essai argumenté au DALF C1

Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir un essai argumenté au DALF C1 ? Alors, suivez le guide !

Qu’est-ce qu’un essai argumenté au DALF C1 ?

Au DALF C1, l’essai argumenté constitue la deuxième partie de l’épreuve de production écrite. Je vous invite à consulter le modèle de synthèse proposé pour la première partie.

En bref, dans un essai argumenté au DALF C1, le candidat doit développer une opinion personnelle, en suivant la consigne qui décrit la situation de communication : rôle, type de texte, destinataire, etc. Attention, le terme officiel essai argumenté est assez ambigu. Il faudrait plutôt dire texte argumentatif. En effet, le candidat peut être amené, selon les consignes, à écrire une lettre ou un article, ou encore à participer à un forum électronique, etc. La longueur minimum est de 250 mots.

Le sujet d’un essai argumenté au DALF C1 a toujours un rapport direct avec le thème des documents imposés pour la synthèse. C’est pourquoi il est conseillé de faire les 2 exercices dans l’ordre : lorsque vous démarrez l’essai, le sujet vous est devenu familier. Mais attention : il s’agit bien cette fois de développer des idées personnelles, avec des exemples tirés de votre expérience et de votre environnement. Il ne s’agit pas de réutiliser le contenu des documents sources.

Cet exercice est plus rapide que la synthèse. Normalement, 1 heure devrait suffire.

Je vous propose maintenant d’observer la méthode à suivre en 3 étapes : 1. Planifier 2. Rédiger 3. Réviser.

Comment réussir un essai argumenté au DALF C1

Découvrez d’abord le sujet, qui comprend seulement une consigne :

Au nom d’une association qui lutte contre les discriminations en milieu professionnel, vous écrivez à la ministre du Travail pour dénoncer les discriminations linguistiques dont souffrent de nombreux salariés. Vous insistez sur leur gravité en vous appuyant sur des exemples précis et vous proposez des mesures concrètes. 250 mots minimum

Étape 1 : je planifie l’essai argumenté (de 20 à 25 minutes)

Cette grande étape comprend les opérations successives qui vont amener à établir le plan détaillé de l’essai argumenté.

1.1. J’analyse le sujet

Dans la plupart des cas, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée. Le premier travail consiste donc à bien comprendre la situation de communication et à développer son contexte. Pour cela, je vais me poser des questions très précises.

Dans un essai argumenté au DALF C1, la consigne impose une simulation : le candidat doit jouer un rôle dans une situation donnée

Qui suis-je selon la consigne ?
Je suis président d’une association qui lutte contre les discriminations, de toutes sortes, en milieu professionnel. Donc je n’écris pas dans un but individuel. Je ne vais pas parler des discriminations dont je souffre personnellement : je vais exposer les exemples et les témoignages que j’ai pu recueillir dans le cadre de mon activité associative.

Puisque je dois évoquer mon association dans le texte, ce serait plus réaliste d’imaginer son nom. Par exemple : association pour l’égalité au travail (EAT).

Quel est le problème ?
Mon association juge inacceptables les discriminations linguistiques dans le milieu du travail en général. C’est le moment de rappeler mes connaissances générales sur le sujet. De nombreux employés sont inégalement traités à cause de de leur manière de parler, etc. Même si la parution d’un livre a attiré l’attention du public sur ce problème, il intéresse encore trop peu de monde, surtout dans les entreprises.

À qui dois-je écrire ?
À la ministre du Travail. Comme c’est un membre du gouvernement, je devrai utiliser un registre de langue très formel. Par ailleurs, je dois essayer de comprendre mon destinataire, de me « mettre à sa place » pour adapter mon argumentation. C’est quelqu’un de très occupé. En comparaison avec des problèmes graves comme le chômage ou la formation professionnelle, les discriminations linguistiques ne doivent pas être la priorité de son ministère. À moi de convaincre de leur importance.

Quel type de texte ?
La consigne dit « Vous écrivez à la ministre… ». Il s’agit donc d’une lettre formelle. C’est d’abord un texte argumentatif, comme toujours à l’examen, mais qui doit adopter une forme particulière. Je devrai mentionner le destinataire, préciser l’objet, signer à la fin, etc. Je devrai obligatoirement employer des formules standard, notamment pour commencer la lettre et saluer le destinataire.

Dans quel but ?
En général, la consigne indique clairement le but du texte à écrire. D’une part, je dois « insister sur la gravité » des discriminations linguistiques au travail, exemples à l’appui, pour convaincre la ministre de s’en préoccuper. D’autre part, je dois lui proposer « des mesures » pour lutter contre ces inégalités. Et des mesures « concrètes », c’est-à-dire précises et applicables.

1.2. Je cherche des idées

C’est le moment de faire un gros remue-méninge (brainstorming), c’est-dire de chercher et noter rapidement les idées sur un brouillon. Si j’ai le droit de reprendre dans les documents sources une ou deux idées qui me semblent pertinentes pour mon objectif, je n’oublie pas que je dois surtout exposer mes propres arguments et exemples, tirés de ma réflexion personnelle et de mon environnement. Dans ce modèle, ils seront ancrés dans la société française qui est la mienne, mais ils peuvent provenir de tous les pays, selon l’expérience du candidat.

D’abord, j’ai besoin d’arguments pour exposer la gravité des discriminations linguistiques au travail et les illustrer par des exemples précis. Je n’oublie jamais à qui je m’adresse (mon destinataire) : mes arguments doivent convaincre la ministre de la nécessité d’intervenir. Je cherche des exemples marquants — si nécessaire, je les invente — et surtout j’évite les anecdotes sans importance qui affaibliraient mon argumentation.

Je n’oublie jamais mon destinataire : je recherche des arguments et des exemples qui pourraient le convaincre

Soit, par exemple :

  • Discriminations linguistiques très présentes en France, pays où même un Premier ministre — Jean Castex en 2020 — est moqué pour son accent dans la presse et les réseaux sociaux.
  • Mais Castex a accédé aux plus hautes fonctions malgré son accent : une exception !
  • Parution de livres importants (Philippe Blanchet, Jean-Michel Apathie) a attiré l’attention. Malgré tout, le phénomène reste méconnu.
  • Une enquête IFOP publiée en janvier 2020 révèle que plus de dix millions de personnes en France seraient concernées par ces discriminations. Pourtant, cela reste un handicap invisible.
  • Le phénomène ne touche pas seulement les personnalités des médias, mais tout le monde. Surtout les métiers de contact (enseignement, commerce…), mais pas uniquement. Témoignage d’un ingénieur qui s’est vu refuser un poste à cause de son accent du nord.
  • Pour une personne discriminée, la carrière peut devenir une véritable course d’obstacles : obstacle à l’embauche, obstacle à l’épanouissement, obstacle à l’avancement…
  • Obstacle à l’embauche : l’accent sert de barrage à la sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, qui n’annonce pas l’engagement et la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences. Des travailleurs se résignent à rester dans leur régions, renoncent aux postes prestigieux à Paris.
  • Le recruteur ne discrimine pas uniquement selon l’origine géographique, mais aussi sociale. Une prononciation typique de quartier populaire constitue un handicap lors de l’entretien d’embauche.
  • Obstacle à l’épanouissement. Une des sources de souffrance au travail. Les stigmatisations engendrent un mal-être. Le salarié ne peut exprimer tout son potentiel. Nombreux cas de mise au placard : on lui refuse les missions les plus intéressantes. Cela peut même aller jusqu’à des sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
  • Obstacle à l’avancement : plus on monte dans la hiérarchie, plus le problème de l’accent se fait sentir. Les plus hautes fonctions restent réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne.

Ensuite, je dois proposer des mesures concrètes. Là encore, je pense au destinataire : a-t-il déjà pris des mesures ? Mes propositions le concernent-elles directement ? Sont-elles réalisables ?

  • Faire appliquer les lois existantes avec plus de rigueur, renforcer les contrôles. Une nouvelle loi serait inutile, car toute forme de discrimination est déjà interdite au travail par le code pénal. Une prononciation est, comme la couleur de peau, un attribut de la personne et refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant.
  • Malgré tout, une loi restera toujours difficile à appliquer, surtout pour le recrutement. Comment prouver une discrimination linguistique à l’embauche devant un tribunal ?
  • Miser sur la sensibilisation : les employeurs ne doivent plus trouver normal ce type de discrimination. Informer les recruteurs, par une campagne d’information, que les discriminations linguistiques sont sévèrement punies par la loi.
  • Formation professionnelle : intégrer à la formation des futurs managers un module sur la tolérance linguistique au travail.
  • Lancer une enquête. Pas encore d’enquête spécifique au travail. Notre association serait prête à communiquer les données qu’elle a déjà recueillies.
  • Créer un centre d’appels dédié, qui pourrait recueillir les témoignages par téléphone.
  • Demander au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de sanctionner la glottophobie à la télévision, au même titre que les autres discriminations.

1.3. Je prépare le plan détaillé

C’est le moment de préparer le plan qui me guidera dans la rédaction du texte. Pour réussir un plan argumentatif, je dois :

  • prévoir une introduction, un développement et une conclusion qui respectent les particularités du type de texte demandé.
  • structurer mon développement en 2 ou 3 parties équilibrées, de longueur à peu près égale.
  • organiser logiquement la progression du texte en fonction de l’objectif à atteindre.
  • sélectionner et mettre en valeur les arguments qui peuvent être les plus convaincants pour mon destinataire.
  • développer chaque argument essentiel en l’étayant par des idées secondaires et des exemples.

Dans mon exemple, on peut considérer la structure générale du développement comme déjà établie par la consigne : gravité du phénomène + solutions proposées.

Voici donc mon plan détaillé en 2 parties. Sur un brouillon personnel, je ne rédigerais pas mes phrases et j’utiliserais des abréviations pour gagner du temps.

Introduction

— Motif du courrier
— Glottophobie répandue en France, même dans les médias officiels.
— Cas Jean Castex, à la fois révélateur et non représentatif : malgré son « handicap », il occupe les plus hautes fonctions.

I. Une course d’obstacles

  1. Obstacle à l’embauche

— L’accent comme critère de sélection. On refuse un accent du sud qui évoque les vacances, pas l’engagement ni la performance. Pourtant, critère non recevable car sans rapport avec les compétences.
— Discriminations non seulement géographiques, mais sociales. Une prononciation typique de quartier populaire : un handicap lors de l’entretien d’embauche. La prononciation comme cause du chômage ?

2. Obstacle à l’épanouissement

— Frein à l’avancement : Les plus hautes fonctions réservées à ceux qui parlent selon la norme parisienne. Voire sanctions économiques : moins de primes, écarts de salaire.
— Souffrance au travail : difficile à croire, mais graves conséquences d’un simple accent. Dans les entreprises les moins tolérantes, souffrance au travail avec pathologies liées : stress, dépression.

II. Mesures proposées

1. Appliquer la loi existante

— Inutilité d’une nouvelle loi : prononciation, comme la couleur de peau = attribut de la personne. Refuser cela c’est rejeter la personne, donc c’est discriminant. Or, toutes formes de discriminations au travail déjà interdites par le code pénal.
— Rappeler la loi aux recruteurs : envoyer circulaire aux entreprises.
— Mais difficile à appliquer : comment prouver une discrimination linguistique devant un tribunal ?

2. Lancer une enquête

— Pas encore d’enquête spécifique au travail. Permettrait de prendre des mesures pour sensibiliser les différents acteurs.
— Proposition d’aide : notre association prête à communiquer les données recueillies.

Conclusion

— Appel à l’action
— Salutations

Étape 2 : je rédige l’essai argumenté (de 25 à 30 minutes)

Avec un plan suffisamment détaillé, je peux maintenant passer à la rédaction sans crainte d’oublier des idées importantes. C’est le moment de se rappeler les règles à respecter selon le type de texte.

Que doit contenir une lettre formelle ?
Contrairement à d’autres types de textes, une lettre formelle doit respecter une norme. Elle doit obligatoirement comporter :

  • Une mise en page qui distingue clairement l’en-tête (coordonnées, date, objet…), le corps (partie centrale) et le pied de page (signature, post-scriptum…) ;
  • Des formules standard (donc à connaître par cœur) pour saluer au début de la lettre (formule d’appel) et à la fin (formule de salutations).

À l’examen, il n’est pas obligatoire de rédiger un en-tête conforme à une vraie lettre. Je peux mettre mes coordonnées en haut à gauche de la page si je le souhaite, mais ce sont des détails qui ne compteront pas dans l’évaluation. D’ailleurs, je dois veiller à laisser ma copie anonyme : je ne communique aucune information personnelle qui pourrait permettre au correcteur de m’identifier.

En revanche, je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise. Dans mon exemple, j’indiquerai le destinataire et l’objet de la lettre. Je préciserai dans la signature que je suis le président de l’association EAT, etc.

Je recommande d’ajouter tous les détails utiles à la simulation, qui prouveront aux correcteurs que la consigne est bien comprise

2.1. Je rédige l’introduction

L’introduction à une lettre formelle comprend obligatoirement :

  • Une formule d’appel pour saluer le destinataire : Madame la ministre,
  • La qualité de l’expéditeur, c’est-à-dire son rôle, ou les circonstances qui l’amènent à écrire la lettre : En tant que président de l’association…
  • Le motif du courrier : je me permets de vous écrire pour…

La lettre formelle n’étant pas un exercice académique, il n’est pas dans l’usage d’annoncer le plan d’une manière détaillée. On se contente d’indiquer la motivation et, éventuellement, le contenu général. Il existe des structures et formules typiques pour introduire une lettre. En connaître au moins une par cœur fera gagner du temps ! Voir le modèle de production ci-dessous.

