évaluation synthèse DALF C1

Évaluation d’une synthèse au DALF C1

L’évaluation d’une synthèse au DALF C1 se base sur une nouvelle grille depuis septembre 2022. Pour voir comment elle fonctionne, le mieux est encore de l’appliquer sur la production d’un apprenant. Cet exemple concret permettra, je l’espère, aux futurs candidats de bien connaître les critères d’évaluation et aux enseignants de préparer leurs étudiants avec des objectifs très précis.

Avant de passer à l’évaluation d’une synthèse au DALF C1, je vous invite à découvrir le sujet extrait de mon livre « Production écrite DALF C1 ». En lisant d’abord les documents, vous comprendrez mieux l’évaluation qui va suivre.

Et voici donc un exemple de production proposé par un lecteur de Commun français sur ce sujet.

Exemple de synthèse DALF C1

Faut-il craindre la domination des robots ?

Depuis une centaine d’années, nombre d’ouvrages littéraires et cinématographiques décrivent les scénarios catastrophiques se produisant sur notre planète avec l’avènement des robots.
À l’origine de cette peur, plusieurs facteurs déclencheurs. D’abord, le constat objectif que, à partir des années soixante, les chaînes de production industrielle ont fait l’objet d’une mécanisation et robotisation croissantes. De plus, depuis les années 2000, les robots ont envahi tout secteur de la vie quotidienne.
En deuxième lieu, on doit ajouter des causes psychologiques. Les entreprises de robotique ont construit des humanoïdes aux caractéristiques effrayantes, qui occasionnent de puissantes réflexions sur la tension entre, d’une part, la temporalité de l’homme et de l’autre, l’éternité des machines.
Cependant, il y a plusieurs raisons pour ne pas s’inquiéter. En effet, on doit considérer que tous les appareils robotiques possèdent une structure mécanique commune : cela entraîne que les automates, n’importe quel le niveau de complexité de la tâche à accomplir, nécessitent toujours d’une intervention humaine. De surcroit on a remarqué, au Japon, la complète faillite de la gestion d’un établissement publique par des robots.
Ces limites une fois démontrés, plusieurs scientifiques ont institué des initiatives culturelles afin d’éduquer les citoyens sur le contexte actuel de la recherche robotique, dans l’espoir d’apaiser toute préoccupation pour l’avenir de notre société.

215 mots

Évaluation de la synthèse au DALF C1

Vous pouvez télécharger au format PDF la grille d’évaluation sur le site officiel de l’examen, ainsi que la description des critères d’évaluation suivis par les examinateurs.

Comme ces documents peuvent être assez difficiles à comprendre pour un non professionnel, j’ai créé une grille d’évaluation de l’écrit du C1 expliquée aux candidats (PDF) qui reformule les critères avec un vocabulaire plus simple.

Voici d’abord les points que j’ai attribués à la production écrite ci-dessus, en suivant la grille d’évaluation officielle.

nouvelle grille évaluation synthèse dalf C1

Cette synthèse obtiendrait donc, selon mon évaluation, un total de 8,5/12,5 points.

Voici maintenant les commentaires détaillés qui justifient les points attribués à cette synthèse, en suivant les critères de la grille.

Respect de la consigne de longueur (0,5/0,5)

+ Avec 215 mots, le texte respecte la consigne de longueur (entre 200 et 240 mots).

Respect de la règle d’objectivité (0,5/1,5)

On peut relever 3 infidélités (ajouts d’idées qui ne sont pas dans les documents) :

– « Depuis les années 2000, les robots ont envahi tout secteur de la vie quotidienne » (pas d’idée d’invasion dans les 2 documents, mais révolution en cours)

– « Plusieurs scientifiques ont institué des initiatives culturelles afin d’éduquer les citoyens sur le contexte actuel de la recherche robotique » (la seule initiative mentionnée dans le document 2, c’est une exposition)

– « Dans l’espoir d’apaiser toute préoccupation pour l’avenir » (cet objectif n’est formulé dans aucun des 2 documents)

Réalisation de la tâche (1,5/2,5)

+ Introduction correcte et problématique exposée précisément grâce au titre

+ La plupart des informations essentielles sont bien reformulées.

– Manquent 2 idées importantes : peu d’évolution depuis les premiers robots / avènement de la robotique de service avec intelligence artificielle

– Reprise d’un exemple (« on a remarqué au Japon ») au lieu de l’idée qu’elle illustre (les robots de service sont encore peu performants)

Cohérence et cohésion (1,5/2,5)

+ Texte au déroulement assez fluide

+ Plan dialectique cohérent et personnel, qui ne suit pas l’ordre des documents

+ La mise en page met en évidence les différentes idées par des paragraphes.

+ Ponctuation correcte et efficace

– La mise en page ne sépare pas l’introduction et les différentes parties du développement.

– Dans le paragraphe 4, l’enchaînement entre les idées manque de clarté : on ne voit pas très bien le lien de cause à effet entre la « mécanique commune » et la nécessité d’une « intervention humaine ».

Lexique (3/3)

+ Vocabulaire précis et correctement employé, à l’exception de « institué des initiatives »

+ Orthographe lexicale exacte

Morphosyntaxe (1,5/2,5)

+ Haut degré de correction grammaticale sur la plupart du texte

+ Structures assez variées et présence de phrases complexes

– Quelques répétitions du pronom impersonnel « on »

– Structure orale trop simple « il y a »

– Erreur dans la construction du verbe « nécessitent… d’une intervention »

– Quelques erreurs d’accord en genre et en nombre : « établissement publique » ; « limites… démontrés »

– Construction fautive : « n’importe quel le niveau » (la construction correcte est « quel que soit »)

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Que pensez-vous de cette évaluation d’une synthèse au DALF C1 ? N’hésitez pas à donner votre opinion dans les commentaires.

Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir d’autres sujets de production écrite DALF C1 avec leurs corrigés détaillés.

Vous pourrez également consulter une évaluation de la production écrite du DELF B2.

exemple de synthèse DALF C1

Production écrite DALF C1 : exemple de synthèse

Je vous propose dans cet article un exemple de synthèse pour le DALF C1. Vous y trouverez la consigne ainsi que les documents. Et en bonus, je vous offre un modèle de corrigé !

Comme vous allez le voir, cet exemple de synthèse DALF C1 porte sur la robotisation. C’est en effet un des thèmes fréquents à l’examen.

Exemple de synthèse DALF C1

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne officielle et les documents.

Vous faites une synthèse des documents proposés.
Pour cela, vous dégagez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regroupez et les classez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présentez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Attention :
– vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux résumés bout à bout ;
– vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les documents, ni faire de commentaires personnels ;
– vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots-clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

200 À 240 MOTS

Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces : « c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins

Les robots seront-ils enfin à la hauteur de nos fantasmes ?

Cela fait cent ans qu’on les fantasme, qu’on les imagine dans nos têtes, qu’on les annonce. Cent ans qu’on en a peur aussi. Le concept et le mot robot dateraient de 1921. Le 21 janvier de cette année-là se joue pour la première fois la pièce « RUR » de Karel Capek à Prague. Le titre est l’acronyme de « Rossum’s Universal Robots ». La pièce décrit une société où des esclaves se révoltent et détruisent leurs créateurs. C’est, selon Christopher Mims du Wall Street Journal, ce jour-là que sont nés les robots ou, pour être plus précis, l’idée de robot. Pour le meilleur et pour le pire.

En cent ans, soyons honnête, c’est plutôt la déception qui a prédominé sur l’étendue de leurs capacités. À l’image de la voiture autonome (qui n’est pas un robot), annoncée comme imminente depuis 30 ans, la révolution robotique s’est un peu fait attendre. Nous sommes pourtant peut-être au moment précis où l’imaginaire de science-fiction va devenir réalité.

