recrutement jeu vidéo

Le recrutement par le jeu vidéo : sujet de PO DELF B2

Le recrutement par le jeu vidéo est une tendance dans le monde du travail et donc un des sujets possibles pour le DELF B2. Je vous invite dans cet article à découvrir un exemple de sujet pour la production orale du DELF B2. Vous y trouverez également une explication des mots-clés pour traiter de ce sujet et un exemple de plan pour l’exercice du monologue suivi.

Découvrons le sujet

Avec Skilleo, jouer aux jeux vidéo permet de trouver plus facilement un travail

Fondée en 2020, la société française de recrutement Skilleo permet aux entreprises de recruter de nouveaux employés… en les faisant jouer à des jeux vidéo ! Explications avec l’un de ses cofondateurs : Hugo Chabrouty.

Hugo Chabrouty, comment est né le projet de Skilleo ?

Il y a d’abord mes expériences personnelles passées, celle d’un joueur de jeux vidéo qui n’a jamais pu mettre en avant les compétences qu’il a développées manette à la main depuis l’enfance. Il y a aussi mon passé de responsable en ressources humaines qui a observé que les jeux vidéo pouvaient devenir un vrai sujet sur l’expérience du candidat. Le jeu vidéo a un vrai potentiel car étant un média à part et utilisé par une majorité de personnes au quotidien, cela permet de toucher des profils de candidats très larges et variés.

Comment fonctionne concrètement votre entreprise ?

Elle marche comme une plateforme d’emploi. Après la phase de présentation, le candidat va pouvoir réserver une session de jeux où l’on va mesurer ses compétences comportementales. Une fois que l’évaluation est terminée, le candidat obtient une note et se voit proposer des offres d’emploi en adéquation avec ses résultats.

Quelles sont les compétences comportementales analysées grâce aux jeux vidéo ?

Elles sont nombreuses et vous changez en fonction des jeux auxquels les candidats vont jouer. Par exemple si vous jouez à un jeu solo, vous allez développer des compétences comme la rigueur, la persévérance, la capacité d’adaptation ou encore la prise de décision.

D’après Édouard LAMORT, Ouest France, 19/04/2022

Lien vers l’article original

Les mots-clés du recrutement par le jeu vidéo

Affronter (verbe transitif ou pronominal) : s’opposer dans un combat. Même si les candidats sont invités à s’affronter, ce n’est pas la victoire qui compte, mais le comportement.

Compétence comportementale : capacité à agir et à réagir selon la situation. Certaines entreprises s’intéressent plus aux compétences comportementales qu’aux diplômes des candidats.

Embauche (nom féminin) : action d’engager quelqu’un pour un travail. Le jeu vidéo ne va pas remplacer l’entretien d’embauche.

Ludique (adjectif) : qui concerne le jeu. Les candidats sont confrontés de manière ludique à des problèmes qu’ils pourraient rencontrer dans l’entreprise.

Postuler (verbe intransitif) : se porter candidat à un travail. J’ai postulé dans plus de 50 entreprises sans obtenir un seul entretien !

Pourvoir (verbe transitif) : donner à quelqu’un. De nombreux postes restent à pourvoir dans le secteur de la restauration.

Profil (nom masculin) : ensemble des capacités et des qualités exigées pour un emploi. Il faut que le jeu soit parfaitement adapté au type de profil recherché.

Recruter (verbe transitif) : engager quelqu’un pour un emploi. Recruter des collaborateurs par le jeu, c’est aussi une manière de communiquer sur l’entreprise.

Ressources humaines : ensemble du personnel d’une entreprise. De plus en plus de sociétés adoptent le jeu vidéo pour la gestion des ressources humaines.

Sélectionner (verbe transitif) : choisir. Certains jeux de compétition permettent de sélectionner les meilleurs candidats.

La problématique : faut-il généraliser le recrutement par le jeu vidéo ?

Comment renouveler les méthodes de recrutement ? Face au manque de compétences dans certains secteurs, des recruteurs décident de remplacer les traditionnels CV et entretiens d’embauche par le jeu vidéo. Il permettrait en effet de séduire les jeunes générations et de révéler des compétences plus utiles que les diplômes. Mais est-ce réellement une méthode sérieuse pour évaluer des candidats ? Et plus généralement, le jeu vidéo développe-t-il des compétences utilisables au travail ?

Le modèle de plan

Voici un exemple de plan dialectique en 2 parties.

I. Les atouts du jeu vidéo pour le recrutement

1. Rendre les entreprises plus attractives

  • Popularité du jeu vidéo : une pratique importante chez les jeunes, un domaine familier où ils se sentent à l’aise.
  • Encouragement à postuler : le jeu permet d’attirer l’attention pour augmenter le nombre de candidats, surtout dans les secteurs en tension (où on manque de personnel).

2. Enrichir le processus de recrutement

  • Convivialité : le recrutement devient moins dramatique, moins formel. Le jeu engendre mois d’anxiété qu’un entretien classique.
  • Évaluation des savoir-être : le jeu permet de révéler des compétences comportementales qui ne sont pas toujours vérifiables dans un CV, comme la gestion du stress, la capacité à prendre des décisions, etc.
  • Mise en situation : le jeu met le candidat dans des situations non préparées et proches du réel. Il permet, par exemple, de vérifier concrètement un niveau de langue.

II. Les précautions à prendre

1. Rester cohérent

  • Le jeu vidéo convient-il à tous les secteurs professionnels ? Pertinent pour les métiers des loisirs, mais pour recruter dans une banque ?
  • Le jeu donne-t-il une image exacte de l’entreprise ? Attention au buzz qui donne une trop belle image. Ne pas donner de faux espoirs aux candidats.
  • Le jeu est-il bien adapté aux profils recherchés ? Il doit vérifier exactement les compétences recherchées par l’entreprise.

2. Maintenir les méthodes « classiques »

  • Des preuves encore insuffisantes : les compétences développées grâce aux jeux vidéo sont-elles vraiment utiles et applicables dans un contexte professionnel ?
  • Juste un outil de plus : le jeu vidéo ne peut pas remplacer le CV et l’entretien d’embauche. Il se montre surtout efficace pour une première sélection des candidats.
  • Un outil inaccessible pour beaucoup : la production d’un jeu vidéo « sur mesure » coûte cher. Seules les grandes entreprises pourront prendre le risque.