2.2. Je rédige le développement

Selon mon plan, je dois rédiger 2 parties que je vais bien séparer sur ma feuille pour les mettre en évidence. Toujours pour des raisons de clarté, à l’intérieur de chaque partie, je vais développer une seule idée essentielle par paragraphe.

Je soigne particulièrement les transitions entre les différentes parties du plan. De même, j’utilise des connecteurs complexes et variés pour relier les idées. Mon texte devra donner une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent logiquement.

J’exprime mon point de vue personnel avec précision et nuance. J’emploie un vocabulaire riche et varié pour exposer une opinion, formuler des jugements, des concessions, etc.

Je pense à varier la construction des phrases. J’évite les phrases trop courtes et trop simples, surtout dans un contexte formel.

Comme je rédige directement sur la copie du candidat, je dois constamment contrôler l’orthographe et la grammaire bien sûr, mais également :

  • La longueur du texte : contrairement à la synthèse, c’est seulement un minimum que la consigne impose. Mais, je pense à équilibrer mes parties. J’évite ainsi une erreur très fréquente, qui consiste à développer trop longuement la première partie et à négliger la seconde.
  • Le registre de langue. Dans mon exemple, il s’agit d’un contexte très formel. J’évite donc toutes les structures orales et les mots familiers.
  • Les répétitions. Elles sont peu tolérées au niveau C1. Je pense donc à employer différents procédés pour reprendre des concepts sans répéter les mêmes mots.

2.3. Je rédige la conclusion

Là encore, je dois bien respecter le type de texte. Dans une lettre formelle, je ne vais pas résumer tous mes arguments comme je le ferais dans un essai académique. Le contenu de la conclusion va dépendre de l’objectif de la lettre qui a été imposé par la consigne. Dans mon exemple, je pourrais conclure par une formule qui appelle mon destinataire à l’action.

Mais dans tous les cas, une lettre formelle doit se terminer par :

  • Une formule de remerciements ;
  • Une formule de salutations ;
  • La signature de l’expéditeur : prénom, nom et, éventuellement, qualité.

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Étape 3 : je révise l’essai argumenté (de 5 à 10 minutes)

Comme pour la synthèse, je dois prévoir assez de temps pour effectuer au minimum 2 révisions : d’abord le contenu, ensuite la forme.

3.1. Je contrôle le contenu

Est-ce que j’ai bien respecté la simulation et fourni les informations utiles : destinataire, objet… ? Est-ce que mon développement contient toutes les idées que j’avais préparées dans mon plan ? Sont-elles clairement exprimées ? Est-ce que j’ai oublié un exemple ? Ai-je rédigé correctement les formules de salutations ?

3.2. Je vérifie le nombre de mots

Je fais un dernier compte : ai-je bien un minimum de 225 mots ? Il y a en effet une marge de tolérance de 10 %. En-dessous, mon texte serait sanctionné.

3.3. Je vérifie la ponctuation, l’orthographe et la grammaire

Rappelons-le : à ce niveau, les erreurs de langue doivent être rares. Je contrôle soigneusement le respect des règles qui sont faciles à oublier : l’accord des adjectifs et des participes passés, le choix des modes verbaux, les pronoms COD ou COI, etc.

Surtout, j’apporte les corrections nécessaires en m’efforçant de garder la copie du candidat suffisamment propre et lisible.

Modèle d’un essai argumenté au DALF C1

Et voici maintenant mon texte entièrement rédigé :

Association pour l’égalité au travail (AET)
23, rue Victor Hugo
75016 Paris

Paris, le 5 février 2021

À l’attention de madame la ministre du Travail

Objet : discriminations linguistiques au travail

Madame la ministre,

Au nom de l’association EAT, je me permets d’attirer votre attention sur les discriminations linguistiques au travail. En effet, la France est un pays où on se moque du Premier ministre simplement pour son accent. Un cas révélateur de la glottophobie qui s’exprime ouvertement, y compris dans les médias officiels. Jean Castex reste néanmoins une exception, car son « handicap » ne l’empêche pas d’occuper les plus hautes fonctions.

Ce n’est pas le cas de nombreux travailleurs discriminés, qui vivent leur carrière comme une course d’obstacles.
Obstacle à l’embauche tout d’abord, où la manière de parler est assumée comme critère de sélection. Un recruteur refusera un accent du sud sous prétexte qu’il évoque les vacances au soleil… Un tel critère, sans lien avec les compétences, est inadmissible. Par ailleurs, les discriminations sont non seulement géographiques, mais sociales : une prononciation typique d’un quartier populaire compromettra le succès d’un entretien. Le chômage à cause d’un accent ? Nous pouvons vous assurer que c’est la triste réalité dans notre pays.
Même embauché, le travailleur continue à souffrir de son handicap. Les plus hautes fonctions sont massivement réservées aux cadres qui s’expriment selon la norme parisienne. Nous avons même constaté des sanctions économiques, comme des écarts de salaire. Bien que cela paraisse difficile à croire, les conséquences d’un simple accent peuvent être dramatiques. Dans les entreprises les moins tolérantes, ces stigmatisations engendrent une souffrance au travail avec les pathologies qui l’accompagnent, telles que la dépression.

En conséquence, nous souhaiterions insister sur la nécessité de prendre des mesures. Il nous semblerait inutile d’adopter une nouvelle loi. En effet, comme la couleur de peau, une prononciation est un attribut de la personne et son refus au travail est, de fait, puni par le code pénal. C’est, en revanche, l’application qui reste problématique : trop d’employeurs continuent à trouver normales les discriminations linguistiques. Nous suggérons donc l’envoi d’une circulaire rappelant les entreprises au respect de la loi. Cependant, comment prouver une telle infraction devant un tribunal ?
C’est pourquoi il nous paraît urgent d’étudier ce fléau encore méconnu dans le monde du travail. Seule une enquête à grande échelle permettrait d’adopter des mesures de sensibilisation. Celle-ci nous paraît plus efficace à long terme que la répression. Dans ce cadre, notre association serait prête à vous communiquer toutes les données recueillies au cours de ses activités.

Nous espérons vous avoir convaincue de la nécessité d’intervenir et nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.
En vous remerciant de votre attention, nous vous prions d’agréer, madame la ministre, l’expression de notre très haute considération.

Jean Calvi
Président de l’association EAT.

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À vous !

Et vous ? Comment feriez-vous ? Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour réussir un essai argumenté au DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos trucs et vos expériences dans les commentaires.

Savez-vous que ChatGPT peut vous aider à corriger vos essais argumentés ? Testez ce tuteur IA pour l’autocorrection des écrits du DALF C1.

Et pour aller plus loin, essayez le guide complet, téléchargeable au format PDF, Production écrite DALF C1.

Vous préparez aussi la production orale ? Consultez ce modèle pour un exposé du DALF C1.

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e-mail DELF B2

Écrire un e-mail au DELF B2

Au DELF B2, l’e-mail (ou courrier électronique) est moins fréquent que la lettre formelle. En revanche, c’est un type de courrier beaucoup plus fréquent dans la vraie vie ! Par ailleurs, il ne demande pas beaucoup d’apprentissage supplémentaire, car les différences entres les 2 types de textes ne sont pas énormes. On y retrouve le même type d’introduction, de développement et de conclusion. En revanche, on observe des différences dans la mise en page et les formules de politesse, un peu moins formelles dans le courrier électronique.

Découvrons un sujet d’e-mail au DELF B2

La bibliothèque de votre quartier ne permet pas encore le prêt de livres numériques. Par courriel, vous suggérez au responsable de mettre en place ce type de service. Vous lui exposez les avantages du livre numérique en vous appuyant sur des exemples précis. (250 mots minimum)

Analyse du sujet

Commençons par analyser le sujet. Quelle est exactement la situation de communication ? Que doit obligatoirement contenir un courrier électronique ?

Répondez aux 6 questions suivantes, puis cliquez sur « Terminer » pour consulter le résultat et les commentaires.

Modèle d’e-mail au DELF B2

Et voici un modèle de corrigé pour ce sujet :

Objet : suggestion de prêt de livres numériques

Bonjour Monsieur,

Usager depuis quinze ans, je souhaiterais attirer votre attention sur l’intérêt du prêt de livres numériques pour notre bibliothèque.

Selon moi, la possibilité de télécharger des livres depuis le site Internet ne présenterait que des avantages. Tout d’abord, cela rendrait les ouvrages accessibles en tout temps, notamment le dimanche et les jours fériés où la demande est forte, alors que la bibliothèque est fermée. Les publics qui ne peuvent pas se déplacer pour des raisons de handicap pourraient également accéder au prêt.

De plus, un accès numérique offrirait plus de choix et résoudrait les problèmes de disponibilité. En effet, peu d’usagers peuvent profiter des nouveaux bestsellers, car ils sont empruntés dès leur arrivée et que la liste d’attente est parfois beaucoup trop longue.

Par ailleurs, une offre de livres audios attirerait certainement les plus jeunes à la bibliothèque. Ce format en plein développement peut leur permettre de retrouver le goût de la lecture. Même les adultes s’y intéressent, car ils apprécient de plus en plus d’écouter des livres dans les transports en commun.

Certes, je suis conscient que mettre en place ce nouveau service demanderait un effort supplémentaire concernant le budget et la formation du personnel. Cela impliquerait notamment le prêt de liseuses pour les personnes qui ne sont pas équipées. Mais, je suis certain que les usagers intéressés par les livres numériques accepteraient une augmentation de l’abonnement pour bénéficier de cette option.

Je vous remercie par avance de votre attention.

Sincères salutations,

Paul Dumans

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À vous !

À vous de travailler maintenant ! Vous pouvez écrire votre e-mail (sur ce sujet uniquement) et le poster dans un commentaire sous cet article. Je vous donnerai ensuite des conseils pour améliorer votre texte, si vous en avez besoin. Merci de ne pas demander une évaluation détaillée avec des corrections : je n’ai matériellement pas le temps de le faire…

Je vous invite également à découvrir d’autres types de textes argumentatifs pour le DELF B2.

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Sigles français

Test sur les sigles français

Connaissez-vous les sigles français ? Voici 4 séries de quiz pour vous tester et enrichir vos connaissances !

Un sigle est un mot composé de la lettre initiale de plusieurs mots représentant une expression, ou désignant une société, un organisme, etc. Par exemple, SNCF désigne en France la Société nationale des chemins de fer.

La plupart des sigles se prononcent alphabétiquement, c’est-à-dire en épelant les lettres qui le composent. Par exemple, RSA se prononce en 3 lettres distinctes : R-S-A. Lorsqu’un sigle se prononce syllabiquement, comme un mot ordinaire, on dit alors que c’est un acronyme, comme FIFA : prononcez FI-FA (2 syllabes).

Pourquoi apprendre les sigles français ?

Vous rencontrerez souvent des sigles si vous faites un séjour en France, mais aussi dans les médias, notamment dans vos compréhensions orales sur Internet. Si on peut les apprendre à tous les niveaux selon ses besoins, on considère qu’à partir du niveau C1, une connaissance étendue des sigles français devient indispensable.

Mais attention à la stratégie d’apprentissage. Pourquoi utilise-t-on des sigles ? Pour s’exprimer plus rapidement bien sûr ! Il est donc inutile d’apprendre par cœur la signification de chaque lettre de chaque sigle… Les Français eux-mêmes, très souvent, ne les connaissent pas !

En revanche, vous aurez besoin de comprendre le sens des sigles français dans leur utilisation en contexte. Les quiz suivants vous y aideront, dans 3 domaines essentiels : vie quotidienne, vie universitaire et vie professionnelle.

Mais avant cela, voyons les règles d’utilisation des sigles français.

Règles générales des sigles français

Je vous conseille de répondre aux questions du quiz suivant dans l’ordre, car elles testent vos connaissances des règles des plus simples au plus difficiles. Attention, dans cette section, on s’intéresse uniquement à la forme des sigles : ne vous occupez pas de leur signification.

Répondez dans l’ordre aux 10 questions suivantes. Puis, cliquez sur « Terminer » pour calculer le score et sur « Voir la solution » pour découvrir l’explication des règles.

Sigles de la vie quotidienne

Répondez aux 10 questions suivantes. Ensuite, cliquez sur « Terminer » pour calculer le score, puis sur « Voir la solution » pour lire les explications.

Sigles de la vie universitaire

Répondez aux 10 questions suivantes. Ensuite, cliquez sur « Terminer » pour calculer le score, puis sur « Voir la solution » pour lire les explications.

Sigles de la vie professionnelle

Répondez aux 10 questions suivantes. Ensuite, cliquez sur « Terminer » pour calculer le score, puis sur « Voir la solution » pour lire les explications.

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À vous !

Alors, quel score avez-vous obtenu ? Partagez avec nous dans les commentaires !

TCF, DCL… Les examens de français présentent également de nombreux sigles. Pour les découvrir, téléchargez gratuitement mon guide pratique Tests et diplômes de français au format PDF.

Pour aller plus loin dans la compréhension des médias, découvrir mon livre sur le vocabulaire de l’actualité.

Vidéos Français

Comment ils apprennent le français : des vidéos étonnantes !

Pour finir l’année 2020, j’ai eu envie de mettre les étudiants de français à l’honneur. Et pour cela, quoi de mieux que de leur laisser la parole ? Je vous ai donc préparé une sélection de vidéos réalisées par des apprenants de français eux-mêmes. Mon choix est complètement subjectif et… je l’assume ! Je me suis concentré sur les initiatives individuelles et je ne le regrette pas. Tous ces étudiants de français ont un jour pris leur courage à deux mains. Il en faut pour passer de l’autre côté de la caméra et pour oser s’exprimer publiquement dans une langue étrangère. Franchement, j’ai passé de très bons moments à regarder ces vidéos. Ce qui m’a frappé surtout, c’est leur générosité. Ce qui les motive pour la plupart, c’est le partage. Ils ont rencontré des difficultés dans leur apprentissage ou dans leur adaptation en France et maintenant ils partagent les informations et les conseils qu’ils auraient aimé avoir.