Les robots ont d’abord été de simples transpositions d’actions mécaniques effectuées initialement par des humains, sans véritable cerveau ou logiciel. C’était la première étape, la plus « facile ». Ceux-là ont donc logiquement trouvé leur place dans les usines. C’est General Motors qui a eu en 1961 le premier « robot » sur l’une des chaînes de montage à Detroit. Il reproduisait une seule tâche autant de fois que désiré à la perfection.

Car la définition du robot, c’est ça : « un dispositif mécatronique (alliant mécanique, électronique et informatique) conçu pour accomplir automatiquement des tâches imitant ou reproduisant des actions humaines ». Visuellement, le robot est donc longtemps resté au stade du bras mécanique auquel un ouvrier donnait vie en arrivant le matin à l’usine. Ce stade a perduré, et nous avons petit à petit oublié cette image du robot humanoïde. Cette même image qui était la représentation d’une société déshumanisée pour certains et le futur qui nous tendait les bras pour d’autres. L’entreprise Boston Dynamics a ravivé ces souvenirs en construisant un robot parfaitement humain dans ses mouvements. Souvenez-vous de l’effroi et de la fascination qu’avaient suscités les premiers prototypes de l’entreprise, reproduisant le mouvement de course d’un humain ou le saut d’un chien. Mais donner une apparence humaine au robot n’a pas énormément d’utilité, scientifiquement parlant. Cela flatte l’imaginaire de romancier de science-fiction qui sommeille en chacun de nous, sans le rendre plus efficace. […]

Mais le tournant, c’est que l’on vend désormais de plus en plus de robots qui ne se contentent pas d’être cantonnés à un rôle précis dans une usine ou un hangar, on les appelle les « robots de service ». Ils font de la livraison, de la désinfection d’hôpitaux ou de la surveillance. En 2019, 173 000 robots de ce type se sont vendus dans le monde. Ces robots de service sont amenés à être parmi nous, à nous croiser, à coexister avec nous. Ils sont dotés de capteurs, des logiciels les plus avancés, ils sont connectés en permanence. Ils sont ceux qui nous ont effrayés ou fait rêver étant gamins. Nous ne les croisons pas encore sur nos trajets quotidiens parce que nous ne vivons pas à San Francisco, sur un campus universitaire américain de pointe ou à Singapour, mais la révolution robotique est enfin en cours. Ils feront bientôt vraiment partie de notre quotidien et pas juste pour aspirer à notre place.

Maxime Samain, L’Écho, 29/01/2021

Exposition « Robots »

Simples automates ou pseudo-humains ? Les robots n’ont pas cessé d’inspirer l’imaginaire culturel et d’alimenter l’univers de la science-fiction au fil des décennies. Avec sa nouvelle exposition permanente, Robots, la Cité des sciences et de l’industrie s’attaque aux idées reçues et aux fantasmes qui accompagnent ces machines. […] 20 Minutes a rencontré Pierre Duconseille, le commissaire de cette grande exposition.

Pourquoi une exposition permanente sur les robots ?

La robotique est un sujet de fond. Les robots sont quasiment les mêmes depuis cinquante ans. Ils font simplement plus de choses maintenant. Ils commencent à venir dans nos espaces privés et dans l’espace public. On a rajouté une brique d’intelligence artificielle dans les machines, mais à la base, elles sont toutes les mêmes. Il faut des capteurs, des actionneurs et un programme. C’est ça, un robot. […]

Qu’en est-il des robots de Boston Dynamics, par exemple ?

[…] Derrière la robotique, il y a beaucoup d’enjeux économiques et il y a beaucoup d’effets d’annonce par rapport aux prouesses des machines. Il est probable que cela fonctionne, mais cela ne fonctionne pas tout le temps. Nous travaillons depuis deux ans sur les robots et on voit le nombre de gens dont on a besoin pour les faire fonctionner. C’est énorme. Et pour les faire fonctionner en autonomie, c’est encore plus compliqué. Il y a toujours des ingénieurs à proximité, bien cachés, qui pilotent la machine ou veillent au grain pour l’arrêter si elle tombe. Ici, on n’idéalise pas la robotique. On relativise ses prouesses, on reste le plus factuel possible. […]

Pourrait-on voir se généraliser des robots avec lesquels l’humain tisserait un lien affectif, comme au Japon ?

C’est un peu spécifique à la culture japonaise, mais ils en reviennent. En 2015, ils ont lancé un hôtel entièrement tenu par des robots et ils sont en train d’enlever tous les robots à cause des bugs. Ils font peur et ils font n’importe quoi. En matière de robotique de service, on est loin du compte. Il ne faut pas fantasmer, ils ne vont pas nous remplacer demain. Sur les chaînes industrielles, effectivement, ils peuvent nous remplacer parce qu’ils effectuent des tâches répétitives avec une très grande rapidité et sans effort.

Pourquoi les robots font-ils peur ?

Parce qu’on ne les connaît pas, on se raconte des histoires. Parce qu’il y a eu le Golem et Terminator… Parce que le robot, c’est un autre sur lequel on charge nos propres fantasmes de disparition. L’obsolescence de l’homme, de Günther Anders, en parle bien. Les objets que l’homme invente le fascinent et lui font peur. Une belle voiture, c’est fascinant mais en même temps, on sait qu’elle ne mourra pas. Il y a beaucoup d’irrationnel dans la relation de l’homme aux machines. Il a peur qu’elles le fassent disparaître parce qu’elles peuvent continuer à fonctionner, tandis que lui, non. […]

Laure Beaudonnet, 20 minutes, 02/04/2019

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Modèle de corrigé pour cet exemple de synthèse DALF C1

Voici maintenant un modèle de corrigé pour cette synthèse :

Qu’il fasse peur ou rêver, voilà un siècle que le robot est l’objet de tous les fantasmes. Avec les progrès récents de l’intelligence artificielle, la réalité serait-elle près de rejoindre la fiction ?

L’idée du robot serait née en 1921 dans une pièce de théâtre jouée à Prague. Depuis, l’homme entretient un rapport irrationnel avec le robot. Dans ses œuvres de science-fiction, il espère ou redoute l’arrivée d’une machine à sa ressemblance qu’il charge de réaliser son propre fantasme d’immortalité.
Le premier robot qui naît dans les années 60 n’est qu’une reproduction de gestes humains sur les chaînes d’usine. Cette image déshumanisée de bras mécanique, fidèle à la définition première de l’automate, a peu évolué en cinquante ans jusqu’aux premiers prototypes de l’entreprise Boston Dynamics.

Si ces créations ont réveillé les fantasmes d’une machine humanoïde, la performance était surtout d’ordre publicitaire. En réalité, l’autonomie des robots reste relative et leur bon fonctionnement mobilise encore des équipes importantes. D’ailleurs, si l’apparence humaine satisfait l’imaginaire, elle présente peu d’intérêt scientifique.
La véritable révolution pourrait alors se trouver dans la robotique de service. Désormais dotées d’intelligence artificielle, les machines se voient confier des tâches plus complexes. Nous devrions ainsi apprendre à coexister dans notre quotidien. Néanmoins, la réalité n’a pas encore rejoint la fiction : les premières expérimentations s’avèrent peu concluantes et notre remplacement n’est pas à craindre pour demain.

225 mots

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Vous souhaitez apprendre à rédiger une synthèse comme celle-ci ? Découvrez les différentes étapes dans ce modèle de synthèse pour le DALF C1.

Découvrez également l’évaluation détaillée de la synthèse d’un candidat sur ce sujet, suivant les critères de la nouvelle grille d’évaluation.

Cet exemple de synthèse DALF C1 est extrait du livre Production écrite DALF C1. Vous y trouverez 6 sujets de production écrite DALF C1, avec les corrigés détaillés ainsi que de nombreuses activités d’entraînement.

écrit DALF C1

Production écrite DALF C1 : le livre est sorti !

Vous souhaitez vous préparer à l’écrit du DALF C1 ? J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la sortie du dixième livre de commun français : Production écrite DALF C1.

Ce livre s’adresse aussi bien aux candidats qui se préparent seuls à l’écrit du DALF C1 qu’aux professeurs qui cherchent de nouvelles ressources pour leurs cours.