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À vous de jouer maintenant ! Vous pouvez préparer votre propre plan sur ce sujet et vous entraîner à présenter l’exposé. Mais vous pourrez aussi plus simplement exprimer votre opinion dans les commentaires ci-dessous !

Découvrez également un autre exemple de plan dialectique au DELF B2.

Thèmes DALF C2

Thèmes du DALF C2

Quels sont les thèmes du DALF C2 les plus fréquents ? Autrement dit, quel vocabulaire faut-il connaître pour réussir à l’examen ? Commençons par la compétence générale du candidat au DALF C2.

Compétence générale

Le candidat au DALF C2 doit posséder un très vaste répertoire lexical lui permettant de traiter avec précision de nombreux sujets d’actualité.

En effet, comme pour le DALF C1, tous les exercices sont basés sur des thèmes d’actualité. Mais au niveau C2, le candidat doit pouvoir comprendre et restituer avec précision des documents complexes ainsi qu’exposer son point de vue avec assurance.

Les thèmes du DALF C2

Vous trouverez de nombreuses similitudes avec les thèmes du DALF C1 que je vous invite à consulter. Mais, voici des thèmes plus spécifiques au DALF C2, relevés dans les manuels de préparation ou déjà traités dans les sessions d’examen précédentes. Cette liste a été mise à jour le 18/04/2022.

  • L’école : la classe inversée, l’école numérique, l’avenir du métier d’enseignant, les devoirs de vacances, les jeux vidéo en classe, les rythmes scolaires, l’enseignement de la littérature, l’enseignement des langues mortes, la suppression des notes, la sélection des étudiants à l’université, les inégalités à l’école…
  • La vie sociale et familiale : l’enfant roi, les pères au foyer, la place de l’animal, l’intelligence émotionnelle, l’éducation positive, le vieillissement de la population, les contreparties aux aides sociales, les applications de rencontre…
  • Le monde du travail : la relation âge/emploi, le revenu universel, le télétravail, le droit à la déconnexion, le bien-être au travail, la retraite, le chômage, les femmes dirigeantes, l’ubérisation…
  • Les médias et le numérique : les jeunes et les réseaux sociaux, la méfiance à l’égard des médias, l’invasion du numérique chez les enfants, le pouvoir des médias, l’avenir de la presse, la protection des données personnelles, la pollution numérique, le métavers, la culture générale dans un monde connecté, la fracture numérique…
  • L’environnement : l’avenir de l’écologie, la relation homme/animal, la crise de l’eau, l’éco-criminalité, les déchets radioactifs, la décroissance, vivre sans pétrole, vivre sans énergie nucléaire, la protection des espèces menacées, le bien-être des animaux…
  • La santé : l’évolution des relations patient/médecin, la médecine préventive, les médecines alternatives, les antivaccins, la médecine prédictive, la chirurgie esthétique, les implants…
  • La culture et les loisirs : l’art contemporain, vivre sans télévision, la littérature de jeunesse, les adaptations d’ouvrages au cinéma, les superstitions, le dopage dans le sport, les compétitions sportives internationales, l’e-sport…
  • La consommation : les nouvelles tendances alimentaires, les faux avis sur les plateformes de vente, la sobriété numérique, manger local, les banques en ligne, la sécurité alimentaire…
  • L’urbanisme : la ville intelligente, les caméras de surveillance, les rythmes de vie, les jardins collectifs, la domotique, l’étalement urbain, l’art urbain, les bâtiments résidentiels végétalisés…
  • Les progrès et dangers de la science : les risques de la robotique, les expériences scientifiques sur les animaux, les documentaires scientifiques, l’homme augmenté, les pseudosciences, les neurosciences, l’anthropocène, le tourisme spatial…
  • L’économie : la mondialisation, le financement participatif, l’expatriation, le neuromarketing, le commerce équitable, les cryptomonnaies, le salaire étudiant, la domination des GAFAM…
  • Le tourisme : le volontourisme, le tourisme de l’extrême, le surtourisme, le tourisme durable, le tourisme équitable, le tourisme de proximité…
  • Les langues et la francophonie : l’évolution des langues, la littérature francophone, les pratiques langagières des jeunes, le langage épicène, l’invasion de l’anglais dans l’espace public, le bilinguisme, le pronom « iel »…

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Pour enrichir votre vocabulaire sur les thèmes du DALF C2, prenez de bonnes habitudes : lisez et écoutez régulièrement les médias d’actualité sur ces thèmes. Pour être plus efficace, choisissez des documents qui « croisent » différents thèmes. Par exemple, lire un article de presse sur la décroissance permettra de développer votre vocabulaire à la fois sur les thèmes de la consommation, de l’économie et de l’environnement.

Vous pouvez également consulter les thèmes du DELF B1, les thèmes du DELF B2 et les thèmes du DALF C1.

Je vous invite enfin à découvrir cette sélection d’articles pour préparer le DALF C2.

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courrier des lecteurs DELF B2 junior

DELF B2 junior : un exemple de courrier des lecteurs

Ce courrier des lecteurs au DELF B2 junior porte sur un thème possible à l’examen : la politesse dans les échanges numériques.

Concernant le type de texte, j’en ai choisi un qui n’est pas souvent traité. Il est vrai que la plupart du temps, c’est une lettre formelle qui est demandée au DELF B2, que ce soit tout public ou junior/scolaire. Mais, le courrier des lecteurs reste possible et il est préférable d’en connaître les principes.

Comme je l’ai expliqué dans cet article consacré aux différents types de textes argumentatifs au DELF-DALF, le courrier des lecteurs est, dans un titre de presse sur papier ou en ligne, une rubrique qui permet aux lecteurs d’exprimer leur opinion. Sauf précision dans la consigne, la forme du texte est libre. Il peut ressembler, dans son organisation générale, à une lettre formelle. Cependant, la mise en page et les formules de politesse seront plus libres.

Mais, je vous laisse maintenant découvrir le sujet. Vous pourrez lire ensuite un modèle de corrigé.

Découvrons le sujet d’un courrier des lecteurs au DELF B2 junior

Vous avez lu dans un magazine lycéen un article très critique sur les adolescents et Internet. Selon l’auteur, ils ignorent toutes règles de politesse lorsqu’ils communiquent en ligne. Vous écrivez au courrier des lecteurs pour nuancer ce point de vue. Vous exposez vos arguments de manière détaillée et cohérente, à l’aide d’exemples précis. 250 mots minimum.