Vous les verrez donc parler de chez eux en français, raconter leurs expériences en France ou partager des conseils pour apprendre la langue. Et pour terminer, une vidéo inclassable ! Je vous souhaite un excellent visionnage !

Ils nous parlent de chez eux en français

Zakopane, ma ville natale

Gosia, de Pologne, nous offre un diaporama magnifique et remarquablement commenté sur sa ville natale, appelée le « Chamonix polonais ».

Le boulevard de la rivière

Yareth, de Colombie, nous présente un lieu emblématique de Cali, la capitale mondiale de la salsa. Sous-titres français disponibles.

Tour de Hanoï

Du Vietnam, des étudiants en français du tourisme ont tourné ce clip trépidant sur Hanoï. La chanson est interprétée par La Grande Sophie.

Mon pays natal, Kherson

D’Ukraine, une équipe d’élèves enthousiastes présente leur région, située au sud du pays. Un reportage très documenté et bien monté.

Ils nous parlent de leur vie en France

Mes premiers jours en France

Ngoc Hai, du Vietnam, explique comment réussir sa période d’adaptation en France. Avant toute chose : transformer sa peur en motivation ! Sous-titres français disponibles.

Pourquoi j’aime vivre en France ?

Saisons, sécurité, fromages… Victoria, du Brésil, nous dit tout ce qui lui plaît en France. C’est sa première vidéo en français : un début très prometteur !

Ce que j’aime et j’aime pas chez les Français

Takumi, guide touristique au Japon, a un avis honnête et nuancé sur les Français et… il a bien raison ! Sous-titres français disponibles.

Ce qui m’a étonnée en France

Mélodie, de Corée du Sud, évoque certaines différences culturelles entre les 2 pays. Ce type de vidéo est toujours instructif et on aimerait en voir plus souvent.

Les contrôles en France vus par un Japonais

Tokyo no Jo, du Japon, a pris une amende de 50 euros dans les transports. Il raconte sa mésaventure avec beaucoup d’humour et… de bon sens !

Conseils quand on vient étudier en France

« Quand tu fréquentes 2 paresseux, tu fais le troisième ! » Fari, du Bénin, explique les pièges à éviter quand on arrive à la fac.

5 choses à savoir quand on étudie en France

Khalimath, de Côte d’Ivoire, partage les informations qu’elle aurait aimé avoir avant de commencer l’université : gestion du temps, intégration, etc.

Ils nous parlent de leur apprentissage du français

Comment j’ai appris le français

Igor Barca, du Brésil, explique comment il s’est constitué une bibliothèque de ressources. Et comme il est devenu professeur de français… ce serait bien de l’écouter !

Comment j’apprends le français ?

Liza, de Russie, nous parle des applications qu’elle utilise pour améliorer son français : Quizlet, LyricsTraining…  ça tombe bien, car je les conseille aussi sur commun français !

Conseils pour apprendre le français

Vigo, de Colombie, conseille avant tout d’apprendre le français sur un sujet qui vous passionne. Et pour lui, c’est la chanson francophone, parce que… « c’est bon ! »

Parler français c’est (pas) difficile

Tu Ha An, du Vietnam, nous présente dans cette vidéo superbement illustrée sa formule magique. Pour commencer : parler sans avoir peur de faire des fautes. Sous-titres français disponibles.

Comment j’ai appris le français. La façon Amusante et Facile

Pavel, de Russie, a mis sa plus belle moustache française pour nous révéler son secret : il ne faut pas apprendre une langue, il faut vivre avec elle ! Sous-titres français disponibles.

Je parle de mon expérience de passer l’examen DELF B2 à Melbourne

Jennifer, de Chine, nous explique à chaud, juste après l’examen, comment cela s’est passé pour chaque épreuve. Les curieux pourront consulter ses résultats dans les commentaires !

Q&A DALF C1

Est-ce que tu as suivi des cours ? Quelles techniques as-tu utilisées pour la production écrite… ? Ye Eun, de Corée du Sud, a eu la généreuse idée de répondre aux questions de ses abonnés.

En bonus, une vidéo inclassable !

L’alliance française de Montevideo célèbre Lautréamont, le poète français né dans la même ville, par cette lecture marathon de son chef-d’œuvre : Les Chants de Maldoror.

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textes argumentatifs DELF-DALF

Les textes argumentatifs au DELF-DALF

Les textes argumentatifs du DELF-DALF suscitent toujours de nombreuses questions… Est-ce que l’adresse est obligatoire dans une lettre ? Faut-il mettre un titre à l’article de journal ? Comment conclure dans un courrier des lecteurs ? En effet, la variété des types de textes argumentatifs au DELF-DALF ne facilitent pas la préparation à l’épreuve de production écrite et il serait injuste de dire qu’il n’y a là que des questions de détail sans importance. En effet, on ne commence pas du tout de la même manière une lettre formelle et un article de presse. Par ailleurs, les candidats se sentent quelquefois perdus devant la diversité des modèles qu’ils peuvent rencontrer dans les livres de préparation. Une autre difficulté : il arrive que la consigne ne précise pas exactement le type de texte. Par exemple, comment comprendre « vous écrivez au courrier des lecteurs… » ? S’agit-il d’écrire une lettre formelle adressée aux journalistes ? D’un courrier électronique ? Ou encore d’un message qui sera posté dans la rubrique des lecteurs sur le site Internet du journal ?

Je tenterai donc dans cet article de faire un point le plus complet possible sur les différents types de textes argumentatifs au DELF-DALF : comment lire une consigne ? Quels sont les éléments obligatoires dans un texte ? Plus précisément, il s’agit des DELF B1, DELF B2 et DALF C1 dans leur version tout public. Il est clair qu’entre une opinion personnelle au B1 et une argumentation élaborée au C1, il y aura une énorme différence dans la production, mais on peut tout de même distinguer 8 grands types de textes plus ou moins communs aux 3 niveaux :

  • Le courrier amical (seulement DELF B1)
  • L’essai
  • L’article de presse
  • La lettre formelle (DELF B2 et DALF C1)
  • Le courriel (e-mail) formel
  • Le message dans un forum
  • Le courrier des lecteurs
  • La lettre ouverte (surtout DALF C1)

Avant d’aborder les différences par des exemples concrets et des activités, rappelons tout de suite les grands points communs.

Ce que les textes argumentatifs au DELF-DALF ont en commun

Premier point commun : à l’exception de l’essai, la consigne impose toujours une simulation où le candidat doit jouer un rôle. Bien lire la consigne, c’est donc identifier correctement la situation de communication en se posant les questions suivantes :

  • Qui suis-je selon la consigne ?
  • Quel est le problème ?
  • À qui dois-je écrire ?
  • Quel type de texte ?
  • Dans quel but ?

Le candidat aura souvent besoin d’imaginer certaines informations pour donner un contexte plus authentique à sa production. Par exemple, s’il doit évoquer son quartier dans une lettre formelle, il lui trouvera un nom.

à l’exception de l’essai, la consigne impose toujours une simulation où le candidat doit jouer un rôle

Deuxième point commun : l’anonymat. Le correcteur de l’examen ne doit pas connaître l’identité du candidat. Par conséquent, les vrais noms et prénoms ne doivent jamais apparaître dans la signature, ni dans les coordonnées ni le corps du texte.

Troisième point commun : la construction générale du texte. Que ce soit pour partager des expériences personnelles ou pour contester une décision, un texte argumentatif devra dans tous les cas présenter :

  • Une introduction, un développement et une conclusion ;
  • Un développement organisé selon un plan logique ;
  • Un paragraphe différent pour chaque idée principale ;
  • Une mise en page qui montre clairement l’organisation du texte et la progression des idées.

Dernier point commun : pas de détails inutiles. Le candidat est libre d’ajouter des détails pour rendre la mise en page plus réaliste, selon le type de texte. Par exemple, il peut écrire les coordonnées de l’expéditeur en haut à gauche d’une lettre formelle. Mais attention, officiellement tous les mots écrits sur la copie du candidat sont comptés. Par conséquent, il vaut mieux éviter les détails inutiles qui pourraient allonger le texte pour rien. Ce ne serait pas très grave, puisque le candidat peut dépasser le nombre de mots indiqué. En revanche, il faut absolument éviter de déséquilibrer le texte : imaginez une lettre de 250 mots au total qui compteraient déjà 100 mots avant le corps du texte pour l’expéditeur, le destinataire, l’objet et la date !

Je recommande ainsi d’ajouter uniquement des détails utiles à la simulation, qui montrent que vous avez bien compris la situation de communication. Par exemple, vous pourrez ajouter dans la signature d’une lettre formelle « Président de l’association… » si c’est le rôle que la consigne vous demandait de jouer pendant l’examen. Inutile, en revanche, de préciser l’adresse et le téléphone de l’association… même si c’est nécessaire dans la « vraie vie » normalement !

Je recommande d’ajouter uniquement des détails utiles à la simulation, qui montrent que vous avez bien compris la situation de communication

Voyons maintenant un exemple pour chaque type de textes argumentatifs au DELF-DALF. Vous pourrez ainsi vous entraîner à l’analyse d’un sujet et déterminer ce qu’un texte doit contenir ou non. Bien entendu — rappelons-le une fois encore — il y aura une énorme différence de niveau entre un DELF B1 et un DALF C1… mais cela ne change rien à la méthode d’analyse du sujet et aux types de textes qui nous concernent ici.

Le courrier amical

Parmi les 3 niveaux que nous traitons ici, le courrier amical ne peut se rencontrer qu’au DELF B1. C’est un type de texte informel, qui peut être une lettre ou un courriel (e-mail). À ce niveau et dans un contexte amical, ce n’est pas exactement un texte argumentatif, bien sûr. Mais, le candidat doit exprimer une opinion de manière simple ou donner des conseils, basés sur son expérience personnelle. Le registre de langue est assez familier. Voici un exemple de courriel amical au DELF B1 :

Consigne

Vous recevez ce courriel d’Alexandra, une amie française :

Salut,
Pour faire mon stage de master en commerce international, j’aimerais beaucoup venir dans ton beau pays. Mais je ne sais pas encore dans quelle ville et comment trouver un logement pas trop cher. Tu peux me conseiller ? Et pour la langue, tu crois que je dois prendre des cours avant de partir ?
Merci d’avance pour ta réponse.
Alexandra

Vous répondez à Alexandra pour la conseiller. Vous donnez des exemples tirés de votre expérience personnelle.

Analyse du sujet

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L’essai

L’essai est un type différent des autres textes argumentatifs au DELF-DALF, car il ne s’agit pas d’une simulation. Le candidat exprime directement son opinion personnelle dans un texte qui n’a pas de destinataire particulier. Le registre de langue est formel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

Les bienfaits de la lecture sont déjà connus. Pourtant, une étude scientifique récente révèle une découverte surprenante : lire des livres permettrait de vivre plus longtemps. Un argument décisif qui pourrait redonner aux jeunes le goût de lire ! Qu’en pensez-vous ?
Vous exprimerez votre opinion personnelle dans un essai argumenté et construit.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir un modèle de corrigé de cet essai au DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog.

L’article de presse

C’est un type de texte possible dans les 3 niveaux que nous traitons ici. Bien sûr, on ne demande pas au candidat d’écrire comme un vrai journaliste. Mais je recommande de jouer le jeu en donnant au texte une mise en page qui rappelle un article de presse. Le registre de langue est généralement formel, mais il peut être un peu familier dans certaines situations (presse lycéenne ou étudiante). Voici un exemple de sujet pour le DELF B2 :

Consigne

Le magazine de votre université en France invite ses lecteurs à contribuer sur le sujet suivant : peut-on être ami avec son professeur sur Facebook ? Vous décidez de participer en exprimant votre opinion dans un article construit et illustré d’exemples pertinents.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir un modèle de corrigé pour cet article de DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog.

La lettre formelle

C’est le type de texte le plus courant à l’examen du DELF B2. On peut distinguer 2 grands types très fréquents : la lettre de demande, dont le but est de proposer un projet et la lettre de protestation, dont le but est de vous opposer à une décision. Selon le type, la manière d’introduire le sujet et d’exprimer vos intentions sera différente. Le registre de langue est formel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

Le directeur du collège où votre enfant est scolarisé a décidé d’interdire les téléphones portables dans son établissement. Au nom de l’association des parents d’élèves que vous présidez, vous écrivez une lettre pour contester cette décision en exposant des arguments illustrés par des exemples.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir le modèle de corrigé pour cette lettre formelle au DELF B2 que j’ai déjà publié sur le blog. Vous pouvez également découvrir un autre exemple pour le DELF B2 en vidéo sur la chaîne YouTube de commun français.

Le courriel formel

Ce type de courriel (e-mail) n’est pas très différent de la lettre formelle dans son organisation. On y retrouve le même type d’introduction, de développement et de conclusion. En revanche, on observe des différences de mise en page et dans les formules de politesse, un peu moins formelles dans le courriel. Voici un exemple de sujet pour le niveau B2 :

Consigne

La bibliothèque de votre quartier ne permet pas encore le prêt de livres numériques. Par courriel, vous suggérez au responsable de mettre en place ce type de service. Vous lui exposez les avantages du livre numérique en vous appuyant sur des exemples précis.