Pourquoi un nouveau guide pour préparer l’écrit du DALF C1 ?

La préparation d’un examen fait souvent oublier l’importance d’un exercice dans la « vraie vie ». Pourtant, au-delà de la réussite pour l’écrit du DALF C1, la maîtrise de la synthèse et de l’essai argumenté seront certainement utiles pour des projets d’études ou de travail dans le monde francophone. La synthèse est au programme de nombreux diplômes et concours professionnels, car elle entraîne à sélectionner les informations essentielles pour prendre une décision. Des techniques d’argumentation efficaces sont indispensables chaque fois qu’il faut convaincre un destinataire de son point de vue.

Toutefois, l’épreuve de production écrite du DALF C1 fait souvent peur, pour plusieurs raisons. D’abord, ce sont des exercices entièrement nouveaux pour certains candidats qui ne les abordent jamais dans leur système scolaire. Ensuite, ils demandent des savoir-faire complexes difficiles à décrire. Généralement, plusieurs solutions et méthodes sont possibles, ce qui explique les différences entre les livres de préparation à l’examen. Enfin, la plupart de ces manuels ne prennent pas le temps de détailler la méthodologie, en particulier pour la synthèse de documents. Par exemple, ils demanderont simplement aux lecteurs de relever les idées essentielles et secondaires, sans expliquer les termes et la méthode, comme si tout le monde les connaissait déjà !

C’est pourquoi ce guide prend le temps d’exposer les techniques de base à acquérir pour l’écrit du DALF C1. C’est pourquoi, aussi, il choisit une méthode pédagogique qui donne à tous les candidats les mêmes chances de réussite.

En effet, comme tous les guides de la collection « À l’épreuve ! », Production écrite DALF C1 suit une méthode pédagogique dite explicite. Son principe est d’expliquer le plus précisément possible tous les différents aspects de l’apprentissage : programme, étapes, méthodologie, stratégies, etc. Ainsi, le lecteur sait à tout moment ce qu’il doit faire et comment le faire. Il commence par découvrir les objectifs à atteindre. Ensuite, il observe un modèle d’épreuve déjà réalisée pour comprendre la méthodologie. Puis, en suivant le guide étape par étape, il apprend à produire un texte et à le corriger. Enfin, il peut s’entraîner sur des sujets libres.

Il s’agit donc d’une méthode qui guide progressivement le lecteur vers l’autonomie, en l’aidant à adopter une méthode de travail efficace. Elle lui permet également de prendre confiance en soi, en apportant les stratégies utiles pour surmonter ses difficultés. Bref, elle donne sa chance à tout le monde : un candidat encore faible pourra atteindre le niveau minimum suffisant pour réussir l’épreuve ; un candidat déjà confirmé perfectionnera sa méthodologie et améliorera son style à l’écrit.

Que trouverez-vous dans le livre Production écrite DALF C1 ?

Afin de profiter pleinement de cette méthode progressive, il est conseillé de suivre dans l’ordre les différentes sections du livre.

L’introduction à l’épreuve est une section importante. En plus des informations sur le déroulement de l’examen, elle détaille les savoir-faire et stratégies essentiels pour réussir.

Dans le modèle d’épreuve, le candidat pourra observer un exemple de synthèse et d’essai argumenté. Toutes les étapes de réalisation et les techniques employées y sont expliquées dans le détail. C’est une sorte de démo qui met en évidence les difficultés rencontrées et les solutions possibles. Dans cette section, l’auteur fait l’exercice, le lecteur observe.

Les deux sections suivantes — production guidée 1 et 2 — invitent le candidat à passer à la pratique. Pour chaque exercice, il est guidé dans l’écriture du texte en 3 étapes : planifier, rédiger, réviser. À chaque étape, des activités complémentaires apportent les connaissances et les savoir-faire indispensables pour progresser dans la réalisation de l’exercice. Dans ces 2 sections, l’auteur et le lecteur font l’exercice ensemble. Des stratégies sont également conseillées pour mémoriser les nouvelles informations et améliorer son niveau à l’écrit.

Enfin, une section consacrée à la pratique en autonomie offre 6 sujets d’entraînement complets (synthèse et essai) accompagnés d’un modèle de corrigé. Cette fois, le lecteur travaille seul. Cependant, il est invité à poster sa production dans le groupe Facebook de commun français pour demander des conseils d’amélioration.

Par ailleurs, le lecteur trouvera dans les annexes du livre des compléments importants pour sa préparation. Ce sont les thèmes fréquents à l’examen, le vocabulaire et la grammaire à connaître, ainsi que des liens Internet qui suggèrent des ressources complémentaires.

En bref, Production écrite DALF C1 est conçu comme un véritable guide pratique qui accompagne le candidat vers l’autonomie grâce à un contenu riche et varié :

  • Une présentation détaillée de l’épreuve et des compétences attendues
  • Une explication simple et concrète des critères d’évaluation
  • Une méthode pour relire ses productions et corriger ses erreurs
  • Les corrigés détaillés des activités et des sujets d’entraînement
  • Des activités pour enrichir son vocabulaire et améliorer son style
  • Des conseils stratégiques pour une préparation encore plus efficace
  • Des listes détaillées des contenus linguistiques à connaître avant l’examen
  • Une liste de liens Internet pour trouver des ressources supplémentaires

Pour découvrir le sommaire détaillé et lire un extrait, rendez-vous sur la page du livre.

Où trouver le livre ?

Ce livre existe en version papier (livre) et en version numérique (e-book). La version numérique peut être lue sur ordinateur, tablette et téléphone, sur toutes les tailles d’écran. Elle est disponible sous plusieurs formats (PDF, Kindle, Apple Books…) La version papier est disponible à la commande sur Amazon.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez du livre en commentaire.

Vous souhaiterez peut-être découvrir également mon livre Production orale DALF C1.

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Synthèse DALF C1

Modèle de synthèse pour le DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir une synthèse du DALF C1 ? Alors, suivez le guide !

La synthèse peut paraître ennuyeuse à première vue… Comme souvent, la préparation d’un examen fait oublier l’importance de l’exercice dans la « vraie vie ». Mais en réalité ce n’est pas seulement un exercice académique. Il fait travailler le relevé d’informations pertinentes, la reformulation et la prise de décision (c’est généralement la finalité d’une synthèse). Bref, des procédures qui serviront dans beaucoup de contextes différents, dans le travail ou les études.

Qu’est-ce que la synthèse du DALF C1 ?

La synthèse constitue la première partie de l’épreuve de production écrite du DALF C1. Je vous invite à consulter une présentation détaillée si vous ne la connaissez pas encore. Vous pourrez également découvrir un modèle pour la deuxième partie de l’épreuve : l’essai argumenté.

En bref, le candidat doit rédiger, dans un texte de 200 à 240 mots, la synthèse de 2 ou 3 documents, en général des articles de presse d’une longueur totale de 1000 mots environ. Le temps recommandé pour cet exercice est de 1H30 environ.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler une évidence : la synthèse est un double exercice de lecture et d’écriture. Sans compréhension des documents, pas de rédaction possible. C’est un choix qui m’a toujours paru bizarre pour une épreuve destinée à évaluer la production écrite, mais c’est ainsi. La synthèse du DALF C1 exige d’abord des compétences en compréhension : comment explorer un texte, repérer son organisation, relever les informations essentielles, etc. Si elles vous posent encore trop de difficultés, alors il vaudrait mieux commencer par là, en regardant par exemple cette vidéo qui porte sur la compréhension écrite du DELF B2.

Ensuite, vous verrez que la méthodologie pour élaborer la synthèse du DALF C1 n’est pas très difficile en elle-même. C’est une série de procédures à suivre, qui deviennent automatiques avec un peu d’entraînement. C’est surtout un ensemble de contraintes à respecter absolument : ne pas dépasser la longueur imposée, ne pas ajouter d’opinions personnelles, etc.

Rappelons également avant de passer au modèle que, suite à l’évolution du DALF appliquée depuis mars 2020, tous les candidats passent les mêmes sujets, sur des thèmes tirés de l’actualité.