Modèle de courrier des lecteurs

J’aimerais réagir à l’article traitant de la politesse sur Internet, qui est paru dans le numéro de juin. Je trouve en effet les propos de l’auteur vraiment excessifs !

Oui, c’est vrai, il nous arrive de tout mélanger. Moi aussi, j’envoie quelquefois un courriel à un prof en commençant par « Salut »… Ou j’envoie un texto à mes parents en langage SMS qu’ils ne comprennent pas. Mais, est-ce qu’on peut parler d’impolitesse dans ces cas ? Je crois plutôt à des fautes d’inattention. Entre les différents outils de communication et les règles de politesse à suivre en fonction des destinataires, ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver !

Le plus grave selon moi, c’est lorsque des adolescents considèrent Internet comme un espace virtuel, complètement déconnecté de la réalité. Ils se permettent d’écrire des choses qu’ils ne diraient pas en face d’une personne, parce qu’ils ne voient pas le mal qu’ils font réellement. C’est à ceux-là qu’il faut rappeler que le respect de l’autre doit être au même niveau dans toutes les formes d’échange. Même par texto, une insulte peut faire très mal !

Pourtant, je pense qu’il faut maintenir une distinction entre les échanges en ligne et hors ligne. Les règles de politesse ne peuvent pas être les mêmes, c’est évident ! Dans une application de messagerie, on a besoin d’écrire rapidement, ce qui explique l’usage des abréviations. Si on zappe des mots comme « bonjour », « au revoir »… c’est aussi pour aller plus vite. De plus, les fautes d’orthographe n’ont pas le même impact que dans une lettre de motivation.

En fait, dans la communication entre les jeunes aujourd’hui, ce qui compte avant tout c’est la simplicité. Nous utilisons moins de formules de politesse pour aller à l’essentiel. Un simple pouce bleu peut suffire pour répondre à une proposition de sortie. Même avec un enseignant, les échanges sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram pourraient être moins formels qu’en face à face, à condition bien entendu de respecter certaines limites.

Bref, les règles de politesse évoluent avec les nouvelles technologies et il faut savoir s’adapter. Avant de critiquer de cette façon, l’auteur devrait un peu essayer de comprendre…

Johan S., Strasbourg.

Besoin d'aide à l'écrit ?

Production écrite DELF B2

Le livre, téléchargeable au format PDF, suit une méthode explicite qui entraîne aux techniques essentielles pour produire un bon texte...

À vous !

Vous avez envie de traiter ce sujet ? Vous pouvez écrire votre texte et le poster dans un commentaire sous cet article. Je vous donnerai ensuite des conseils pour améliorer votre texte, si vous en avez besoin. Merci de ne pas me demander une évaluation ou une correction détaillée. Je n’ai malheureusement pas le temps de le faire.

Ou vous pouvez plus simplement, en une phrase ou deux, exposer votre point de vue sur le sujet.

Vous voudrez peut-être également découvrir un exemple de contribution à un débat au DELF B2.

Enfin, je vous invite à consulter cet exemple de lettre formelle au DELF B2 junior.

oral DALF C1

Production orale DALF C1 : le livre est sorti !

Vous souhaitez vous préparer à l’oral du DALF C1 ? J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la sortie du onzième livre de commun français : Production orale DALF C1.

Ce livre s’adresse aussi bien aux candidats qui se préparent seuls à l’oral du DALF C1 qu’aux professeurs qui cherchent de nouvelles ressources pour leurs cours.

Pourquoi un nouveau guide pour préparer l’oral du DALF C1 ?

La préparation d’un examen fait souvent oublier l’importance d’un exercice dans la « vraie vie ». Pourtant, au-delà de la réussite au DALF C1, la maîtrise de l’exposé oral et de l’argumentation sera certainement utile pour des projets d’études ou de travail dans le monde francophone. L’exposé oral est un exercice désormais incontournable aux études supérieures et aux concours. Des techniques d’argumentation efficaces sont indispensables chaque fois qu’il faut convaincre un destinataire de son point de vue.

Toutefois, l’épreuve de production orale du DALF C1 fait souvent peur, car l’exposé et l’entretien avec un jury sont des exercices nouveaux pour certains candidats qui ne les abordent jamais dans leur système scolaire. Par ailleurs, ils demandent des savoir-faire complexes qui sont difficiles à décrire. De fait, les manuels de préparation à l’examen ne prennent pas le temps de les expliquer, en particulier pour l’entretien.

C’est pourquoi ce guide prend le temps d’exposer les savoir-faire à acquérir. C’est pourquoi, aussi, il choisit une méthode pédagogique qui donne à tous les candidats les mêmes chances de réussite.

une méthode pédagogique qui donne à tous les candidats les mêmes chances de réussite

En effet, comme tous les guides de la collection « À l’épreuve ! », Production orale DALF C1 suit une méthode pédagogique dite explicite. Son principe est d’expliquer le plus précisément possible tous les différents aspects de l’apprentissage : programme, étapes, méthodologie, stratégies, etc. Ainsi, le lecteur sait à tout moment ce qu’il doit faire et comment le faire. Il commence par découvrir les objectifs à atteindre. Ensuite, il observe un modèle d’épreuve déjà réalisée pour comprendre la méthodologie. Puis, en suivant le guide étape par étape, il apprend à préparer un exposé et à le présenter. Enfin, il peut s’entraîner sur des sujets libres.

Il s’agit donc d’une méthode qui guide progressivement le lecteur vers l’autonomie, en l’aidant à adopter une méthode de travail efficace. Elle lui permet également de prendre confiance en soi, en apportant les stratégies utiles pour surmonter ses difficultés. Bref, elle donne sa chance à tout le monde : un candidat encore faible pourra atteindre le niveau minimum suffisant pour réussir l’épreuve ; un candidat déjà confirmé perfectionnera sa méthodologie et s’exprimera avec plus d’aisance.

Que trouverez-vous dans le livre Production orale DALF C1 ?

Afin de profiter pleinement de cette méthode progressive, il est conseillé de suivre dans l’ordre les différentes parties du livre.

L’introduction à l’épreuve est une partie importante. En plus des informations sur le déroulement de l’examen, elle détaille les compétences essentielles pour réussir.