Analyse du sujet

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Je vous invite à découvrir le modèle de corrigé pour cet e-mail au DELF B2 que j’ai publié sur le blog.

Le message dans un forum

Sur Internet, un forum désigne un espace qui regroupe des membres pour discuter librement sur des sujets, souvent spécialisés (voyages, santé, jeux vidéo, etc.) Chaque membre peut participer — on dit aussi contribuer — à une discussion en publiant un message. Le registre de langue est standard, un peu familier dans certains cas, mais pas trop. Voici un exemple de sujet pour le niveau C1 :

Consigne

Un site Internet consacré au numérique a lancé un débat sur son forum : « faut-il mettre fin à l’anonymat sur Internet ? » Vous contribuez au débat en exposant votre opinion personnelle illustrée d’exemples, dans un texte clair et bien structuré.

Analyse du sujet

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Un modèle de corrigé pour ce sujet a été publié dans le livre Production écrite DALF C1.

Le courrier des lecteurs

Le courrier des lecteurs est, dans un titre de presse sur papier ou en ligne, une rubrique qui permet aux lecteurs d’exprimer leur opinion. Sauf précision dans la consigne, la forme du texte est libre. Il peut ressembler, dans son organisation générale, à une lettre formelle : une introduction qui expose le motif du courrier + développement de l’opinion personnelle + conclusion et remerciements. Cependant, la mise en page et les règles de politesse seront plus libres. Le registre de langue est formel, mais le vocabulaire peut être un peu familier dans certaines situations (presse lycéenne ou étudiante). Voici un exemple de courrier des lecteurs pour le niveau C1 :

Consigne

Vous avez lu dans un magazine étudiant une pétition contre l’enseignement en ligne à l’université. Vous écrivez au courrier des lecteurs pour réagir à cette critique. Vous essayez de convaincre des avantages d’un modèle hybride, qui alterne cours à distance et cours en classe.

Analyse du sujet

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Un modèle de corrigé pour ce sujet a été publié dans le livre Production écrite DALF C1.

La lettre ouverte

Une lettre est dite ouverte, lorsqu’elle est publiée dans les médias, alors qu’elle s’adresse à un destinataire particulier, souvent un responsable politique. La mise en page n’est pas différente d’une lettre formelle : à l’examen, on y mentionnera au minimum le destinataire et l’objet. La différence est dans le contenu et surtout le ton. En effet, une lettre ouverte est écrite par une personne — ou un collectif — qui défend une cause, dans le but de convaincre le destinataire. Il s’agit plus précisément de critiquer une situation, de démontrer son importance pour enfin demander des changements. Le ton de la lettre est donc surtout polémique et la diffusion dans la presse est destinée à pousser le destinataire à s’intéresser au problème. Le registre de langue est très formel. Voici un exemple de sujet pour le DALF C1 :

Consigne

Au nom d’une association qui lutte contre les discriminations en milieu professionnel, vous écrivez au Premier ministre une lettre ouverte où vous dénoncez les discriminations linguistiques au travail. Vous insistez sur leur gravité en vous appuyant sur des exemples précis et vous proposez des mesures concrètes.

Analyse du sujet

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À vous maintenant, en fonction de vos besoins, de faire votre propre bilan sur les textes argumentatifs du DELF-DALF : que doit contenir une lettre formelle ? Quelles sont les différences entre un essai et un courrier des lecteurs… ? Je vous invite également à poster vos remarques et questions dans les commentaires.

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Transcription compréhension orale

Comment utiliser une transcription pour la compréhension orale

Comment utiliser une transcription pour la compréhension orale ? Je vous invite à découvrir 10 idées d’activités à réaliser vous-même facilement.

Rappelons tout d’abord que la transcription désigne la version écrite d’un document audio ou vidéo. On peut l’appeler également script, quand elle a été rédigée avant l’enregistrement du document, comme c’est le cas pour de nombreux podcasts par exemple.

C’est une ressource particulièrement utile si vous pratiquez la compréhension orale en autonomie, sans professeur pour vous aider. En effet, elle vous permet de vérifier ce que vous avez compris après une activité d’écoute. C’est là son utilisation la plus basique et la plus répandue. Mais attention, la transcription ne devrait pas vous inciter à comprendre tous les mots du document et à les chercher tous dans le dictionnaire. Sauf exception (exercice de dictée), ce ne devrait pas être le but d’une compréhension orale. Essayer de tout comprendre est en effet une des stratégies à éviter pendant l’écoute d’un document.

la transcription ne devrait pas vous inciter à comprendre tous les mots du document

Toutefois, ce n’est pas le seul usage possible. Avec une bonne transcription, vous pourrez créer vous-même des activités sur mesure, qui correspondent exactement à vos besoins en français. Elle pourra servir à différents objectifs essentiels et à toutes les étapes d’une compréhension orale : après l’écoute bien sûr, mais aussi avant ou pendant.

10 idées d’utilisation d’une transcription pour la compréhension orale

La plupart des techniques que je vous propose dans cet article sont extraites, avec quelques modifications, de mon livre Écoute le net – 101 techniques pour améliorer la compréhension orale avec Internet.

Objectif : reconnaître des mots

Technique 1. Avant l’écoute, lisez la transcription d’un document sur un thème qui vous intéresse ou que vous avez besoin de connaître, par exemple pour préparer le DELF B2. Repérez les mots-clés pour ce thème et notez-les sous forme de liste, dans le désordre. Laissez passer quelques jours. Ensuite, écoutez le document et à chaque fois que vous reconnaissez un mot, cochez-le dans votre liste. Puis réécoutez en vérifiant que vous comprenez le sens de chaque mot dans leur contexte. Cette activité permet d’apprendre du vocabulaire utile pour vos projets, à la fois sous sa forme écrite et orale.

Technique 2. Demandez à un partenaire de trouver une émission de radio sur un sujet qui vous intéresse. Demandez-lui d’imprimer la transcription et de masquer les mots-clés qu’il est nécessaire d’apprendre sur ce sujet. À vous ensuite d’écouter le document pour compléter le texte avec les mots manquants. L’avantage de cette coopération, c’est que votre partenaire travaille aussi : il fait une compréhension écrite et apprend du vocabulaire ! En répartissant bien les tâches, vous pourrez apprendre efficacement du vocabulaire utile pour un examen !

Technique 3. Sur certains sites Internet, les transcriptions ne sont pas toujours fidèles aux documents. On peut observer quelques différences. Les corriger peut être un bon entraînement à la reconnaissance des mots. C’est de plus une activité originale qui change des exercices ordinaires (répondre à un quiz…) en compréhension orale. Voici les étapes à suivre :

  • Choisir un document de type écrit oralisé (un journaliste lit un texte écrit à l’avance), en particulier sur la chaîne de télévision Euronews ou les podcasts de Choses à savoir où les différences entre l’oral et la transcription sont fréquentes.
  • Vérifier que la transcription comporte bien des différences en écoutant la première minute du document.
  • Écouter le document plusieurs fois en lisant la transcription. Quand une différence entre la voix et le texte apparaît, faire une pause et ajouter ou corriger sur la transcription.
  • Pour aller plus loin, essayer d’analyser la différence. Est-ce un synonyme ? Est-ce un mot ajouté pour rendre le texte plus naturel à l’oral ?

Objectif : mémoriser du vocabulaire

Technique 4. Pour mémoriser plus facilement des mots nouveaux, vous pourrez réécouter un document et lire la transcription en même temps. Voici comment procéder précisément :

  • Après l’écoute du document, sélectionner dans la transcription un passage avec des mots importants à mémoriser.
  • Réécouter le passage en lisant la transcription en même temps.
  • Réécouter le passage en lisant la transcription à voix haute cette fois.

Cette technique simple, qui associe forme écrite et forme orale des mots, va non seulement faciliter leur mémorisation à long terme, mais aussi leur reconnaissance à l’oral.

Technique 5. Comment réviser le vocabulaire dont vous avez besoin pour vos projets ? Si vous ne trouvez pas d’exercice, alors vous pourrez créer vos propres exercices de révision, très simplement, en suivant les étapes suivantes :

  • Après l’écoute d’un document, copier ou imprimer la transcription, de préférence à 2 exemplaires pour conserver une copie de vérification.
  • Sur la transcription, effacer les mots ou groupes de mots importants à mémoriser.
  • Laisser un peu de temps, 2 ou 3 semaines au minimum, pour oublier le document.
  • Faire le test : réécouter le document en lisant la transcription pour compléter les mots manquants.

Vous aurez ainsi des tests faciles à faire et qui correspondent exactement à vos besoins.

Objectif : reconnaître les liaisons du français

Technique 6. Les liaisons, obligatoires ou non, peuvent modifier les mots et gêner leur reconnaissance. Les petits niveaux (A1 et A2) trouveront des activités d’entraînement sur les sites de phonétique. À partir d’un niveau intermédiaire (B1), il est très facile de créer ses propres activités, comme ceci :

  • Choisir un document audio, de préférence authentique, dont la transcription est disponible.
  • Sur la transcription, lire un passage et repérer les liaisons obligatoires. Lire le passage une ou deux fois à voix haute.
  • Écouter le passage pour vérifier.
  • Répéter le passage à voix haute en respectant bien les liaisons.

Pour rendre cette activité plus efficace, pensez à varier les registres de langue : familier (dialogue entre amis…), standard (émission de radio…), soutenu (conférence…). Dans un français soutenu, on trouvera généralement plus de liaisons qui ne sont pas obligatoires.

Objectif : s’entraîner au découpage de la parole

Technique 7. Pour comprendre, nous avons besoin de découper les sons que nous entendons en mots, en groupes de mots et en phrases. L’entraînement au découpage vous aidera à progresser rapidement en compréhension orale. Malheureusement, vous trouverez très peu d’exercices de ce type sur Internet. Cependant, vous pouvez à tous les niveaux créer simplement des activités personnelles, selon cette technique :

  • Choisir un document, authentique de préférence, et sélectionner un court passage.
  • Dans la transcription, lire le passage à voix haute, en essayant de bien respecter la syntaxe et la ponctuation.
  • Écouter le passage plusieurs fois et noter sur la transcription les accents de groupe et les pauses. Utiliser un code simple comme souligner la syllabe pour l’accent tonique, faire 1 trait pour une pause courte et 2 traits (//) pour un pause longue. Par exemple : Je suis allé / au cinéma / avec un ami //
  • Pour aller plus loin, faire le même repérage avec les intonations en utilisant là aussi un code simple : tracer des flèches montantes, horizontales et descendantes.
  • Observer éventuellement les différences entre la ponctuation à l’écrit et le découpage à l’oral.
  • Répéter quelques phrases en respectant fidèlement les intonations.

Pour plus d’efficacité, pensez à varier les types d’oral : écrit oralisé, conversations, français standard ou familier, etc. Si vous ne connaissez pas du tout le système phonique du français (place de l’accent tonique, intonations de base, etc.), alors vous devriez commencer par là !

Si vous ne connaissez pas du tout le système phonique du français (place de l’accent tonique, intonations de base, etc.), alors vous devriez commencer par là !

Objectif : compréhension (très) détaillée

Technique 8. Et si vous faisiez vous-même la transcription ? C’est un excellent exercice, mais sur des passages pas trop longs ! Une feuille de papier et un stylo suffiront toujours. Mais pour vous aider, il existe des applications intéressantes, comme oTranscribe. Le fonctionnement est très simple. Commencez par charger un document audio ou vidéo. Il s’affiche alors en haut de l’écran avec des fonctions de lecture, pause, réduction de vitesse, etc. Sous le document, vous disposez d’un espace pour taper ce que vous entendez. Enfin, vous pouvez exporter votre transcription pour la réutiliser plus tard.

Objectif : reconnaître les différences entre l’écrit et l’oral

Technique 9. Imaginez la simulation suivante : vous êtes journaliste et vous venez de réaliser une interview. Vous devez maintenant la transcrire pour la publier dans votre journal. L’activité peut se dérouler selon les étapes suivantes :

  • Choisir une interview, nécessairement authentique, dont la transcription ou les sous-titres sont disponibles. Vous en trouverez notamment sur le site Gabfle (audio) et la chaîne Kombini (vidéo).
  • Écouter un extrait ou… toute l’interview si vous avez le courage !
  • Transcrire exactement tout ce qui est entendu (comme une dictée). Faire autant d’écoutes et de pauses que nécessaire.
  • Relire le texte obtenu et repérez toutes les particularités de l’oral qu’il faut supprimer ou réécrire pour la publication dans votre journal. Par exemple, des mots inutiles à l’écrit (euh, hein, n’est-ce pas…), des constructions syntaxiques orales (par exemple : le film, je l’ai vu hier > j’ai vu le film hier), des répétitions, éventuellement des fautes de grammaire, etc.
  • Faire le maximum de corrections nécessaires pour finaliser l’article.
  • Lire la transcription ou les sous-titres fournis avec le document pour comparer avec votre texte.

Ce type d’activité vous aidera à mieux reconnaître les particularités du français oral qui peuvent poser des difficultés pour la compréhension. Ces particularités étant souvent limitées sur les sites éducatifs et les manuels de français, il convient de choisir des documents authentiques, où des personnes s’expriment spontanément.

