seule une enquête à grande échelle permettrait d’adopter des mesures de sensibilisation. Celle-ci nous paraît plus efficace à long terme que la répression. Dans ce cadre, notre association serait prête à vous communiquer toutes les données recueillies au cours de ses activités.

Nous espérons vous avoir convaincue de la nécessité d’intervenir et nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.
En vous remerciant de votre attention, nous vous prions d’agréer, madame la ministre, l’expression de notre très haute considération.

Jean Calvi
Président de l’association EAT.

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À vous !

Et vous ? Comment feriez-vous ? Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour réussir un essai argumenté au DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos trucs et vos expériences dans les commentaires.

Et pour aller plus loin, essayez le guide complet, téléchargeable au format PDF, Production écrite DALF C1.

Vous préparez aussi la production orale ? Consultez ce modèle pour un exposé du DALF C1.

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19 Comments

    Lo

    Merci d’avoir partagé cette technique d’écriture. Elle est très utile pour moi car je viens de commencer le niveau C1.1. et j’en aurais besoin. 😀

      Stéphane

      Merci Lo et bon courage pour votre préparation au C1 😉

    Shariff

    Merci Stéphane.
    Pour l’essai argumenté; la longueur minimale est 250 mots. Est-ce qu’il y a une pénalité comme pour la synthèse?

      Stéphane

      Oui, il y a une marge de 10%. Le candidat doit donc écrire un minimum de 225 mots. En-dessous, il perd 0.5 point, voire plus si le texte est vraiment très court.

        Shariff

        et s’il écrit plus de 250 mots , par exemple 300 mots?

          Stéphane

          Alors, pas de problème, puisque le nombre indiqué (250 mots) est un minimum 😉

            Shariff

            Merci Stéphane.
            Je le passe ce samedi.

    Amine

    Merci Stéphane pour ce contenu à la fois très détaillé et simple à assimiler.
    J’ai passé en revue tous les articles disponibles sur le site et je n’ai pas regretté la moindre seconde passée entres ces rangées de lettres si captivantes.
    Merci encore une fois d’avoir été là pour me donner l’aide dont j’avais besoin pour me sentir prêt à passer l’examen.

      Stéphane

      Merci Amine et un grand bravo pour ce commentaire impeccable 😉

    SNOW

    je me trouve que c’est très génial de votre pratique

    Mohamadou

    Merci pour tout c’est plus explicite.
    Par ailleurs, je passerai l’examen DELF B2 le 16 mars, vos conseils svp.
    Très cordialement

    Stéphane

    Bonjour, vous trouverez sur mon blog le même modèle pour le B2 :
    – Production orale : https://communfrancais.com/2017/02/26/modele-de-production-orale-au-delf-b2/
    – Production écrite : https://communfrancais.com/2017/01/09/sujet-de-production-ecrite-delf-b2/

    Samira

    bonjour merci pour le contenu
    mais vous avez cité de ne pas citer le nom dans la lettre et rester anonyme mais dans l’exemple il y a le nom et le prénom : Jean Calvi
    je comprends pas

      Stéphane

      Bonjour Samira,
      comme je l’écris dans mon article « je dois veiller à laisser ma copie anonyme : je ne communique aucune information personnelle qui pourrait permettre au correcteur de m’identifier. »

      Or je m’appelle Stéphane Wattier. J’ai signé ma lettre d’un autre nom, donc c’est ok 😉

    Natalia

    Bonjour!
    merci beaucoup! j’ai apprecié enormement les arguments, je ne savais meme pas de l’accent de Castex)) très interessant et enrichissante!!!

      Stéphane

      Merci Natalia, votre commentaire me fait plaisir !

    Lapaget

    Bonjour. En Italie l’accent n’empèche pas de divenir premier ministre ! Merci pour vos suggestions. Mais ces éssais ne régardent pas la connaissance du français. Mais plutot la manière de defendre ses opinions, comme le fairait un politicien. J’aurais des problémes en ma langue maternelle aussi. Il y a soixante ans, pour vérifier votre niveau on vous faisait traduire dans le deux sens, et lire une page.

      Stéphane

      Bonjour,
      Vous ne semblez pas bien comprendre l’objectif de cette publication 😉

      « la manière de defendre ses opinions, comme le fairait un politicien. » ? Je n’essaie pas ici de former des politiciens, mais d’aider des candidats à réussir un examen qui leur demande justement de défendre une opinion.

      « ces éssais ne régardent pas la connaissance du français. » Il ne faut pas confondre le moyen et le but. La connaissance du français (ses règles de grammaire par exemple) n’est qu’un moyen pour communiquer. N’est-ce pas le but de toute langue d’ailleurs ?

    Lapaget

    Bonjour,

    J’apprecie votre cours, qui comprend des astuces que j’avai trouvé seulement dans « Guide d’expression écrite » , Larousse. Surtout l’exemple.

    Et, si je compends bien, cela corresponde à la nouvelle manière d’apprendre le français dans vos lycèes.

    Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un test de connaissance pour des étrangers. Sélon moi on devrait verifier s’ils sont capables de comprendre une conversation en présence de bruit, et d’écrire et de parler couremment, avec fluidité. L’habilitè de produire une syntèse est plus dans le champ de matières cognitives que de l’insegnement des langues.

    Pour ce qui me concerne, à 82 ans, j’aimerais mieux me dédier à l’orthographe et à la grammaire, plutot que perdre mon temps à produire de syntèses. Qui ne me serons jamais d’utilité dans la vie. En ayant aussi de problèmes de memoire récente, mais ça c’est mon problème.

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