Dans le modèle d’épreuve, le candidat pourra observer un exemple d’exposé. Toutes les étapes de préparation et les techniques employées y sont expliquées dans le détail. C’est une sorte de démo qui met en évidence les difficultés rencontrées et les solutions possibles. Dans cette partie, l’auteur fait l’exercice, le lecteur observe.

Les parties suivantes – production guidée puis préparation à l’entretien – invitent le candidat à passer à la pratique. Il est d’abord guidé dans son exposé en 3 étapes : planifier, présenter, contrôler sa production. Puis, il apprend à se familiariser avec différentes techniques pour réussir l’entretien avec le jury. De plus, des activités complémentaires apportent les connaissances linguistiques et les savoir-faire indispensables pour progresser dans la réalisation des 2 exercices. Dans ces 2 parties, l’auteur et le lecteur font les exercices ensemble. Des stratégies sont également conseillées pour mémoriser les nouvelles informations et améliorer son niveau à l’oral. Par ailleurs, certaines activités demandent d’écouter des documents audio. Les transcriptions sont disponibles dans les corrigés. Ces documents audio peuvent être téléchargés sur le site Internet de commun français.

Une dernière partie consacrée à la pratique en autonomie comprend 8 sujets d’entraînement accompagnés d’un modèle de corrigé. Cette fois, le lecteur travaille seul. Cependant, il est invité à poster sa production dans le groupe Facebook de commun français pour demander des conseils d’amélioration.

Enfin, le lecteur trouvera dans les annexes du livre des compléments importants pour sa préparation. Ce sont les thèmes fréquents à l’examen, le vocabulaire et la grammaire à connaître, ainsi que des liens Internet qui suggèrent des ressources complémentaires.

En bref, Production orale DALF C1 est conçu comme un véritable guide pratique qui accompagne le candidat vers l’autonomie grâce à un contenu riche et varié :

  • Une présentation détaillée de l’épreuve et des compétences attendues
  • Une explication simple et concrète des critères d’évaluation
  • Une méthode pour contrôler ses erreurs à l’oral
  • Les corrigés détaillés des activités et des sujets d’entraînement
  • Des activités pour enrichir son vocabulaire
  • Des conseils stratégiques pour une préparation encore plus efficace
  • Des listes détaillées des contenus linguistiques à connaître
  • Un chapitre spécialement consacré à l’entretien
  • Des documents audio à télécharger
  • Une liste de liens Internet pour trouver des ressources supplémentaires

Pour découvrir le sommaire détaillé et lire un extrait, rendez-vous sur la page du livre.

Où trouver le livre ?

Ce livre existe en version papier (livre) et en version numérique (e-book). La version numérique peut être lue sur ordinateur, tablette et téléphone, sur toutes les tailles d’écran. Elle est disponible sous plusieurs formats (PDF, Kindle, Apple Books…) La version papier est disponible à la commande sur Amazon.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez du livre en commentaire.

Découvrez également mon livre consacré à l’épreuve écrite du DALF C1.

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Sujet de production orale DALF C1

Sujet de production orale DALF C1

Je vous propose dans cet article un sujet de production orale DALF C1. Vous y trouverez la consigne ainsi que les documents. Et en bonus, je vous offre un modèle de plan !

Comme vous allez le voir, ce sujet de production orale DALF C1 porte sur les effets des écrans sur les enfants. C’est en effet un des thèmes fréquents à l’examen.

Cet exemple de sujet est extrait du livre Production orale DALF C1. Découvrez dans ce guide 8 sujets complets ainsi que de nombreuses activités d’entraînement.

Sujet de production orale DALF C1

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne officielle et les documents.

1. Exposé (60 minutes de préparation, 8 à 10 minutes de passation)

À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

Attention : les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous sont propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents.

L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

2. Entretien (sans préparation, 15 à 20 minutes de passation)

Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé.

Thème de l’exposé : les écrans sont-ils toxiques pour nos enfants ?

QI, langage, comportement : les effets de la surexposition aux écrans chez les enfants

C’est l’une des principales préoccupations des parents, bien conscients que cette activité n’est pas la meilleure pour leur progéniture : limiter le temps passé devant les écrans. Dans l’émission « Bienfait pour vous » sur Europe 1, ce mercredi, la Dr Anne-Lise Ducanda, médecin de protection maternelle et infantile et autrice des Tout-petits face aux écrans (éditions du Rocher), a rappelé à quel point télévision, téléphone, ordinateur et tablettes avaient un effet délétère sur les jeunes générations. Et donné quelques conseils pour s’en passer. […]

Ce qu’il faut comprendre, explique la spécialiste, c’est que « le cerveau de l’enfant est programmé génétiquement pour parler, marcher, se concentrer. Mais ensuite, tout dépend de l’environnement. » Et, dans le cas des jeunes en difficulté, « je me suis rendu compte que 95 % d’entre eux étaient surexposés aux écrans ».

Le cerveau des plus jeunes se développe « en fonction des expériences que va faire l’enfant, mais seulement si ces expériences sont dans le monde réel, en trois dimensions », insiste Anne-Lise Ducanda. Autrement dit, « ce qu’il voit, il faut qu’il le touche, qu’il bouge son corps. » Pour développer la motricité des mains par exemple, « il faut que les enfants aient des expériences de geste : porter, appuyer, glisser, pousser. »

Dès lors, devant les écrans, le cerveau des plus petits « va être privé de sa nourriture essentielle : interagir avec les humains, en premier lieu les parents, et découvrir le monde avec tous les sens combinés ». L’enfant ne va, par exemple, pas faire de gestes. « Les connexions cérébrales ne se font pas et, pire, le bombardement du tout-petit par les shoots visuels et sonores des dessins animés créeraient de mauvaises connexions cérébrales qui remplaceraient les bonnes », avertit la médecin.