Objectif : comprendre ses erreurs

Technique 10. Il est capital de comprendre vos erreurs pour ne pas les répéter tout le temps. Après une activité d’écoute, consultez dans la transcription un passage qui vous a posé des difficultés. Qu’est-ce qui vous a empêché généralement de le comprendre ? Le vocabulaire ? La grammaire ? La construction du sens ? Essayez ensuite de trouver la cause précise, en réécoutant le document si nécessaire. Par exemple :

  • Si c’est un problème de vocabulaire : vous ne connaissiez pas les mots ? Vous connaissiez les mots mais vous ne les avez pas reconnus ? Vous n’avez pas reconnu les sons ? Vous avez confondu avec un autre mot ? Les mots étaient prononcés d’une manière inhabituelle ?
  • Si c’est un problème de grammaire : une construction de phrase était nouvelle pour vous ? Vous n’avez pas reconnu un verbe à cause de sa conjugaison ? Vous avez rencontré des difficultés avec les pronoms ?
  • Si c’est un problème de construction du sens : vous avez mal compris le sens général du document ? Vous n’avez pas trouvé le lien avec le passage précédent ? Vous n’aviez aucune connaissance sur le sujet pour vous aider ?

Vous verrez qu’avec un peu d’entraînement, vous pourrez expliquer la plupart de vos erreurs. Vous pourrez savoir ce qu’il faut améliorer dans vos prochaines compréhensions orales. Il n’est pas nécessaire de retrouver toutes vos erreurs pour tout le document. Quelques exemples suffiront. Le plus important est de prendre cette habitude après chaque activité d’écoute.

Où trouver des documents avec transcription pour la compréhension orale ?

Vous trouverez des documents avec leur transcription sur la plupart des sites pédagogiques. Mais de plus en plus de médias, radios et télévisions, les proposent également. Une bonne occasion d’écouter des documents authentiques ! Voici quelques exemples :

  • Kombini : Nombreuses interview de célébrités. Niveau B1 et +. Vidéos sous-titrées.
  • Arte Karambolage : Des vidéos courtes qui expliquent avec humour un aspect de la culture française (mots, expressions, objets, rites…)  Niveau A2 et +. Vidéos sous-titrées.
  • Euronews : Toute l’actualité internationale et européenne en vidéo et en direct. Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles.
  • Les 80 de Nicolas Demorand : Chaque matin, découvrez un fait d’actualité politique ou culturelle en quatre-vingt secondes… Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles
  • Choses à savoir : Un réseau de podcats sur la culture générale. Niveau B1 et +. Transcriptions disponibles.
  • On refait la planète : Courts podcasts portant sur l’actualité de l’environnement. Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles.

Découvrez encore plus de liens dans cette sitographie pour la compréhension orale.

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À vous !

Et vous, comment utilisez-vous une transcription pour la compréhension orale ? Merci de partager vos idées dans les commentaires.

Et découvrez plein d’autres idées d’activités pour améliorer la compréhension orale dans mon livre téléchargeable au format PDF : Écoute le net !

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Synthèse DALF C1

Modèle de synthèse pour le DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir une synthèse du DALF C1 ? Alors, suivez le guide !

La synthèse peut paraître ennuyeuse à première vue… Comme souvent, la préparation d’un examen fait oublier l’importance de l’exercice dans la « vraie vie ». Mais en réalité ce n’est pas seulement un exercice académique. Il fait travailler le relevé d’informations pertinentes, la reformulation et la prise de décision (c’est généralement la finalité d’une synthèse). Bref, des procédures qui serviront dans beaucoup de contextes différents, dans le travail ou les études.

Qu’est-ce que la synthèse du DALF C1 ?

La synthèse constitue la première partie de l’épreuve de production écrite du DALF C1. Je vous invite à consulter une présentation détaillée si vous ne la connaissez pas encore. Vous pourrez également découvrir un modèle pour la deuxième partie de l’épreuve : l’essai argumenté.

En bref, le candidat doit rédiger, dans un texte de 200 à 240 mots, la synthèse de 2 ou 3 documents, en général des articles de presse d’une longueur totale de 1000 mots environ. Le temps recommandé pour cet exercice est de 1H30 environ.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler une évidence : la synthèse est un double exercice de lecture et d’écriture. Sans compréhension des documents, pas de rédaction possible. C’est un choix qui m’a toujours paru bizarre pour une épreuve destinée à évaluer la production écrite, mais c’est ainsi. La synthèse du DALF C1 exige d’abord des compétences en compréhension : comment explorer un texte, repérer son organisation, relever les informations essentielles, etc. Si elles vous posent encore trop de difficultés, alors il vaudrait mieux commencer par là, en regardant par exemple cette vidéo qui porte sur la compréhension écrite du DELF B2.

Ensuite, vous verrez que la méthodologie pour élaborer la synthèse du DALF C1 n’est pas très difficile en elle-même. C’est une série de procédures à suivre, qui deviennent automatiques avec un peu d’entraînement. C’est surtout un ensemble de contraintes à respecter absolument : ne pas dépasser la longueur imposée, ne pas ajouter d’opinions personnelles, etc.

Rappelons également avant de passer au modèle que, suite à l’évolution du DALF appliquée depuis mars 2020, tous les candidats passent les mêmes sujets, sur des thèmes tirés de l’actualité.

Comment réussir une synthèse du DALF C1

Suivant une méthode pédagogique dite explicite, je vous invite à observer « en direct » un modèle de synthèse pour le DALF C1. Plus concrètement, je vais produire un texte en 3 grandes étapes : Planifier – Rédiger – Réviser. En même temps, j’expliquerai le plus précisément possible ce que je fais et pourquoi je le fais. Cela vous permettra de découvrir, pas à pas, la méthodologie à suivre pour réussir l’épreuve.

Bien entendu, cette méthodologie n’est pas la seule possible. Elle n’est pas parfaite, c’est seulement la mienne, qui découle de mon expérience d’enseignant et d’examinateur. La meilleure méthodologie, ce sera toujours… la vôtre ! À vous de la développer personnellement, à force d’essais et d’erreurs, sans jamais oublier les consignes de l’examen bien sûr. Dans mon exemple, vous verrez que j’essaie toujours de justifier mes choix. Cela pourra vous aider à adopter les techniques qui vous conviennent le mieux.

La meilleure méthodologie, ce sera toujours la vôtre ! À vous de la développer personnellement, à force d’essais et d’erreurs

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne et les documents.

Vous faites une synthèse des documents proposés.
Pour cela, vous dégagez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les regroupez et les classez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les présentez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Attention :
– vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux résumés bout à bout ;
– vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les documents, ni faire de commentaires personnels ;
– vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots-clefs » des documents, mais non des phrases ou des passages entiers.

200 à 240 mots

Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux espaces : « c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne). Dans le cas où la fourchette ne serait pas respectée, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche de 20 mots en plus ou en moins

L’accent, handicap invisible : des linguistes dénoncent la « glottophobie »

« Il va falloir changer d’accent, essaie de faire plus Parisien ». Ces propos ont été lancés par un professeur à Cédric, étudiant toulousain. Il affirme avoir été « un peu mis à l’écart » à la faculté du Mirail, « à cause de [son] accent du sud-ouest » très prononcé. Il déplore une « attitude abjecte », le « prenait mal », mais arrive désormais à « passer outre ». Le sociolinguiste Philippe Blanchet, enseignant à l’université Rennes-II, recense les refus d’embauche liés à cette discrimination. L’inventeur du concept de glottophobie ne souhaite pas surestimer ce problème, mais considère qu’il peut constituer un frein dans l’accès à certains postes, surtout ceux dans le relationnel et la communication. Alors que le Premier ministre Jean Castex, d’origine gersoise, est raillé pour sa prononciation, La Dépêche a interrogé des spécialistes de la question.

Les clichés sur les accents ont la vie dure, et sont inhérents à l’histoire française. « On a eu un mouvement centralisateur, avec l’unilinguisme comme base, et visant à gommer les langues et particularités régionales » affirme Maria Candea, sociolinguiste à l’université Sorbonne-Nouvelle. De cette centralisation naît une norme linguistique « imposée par Paris, le centre du pouvoir », selon Médéric Gasquet-Cyrus, linguiste et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille.

Si on ne parle pas de façon normée, il est dès lors difficile de rentrer dans la norme établie. « Dans les métiers où la parole est importante, il y a des personnes discriminées pour leurs accents » note l’universitaire. Les linguistes, fervents défenseurs de la diversité des langues, se désolent qu’un marqueur social et identitaire puisse devenir un handicap. « J’ai de nombreux témoignages d’individus à qui on a refusé un métier de parole, avec comme motif invoqué, l’accent » confie le sociolinguiste Philippe Blanchet.

Aussi, il ajoute que « près de 20% de la population dit avoir été discriminée » pour cette raison. L’accent est vecteur de préjugés en tout genre, détaillés par Médéric Gasquet-Cyrus : « Le Ch’ti va renvoyer à une personne populaire, le Corse à la roublardise, et l’accent du sud à une personne joviale, mais dénuée de sérieux » déclare-t-il. Une fatalité qui colle à la peau des discriminés, mais qui n’est pas insurmontable.

À en croire le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, gommer son accent est une fausse bonne idée. « Beaucoup de gens font face à ce dilemme et prennent des positions différentes. En changeant sa manière de parler, on peut se sentir mal à l’aise, puis l’accent peut revenir de manière inopinée. Parfois, il y a un sentiment de déchirement et de trahison qui fait surface en abandonnant sa prononciation » confie-t-il. Maria Candea souhaiterait quant à elle qu’on apprenne aux individus à « jongler » entre les accents, plutôt que de les abandonner. « En fonction de mon environnement, j’ai des prononciations différentes. Je ne vais pas avoir le même accent au Stade Vélodrome que lorsque j’enseigne à l’université » acquiesce Médéric Gasquet-Cyrus.

Sacha Tisic, La Dépêche, 12/07/2020

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Vous avez dit glottophobie mais avec quel accent ?

[ …] J’ai un accent, et alors ?  Le titre du livre claque comme un défi à la glottophobie. […] Imaginons ce mot rarissime dans le vocabulaire courant surgissant dans la conversation : « glotto quoi ? phobie d’accord mais glotto ? Gloup Gloup… ! » Le terme glottophobie est un néologisme pour discrimination linguistique, forgé par le sociolinguiste et professeur à l’université de Rennes 2, Philippe Blanchet, pour désigner les discriminations linguistiques de toutes sortes, le mépris, la haine, l’agression, le rejet, l’exclusion, la discrimination négative dont sont victimes des personnes.

Ignorée, la glottophobie peut se révéler douloureuse lorsqu’on la subit. Le premier sondage de l’ifop consacré à ce sujet le montre clairement. La moitié des Français avouent une diction régionale « un peu », « assez » ou « très marquée ». Les ouvriers plus que les cadres : 57 % des premiers, 41 % des seconds. Les habitants du Nord-Pas-de Calais (84 %), de Midi-Pyrénées (83 %) et de Franche-Comté (78 %), bien davantage que ceux du Centre-Val de Loire (21%), des Pays de la Loire (23 %), de Poitou-Charentes (25%) et de Bretagne (31%). 84% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce qui est surprenant au premier abord.

« Il s’agit d’un territoire qui attire beaucoup d’“immigrés de l’intérieur” », analyse Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. Sur les 33 millions de Français ayant conservé des intonations de leur terroir, 27 % essuient des moqueries, « souvent » ou « de temps en temps », dans leur vie quotidienne. Ce pourcentage grimpe à 60 % chez les tenants des prononciations les plus typées. Dans leur environnement professionnel, ils ne sont pas toujours épargnés : 16% des sondés disent avoir été victimes de discriminations lors d’un concours, d’un examen ou d’un entretien d’embauche. La discrimination professionnelle par l’accent touche plutôt les hommes (20%), les moins de 35 ans (27%) et les cadres (36%). « À l’embauche, elle est assumée par les employeurs qui la trouvent parfaitement justifiée, comme s’il existait une bonne façon de parler le français et des mauvaises », s’insurgent les auteurs.

Des interviews réalisées pour le livre confirment les résultats de l’enquête sur laquelle se sont appuyés les auteurs, les éditions Michel Lafon et Mag’Centre. La Berrichonne Patricia Darré attribue la disparition des accents régionaux à l’envahissement de celui « orthodoxe et conforme », distillé par les radios et les télés qui répandent dans tout le pays celui que pratiquent les sphères de pouvoir.

Certes, mais les accents qui parlent autant que les mots des langues régionales ont la vie dure et le livre en est la preuve. Leurs défenseurs sont nombreux. Le succès du musicien auteur-compositeur-interprète, Alan Stivell qui a exporté le Breton jusqu’aux États-Unis en est la parfaite illustration. L’ancien directeur du Tour de France Jean-Marie Leblanc démontre avec passion quelle perte ce serait si on envoyait aux oubliettes ce lien si profond et instinctif par lequel on se reconnait être entre soi. Le député (LREM) de l’Hérault Christophe Euzet, juriste mi-sétois, mi-catalan, a déposé une proposition de loi « visant à promouvoir la France des accents avec pour objectif d’inscrire ces particularismes de diction sur la liste des fondements de la discrimination, dans le Code pénal et dans celui du travail ». […]

Françoise Cariès, Mag’Centre, 10/06/2020

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Étape 1 : je planifie mon texte (de 40 à 50 minutes)

Cette grande étape comprend toutes les opérations qui vont amener à établir le plan détaillé de la synthèse.

Personnellement, je ne fais aucune notation directement sur les textes. Je prends des notes sur un brouillon, de préférence dans un tableau (voir section 1.2.), toujours avec mes propres mots, sans recopier des phrases. C’est pour une raison très simple : le but d’une synthèse est de s’éloigner petit à petit des documents afin de produire un nouveau texte. Si je souligne des phrases ou note des idées sur les documents, je devrai souvent y retourner pour relire, ce qui gêne la prise de distance et la reformulation des idées.

Le but d’une synthèse est de s’éloigner petit à petit des documents afin de produire un nouveau texte

1.1. Je fais une lecture globale des documents

Il s’agit de faire une lecture globale pour comprendre le sens général des articles, repérer leur organisation et trouver une problématique. Une problématique, c’est-à-dire une question à laquelle va répondre la synthèse.