Comment réussir une synthèse du DALF C1

Suivant une méthode pédagogique dite explicite, je vous invite à observer « en direct » un modèle de synthèse pour le DALF C1. Plus concrètement, je vais produire un texte en 3 grandes étapes : Planifier – Rédiger – Réviser. En même temps, j’expliquerai le plus précisément possible ce que je fais et pourquoi je le fais. Cela vous permettra de découvrir, pas à pas, la méthodologie à suivre pour réussir l’épreuve.

Bien entendu, cette méthodologie n’est pas la seule possible. Elle n’est pas parfaite, c’est seulement la mienne, qui découle de mon expérience d’enseignant et d’examinateur. La meilleure méthodologie, ce sera toujours… la vôtre ! À vous de la développer personnellement, à force d’essais et d’erreurs, sans jamais oublier les consignes de l’examen bien sûr. Dans mon exemple, vous verrez que j’essaie toujours de justifier mes choix. Cela pourra vous aider à adopter les techniques qui vous conviennent le mieux.

La meilleure méthodologie, ce sera toujours la vôtre ! À vous de la développer personnellement, à force d’essais et d’erreurs

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne et les documents.

Vous faites une synthèse des documents proposés.
Pour cela, vous dégagez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regroupez et les classez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présentez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Attention :
– vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux résumés bout à bout ;
– vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les documents, ni faire de commentaires personnels ;
– vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots-clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

200 à 240 mots

Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces : « c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins

L’accent, handicap invisible : des linguistes dénoncent la « glottophobie »

« Il va falloir changer d’accent, essaie de faire plus Parisien ». Ces propos ont été lancés par un professeur à Cédric, étudiant toulousain. Il affirme avoir été « un peu mis à l’écart » à la faculté du Mirail, « à cause de [son] accent du sud-ouest » très prononcé. Il déplore une « attitude abjecte », le « prenait mal », mais arrive désormais à « passer outre ». Le sociolinguiste Philippe Blanchet, enseignant à l’université Rennes-II, recense les refus d’embauche liés à cette discrimination. L’inventeur du concept de glottophobie ne souhaite pas surestimer ce problème, mais considère qu’il peut constituer un frein dans l’accès à certains postes, surtout ceux dans le relationnel et la communication. Alors que le Premier ministre Jean Castex, d’origine gersoise, est raillé pour sa prononciation, La Dépêche a interrogé des spécialistes de la question.

Les clichés sur les accents ont la vie dure, et sont inhérents à l’histoire française. « On a eu un mouvement centralisateur, avec l’unilinguisme comme base, et visant à gommer les langues et particularités régionales » affirme Maria Candea, sociolinguiste à l’université Sorbonne-Nouvelle. De cette centralisation naît une norme linguistique « imposée par Paris, le centre du pouvoir », selon Médéric Gasquet-Cyrus, linguiste et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille.

Si on ne parle pas de façon normée, il est dès lors difficile de rentrer dans la norme établie. « Dans les métiers où la parole est importante, il y a des personnes discriminées pour leurs accents » note l’universitaire. Les linguistes, fervents défenseurs de la diversité des langues, se désolent qu’un marqueur social et identitaire puisse devenir un handicap. « J’ai de nombreux témoignages d’individus à qui on a refusé un métier de parole, avec comme motif invoqué, l’accent » confie le sociolinguiste Philippe Blanchet.

Aussi, il ajoute que « près de 20% de la population dit avoir été discriminée » pour cette raison. L’accent est vecteur de préjugés en tout genre, détaillés par Médéric Gasquet-Cyrus : « Le Ch’ti va renvoyer à une personne populaire, le Corse à la roublardise, et l’accent du sud à une personne joviale, mais dénuée de sérieux » déclare-t-il. Une fatalité qui colle à la peau des discriminés, mais qui n’est pas insurmontable.

À en croire le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, gommer son accent est une fausse bonne idée. « Beaucoup de gens font face à ce dilemme et prennent des positions différentes. En changeant sa manière de parler, on peut se sentir mal à l’aise, puis l’accent peut revenir de manière inopinée. Parfois, il y a un sentiment de déchirement et de trahison qui fait surface en abandonnant sa prononciation » confie-t-il. Maria Candea souhaiterait quant à elle qu’on apprenne aux individus à « jongler » entre les accents, plutôt que de les abandonner. « En fonction de mon environnement, j’ai des prononciations différentes. Je ne vais pas avoir le même accent au Stade Vélodrome que lorsque j’enseigne à l’université » acquiesce Médéric Gasquet-Cyrus.

Sacha Tisic, La Dépêche, 12/07/2020

Lien

Vous avez dit glottophobie mais avec quel accent ?

[ …] J’ai un accent, et alors ?  Le titre du livre claque comme un défi à la glottophobie. […] Imaginons ce mot rarissime dans le vocabulaire courant surgissant dans la conversation : « glotto quoi ? phobie d’accord mais glotto ? Gloup Gloup… ! » Le terme glottophobie est un néologisme pour discrimination linguistique, forgé par le sociolinguiste et professeur à l’université de Rennes 2, Philippe Blanchet, pour désigner les discriminations linguistiques de toutes sortes, le mépris, la haine, l’agression, le rejet, l’exclusion, la discrimination négative dont sont victimes des personnes.

Ignorée, la glottophobie peut se révéler douloureuse lorsqu’on la subit. Le premier sondage de l’ifop consacré à ce sujet le montre clairement. La moitié des Français avouent une diction régionale « un peu », « assez » ou « très marquée ». Les ouvriers plus que les cadres : 57 % des premiers, 41 % des seconds. Les habitants du Nord-Pas-de Calais (84 %), de Midi-Pyrénées (83 %) et de Franche-Comté (78 %), bien davantage que ceux du Centre-Val de Loire (21%), des Pays de la Loire (23 %), de Poitou-Charentes (25%) et de Bretagne (31%). 84% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce qui est surprenant au premier abord.

« Il s’agit d’un territoire qui attire beaucoup d’“immigrés de l’intérieur” », analyse Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. Sur les 33 millions de Français ayant conservé des intonations de leur terroir, 27 % essuient des moqueries, « souvent » ou « de temps en temps », dans leur vie quotidienne. Ce pourcentage grimpe à 60 % chez les tenants des prononciations les plus typées. Dans leur environnement professionnel, ils ne sont pas toujours épargnés : 16% des sondés disent avoir été victimes de discriminations lors d’un concours, d’un examen ou d’un entretien d’embauche. La discrimination professionnelle par l’accent touche plutôt les hommes (20%), les moins de 35 ans (27%) et les cadres (36%). « À l’embauche, elle est assumée par les employeurs qui la trouvent parfaitement justifiée, comme s’il existait une bonne façon de parler le français et des mauvaises », s’insurgent les auteurs.

Des interviews réalisées pour le livre confirment les résultats de l’enquête sur laquelle se sont appuyés les auteurs, les éditions Michel Lafon et Mag’Centre. La Berrichonne Patricia Darré attribue la disparition des accents régionaux à l’envahissement de celui « orthodoxe et conforme », distillé par les radios et les télés qui répandent dans tout le pays celui que pratiquent les sphères de pouvoir.

Certes, mais les accents qui parlent autant que les mots des langues régionales ont la vie dure et le livre en est la preuve. Leurs défenseurs sont nombreux. Le succès du musicien auteur-compositeur-interprète, Alan Stivell qui a exporté le Breton jusqu’aux États-Unis en est la parfaite illustration. L’ancien directeur du Tour de France Jean-Marie Leblanc démontre avec passion quelle perte ce serait si on envoyait aux oubliettes ce lien si profond et instinctif par lequel on se reconnait être entre soi. Le député (LREM) de l’Hérault Christophe Euzet, juriste mi-sétois, mi-catalan, a déposé une proposition de loi « visant à promouvoir la France des accents avec pour objectif d’inscrire ces particularismes de diction sur la liste des fondements de la discrimination, dans le Code pénal et dans celui du travail ». […]

Françoise Cariès, Mag’Centre, 10/06/2020

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Étape 1 : je planifie mon texte (de 40 à 50 minutes)

Cette grande étape comprend toutes les opérations qui vont amener à établir le plan détaillé de la synthèse.