Les troubles qui se manifestent sont variés. Au niveau du langage par exemple, « un enfant ne peut apprendre à parler que si un humain lui parle face-à-face. Avec les écrans, l’enfant va répéter sans mettre de sens dans les mots. Quand c’est à travers un écran, les mots ne captent pas, ne veulent rien dire », détaille Anne-Lise Ducanda. Les jeunes n’apprennent donc pas, ou très lentement, à parler, et leur vocabulaire s’appauvrit. « Il y a plus de 5 100 études qui montrent le lien entre écran et retard intellectuel », poursuit la médecin. « L’Inserm en juin a montré que les enfants qui ont souvent la télé à table ont une baisse de QI de trois points. »

Les troubles se retrouvent aussi dans la capacité d’interaction de l’enfant. Certains au niveau de la relation et de la communication peuvent même être confondus « avec des syndromes autistiques », alerte Anne-Lise Ducanda. Du côté de la motricité fine, le constat de la spécialiste est alarmant : « On a des enfants de 3 ans qui n’attrapent pas un stylo parce qu’ils ne font pas assez de gestes. » […]

Une bonne nouvelle dans ce marasme, toutefois : beaucoup des conséquences néfastes des écrans sont réversibles. « Le cerveau de l’enfant est très plastique », des progrès peuvent intervenir immédiatement dès que le temps d’écran diminue. Même chose chez les adolescents. « Un trouble de concentration à 14 ans peut disparaître en trois semaines si vous limitez les écrans à 6h/semaine », explique la médecin.

Les consignes d’Anne-Lise Ducanda sont d’une rigueur proportionnelle à la noirceur du tableau. « Il ne faut aucun écran de 0 à 2 ans », assène-t-elle. « Après, les études montrent que c’est délétère à partir de 15 minutes par jour. Je préconise donc 30 minutes les mercredi, samedi et dimanche seulement de 2 à 6 ans. » L’idéal restant d’arriver à faire encore moins. « Il faut donner de bonnes habitudes dès le début, il faut des règles », poursuit la spécialiste, fervente amatrice des contrôles parentaux et qui estime judicieux, par exemple, de mettre un chronomètre et de s’y tenir. […]

Europe 1, 15/09/2021

Thème de l’exposé : les écrans sont-ils toxiques pour nos enfants ?

Voici pourquoi il ne faut pas tenter d’éloigner vos enfants des écrans à tout prix

« Ce n’est pas l’écran qui pose problème », entame le docteur Aymeric de Fleurian, psychiatre directeur du Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) de Caen (Calvados), dans un entretien donné à l’édition du soir.

Il casse l’idée reçue selon laquelle il serait forcément mauvais pour les enfants de passer du temps devant les écrans. L’essentiel est de trouver l’équilibre entre ces appareils et les autres choses dont les plus jeunes ont besoin, explique-t-il. Le temps passé devant les écrans « entre en compétition avec d’autres activités et il doit rester pour l’enfant un moment de détente et de loisir. » […]

« L’écran n’est ni toxique, ni profitable en tant qu’objet pris individuellement. C’est la manière dont il est utilisé qui peut en faire quelque chose d’intéressant, insiste Aymeric de Fleurian. C’est un objet constructif dans l’attention partagée. » Et comme le développement de l’enfant ne se fait que dans la relation, il est important de faire de l’écran un objet utilisé en commun avec quelqu’un d’autre, au moins jusqu’à l’adolescence.

« Un jeune enfant ne sait pas se débrouiller seul, il faut impérativement commencer par faire avec lui », rappelle Aymeric de Fleurian. Devant des dessins animés, par exemple, « il faut être avec lui pour lui expliquer » et tout au long de l’enfance, il faut « maintenir l’accompagnement et s’intéresser à ce qui passe sur les écrans ».

L’écran ne prend une dimension négative que lorsqu’il prend trop de temps dans la vie de l’enfant. « Il faut réserver du temps à l’apprentissage de la préhension et du relationnel », poursuit le psychiatre. Ce qui ne peut se faire qu’en face-à-face, avec des interactions physiques. Il n’y a donc pas d’inquiétude à laisser un adolescent jouer aux jeux vidéo s’il partage son temps avec des activités qui lui apportent des interactions non virtuelles.

Aymeric de Fleurian avertit : « Empêcher un enfant d’utiliser les écrans peut avoir des conséquences sur son développement ». Jusqu’à 8 ou 9 ans, le problème ne se pose pas de manière trop prononcée, mais « passé cet âge, l’enfant devient plus sensible à la pression de ses pairs ». L’absence d’écran, vraisemblablement présent chez ses camarades, risque de créer un manque. Et l’interdiction amène le risque de transgression, créant un conflit potentiel entre parents et enfants.

Le médecin recommande donc de « trouver le temps d’écran raisonnable qui convient aux parents et aux enfants ». Pour définir la durée autorisée par les parents, « il faut prendre en compte les activités de l’enfant sur les écrans ». Le temps alloué pour des dessins animés ne peut pas être le même que pour un jeu de stratégie par exemple : « L’enfant doit avoir le temps de construire quelque chose. » Les écrans ne doivent pas empiéter sur les temps familiaux. Une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) montre que le fait de laisser la télévision allumée pendant les repas est associé à un plus faible développement du langage chez les jeunes enfants. […]

Les règles d’utilisation des écrans doivent être posées en concertation entre les parents et les enfants et convenir à tout le foyer, « en veillant à l’équilibre des activités », insiste Aymeric de Fleurian. Il faut se mettre d’accord sur un temps restreint établi en semaine, mais le week-end ou pendant les vacances, on peut laisser de la marge. « Si un enfant a envie de passer plus de temps devant l’écran, il est possible de l’y autoriser tant que ça lui apporte quelque chose de constructif. »

Reste la question de l’exemplarité : « Le parent doit avoir un comportement cohérent avec les règles qu’il fixe ». Autrement dit, ne pas passer trop de temps sur les écrans, alors qu’il limite leur usage chez ses enfants. […]

Charles Deyrieux, Ouest France, 16/07/2021

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'Production orale DALF C1' est votre guide pour une préparation complète, avec ou sans professeur.

Modèle de plan pour ce sujet de production orale DALF C1

Voici maintenant un modèle de plan pour ce sujet de production orale DALF C1 :

Problématique : Enfants et écrans, comment garder le contrôle ?

I. Une situation alarmante ?

1. Omniprésence des écrans

a. Invasion au quotidien. Dans les foyers français, 5 écrans en moyenne : téléphones, téléviseurs, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux…

b. Des usages en augmentation. Selon un sondage Ipsos, 3 heures/jour pour les enfants de 4 à 14 ans. Ajouter les usages du numérique à l’école.