Pour cela, je commence par explorer les textes (titres, sources, variations typographiques…), puis je fais 1 ou 2 lectures rapides pour répondre aux questions suivantes.

Surtout, je ne bloque pas sur les mots nouveaux, je les passe sans hésitation pour rester concentré sur le sens général.

Quel est le problème ?
Le problème posé par ces 2 documents est la glottophobie, c’est-à-dire un type de discrimination qui porte sur l’accent. Des personnes en France sont en effet montrées du doigt, voire rejetées (notamment dans le monde du travail) parce qu’elles ont une manière de parler qui est jugée non standard, trop écartée de la norme. On peut constater que le terme de glottophobie n’est pas très courant pour les lecteurs français eux-mêmes, puisque les 2 articles doivent commencer par le définir. La synthèse devrait donc inclure une définition du terme.

Quelles sont les sources ?
Le 1er document est publié dans le journal La Dépêche du 12/07/2020 et le deuxième dans le magazine Mag’Centre du 10/06/2020. Ce sont donc 2 articles de presse qui sont rapprochés dans le temps. C’est important pour ma synthèse : les faits rapportés dans les 2 textes se situent dans la même période, il y a peu de risque d’évolution entre les 2 articles.

Quelles sont les circonstances de publication ?
Un article de presse est toujours écrit pour une certaine occasion. La repérer va aider à comprendre l’intention générale du texte, mais aussi son organisation.

Dans le document 1, je repère la phrase suivante : « Alors que le Premier ministre Jean Castex, d’origine gersoise, est raillé pour sa prononciation, La Dépêche a interrogé des spécialistes de la question. » En effet, début juillet 2020, Jean Castex est nommé chef du gouvernement français. Lors de son premier discours, certains glottophobes se sont moqués de son accent qui lui vient de son département natal, le Gers (Sud-Ouest de la France), ce qui a eu pour effet de relancer le débat dans l’Hexagone. Le journaliste a alors choisi de demander l’avis de spécialistes, d’où les nombreuses citations tout au long du texte.

Dans le document 2, je repère d’abord la photo d’une couverture de livre. Mais je relève également ces 2 phrases : « Le premier sondage de l’Ifop consacré à ce sujet le montre clairement. » ainsi que « Des interviews réalisées pour le livre confirment les résultats de l’enquête. »  L’article est donc écrit pour une double occasion. D’une part, c’est la parution d’une enquête sur la glottophobie conduite par l’Ifop (Institut français d’opinion publique), qui est une entreprise de sondage très connue en France. Cela explique le nombre important de pourcentages dans le texte. D’autre part, la journaliste met en relation le sondage avec un livre déjà paru (en mars 2020, pour information) sur le même sujet : J’ai un accent, et alors ?

Quelles sont les intentions ?
Le document 1 est surtout de type argumentatif et suit un déroulement facile à repérer. Son intention est de dénoncer la glottophobie. Pour cela, il cite les propos de différents spécialistes interrogés, sans intervention personnelle de l’auteur, pour poser le problème d’abord (paragraphe 1), ensuite pour expliquer les causes (paragraphe 2) et les conséquences (paragraphes 3 et 4) de ce type de discrimination. Enfin, il présente certaines solutions (paragraphe 5).

Le document 2 est surtout informatif, puisqu’il a pour intention de rapporter les résultats d’un sondage. On y apprend logiquement la proportion des victimes (paragraphe 2) et les principaux domaines où s’exercent les discriminations (paragraphe 3). Mais, il rapporte également des interviews publiées dans un ouvrage pour tenter d’expliquer ce problème d’une part (paragraphe 4) et pour donner des exemples de défenseurs des accents régionaux d’autre part (paragraphe 5).

Un rapide comparatif me permet de constater que :

  • Les 2 articles se complètent sur certains aspects. Le 2e document pourra apporter des faits (résultats de sondage) aux opinions exposées dans le premier.
  • Les 2 articles se ressemblent sur un point : en évoquant des faits, des causes et des solutions, ils suivent tous les deux, bien que différemment, une démarche de résolution de problème.

Très intéressant pour le plan ! Ce ne sera pas le cas pour chaque synthèse, naturellement. À vous de repérer à chaque fois, de façon globale à cet instant de l’exercice, les points communs et les différences dans la nature des documents.

Quelle problématique vais-je choisir ?
La problématique doit prendre la forme d’une question (directe ou indirecte). C’est elle qui formule l’intention de la synthèse. Tout le texte devra répondre à cette question.

Puisque les 2 articles évoquent un problème et des solutions, je choisirai cette problématique : comment lutter contre la glottophobie ?

À ce stade de l’exercice, la problématique est encore provisoire. La lecture approfondie des documents pourra amener à choisir une meilleure problématique. Il faudra la confirmer au moment de préparer le plan détaillé de la synthèse.

1.2. Je relève les idées essentielles

Entrons maintenant dans le détail des textes pour y relever les idées essentielles. Rappelons d’abord des points importants pour la compréhension :

  • Une idée essentielle est une idée importante pour la cohérence générale et qui apporte une nouvelle information dans le déroulement du texte ;
  • Une idée secondaire est une idée qui développe une idée essentielle, en lui apportant des compléments d’information ;
  • Les idées essentielles sont généralement structurées en paragraphes qui mettent en évidence leur progression ;
  • L’idée essentielle est souvent exposée au début, puis développée dans le reste du paragraphe, même si on rencontre fréquemment d’autres structures.

Je vais donc faire une lecture détaillée de chaque texte, paragraphe par paragraphe, et noter uniquement les idées essentielles (IE) et les idées secondaires (IS). Les idées ne seront pas toujours formulées explicitement. Elles pourront prendre la forme de citations, d’une série de chiffres, d’un cas exemplaire, etc. Mais il convient dans tous les cas de noter le sens de l’idée, pas sa forme. Je vais également marquer les mots-clés (en gras dans le tableau ci-dessous) dont je me servirai au moment de la rédaction du texte (étape 2). Attention, dans l’exercice de synthèse, le terme de mot-clé prend un sens particulier. Il désigne bien sûr un mot indispensable pour la compréhension du texte, mais surtout un mot qui doit être réemployé pour la clarté et la précision de la synthèse, car il ne peut pas être remplacé par un autre. Dans notre exemple de sujet, ce seront des mots comme glottophobie, accent, discrimination…

Dans ce type d’exercice, un mot-clé est un mot qui doit être réemployé pour la clarté et la précision de la synthèse, car il ne peut pas être remplacé par un autre

Personnellement, je préfère noter les idées dans un tableau en les reformulant directement avec mes propres mots, sous forme de notes pour aller plus vite. Bien sûr, pour des notes personnelles j’utiliserai des abréviations (par exemple ling. au lieu de linguistique). De plus, je choisis une prise de notes linéaire, paragraphe après paragraphe. Cela met en évidence la progression de chaque texte et permet de retrouver rapidement une idée que je pourrais avoir besoin de relire.

Voici un exemple de prise de notes sous forme de tableau linéaire, qui suit l’ordre de chaque document, paragraphe (P) par paragraphe.

Document 1Document 2
P1Phénomène de glottophobie constaté en France (IE) : discriminations au travail selon créateur du terme (IS)Qu’est-ce que la glottophobie ? (IE) : néologisme du sociolinguiste Philippe Blanchet (IS1) + discrimination linguistique prend formes variées (IS2)
P2Discrimination par l’accent a causes historiques (IE) : centralisation a imposé unilinguisme (IS1) + capitale fixe norme linguistique (IS2)Sondage Ifop révèle moitié des Français concernés (IE) : ouvriers plus que cadres (IS1) + fortes disparités régionales (IS2)
P3Accent perçu comme écart à norme linguistique (IE) : obstacle à l’embauche (IS1) + surtout dans le secteur de la communication (IS2)Discriminations très répandues (IE) : au quotidien (IS1) + dans vie professionnelle où jugées normales (IS2)
P4Stéréotypes associent accents et traits de caractère (IE) : stigmatisation tenace (IS1) + mais pas insoluble (IS2)Uniformisation soutenue par médias audiovisuels relais des dirigeants (IE)
P5Solutions adoptées varient (IE) : dissimuler son accent mais source de mal-être (IS1) + adapter sa prononciation aux différents contextes (IS2)Mais résistance des accents régionaux (IE) : défendus par personnalités (IS1) + Proposition de loi déposée par député Christophe Euzet visant promotion des accents et pénalisation de la glottophobie (IS2)

Reformuler directement dans le tableau me fera gagner beaucoup de temps à l’étape de rédaction. Je modifierai sans doute certaines formulations pendant l’écriture du texte. En revanche, je réutiliserai les mots-clés que j’ai mis en évidence.

Après avoir complété le tableau, une rapide lecture verticale (document par document, paragraphe par paragraphe) est très utile pour vérifier la cohérence de mes notes. Est-ce que les idées s’enchaînent logiquement ? Est-ce qu’elles sont clairement exprimées ? En cas de doute, je retrouve facilement le paragraphe dans l’article et je le relis.

1.3. Je compare les idées des documents

Après avoir compris et reformulé les idées importantes, j’en arrive à l’opération qui est la plus spécifique de la synthèse, et sans doute la plus importante à travailler : le comparatif des informations.

Il s’agit de faire une lecture horizontale, transversale, des informations relevées pour analyser leurs points communs et leurs différences. Plus concrètement, il faudra déterminer comment les idées :

  • se répètent
  • se complètent
  • s’opposent
  • se nuancent

Logiquement, je vais commencer par traiter les idées essentielles qui vont me permettre de fixer la structure générale de mon plan. Je note directement dans le tableau en utilisant un code personnel : → pour relier les idées, ≠ pour marquer une opposition, ∼ pour marquer une nuance, etc.

Dans notre exemple de sujet, nous pouvons observer que :

  • Les paragraphes 1 (P1) des 2 documents ont pour rôle d’introduire le nouveau terme de glottophobie. La définition pourrait trouver sa place dans l’introduction de la synthèse.
  • Les 2 P3 et le P4 du doc 1 se complètent sur l’importance des discriminations par l’accent en France, aussi bien dans la vie quotidienne (moqueries) que dans la vie professionnelle (handicap à l’embauche).
  • Le P2 du doc 1 et le P4 du doc 2 se complètent dans l’exposé des causes : aux circonstances historiques s’ajoutent le rôle actuel des médias.
  • Les 2 P5 se complètent sur l’exposé des solutions, mais avec une nuance importante : dans le premier document, on voit des stratégies d’évitement (on apprend à vivre avec la glottophobie), dans le deuxième on cherche des moyens de résister aux discriminations linguistiques. Je tâcherai dans ma synthèse de la mettre en évidence, mais en faisant attention de ne pas ajouter de commentaire personnel.

Ce comparatif confirme mon impression à la lecture globale des documents (étape 1.1) : un plan de type résolution de problème serait un bon choix pour ma synthèse. Je maintiens donc cette problématique : comment lutter contre la glottophobie ?

1.4. Je prépare un plan détaillé

Un plan détaillé comportant toutes les idées essentielles et secondaires est indispensable avant de passer à la rédaction (étape 2). En effet, vous n’aurez pas le temps de rédiger votre texte sur un brouillon pour ajouter ou retirer des idées quand vous le souhaitez. D’autre part, une synthèse doit obligatoirement respecter un plan :

  • qui ne suit pas l’ordre des documents sources ;
  • qui contient toutes les idées importantes des documents sources ;
  • qui n’ajoute aucune idée personnelle ;
  • qui suit un déroulement logique en vue de répondre à la problématique ;
  • qui est structuré en 2 ou 3 parties de longueur à peu près équivalentes.

Pour la synthèse du DALF C1, le choix du plan est libre, mais il est tout à fait possible de suivre ou d’adapter des plans « classiques », comme le plan dialectique, le plan par aspects, le plan par résolution de problème, etc.

Pour la synthèse du DALF C1, le choix du plan est libre, mais il est tout à fait possible de suivre ou d’adapter des plans « classiques »

Voici donc un exemple de plan de type résolution de problème, encore appelé plan analytique.

J’écris mon plan sous forme de notes suffisamment claires et détaillées pour la rédaction, mais sans jamais écrire de phrases complètes qui me feraient perdre trop de temps.

I. Ampleur du phénomène

  1. Selon sondage Ifop, touche 50% de la population française : ouvriers plus que cadres ; fortes disparités régionales
  2. Écart à la norme linguistique entraîne moqueries au quotidien (stéréotypes sur comportements) et obstacles à l’embauche (surtout dans les métiers de la communication) où discrimination jugée normale

II. Causes de la glottophobie

  1. Causes historiques : centralisation a imposé unilinguisme + Paris fixe norme linguistique
  2. Uniformisation soutenue par médias audiovisuels relais des dirigeants

III. Solutions

Stigmatisation tenace, mais pas insoluble. 2 types de réponses très différents.

  1. Vivre avec : dissimuler son accent mais source de mal-être + adapter sa prononciation aux différents contextes
  2. Résister : accents défendus par personnalités + proposition de loi déposée par député Christophe Euzet visant promotion des accents et pénalisation de la glottophobie.

Mon plan terminé, je vérifie qu’aucune idée importante n’a été oubliée avant de passer à la rédaction.

Étape 2 : je rédige le texte (de 30 à 40 minutes)

Que doit contenir une synthèse ?