Personnellement, je ne fais aucune notation directement sur les textes. Je prends des notes sur un brouillon, de préférence dans un tableau (voir section 1.2.), toujours avec mes propres mots, sans recopier des phrases. C’est pour une raison très simple : le but d’une synthèse est de s’éloigner petit à petit des documents afin de produire un nouveau texte. Si je souligne des phrases ou note des idées sur les documents, je devrai souvent y retourner pour relire, ce qui gêne la prise de distance et la reformulation des idées.

Le but d’une synthèse est de s’éloigner petit à petit des documents afin de produire un nouveau texte

1.1. Je fais une lecture globale des documents

Il s’agit de faire une lecture globale pour comprendre le sens général des articles, repérer leur organisation et trouver une problématique. Une problématique, c’est-à-dire une question à laquelle va répondre la synthèse.

Pour cela, je commence par explorer les textes (titres, sources, variations typographiques…), puis je fais 1 ou 2 lectures rapides pour répondre aux questions suivantes.

Surtout, je ne bloque pas sur les mots nouveaux, je les passe sans hésitation pour rester concentré sur le sens général.

Quel est le problème ?
Le problème posé par ces 2 documents est la glottophobie, c’est-à-dire un type de discrimination qui porte sur l’accent. Des personnes en France sont en effet montrées du doigt, voire rejetées (notamment dans le monde du travail) parce qu’elles ont une manière de parler qui est jugée non standard, trop écartée de la norme. On peut constater que le terme de glottophobie n’est pas très courant pour les lecteurs français eux-mêmes, puisque les 2 articles doivent commencer par le définir. La synthèse devrait donc inclure une définition du terme.

Quelles sont les sources ?
Le 1er document est publié dans le journal La Dépêche du 12/07/2020 et le deuxième dans le magazine Mag’Centre du 10/06/2020. Ce sont donc 2 articles de presse qui sont rapprochés dans le temps. C’est important pour ma synthèse : les faits rapportés dans les 2 textes se situent dans la même période, il y a peu de risque d’évolution entre les 2 articles.

Quelles sont les circonstances de publication ?
Un article de presse est toujours écrit pour une certaine occasion. La repérer va aider à comprendre l’intention générale du texte, mais aussi son organisation.

Dans le document 1, je repère la phrase suivante : « Alors que le Premier ministre Jean Castex, d’origine gersoise, est raillé pour sa prononciation, La Dépêche a interrogé des spécialistes de la question. » En effet, début juillet 2020, Jean Castex est nommé chef du gouvernement français. Lors de son premier discours, certains glottophobes se sont moqués de son accent qui lui vient de son département natal, le Gers (Sud-Ouest de la France), ce qui a eu pour effet de relancer le débat dans l’Hexagone. Le journaliste a alors choisi de demander l’avis de spécialistes, d’où les nombreuses citations tout au long du texte.

Dans le document 2, je repère d’abord la photo d’une couverture de livre. Mais je relève également ces 2 phrases : « Le premier sondage de l’Ifop consacré à ce sujet le montre clairement. » ainsi que « Des interviews réalisées pour le livre confirment les résultats de l’enquête. »  L’article est donc écrit pour une double occasion. D’une part, c’est la parution d’une enquête sur la glottophobie conduite par l’Ifop (Institut français d’opinion publique), qui est une entreprise de sondage très connue en France. Cela explique le nombre important de pourcentages dans le texte. D’autre part, la journaliste met en relation le sondage avec un livre déjà paru (en mars 2020, pour information) sur le même sujet : J’ai un accent, et alors ?

Quelles sont les intentions ?
Le document 1 est surtout de type argumentatif et suit un déroulement facile à repérer. Son intention est de dénoncer la glottophobie. Pour cela, il cite les propos de différents spécialistes interrogés, sans intervention personnelle de l’auteur, pour poser le problème d’abord (paragraphe 1), ensuite pour expliquer les causes (paragraphe 2) et les conséquences (paragraphes 3 et 4) de ce type de discrimination. Enfin, il présente certaines solutions (paragraphe 5).

Le document 2 est surtout informatif, puisqu’il a pour intention de rapporter les résultats d’un sondage. On y apprend logiquement la proportion des victimes (paragraphe 2) et les principaux domaines où s’exercent les discriminations (paragraphe 3). Mais, il rapporte également des interviews publiées dans un ouvrage pour tenter d’expliquer ce problème d’une part (paragraphe 4) et pour donner des exemples de défenseurs des accents régionaux d’autre part (paragraphe 5).

Un rapide comparatif me permet de constater que :

  • Les 2 articles se complètent sur certains aspects. Le 2e document pourra apporter des faits (résultats de sondage) aux opinions exposées dans le premier.
  • Les 2 articles se ressemblent sur un point : en évoquant des faits, des causes et des solutions, ils suivent tous les deux, bien que différemment, une démarche de résolution de problème.

Très intéressant pour le plan ! Ce ne sera pas le cas pour chaque synthèse, naturellement. À vous de repérer à chaque fois, de façon globale à cet instant de l’exercice, les points communs et les différences dans la nature des documents.

Quelle problématique vais-je choisir ?
La problématique doit prendre la forme d’une question (directe ou indirecte). C’est elle qui formule l’intention de la synthèse. Tout le texte devra répondre à cette question.

Puisque les 2 articles évoquent un problème et des solutions, je choisirai cette problématique : comment lutter contre la glottophobie ?

À ce stade de l’exercice, la problématique est encore provisoire. La lecture approfondie des documents pourra amener à choisir une meilleure problématique. Il faudra la confirmer au moment de préparer le plan détaillé de la synthèse.

1.2. Je relève les idées essentielles

Entrons maintenant dans le détail des textes pour y relever les idées essentielles. Rappelons d’abord des points importants pour la compréhension :

  • Une idée essentielle est une idée importante pour la cohérence générale et qui apporte une nouvelle information dans le déroulement du texte ;
  • Une idée secondaire est une idée qui développe une idée essentielle, en lui apportant des compléments d’information ;
  • Les idées essentielles sont généralement structurées en paragraphes qui mettent en évidence leur progression ;
  • L’idée essentielle est souvent exposée au début, puis développée dans le reste du paragraphe, même si on rencontre fréquemment d’autres structures.

Je vais donc faire une lecture détaillée de chaque texte, paragraphe par paragraphe, et noter uniquement les idées essentielles (IE) et les idées secondaires (IS). Les idées ne seront pas toujours formulées explicitement. Elles pourront prendre la forme de citations, d’une série de chiffres, d’un cas exemplaire, etc. Mais il convient dans tous les cas de noter le sens de l’idée, pas sa forme. Je vais également marquer les mots-clés (en gras dans le tableau ci-dessous) dont je me servirai au moment de la rédaction du texte (étape 2). Attention, dans l’exercice de synthèse, le terme de mot-clé prend un sens particulier. Il désigne bien sûr un mot indispensable pour la compréhension du texte, mais surtout un mot qui doit être réemployé pour la clarté et la précision de la synthèse, car il ne peut pas être remplacé par un autre. Dans notre exemple de sujet, ce seront des mots comme glottophobie, accent, discrimination…

Dans ce type d’exercice, un mot-clé est un mot qui doit être réemployé pour la clarté et la précision de la synthèse, car il ne peut pas être remplacé par un autre

Personnellement, je préfère noter les idées dans un tableau en les reformulant directement avec mes propres mots, sous forme de notes pour aller plus vite. Bien sûr, pour des notes personnelles j’utiliserai des abréviations (par exemple ling. au lieu de linguistique). De plus, je choisis une prise de notes linéaire, paragraphe après paragraphe. Cela met en évidence la progression de chaque texte et permet de retrouver rapidement une idée que je pourrais avoir besoin de relire.