2. Impacts négatifs

a. Troubles physiques : myopie, sommeil perturbé, surpoids par manque d’activité physique…

b. Troubles comportementaux et cognitifs : manque d’attention en classe, comportements addictifs > baisse des résultats scolaires.

c. Retard intellectuel : notamment pauvreté du vocabulaire. Selon une étude Inserm : télé à table > baisse de 3 points sur le quotient intellectuel (QI).

II. Carences liées à la surexposition

1. Manque d’interactions

a. Avec l’environnement. Pour développer le cerveau, besoin d’expérimenter, d’exercer les 5 sens et la motricité en 3 dimensions.

b. Avec les autres. Pour développer le langage, réception passive insuffisante. Interactions indispensables.

2. Manque de contrôle parental

a. Manque d’informations fiables. Informations souvent contradictoires ou confuses (quel écran pour quel âge ?) > diabolisation des écrans (tout interdire) ou laxisme (laisser faire).

b. Des parents eux-mêmes surexposés ! Hyperconnexion interférant avec l’éducation. Mimétisme des enfants.

III. Quelles solutions ?

1. Interdire les écrans ?

a. Apprentissage nécessaire. Écrans devenus inévitables dans notre vie. Usages bénéfiques aussi pour l’enfant (efficacité prouvée des tablettes pour lire, écrire, compter).

b. Combattre les idées reçues. Distinguer différentes activités et à différents âges. Règle du 3-6-9-12 (psychiatre Serge Tisseron) : pas d’écran avant 3 ans, puis initiation progressive jusqu’à 12 ans, début de l’autonomie.

2. Équilibrer les activités

a. Limiter le temps d’utilisation. Par exemple, avant 6 ans 15 minutes/jour maximum. Priorité aux activités plus constructives.

b. Alterner avec activités physiques et relationnelles. Maintenir les interactions familiales (pas d’écran à table…)

3. Accompagner l’enfant

a. Intégrer l’usage du numérique à l’éducation. Idée reçue : compétences naturelles des enfants. Contrôler les usages et encourager un regard critique.

b. Installer des moments d’échange. Ne pas laisser un jeune enfant regarder tout seul un dessin animé, mais répondre aux questions, commenter…

c. Montrer l’exemple ! Limiter les connexions en présence des enfants.

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Vous avez besoin d’apprendre à préparer un plan détaillé pour la production orale du DALF C1 ? Découvrez les différentes étapes dans ce modèle d’exposé.

Voyez également cet exemple de plan dialectique pour l’oral du DALF C1 ainsi que différentes techniques pour mettre des arguments en valeur à l’oral.

Retrouvez d’autres sujets d’oral et plein d’activités d’entraînement dans mon livre de préparation à l’oral DALF C1, téléchargeable au format PDF.

Améliorer la compréhension écrite

10 stratégies pour améliorer la compréhension écrite

Les stratégies sont des méthodes de travail, et surtout des habitudes, qui permettent de faire des progrès rapides en français. Je vous propose dans cet article de faire un point sur les stratégies essentielles pour améliorer la compréhension écrite. Il n’est jamais trop tard pour les adopter !

Quelles stratégies pour améliorer la compréhension écrite en FLE ?

Testez-vous un peu ! Parmi ces stratégies, lesquelles utilisez-vous souvent, parfois, jamais ? Puis cliquez sur chaque stratégie pour découvrir mes conseils.

1. Vous établissez un programme de lecture.

Le manque de progrès découle souvent d’un manque d’organisation… Pour réussir, vous devez d’abord identifier vos besoins. Dans quel but lisez-vous du français ? Pour les études ? Pour le travail… ? Essayez ensuite de déterminer vos futures utilisations de la langue. Devrez-vous comprendre des ouvrages spécialisés, des rapports, des articles de presse… ?

À partir de là, vous pourrez vous fixer des objectifs précis. Oubliez le trop général « Je veux améliorer mon français ! » Remplacez-le par « Je veux comprendre l’essentiel d’articles de presse portant sur l’économie ».

Enfin, fixez-vous un planning et essayez de le tenir. Combien de temps par semaine allez-vous consacrer à la lecture ? Où allez-vous pratiquer : dans les transports en commun, en bibliothèque… ?

2. Vous développez vos savoirs.

C’est quoi comprendre un texte, exactement ? Un lecteur construit le sens en comparant le message avec les connaissances qu’il a déjà dans sa mémoire. Autrement dit, comprendre c’est surtout reconnaître des choses que nous savons déjà. C’est pourquoi nous comprenons mieux un document sur un sujet que nous connaissons bien.

Améliorer vos connaissances lexicales (l’emploi des connecteurs…) et grammaticales (la construction des phrases complexes…) vous aidera à mieux lire, c’est certain. Mais ce n’est pas tout : pensez également à développer vos savoirs dans les domaines qui vous concernent. Et pour cela tous les moyens sont bons : vous pouvez commencer par le faire dans votre langue maternelle.

3. Vous choisissez les bons documents.

Conséquence de la stratégie précédente : si vous avez des difficultés en compréhension écrite, commencez par des documents qui traitent de sujets que vous connaissez bien. Vous verrez que c’est beaucoup plus facile.

Articles de journaux ou de magazines, sites Internet spécialisés, livres numériques à télécharger : choisissez les documents en fonction de vos objectifs et préférez les documents authentiques. Attention, un document réellement authentique est celui qui n’est pas fabriqué par un professeur dans le but d’apprendre le français. N’attendez pas d’avoir un bon niveau pour lire des documents authentiques. Au contraire, c’est par leur lecture, en augmentant progressivement la difficulté, que vous atteindrez un bon niveau !

4. Vous variez les activités.

Comme je l’ai déjà expliqué pour la compréhension orale, l’erreur habituelle c’est de passer son temps à faire des quiz. Essayez des activités moins scolaires, avec des objectifs plus authentiques, car dans la « vraie vie », on ne lit pas pour obtenir un bon score… Par exemple, lisez en français des articles qui expliquent comment mémoriser du vocabulaire. Comme cela, vous améliorez votre français et en même temps vous apprenez des choses utiles dans votre vie.

Autre erreur à éviter : lire tout le temps de la même manière. Variez vos objectifs de lecture : dans un article vous chercherez les idées essentielles, dans un autre vous repérerez uniquement l’emploi des connecteurs, dans un autre encore vous lirez seulement le début et la fin pour comprendre le sens global, etc.