Il n’y a pas de forme stricte à respecter et vous remarquerez souvent des différences entre les modèles, que ce soit dans les livres de préparation au DALF C1 ou sur les sites Internet. Alors faisons simple : quelle qualité est la plus importante aux yeux des examinateurs ? La clarté, sans aucun doute ! C’est pourquoi la synthèse devra obligatoirement comporter :

  • Une courte introduction
  • Un développement en 2 ou 3 parties suffisamment équilibrées
  • Une mise en page qui marque clairement la progression du plan

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Il n’est pas obligatoire de mettre un titre à la synthèse. La conclusion n’est pas vraiment conseillée sur un format de texte aussi court. Si vous souhaitez en rédiger une, contentez-vous de répondre en une phrase à la problématique posée.

Quelles sont les règles à respecter ?

  • Ne pas rédiger de phrases avec les personnes je et nous. Pour rester objectif, le texte doit être rédigé à la 3e personne et utiliser des constructions impersonnelles.
  • Ne pas recopier des phrases ou des groupes de mots prélevés dans les documents sources. Seul le réemploi de mots-clés est autorisé.

En reformulant directement les idées essentielles dans le tableau, comme nous l’avons vu dans l’étape 1.2, je n’ai plus besoin de relire les textes au moment de la rédaction, sauf pour d’éventuelles vérifications. La « tentation » de recopier des passages n’est donc plus à craindre !

Je peux maintenant rédiger la synthèse, directement sur la copie du candidat, en préparant mentalement mes phrases pour éviter les erreurs.

2.1. Je rédige l’introduction

Pour des raisons de clarté, l’introduction devra comporter obligatoirement :

  • La présentation du thème
  • La problématique

Pour la présentation du thème, il est possible d’utiliser des expressions comme « Ces documents traitent du phénomène de la glottophobie… »

Si vous le souhaitez, vous pourrez également exposer les sources (auteur, titre…) et annoncer le plan brièvement, en une phrase. Attention à ne pas utiliser les personnes je et nous.

Dans notre exemple de sujet, je présenterai donc le thème par la définition du néologisme glottophobie, puis j’exposerai la problématique sous forme de question directe ou indirecte.

2.2. Je rédige le développement

Toujours pour des raisons de clarté, je pense à bien séparer les différentes parties. Si nécessaire, je commence une partie par une phrase de transition qui marque la progression du plan. D’autre part, je développe chaque idée essentielle dans un paragraphe.

J’utilise des connecteurs seulement lorsqu’ils sont nécessaires pour la clarté de mon texte. Certes, dans un examen de niveau C1, il est bon de montrer que je maîtrise une grande gamme de connecteurs. Mais je n’oublie pas que le nombre de mots est très limité !

Par ailleurs, je contrôle régulièrement le nombre de mots au cours de la rédaction. Comme les différentes parties d’un plan doivent rester équilibrées, il est possible d’attribuer approximativement un certain nombre de mots à chacune et ainsi vérifier qu’elles ne soient ni trop longues ni trop courtes. Attendre la fin de la rédaction pour compter le nombre de mots, c’est vraiment trop risqué ! Il sera difficile de reformuler ou supprimer proprement des phrases sur la copie.

Étape 3 : je révise le texte (de 5 à 10 minutes)

C’est l’étape souvent négligée par les candidats, par manque d’organisation. Il est pourtant indispensable de consacrer au minimum 5 minutes à la révision du texte. Elle demande en effet au moins 3 relectures avec des visées différentes.

3.1. Je contrôle le contenu

Est-ce que ma synthèse contient toutes les idées importantes ? Sont-elles reformulées avec justesse et clarté ? Au niveau C1, vous devez normalement disposer d’un vocabulaire riche et précis, qui vous permet de vous exprimer avec assez d’aisance.

C’est normalement une dernière vérification. En effet, j’ai déjà effectué un contrôle à la phase du plan et tout au long de la rédaction.

3.2. Je vérifie le nombre de mots

C’est le moment de faire le décompte final des mots, selon la règle expliquée dans la consigne. Rappelons que le non-respect du nombre de mots est fortement pénalisé dans le cas d’une synthèse.

J’ai noté le nombre de mots au bas de ma synthèse pour information. Ce ne sera pas nécessaire à l’examen, car les examinateurs devront de toute manière le vérifier !

3.3. Je vérifie la ponctuation, l’orthographe et la grammaire

Au niveau C1, le candidat doit maîtriser la ponctuation et être capable d’orthographier la plupart des mots courants.

Les erreurs de grammaire doivent être rares, le candidat doit savoir construire des phrases complexes et varier les structures.

Modèle de synthèse du DALF C1

Et voici maintenant ma synthèse entièrement rédigée :

Comment lutter contre la glottophobie ? Ce néologisme désigne toute forme de discrimination linguistique. Deux articles parus en 2020 révèlent l’ampleur du phénomène en France, mais montrent également que des solutions existent.

Selon un sondage IFOP, la glottophobie concerne la moitié de la population française, les ouvriers davantage que les cadres. Il révèle également de fortes disparités régionales.
Les accents, considérés comme écarts à la norme linguistique, suscitent des stéréotypes relatifs aux comportements. Il en résulte des moqueries au quotidien et des obstacles à l’embauche, surtout dans les métiers de la communication, où cette discrimination est jugée normale par les employeurs.

Mais d’où provient cette norme linguistique ? Ses causes sont d’abord historiques, puisque c’est la centralisation qui a imposé l’unilinguisme au détriment des langues régionales. Il revenait à la capitale le pouvoir de fixer la norme du bon français.
Désormais, l’uniformisation linguistique est soutenue par les médias audiovisuels qui se font les relais du pouvoir.

Si les stigmatisations restent tenaces, la glottophobie n’est pas inévitable. Les uns s’efforcent de dissimuler leur accent, au risque d’engendrer un mal-être. Une autre solution possible est d’adapter sa prononciation aux différents contextes.
Certaines personnalités, au contraire, choisissent de résister en défendant ouvertement les langues et accents régionaux. Leur promotion pourrait s’en trouver renforcée si le projet de loi du député Christophe Euzet aboutissait. Cette loi mènerait en effet à la pénalisation des discriminations linguistiques.

229 mots

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Et vous ? Comment feriez-vous ? Il n’y a pas de méthode unique pour la synthèse du DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos trucs et vos expériences dans les commentaires.

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Evaluer la compréhension orale

Évaluez votre compréhension orale en français

Pour évaluer la compréhension orale en français, je vous invite à utiliser ce questionnaire. Il s’agit d’un test diagnostic qui vous permettra d’analyser vos méthodes de travail et de détecter vos erreurs habituelles.

Ce questionnaire est extrait du guide Écoute le net. Vous pourrez trouver dans ce livre un questionnaire beaucoup plus complet (60 questions) pour évaluer la compréhension orale, suivi de stratégies détaillées et de 101 techniques pour s’améliorer. En savoir plus.

Le but de ce questionnaire est de détecter vos points forts et vos points faibles en compréhension orale. Ce n’est pas un test scolaire : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Pas de score à obtenir non plus ! Répondez simplement à chaque proposition par oui ou par non. Puis, cliquez sur la proposition pour lire les explications et les conseils qui correspondent.

J’ai essayé de rédiger les questions et les conseils le plus simplement possible. Toutefois, si certaines phrases restent difficiles à comprendre, je vous recommande le traducteur automatique Deepl.

Évaluez votre compréhension orale !

1. Je passe beaucoup de temps à écouter, mais je ne fais pas de progrès.

Si vous écoutez des podcasts le soir en vous endormant, c’est une bonne méthode pour vous familiariser avec la « musique » de la langue. Mais cela ne suffira pas.  Pour progresser en compréhension orale, il faut savoir être très actif.

De plus, si vous répétez toujours les mêmes erreurs en écoutant, vous ne ferez pas de progrès. Il est donc urgent de vous intéresser plus au processus (comment vous écoutez) pour identifier vos erreurs.

2. J'essaie de développer ma culture générale.

En classe ou pendant un examen, les activités de compréhension orale peuvent porter sur des sujets très variés. Avec des connaissances très étendues, vous aurez moins de chance de « tomber » sur des thèmes totalement inconnus. Le développement de la culture générale peut se faire par des lectures dans votre langue maternelle ou directement en français.

3. J'enrichis mes connaissances sur la langue, mais aussi sur la culture.

La compréhension orale n’est pas uniquement un problème de langue. Le manque de connaissances culturelles est une cause fréquente des difficultés à l’écoute. Il est donc nécessaire de développer vos connaissances dans de nombreux domaines et pour cela tous les moyens sont bons !

4. Je choisis des documents qui m'intéressent.

C’est une excellente méthode. Vous comprendrez mieux les documents qui vous motivent.

Toutefois, pensez à bien définir vos besoins. Vous devrez peut-être écouter des documents qui ne vous intéressent pas beaucoup mais qui sont indispensables à vos projets !

5. J'aime bien écouter en faisant une autre activité en même temps.

Écouter la radio pendant que vous conduisez est une bonne occasion de vous exposer à la langue. Mais dans ce cas, la compréhension risque d’être superficielle. En langue maternelle, la reconnaissance des mots est automatique. En langue étrangère, cela demande beaucoup d’effort et de concentration. Vous devrez prévoir des séances d’écoute où vous serez plus actif.

6. J'écoute toujours avec un but précis.

Dans la vie quotidienne, nous écoutons toujours avec un but plus ou moins précis. Faire des écoutes sans objectif n’est pas très authentique et rend plus difficile la compréhension d’un message. En définissant un objectif, vous améliorez la concentration et la recherche d’informations.

7. Je me trouve très mauvais(e) en compréhension orale.

Il n’existe pas de don particulier pour la compréhension orale. Tout le monde est capable de s’améliorer en utilisant des techniques efficaces et en comprenant ses erreurs. Il faut commencer par reprendre confiance dans vos capacités.

D’autre part, il faut essayer d’être plus objectif. Vous vous jugez sans doute trop négativement. Vous devriez passer un test pour connaître votre niveau réel.

8. Je me sens nerveux(euse) quand je fais une compréhension orale.

De mauvaises expériences répétées peuvent générer du stress. Quand vous travaillez seul sur Internet, évitez de recréer des conditions d’évaluation stressantes pour vous. Travaillez à votre rythme, sur des documents qui vous intéressent et réécoutez autant de fois que vous voulez.

Par ailleurs, il existe des techniques pour bien préparer une écoute et ainsi réduire le stress.

9. Mes résultats en compréhension orale sont très irréguliers, je ne sais pas pourquoi.

Il faut se méfier de nombreux quiz de compréhension orale qui sont disponibles sur Internet. Ils testent — pas toujours correctement — la compréhension d’un document particulier. Ils ne peuvent pas déterminer votre niveau avec précision. De plus, faire des dizaines de quiz sans comprendre vos erreurs ne permet pas beaucoup de progresser. Attachez moins d’importance au résultat et plus au processus (comment écouter).

10. Je suis incapable de progresser sans professeur.

L’aide d’un professeur est précieuse, mais n’oubliez pas que l’autonomie doit être le but de tout apprentissage. En effet, dans l’avenir, vous devrez probablement parler avec des francophones et votre professeur ne sera pas là pour vous aider ! Apprenez progressivement à travailler en autonomie : complétez vos cours de français par des activités individuelles et essayez de comprendre vos erreurs.

11. Je sais dans quels buts je veux améliorer ma compréhension orale.

Même si vous suivez des cours obligatoires, il est important pour votre motivation de bien connaître la finalité de votre apprentissage. Quels avantages allez-vous obtenir en parlant bien français ? Est-ce que cela vous aidera à trouver un bon travail ? Connaître votre but général vous aidera ensuite à fixer des objectifs d’apprentissage.

12. Je sais dans quelles situations je devrai comprendre la langue dans l'avenir.

Connaître les situations où vous utiliserez la langue dans le futur vous permettra de définir précisément vos besoins. Devrez-vous, par exemple, participer à des réunions professionnelles ? Comprendre un cours universitaire dans un amphithéâtre ?

13. Je connais mon niveau actuel en compréhension orale.

Pour fixer des objectifs de travail réalistes, vous aurez besoin de connaître votre niveau avec assez de précision. Attention, il s’agit bien de connaître votre niveau réel. Une impression personnelle n’est pas suffisante.

14. Il est impossible d'évaluer son niveau sans professeur.

On dit souvent que s’auto-évaluer est impossible, mais on le fait tout le temps ! Qui n’a jamais dit « je suis nul en compréhension orale » ou « je me débrouille » ? Ne vous contentez pas d’une impression personnelle. Des techniques existent pour évaluer votre niveau avec assez de précision.

15. Je sais fixer des objectifs correspondant à mes besoins personnels.

Tout dépend de votre but général. Si vous apprenez une langue pour le plaisir, vous n’aurez pas besoin nécessairement d’objectifs précis. En revanche, si vous souhaitez suivre des études en France, il est indispensable de prévoir un programme de préparation. Sans objectifs précis, vous risquez de perdre votre temps avec des activités inutiles pour votre projet.

16. Je connais bien le système oral de la langue (les sons, les intonations, etc.)

L’apprentissage du système oral est nécessaire. Si vous ne reconnaissez pas les sons, vous aurez toujours des difficultés en compréhension orale. Il est donc recommandé de faire des activités de phonétique

17. Je varie souvent les activités d'écoute.

Plus vos besoins en langue seront larges, plus vous devrez entraîner votre compréhension dans des situations variées. De façon générale, il faut éviter de répéter tout le temps les mêmes activités, par exemple regarder passivement des vidéos sur YouTube. De plus, si vous avez des objectifs précis à atteindre, il est conseillé de suivre une progression.

18. Je sais trouver sur Internet des documents utiles pour moi.

Internet est une mine d’or et il serait dommage de ne pas l’exploiter. Pour choisir des documents intéressants, vous devez d’abord connaître votre niveau et vos objectifs. D’autre part, ne vous contentez pas des sites pédagogiques. Entraînez-vous le plus tôt possible à écouter des documents authentiques. Ils vous feront progresser plus rapidement.