Voici un exemple de prise de notes sous forme de tableau linéaire, qui suit l’ordre de chaque document, paragraphe (P) par paragraphe.

Document 1Document 2
P1Phénomène de glottophobie constaté en France (IE) : discriminations au travail selon créateur du terme (IS)Qu’est-ce que la glottophobie ? (IE) : néologisme du sociolinguiste Philippe Blanchet (IS1) + discrimination linguistique prend formes variées (IS2)
P2Discrimination par l’accent a causes historiques (IE) : centralisation a imposé unilinguisme (IS1) + capitale fixe norme linguistique (IS2)Sondage Ifop révèle moitié des Français concernés (IE) : ouvriers plus que cadres (IS1) + fortes disparités régionales (IS2)
P3Accent perçu comme écart à norme linguistique (IE) : obstacle à l’embauche (IS1) + surtout dans le secteur de la communication (IS2)Discriminations très répandues (IE) : au quotidien (IS1) + dans vie professionnelle où jugées normales (IS2)
P4Stéréotypes associent accents et traits de caractère (IE) : stigmatisation tenace (IS1) + mais pas insoluble (IS2)Uniformisation soutenue par médias audiovisuels relais des dirigeants (IE)
P5Solutions adoptées varient (IE) : dissimuler son accent mais source de mal-être (IS1) + adapter sa prononciation aux différents contextes (IS2)Mais résistance des accents régionaux (IE) : défendus par personnalités (IS1) + Proposition de loi déposée par député Christophe Euzet visant promotion des accents et pénalisation de la glottophobie (IS2)

Reformuler directement dans le tableau me fera gagner beaucoup de temps à l’étape de rédaction. Je modifierai sans doute certaines formulations pendant l’écriture du texte. En revanche, je réutiliserai les mots-clés que j’ai mis en évidence.

Après avoir complété le tableau, une rapide lecture verticale (document par document, paragraphe par paragraphe) est très utile pour vérifier la cohérence de mes notes. Est-ce que les idées s’enchaînent logiquement ? Est-ce qu’elles sont clairement exprimées ? En cas de doute, je retrouve facilement le paragraphe dans l’article et je le relis.

1.3. Je compare les idées des documents

Après avoir compris et reformulé les idées importantes, j’en arrive à l’opération qui est la plus spécifique de la synthèse, et sans doute la plus importante à travailler : le comparatif des informations.

Il s’agit de faire une lecture horizontale, transversale, des informations relevées pour analyser leurs points communs et leurs différences. Plus concrètement, il faudra déterminer comment les idées :

  • se répètent
  • se complètent
  • s’opposent
  • se nuancent

Logiquement, je vais commencer par traiter les idées essentielles qui vont me permettre de fixer la structure générale de mon plan. Je note directement dans le tableau en utilisant un code personnel : → pour relier les idées, ≠ pour marquer une opposition, ∼ pour marquer une nuance, etc.

Dans notre exemple de sujet, nous pouvons observer que :

  • Les paragraphes 1 (P1) des 2 documents ont pour rôle d’introduire le nouveau terme de glottophobie. La définition pourrait trouver sa place dans l’introduction de la synthèse.
  • Les 2 P3 et le P4 du doc 1 se complètent sur l’importance des discriminations par l’accent en France, aussi bien dans la vie quotidienne (moqueries) que dans la vie professionnelle (handicap à l’embauche).
  • Le P2 du doc 1 et le P4 du doc 2 se complètent dans l’exposé des causes : aux circonstances historiques s’ajoutent le rôle actuel des médias.
  • Les 2 P5 se complètent sur l’exposé des solutions, mais avec une nuance importante : dans le premier document, on voit des stratégies d’évitement (on apprend à vivre avec la glottophobie), dans le deuxième on cherche des moyens de résister aux discriminations linguistiques. Je tâcherai dans ma synthèse de la mettre en évidence, mais en faisant attention de ne pas ajouter de commentaire personnel.

Ce comparatif confirme mon impression à la lecture globale des documents (étape 1.1) : un plan de type résolution de problème serait un bon choix pour ma synthèse. Je maintiens donc cette problématique : comment lutter contre la glottophobie ?

1.4. Je prépare un plan détaillé

Un plan détaillé comportant toutes les idées essentielles et secondaires est indispensable avant de passer à la rédaction (étape 2). En effet, vous n’aurez pas le temps de rédiger votre texte sur un brouillon pour ajouter ou retirer des idées quand vous le souhaitez. D’autre part, une synthèse doit obligatoirement respecter un plan :

  • qui ne suit pas l’ordre des documents sources ;
  • qui contient toutes les idées importantes des documents sources ;
  • qui n’ajoute aucune idée personnelle ;
  • qui suit un déroulement logique en vue de répondre à la problématique ;
  • qui est structuré en 2 ou 3 parties de longueur à peu près équivalentes.

Pour la synthèse du DALF C1, le choix du plan est libre, mais il est tout à fait possible de suivre ou d’adapter des plans « classiques », comme le plan dialectique, le plan par aspects, le plan par résolution de problème, etc.

Pour la synthèse du DALF C1, le choix du plan est libre, mais il est tout à fait possible de suivre ou d’adapter des plans « classiques »

Voici donc un exemple de plan de type résolution de problème, encore appelé plan analytique.

J’écris mon plan sous forme de notes suffisamment claires et détaillées pour la rédaction, mais sans jamais écrire de phrases complètes qui me feraient perdre trop de temps.

I. Ampleur du phénomène

  1. Selon sondage Ifop, touche 50% de la population française : ouvriers plus que cadres ; fortes disparités régionales
  2. Écart à la norme linguistique entraîne moqueries au quotidien (stéréotypes sur comportements) et obstacles à l’embauche (surtout dans les métiers de la communication) où discrimination jugée normale

II. Causes de la glottophobie

  1. Causes historiques : centralisation a imposé unilinguisme + Paris fixe norme linguistique
  2. Uniformisation soutenue par médias audiovisuels relais des dirigeants

III. Solutions

Stigmatisation tenace, mais pas insoluble. 2 types de réponses très différents.

  1. Vivre avec : dissimuler son accent mais source de mal-être + adapter sa prononciation aux différents contextes
  2. Résister : accents défendus par personnalités + proposition de loi déposée par député Christophe Euzet visant promotion des accents et pénalisation de la glottophobie.

Mon plan terminé, je vérifie qu’aucune idée importante n’a été oubliée avant de passer à la rédaction.

Étape 2 : je rédige le texte (de 30 à 40 minutes)

Que doit contenir une synthèse ?

Il n’y a pas de forme stricte à respecter et vous remarquerez souvent des différences entre les modèles, que ce soit dans les livres de préparation au DALF C1 ou sur les sites Internet. Alors faisons simple : quelle qualité est la plus importante aux yeux des examinateurs ? La clarté, sans aucun doute ! C’est pourquoi la synthèse devra obligatoirement comporter :

  • Une courte introduction
  • Un développement en 2 ou 3 parties suffisamment équilibrées
  • Une mise en page qui marque clairement la progression du plan

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Il n’est pas obligatoire de mettre un titre à la synthèse. La conclusion n’est pas vraiment conseillée sur un format de texte aussi court. Si vous souhaitez en rédiger une, contentez-vous de répondre en une phrase à la problématique posée.

Quelles sont les règles à respecter ?

  • Ne pas rédiger de phrases avec les personnes je et nous. Pour rester objectif, le texte doit être rédigé à la 3e personne et utiliser des constructions impersonnelles.
  • Ne pas recopier des phrases ou des groupes de mots prélevés dans les documents sources. Seul le réemploi de mots-clés est autorisé.

En reformulant directement les idées essentielles dans le tableau, comme nous l’avons vu dans l’étape 1.2, je n’ai plus besoin de relire les textes au moment de la rédaction, sauf pour d’éventuelles vérifications. La « tentation » de recopier des passages n’est donc plus à craindre !