5. Vous préparez vos lectures.

La lecture d’un texte commence rarement par le premier mot du premier paragraphe… Pour vous aider à mieux comprendre, préparez la lecture de différentes manières. Une première technique consiste à mobiliser ses connaissances sur le sujet. Rappelez-vous les informations et le vocabulaire que vous connaissez déjà. Une deuxième technique consiste à explorer visuellement le document : présence ou non d’intertitres, découpage en paragraphes, fréquence d’informations chiffrées ou de citations en italique… Ces éléments sont souvent des indications précieuses pour construire le sens.

Si le sujet est tout nouveau pour vous, la lecture risque d’être très difficile. Dans ce cas, préparez-vous en visionnant des vidéos ou en lisant d’autres textes dans votre langue maternelle.

6. Vous distinguez les niveaux de compréhension.

À chaque objectif de lecture correspond un niveau de compréhension. Il convient de distinguer :

  • La lecture globale : c’est une première lecture d’un document, qui sert à comprendre le contexte et le sens général, afin d’éviter les erreurs d’interprétation. Par exemple, on cherche à repérer qui écrit, sur quel sujet, à quelle date, etc.
  • La lecture sélective : il s’agit de rechercher des informations précises dans certains passages du document. Par exemple, noter des arguments, souligner des chiffres…
  • La lecture discriminante : elle s’intéresse uniquement à la forme d’un document, pas au sens. Par exemple, on essaie de repérer des pronoms relatifs, des verbes au subjonctif…
  • La lecture détaillée : cette fois, il faut comprendre tout le contenu du texte entier ou seulement un passage, par exemple pour en produire un résumé.

L’erreur courante est de procéder tout le temps à une lecture détaillée : elle est rarement nécessaire, voire déconseillée si elle ne répond pas à votre objectif !

7. Vous n'essayez pas de tout comprendre.

Si vous lisez toujours mot à mot, en cherchant tous les termes nouveaux dans le dictionnaire… il est urgent de changer d’habitude. C’est une « méthode » — plutôt une absence totale de stratégie !  — à la fois décourageante et inefficace pour construire le sens. Le degré de compréhension d’un document dépend de l’objectif de lecture. Pour l’atteindre, on a rarement besoin de tout lire. Si c’est un texte argumentatif par exemple, le relevé des idées essentielles suffiront.

Pour progresser en compréhension, il faut apprendre à tolérer l’inconnu, c’est-à-dire accepter de ne pas tout comprendre. Ne vous bloquez pas chaque fois que vous rencontrez un mot nouveau et laissez passer ce qui n’est pas utile pour votre objectif de lecture.

8. Vous adoptez les bons outils.

L’outil indispensable pour une compréhension écrite, c’est bien sûr le dictionnaire. À partir du niveau B1-B2, optez pour un dictionnaire monolingue (français-français) qui donne des exemples pour tous les sens d’un mot, comme Le Robert. Mais ne cherchez pas tout de suite un mot nouveau dans le dictionnaire. Essayez d’abord d’en deviner le sens avec le contexte local (la phrase) ou global (le paragraphe, le texte). Cette habitude vous rendra plus autonome.

Mais si vous rencontrez une phrase trop difficile, n’hésitez pas à utiliser un traducteur automatique comme Deepl. Disponible en plus de 20 langues, ce traducteur est d’une précision étonnante et il n’a pas fini d’évoluer !

9. Vous apprenez de vos erreurs.

Après chaque activité de lecture, faites un rapide bilan : qu’est-ce que j’ai réussi ? Quelles ont été mes difficultés ? Utilisez vos erreurs pour progresser. Par exemple, lorsque vous donnez une réponse incorrecte dans un quiz, essayez de retrouver dans le texte la cause de votre erreur. Vous ne connaissiez pas le mot ? Vous manquiez de connaissances culturelles sur le thème ? Vous n’avez pas eu le temps de repérer l’information, parce que vous avez essayé de tout traduire mentalement ? Vous verrez qu’avec un peu d’analyse, vous pourrez comprendre beaucoup de vos erreurs et trouver des solutions pour vos prochaines lectures.

10. Vous travaillez en tandem.

Lire n’est pas nécessairement une activité solitaire. Le travail en tandem peut apporter beaucoup d’avantages. D’une part, il peut faire gagner du temps, par exemple en partageant la recherche de documents et la préparation des activités. D’autre part, la lecture à 2 oblige à expliquer ce que nous comprenons d’un document et les stratégies que nous avons utilisées. On révèle ce qui se passe dans la tête pendant la lecture. C’est excellent pour repérer ses erreurs et les corriger.

Il est donc recommandé d’alterner travail solitaire et travail en tandem. Mais sous quelle forme travailler ensemble ? Vous pourrez le faire à toutes les étapes. Avant la lecture, vous pouvez mobiliser en commun vos connaissances (voir la stratégie 5). Pendant la lecture d’une œuvre littéraire, vous pouvez répartir le texte et ensuite raconter à l’autre la partie que vous avez lue. Après la lecture, vous pouvez par exemple échanger sur les méthodes utilisées pour trouver les bonnes réponses à un quiz.

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Utilisez-vous d’autres stratégies pour améliorer la compréhension écrite ? Quelles difficultés rencontrez-vous ? Partagez avec nous dans les commentaires !

Pour aller plus loin, je vous invite à télécharger (au format PDF) ce guide sur les stratégies de lecture.

Vous voudrez peut-être aussi découvrir mes conseils stratégiques pour les autres compétences :

Mettre des arguments en valeur

Mettre des arguments en valeur

Savoir mettre des arguments en valeur est une compétence essentielle à l’oral, en particulier dans l’exercice de l’exposé argumentatif.

Comparons ces 2 phrases :
a. Cette réforme ne risque pas de passer en France.
b. Voilà une réforme qui ne risque pas de passer en France !

Ces 2 phrases expriment-elles la même chose ? Pour le fond, oui. Pour la forme, non. Dans la phrase b, l’idée est mise en valeur par un procédé dit emphatique. Il permet de faire ressortir l’argument, d’attirer l’attention de l’auditeur sur son importance.

Les procédés pour mettre des arguments en valeur sont nombreux en français, notamment à l’oral. Entraînez-vous à les employer avec 4 activités accompagnées de leur correction.