19. Je préfère consulter des sites pédagogiques, où il y a des exercices.

Les sites pédagogiques sont souvent rassurants puisqu’ils proposent des activités comme en classe. Mais à partir d’un certain niveau (B1 environ), il faut passer à des documents et à des activités authentiques, pour vous entraîner à comprendre dans des conditions réelles.

20. Je préfère regarder des vidéos, c'est plus facile.

Attention, les vidéos ne sont pas toujours plus faciles. Des images trop riches en informations peuvent gêner la compréhension de l’oral. De plus, pouvoir prendre des notes en regardant des images demande beaucoup d’entraînement. En général, essayez de choisir le canal (audio ou vidéo) en respectant les conditions naturelles de communication. Par exemple, pour la compréhension d’un dialogue au téléphone, préférez l’audio, mais pour un dialogue au restaurant, regardez plutôt une vidéo.

21. Selon moi, la compréhension orale est une activité solitaire.

La compréhension orale n’est pas obligatoirement une activité solitaire. En travaillant avec d’autres personnes, vous pourrez notamment expliquer — et donc mieux comprendre — ce qui se passe dans votre tête lorsque vous écoutez un document. Par ailleurs, les réseaux sociaux offrent des moyens pour demander de l’aide et échanger des idées.

22. Avant d'écouter, je fixe un plan pour atteindre mon objectif.

Fixer un plan n’est pas nécessaire si vous écoutez pour le plaisir. En revanche, si vous abordez une tâche complexe, avec un objectif précis, il est vivement conseillé de prévoir le déroulement. Comment allez-vous préparer l’écoute ? Quels types d’écoute devrez-vous choisir pour atteindre votre objectif ? Aurez-vous besoin de prendre des notes ? Sans « scénario », vous risquez de faire une écoute mot à mot pour essayer de tout comprendre et… vous décourager très rapidement.

23. Avant d'écouter un document, j'essaie de deviner son contenu.

Écouter un nouveau document sans préparation peut-être très difficile et créer du stress. En utilisant les informations disponibles (titre, introduction…) et vos connaissances personnelles, vous pourrez anticiper le contenu pour faciliter l’écoute.

24. Avant l'écoute, je cherche dans ma mémoire si j'ai déjà rencontré des documents similaires.

Votre expérience est une aide précieuse pour comprendre un document. De nombreuses situations de communication suivent un « rituel », où le déroulement est toujours le même (pensez au journal télévisé ou au bulletin météo). Connaître déjà ce déroulement permettra de trouver plus vite les informations.

25. Avant d'écouter un document, je me rappelle les mots-clés que je connais sur le sujet.

Rappeler les mots que vous connaissez déjà sur un thème permet de faciliter l’écoute. Mais il ne faut pas se limiter au vocabulaire. Vos connaissances et votre expérience personnelle seront également très utiles.

26. Avant d'écouter un document, je rappelle mes connaissances personnelles sur le sujet.

Plus vous aurez de connaissances et d’expérience sur un sujet et plus l’écoute sera facile. Attention, ces connaissances ont besoin d’être réactivées avant l’écoute.

27. Avant d'écouter un document, je recherche des informations sur le sujet.

Si le sujet du document est totalement inconnu pour vous, l’écoute sera très difficile et vous allez vous décourager. Rechercher les informations essentielles est donc une excellente stratégie. Pour cela, de nombreuses activités sont possibles, y compris dans votre langue maternelle.

28. Je suis à l'aise avec le matériel pour écouter.

La compréhension orale sur Internet demande un minimum de matériel. Il est indispensable d’apprendre à bien s’en servir. Vous devrez par exemple savoir installer une application de podcasts, mettre et retirer les sous-titres sur une vidéo, etc.

29. Je préfère utiliser un dictionnaire bilingue.

Si vous avez un petit niveau de français (A1-A2), vous aurez besoin d’un dictionnaire bilingue, mais attention à bien choisir le sens d’un mot dans son contexte. À partir d’un niveau intermédiaire (B1), vous pouvez commencer à utiliser un dictionnaire monolingue (français-français). Les définitions y sont plus précises pour une activité de compréhension.

30. Je regarde des films avec des sous-titres.

Regarder des films avec des sous-titres est une excellente technique. Cela réduit la peur d’écouter et améliore la reconnaissance des mots. Mais il faut éviter les sous-titres en langue maternelle.

Améliorez votre compréhension orale avec Écoute le net !

écoute le net

Enfin un vrai guide pour améliorer la compréhension orale ! Écoute le net ne propose pas des dizaines de quiz inutiles. Il poursuit un double objectif plus ambitieux : expliquer simplement la compréhension orale et apprendre à mieux profiter des ressources sur Internet.

Pour cela, le guide suit une méthode simple et pratique. Il commence par examiner les erreurs courantes. Ensuite, il présente les stratégies pour les éviter. Enfin, il propose des techniques d’application. Toutefois, le lecteur pourra, selon ses besoins et ses difficultés, parcourir librement les ressources à sa disposition.

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Améliorer la compréhension orale

Améliorer la compréhension orale avec Écoute le net !

Vous avez besoin d’améliorer la compréhension orale ? J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la sortie du neuvième livre de commun français : Écoute le net ! – 101 techniques pour améliorer la compréhension orale avec Internet.

Ce livre s’adresse aux apprenants motivés qui souhaitent devenir autonomes en compréhension orale, mais aussi aux professeurs qui souhaitent améliorer leur enseignement. S’il concerne d’abord le français langue étrangère (FLE), les stratégies et techniques proposées sont valables pour l’apprentissage d’autres langues.

Pourquoi un nouveau guide pour améliorer la compréhension orale avec Internet ?

Vous n’avez sûrement pas attendu ce guide pour écouter du français sur Internet. En effet, les avantages pour la compréhension orale ne manquent pas :

  • Les contenus deviennent plus accessibles à tout le monde et permettent des utilisations mobiles ;
  • Les sites pédagogiques proposent de nombreuses activités à faire en complément des cours ;
  • L’accès aux documents authentiques permet d’entendre le français comme on le parle réellement ;
  • Des ressources très variées peuvent répondre à des besoins personnels très différents ;
  • Le matériel permet d’écouter à son rythme (pauses, nombre d’écoutes…) et avec moins de stress ;
  • Les réseaux sociaux (groupes Facebook, WhatsApp), offrent des possibilités d’échange et d’entraide.

Bref, Internet offre toutes sortes de ressources pédagogiques, matérielles et humaines qui peuvent satisfaire pratiquement tous les besoins.

Pourtant, la compréhension orale fait toujours aussi peur. Elle n’est pas très appréciée, car elle reste très mal connue. On ne sait pas très bien ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui écoute. Alors, on croit trop souvent que le succès est une question de chance ou de don.

Comment l’expliquer ? C’est sans doute l’habitude de travailler l’écoute sous forme de tests : les réponses sont bonnes ou mauvaises, c’est tout. Voici le score. Quiz suivant ! On ne s’intéresse qu’au résultat, non aux stratégies ou techniques pour y arriver. Comme on n’explique pas les erreurs, on les répète. En revanche, pour un écrit, on dispose souvent d’une correction détaillée qui aide à comprendre les erreurs, afin de ne pas les répéter dans les prochains textes. Pourquoi serait-ce différent pour la compréhension orale ?

Proposer des dizaines de quiz n’est pas donc pas le but d’Écoute le net ! Il poursuit un double objectif plus ambitieux : expliquer simplement la compréhension orale et apprendre à mieux profiter des ressources authentiques offertes par Internet. En effet, à l’aide de techniques efficaces, il deviendra possible de créer soi-même des activités moins scolaires, plus proches de la réalité, pour atteindre des objectifs personnels (études, travail, tourisme…)

Que trouverez-vous dans Écoute le net ?

Écoute le net ! suit une méthode simple et pratique. Il commence par examiner les erreurs courantes. Ensuite, il présente les stratégies pour les éviter. Enfin, il propose des techniques d’application. Toutefois, le lecteur n’est pas du tout obligé de suivre l’ordre du livre. Il pourra, selon ses besoins et ses difficultés, parcourir librement les ressources à sa disposition :

  • 1 diagnostic en 60 questions pour détecter et corriger les erreurs ;
  • 21 stratégies, expliquées clairement et simplement, pour mieux écouter ;
  • 101 techniques pour s’entraîner avec Internet : comment choisir une vidéo, exploiter un podcast… ?
  • 1 liste des meilleurs sites Internet pour le français langue étrangère (FLE) ;
  • 1 descriptif détaillé des niveaux européens (de A1 à C2) ;
  • 1 index pour faciliter les recherches par mots-clés.

Où trouver Écoute le net ?

Ce livre existe en version papier (livre) et en version numérique (e-book). La version papier est disponible à la commande sur Amazon. La version numérique peut être lue sur ordinateur, tablette et téléphone, sur toutes les tailles d’écran. Elle est disponible sous plusieurs formats (PDF, Kindle, Apple Books…) Faites votre choix !

Pour découvrir le sommaire et lire un extrait, rendez-vous sur la page du livre.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez du livre en commentaire.

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actualité pour les juniors

10 sites d’actualité pour les juniors

Quels sont les meilleurs sites d’actualité pour les juniors ? Vous trouverez dans cette sélection une variété de ressources, qui vont du podcast à la presse écrite. Pour les supports audio et vidéo, j’ai opté pour des sites qui offrent aussi une version écrite (transcription ou sous-titres) pour permettre le travail en autonomie. Et bonne nouvelle : toutes ces ressources sont en accès gratuit !

Par ailleurs — mais faut-il le préciser — ces sites d’actualité pour les juniors pourront intéresser aussi les plus grands. En effet, ils proposent des contenus simples qui permettront de découvrir un sujet, avant de passer à des documents plus complets et plus difficiles.

Compréhension orale de l’actualité pour les juniors

1. 1 jour 1 question

Cette section du site 1 jour 1 actu explique l’actualité avec des mots simples dans des vidéos d’animation.

  • À partir de 8 ans
  • Niveaux A2 > B2
  • Vidéos d’animation
  • Transcriptions disponibles

⇒ Lien : https://www.1jour1actu.com/videos

2. WoW !

WoW ! est un podcast original qui présente des informations positives aux enfants, pour leur donner envie de changer le monde.

  • De 8 à 12 ans
  • Niveau B1 et +
  • Podcasts, articles et vidéos YouTube
  • Transcriptions des podcasts disponibles

⇒ Lien : https://wow-news.eu/fr/accueil/

3. Le Petit Quotidien

Le Petit Quotidien est un journal d’information disponible en version papier et en version audio sur Internet.

  • De 6 à 10 ans
  • Niveau B1 et +
  • Documents audio
  • Définitions des mots-clés
  • Transcriptions disponibles

⇒ Lien : https://lepetitquotidien.playbacpresse.fr/

4. Les P’tits bateaux

Les P’tits bateaux est une émission de la radio France Inter. Dans chaque épisode, des spécialistes répondent à 4 ou 5 questions posées par des enfants.

  • À partir de 8 ans
  • Niveau B2 et +
  • Documents audio
  • Transcriptions disponibles

⇒ Lien : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-p-tits-bateaux

5. Lumni

Lumni est une chaîne éducative sur YouTube, qui traite en particulier des enjeux de société et de l’éducation aux médias.

  • À partir de 11 ans
  • Niveau B2 et +
  • Vidéos
  • Sous-titres disponibles pour certaines vidéos

⇒ Lien : https://www.youtube.com/user/francetveducation/videos

6. MAJ

Propulsée par Radio Canada, MAJ traite avec humour de l’actualité classée par rubrique : science, culture, environnement, etc.

  • Public adolescent
  • Niveau B1 et +
  • Vidéos et articles
  • Sous-titres disponibles

⇒ Lien : https://ici.radio-canada.ca/jeunesse/maj

Compréhension écrite de l’actualité pour les juniors

7. Geo Ado

Geo Ado est un magazine d’actualité nationale et internationale qui s’adresse à un public adolescent.

  • De 10 à 15 ans
  • Niveau B1 et +
  • Articles + vidéos

⇒ Lien : https://www.geoado.com/categorie/actus/

8. Le Monde des ados

Le Monde des ados est un magazine bimensuel qui aide les adolescents à décrypter le monde.

  • À partir de 10 ans
  • Niveau B1 et +
  • Articles

⇒ Lien : https://lemondedesados.fr/

9. Geek junior

Geek Junior est un site d’information high-tech et de sensibilisation aux technologies du numérique à destination des adolescents.

  • De 10 à 15 ans
  • Niveau B1 et +
  • Articles + vidéos

⇒ Lien : https://www.geekjunior.fr/

10. Tremplin news

Tremplin news est un magazine belge qui traite de l’actualité nationale et internationale.

  • De 10 à 12 ans
  • Niveau B1 et +
  • Articles + quiz interactifs
  • Définitions des mot-clés

⇒ Lien : http://news.tremplin.be/

Tests & diplômes de FLE

Téléchargez l’e-book gratuitement !

DELF ou TCF ? Comment choisir un examen ? Comment s’y préparer ? Cet e-book au format PDF est offert aux abonnés de Commun français.

À vous !

Est-ce que vous connaissez d’autres sites intéressants pour les juniors ? Merci de les partager avec nous dans les commentaires !

Je vous invite à découvrir également ces 10 sites pour la compréhension orale de l’actualité.

Et pour trouver encore plus de documents, consulter ma sitographie complète : plus de 150 liens pour améliorer la compréhension orale en FLE.

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