Je peux maintenant rédiger la synthèse, directement sur la copie du candidat, en préparant mentalement mes phrases pour éviter les erreurs.

2.1. Je rédige l’introduction

Pour des raisons de clarté, l’introduction devra comporter obligatoirement :

  • La présentation du thème
  • La problématique

Pour la présentation du thème, il est possible d’utiliser des expressions comme « Ces documents traitent du phénomène de la glottophobie… »

Si vous le souhaitez, vous pourrez également exposer les sources (auteur, titre…) et annoncer le plan brièvement, en une phrase. Attention à ne pas utiliser les personnes je et nous.

Dans notre exemple de sujet, je présenterai donc le thème par la définition du néologisme glottophobie, puis j’exposerai la problématique sous forme de question directe ou indirecte.

2.2. Je rédige le développement

Toujours pour des raisons de clarté, je pense à bien séparer les différentes parties. Si nécessaire, je commence une partie par une phrase de transition qui marque la progression du plan. D’autre part, je développe chaque idée essentielle dans un paragraphe.

J’utilise des connecteurs seulement lorsqu’ils sont nécessaires pour la clarté de mon texte. Certes, dans un examen de niveau C1, il est bon de montrer que je maîtrise une grande gamme de connecteurs. Mais je n’oublie pas que le nombre de mots est très limité !

Par ailleurs, je contrôle régulièrement le nombre de mots au cours de la rédaction. Comme les différentes parties d’un plan doivent rester équilibrées, il est possible d’attribuer approximativement un certain nombre de mots à chacune et ainsi vérifier qu’elles ne soient ni trop longues ni trop courtes. Attendre la fin de la rédaction pour compter le nombre de mots, c’est vraiment trop risqué ! Il sera difficile de reformuler ou supprimer proprement des phrases sur la copie.

Étape 3 : je révise le texte (de 5 à 10 minutes)

C’est l’étape souvent négligée par les candidats, par manque d’organisation. Il est pourtant indispensable de consacrer au minimum 5 minutes à la révision du texte. Elle demande en effet au moins 3 relectures avec des visées différentes.

3.1. Je contrôle le contenu

Est-ce que ma synthèse contient toutes les idées importantes ? Sont-elles reformulées avec justesse et clarté ? Au niveau C1, vous devez normalement disposer d’un vocabulaire riche et précis, qui vous permet de vous exprimer avec assez d’aisance.

C’est normalement une dernière vérification. En effet, j’ai déjà effectué un contrôle à la phase du plan et tout au long de la rédaction.

3.2. Je vérifie le nombre de mots

C’est le moment de faire le décompte final des mots, selon la règle expliquée dans la consigne. Rappelons que le non-respect du nombre de mots est fortement pénalisé dans le cas d’une synthèse.

J’ai noté le nombre de mots au bas de ma synthèse pour information. Ce ne sera pas nécessaire à l’examen, car les examinateurs devront de toute manière le vérifier !

3.3. Je vérifie la ponctuation, l’orthographe et la grammaire

Au niveau C1, le candidat doit maîtriser la ponctuation et être capable d’orthographier la plupart des mots courants.

Les erreurs de grammaire doivent être rares, le candidat doit savoir construire des phrases complexes et varier les structures.

Modèle de synthèse du DALF C1

Et voici maintenant ma synthèse entièrement rédigée :

Comment lutter contre la glottophobie ? Ce néologisme désigne toute forme de discrimination linguistique. Deux articles parus en 2020 révèlent l’ampleur du phénomène en France, mais montrent également que des solutions existent.

Selon un sondage IFOP, la glottophobie concerne la moitié de la population française, les ouvriers davantage que les cadres. Il révèle également de fortes disparités régionales.
Les accents, considérés comme écarts à la norme linguistique, suscitent des stéréotypes relatifs aux comportements. Il en résulte des moqueries au quotidien et des obstacles à l’embauche, surtout dans les métiers de la communication, où cette discrimination est jugée normale par les employeurs.

Mais d’où provient cette norme linguistique ? Ses causes sont d’abord historiques, puisque c’est la centralisation qui a imposé l’unilinguisme au détriment des langues régionales. Il revenait à la capitale le pouvoir de fixer la norme du bon français.
Désormais, l’uniformisation linguistique est soutenue par les médias audiovisuels qui se font les relais du pouvoir.

Si les stigmatisations restent tenaces, la glottophobie n’est pas inévitable. Les uns s’efforcent de dissimuler leur accent, au risque d’engendrer un mal-être. Une autre solution possible est d’adapter sa prononciation aux différents contextes.
Certaines personnalités, au contraire, choisissent de résister en défendant ouvertement les langues et accents régionaux. Leur promotion pourrait s’en trouver renforcée si le projet de loi du député Christophe Euzet aboutissait. Cette loi mènerait en effet à la pénalisation des discriminations linguistiques.

229 mots

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À vous !

Et vous ? Comment feriez-vous ? Il n’y a pas de méthode unique pour la synthèse du DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos trucs et vos expériences dans les commentaires.

Et si vous consultiez également le modèle pour un essai argumenté au DALF C1 ?

Et pour une préparation complète, essayez le livre Production écrite DALF C1, où vous trouverez de nombreux sujets de production écrite DALF C1.

Vous préparez aussi la production orale ? Consultez ce modèle pour un exposé du DALF C1.

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évaluer écrit DALF C1

Comment évaluer votre écrit du DALF C1 ?

Attention : depuis septembre 2022, les grilles d’évaluation du DALF C1 ont changé. Si les critères n’ont pas beaucoup évolué, la manière de noter est différente. Je vous invite à consulter mon article sur les nouvelles grilles d’évaluation du DELF-DALF.

Comment évaluer votre écrit du DALF C1 ? Comment mieux vous préparer à cette épreuve ? Comme nous l’avons déjà vu pour la production orale du DALF C1, les examinateurs évalueront votre production à l’aide d’une grille consultable sur le site officiel du DALF C1.

Cependant, vous verrez que la grille originale s’adresse à des professeurs et que les critères utilisés ne sont pas toujours simples à comprendre pour un candidat. C’est pourquoi dans les tableaux ci-dessous, je détaille et explique simplement, pour chaque critère, ce que les examinateurs observeront dans votre production écrite… ou, autrement dit, ce que vous devez faire pour réussir l’épreuve !

Si vous ne le connaissez pas encore, vous pouvez commencer par découvrir le déroulement de l’épreuve écrite du DALF C1.

Les critères pour évaluer l’écrit du DALF C1

Chaque exercice est évalué selon 2 types de critères : le contenu et la forme. Vous remarquerez que les critères concernant la forme sont les mêmes dans les 2 exercices. Votre grammaire, par exemple, sera donc évaluée 2 fois… Attention à contrôler vos erreurs jusqu’au bout de l’épreuve !

Critères d’évaluation de la synthèse – Contenu

CritèresLe candidat…
Respecter la longueur (- 1 point par 20 mots de plus ou de moins)rédige un texte d’une longueur comprise entre 200 et 240 mots.
Respecter le contenu des documents (1.5 points)n’ajoute pas d’éléments étrangers aux documents ; n’exprime pas d’opinion personnelle.
Traiter les documents (3 points)dégage la problématique commune aux documents ; sélectionne dans les documents les informations les plus pertinentes pour la problématique ; réutilise les mots clés avec pertinence ; relève les similitudes et les différences entre les documents.
Rédiger un texte bien structuré (3 points)rédige un titre pertinent pour sa synthèse ; structure son texte à l’aide d’un plan ; marque l’organisation de son discours par des connecteurs variés ; adopte une mise en page claire et efficace ; respecte les règles de ponctuation en usage.

Dans un exercice de synthèse, le respect de la longueur du texte est bien entendu primordial et vous pouvez constater que ce critère bénéficie d’un traitement particulier. En effet, respecter la consigne ne fait pas gagner de points. En revanche, ne pas la respecter peut coûter très cher : 1 point par tranche de 20 mots en plus ou en moins. Prenons un exemple : si vous écrivez un texte de 285 mots, le correcteur vous enlèvera 2 points.

Critères d’évaluation de la synthèse – Forme

CritèresLe candidat…
Vocabulaire (2.5 points)reformule le contenu des documents avec aisance ; ne recopie pas des phrases entières des documents ; évite les répétitions ; commet peu d’erreurs qui ne gênent pas la compréhension ; respecte l’orthographe d’usage.
Grammaire (3 points)ne commet que de rares erreurs de grammaire et de syntaxe ; varie les structures de ses phrases.

Notez bien que les correcteurs ont pour consigne de sanctionner fortement toute synthèse où se trouveraient des phrases entières recopiées des documents. Vous serez donc jugé, pour une grande part, sur votre capacité à reformuler.

Critères d’évaluation de l’essai – Contenu

CritèresLe candidat…
Respecter la consigne (1 point)comprend la situation de communication ; rédige un texte qui correspond au type demandé ; expose des arguments et des exemples qui ont un lien avec le sujet ; respecte la longueur minimale indiquée : 250 mots.
Argumenter (3 points)exprime clairement son point de vue ; présente des faits clairs et précis ; développe et illustre ses arguments de manière détaillée ; adapte son argumentation à son destinataire.
Rédiger un texte bien structuré (3 points)structure son texte à l’aide d’un plan ; marque l’organisation de son discours par des connecteurs variés ; adopte une mise en page claire et efficace ; respecte les règles de ponctuation en usage.

Attention, le terme d’essai argumenté est assez ambigu (pour ne pas dire mal choisi !) En effet, le candidat peut être amené, selon les consignes, à écrire une lettre ou un article, ou encore à participer à un forum électronique, etc. Veillez donc à respecter les règles en usage pour le type de texte demandé. Par exemple, si vous devez rédiger une lettre formelle, pensez aux phrases rituelles pour saluer le destinataire : Veuillez agréer, Monsieur, etc.

Quoi qu’il en soit, il s’agit toujours d’un texte argumentatif et au niveau C1, on accorde une grande importance à l’efficacité de l’argumentation. Le candidat doit être capable, d’une part, de sélectionner les arguments les plus pertinents selon le destinataire. D’autre part, il doit savoir adopter le registre de langue qui convient le mieux à la situation d’écrit.

Critères d’évaluation de l’essai – Forme

CritèresLe candidat…
Vocabulaire (2.5 points)utilise un vocabulaire très précis en lien avec le thème ; utilise des expressions idiomatiques adaptées à son destinataire ; évite les répétitions ; commet peu d’erreurs qui ne gênent pas la compréhension ; respecte l’orthographe d’usage.
Grammaire (2.5 points)ne commet que de rares erreurs de grammaire et de syntaxe ; varie les structures de ses phrases.

À vous !

Comment utiliser ces tableaux pour votre préparation à la production écrite du DALF C1 ? Il est toujours difficile pour un étudiant de donner une note à une production. Toutefois, vous pouvez tout à fait vous servir des descriptions ci-dessus comme listes de vérification. Seul ou en tandem, relisez vos textes selon des critères précis : est-ce que ma synthèse contient des éléments étrangers aux textes sources ? Est-ce que je varie suffisamment les connecteurs… ?

Objectif DALF C1

Votre guide de préparation à l’examen

Le premier référentiel complet avec de nombreuses stratégies et une bibliographie commentée.

Production écrite

Production écrite du DALF C1

Comment réussir l’épreuve de production écrite du DALF C1 ? C’est le 5ème volet de mon guide de préparation à l’examen du DALF C1, spécialement rédigé pour les candidats.

La production écrite du DALF C1 en bref

Voyons d’abord en quoi consiste la production écrite, qui est la dernière des épreuves collectives.

Durée2h30
Types d’exercices1 synthèse de documents (220 mots environ) + 1 essai argumenté sur le même sujet (250 mots environ)
Types de documents2 articles de presse d’une longueur totale de 1000 mots environ dans un domaine au choix (Lettres et sciences humaines ou Sciences.)

L’épreuve de production écrite comprend 2 exercices très différents, mais qui portent sur le même thème, et dans le domaine choisi par le candidat au moment de l’inscription à l’examen : Lettres et sciences humaines ou Sciences.

La synthèse est un double exercice de compréhension et de production. Concrètement, il consiste à dégager la problématique, relever les idées essentielles contenues dans les textes sources, à les classer et à les reformuler sous une forme réduite et organisée logiquement. Il ne s’agit surtout pas de résumer chaque texte séparément. Votre texte final doit comporter un titre, une rapide introduction et un développement. La conclusion n’est pas indispensable, voire déconseillée si elle vous amène à ajouter des éléments étrangers aux documents. De même, il est interdit d’ajouter des idées personnelles dans une synthèse. Découvrez un exemple de synthèse pour le DALF C1.

Dans l’essai argumenté au contraire, vous développerez votre opinion personnelle sur le sujet posé par les documents, selon une consigne qui décrit précisément la situation de communication : rôle, type de texte, destinataire, etc. Vous devrez exposer vos propres arguments illustrés d’exemples. Il n’est pas interdit toutefois de reprendre quelques éléments des textes sources, si vous les intégrez habilement à votre argumentation. Votre texte final devra comporter une introduction, un développement et une conclusion, qui respectent les règles d’usage en fonction du type de texte exigé par la consigne. Découvrez un exemple d’essai argumenté pour le DALF C1.

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Compétence générale de la production écrite du DALF C1

Le candidat au DALF C1 doit être capable :

— de rédiger une synthèse de documents longs et complexes, y compris sur des sujets qui ne lui sont pas familiers.

— d’exposer un point de vue personnel et détaillé, sous la forme d’un texte argumentatif bien structuré.

Savoir-faire

Savoir-faire pour la synthèse

La synthèse étant d’abord un exercice de lecture, elle exige les mêmes savoir-faire que pour la compréhension écrite du DALF C1 et je vous conseille vivement de les consulter. Je ne listerai ici que les savoir-faire propres à la synthèse.

Dégager une problématique d’une source documentaire
Quel est le problème posé par les textes sources ? Quelle question va guider le développement de ma synthèse ?

Élaborer un plan
Est-ce que je sais repérer les différences et les similitudes entre les documents ? Est-ce que je classe logiquement les idées retenues en fonction de ma problématique ?

Reformuler
Est-ce que je maîtrise les techniques de reformulation et de réduction propres au résumé ? Est-ce que je sais, par exemple, remplacer la voix passive par la voie active ?

Respecter les règles de mise en page
Est-ce que je sépare les différentes parties de mon texte par des espaces ? Est-ce que je distingue les idées principales par des paragraphes ?

Savoir-faire pour l’essai

Identifier la situation de communication
Qui suis-je dans le texte que je dois écrire ? Quel est le but de ce texte ? Quel est son destinataire ?

Trouver des idées et des exemples pertinents
Est-ce que j’ai développé des techniques pour trouver rapidement des idées, y compris sur des sujets non familiers ?

Structurer un texte argumentatif à l’aide d’un plan
Est-ce que je sais organiser rigoureusement une argumentation, notamment à l’aide d’un plan dialectique en 2 parties ?

Adopter la bonne mise en page
Est-ce que je sais partager un texte en paragraphes pour qu’il soit plus clair ? Est-ce que je sais où écrire mes coordonnées dans une lettre formelle ?

Introduire et conclure un texte
Avec quelle phrase rituelle commencer une lettre formelle ? Comment terminer un article de presse ou un message dans un forum électronique ?

Développer des arguments
Est-ce que je sais justifier mes arguments par des idées secondaires et des exemples ? Est-ce que je maîtrise un grand nombre de notions comme la cause, la concession, etc.

Utiliser des connecteurs
Est-ce que je maîtrise une grande gamme de connecteurs pour indiquer la progression de mon argumentation ? Est-ce que je marque les liens logiques entre mes idées ?

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À vous !

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N’hésitez pas à me donner votre opinion. J’adorerais vous entendre !