Le contenu de cet article est extrait d’un livre, Production orale DALF C1, d’où la continuité thématique (la réforme de l’orthographe) que vous trouverez dans les exemples.

Activité 1 – Les procédés de mise en valeur

Relevez dans les phrases suivantes les procédés employés pour mettre des arguments en valeur.

A. Ce que je crains, c’est le manque d’intérêt chez les jeunes pour l’orthographe.

B. Nombreux sont les élèves aujourd’hui qui écrivent comme ils parlent.

C. J’insiste sur le fait que les Français se montrent favorables à cette simplification.

D. Si le niveau baisse en orthographe, c’est parce que l’expression est devenue prioritaire.

E. Le plus difficile, ce sera d’obtenir l’appui des institutions françaises.

F. Mais que se passera-t-il lorsque tout le monde écrira comme il en a envie ?

G. Ce sont les Belges que nous devons remercier pour leur initiative.

Comment mettre des arguments en valeur

Voyons maintenant les différents procédés de mise en valeur. Ce sera l’occasion de réviser la mise en relief apprise dès le niveau B1 d’une part, et d’aborder des procédés plus complexes d’autre part.

A. Présentatif (c’est ou voilà) + pronom relatif

Exemple : C’est grâce à des cours particuliers que j’ai relevé mon niveau en orthographe.

B. Pronom neutre (ce que, ce dont…) + pronom relatif

Exemple : Ce dont les élèves ont peur depuis toujours, c’est de l’exercice de dictée.

C. Déplacer un élément (complément d’objet, attribut…) ou une subordonnée en début de phrase

Exemple 1 : Le niveau en orthographe, je suis certain qu’on le sous-estime.

Exemple 2 : Que les Français soient de plus en plus mauvais en orthographe, c’est une évidence.

D. Si… c’est…

Exemple : Si certains enseignants s’opposent à la nouvelle orthographe, c’est uniquement par conservatisme.

E. Superlatif + c’est que + subjonctif (ou de + infinitif)

Exemple : Le plus simple, ce serait que les autorités décident de supprimer toutes les règles artificielles.

F. Varier les formes de phrases : impérative, interrogative, infinitive, impersonnelle, nominale…

Exemple 1 : Il est impossible d’obtenir l’assentiment de tous.

Exemple 2 : D’où les échecs à répétition depuis 20 ans !

G. Expressions verbales : insister, souligner, mettre l’accent, répéter, attirer l’attention…

Exemple : Je voudrais souligner que l’orthographe est une norme indépendante de la pensée.

Activité 2 – Mettre des arguments en valeur avec des pronoms neutres

Transformez chaque phrase en employant le pronom neutre qui convient.

A. Dans cet article, je retiens qu’une langue doit évoluer pour ne pas mourir.

B. Les élèves ont surtout besoin de comprendre les règles d’orthographe.

C. Nous devons faire attention aux règles d’accord des noms composés.

D. La disparition des règles les plus arbitraires est inévitable.

E. Nous devons nous attendre à une forte opposition des puristes.

F. Il est question dans cet article d’un combat perdu d’avance contre des institutions conservatrices.

Activité 3 – Varier les formes de phrases

Reformulez chaque phrase dans une forme différente pour mettre l’argument en valeur.

A. La suppression de l’accent circonflexe est une véritable absurdité.

B. Je ne vois pas bien l’intérêt d’une simplification de l’orthographe.

C. Dans un premier temps, nous pouvons supprimer toutes les exceptions absurdes.

D. Si l’Académie française acceptait la réforme, ce serait une grande surprise.

E. Je propose tout d’abord de rétablir une écriture plus proche de l’oral.

F. L’initiative belge a peu de chance d’aboutir à court terme.

Activité 4 – Pratiquer la mise en valeur

Mettez oralement en valeur les arguments suivants, en prenant soin de varier les procédés. Attention, ne préparez pas vos phrases à l’écrit ! Enregistrez-vous quand vous parlez. Puis réécoutez pour vérifier si vos phrases sont correctes.

A. Une modification radicale de l’orthographe serait injuste pour les adultes.

B. Je ne crois pas que nous assistions à une guerre des langues.

C. Les puristes restent attachés aux règles, car ils ne distinguent pas la forme et le fond.

D. La recherche permanente de la facilité constitue un vrai danger pour notre société.

E. Le sens du message reste le même quand vous écrivez beaucoup ou bocou.

F. Les initiatives émanant de pays francophones me semblent très importantes.

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La maîtrise de ces procédés de mise en valeur vous aidera à rendre vos arguments plus convaincants. En connaissez-vous d’autres ?

Pour aller plus loin, je vous encourage à observer plus attentivement les procédés utilisés dans la presse, aussi bien écrite qu’audiovisuelle.

Et pour continuer, vous voudrez peut-être voir un modèle d’exposé au DALF C1 ou découvrir mon livre Production orale DALF C1 ?

articles DELF B1

Articles pour le DELF B1

Ces articles pour le DELF B1 évoquent les thèmes les plus fréquents à l’examen. Bien entendu, j’ai sélectionné des textes récents (3 ans maximum) et authentiques (tirés de la presse francophone).

Comment travailler avec ces articles pour le DELF B1 ?

Au niveau B1, on commence à accéder aux médias authentiques. On peut déjà comprendre le contenu essentiel d’un article de presse portant sur un sujet familier.

Des documents d’actualité sont présents dans 3 épreuves du DELF B1 : compréhension orale, compréhension écrite et production orale. La lecture régulière de la presse est donc une stratégie essentielle pour bien se préparer à l’examen.

Avant tout, il faut éviter une lecture linéaire, mot à mot, en cherchant tous les mots nouveaux dans un dictionnaire. C’est fatigant et totalement inutile pour la préparation à l’examen. Commencez par fixer un ou des objectifs de lecture précis. Voici quelques idées pour exploiter cette sélection d’articles :

Préparer une compréhension orale : avant d’écouter un document sur un sujet qui n’est pas familier, commencer par lire un article sur le même sujet. Relever les mots-clés et les informations essentielles. Vous verrez que l’écoute sera alors plus facile.

S’entraîner à la compréhension écrite : commencer par une lecture globale, puis relever les informations essentielles. Consulter cette vidéo pour découvrir les bonnes techniques à suivre : Réussir la compréhension écrite.

Relever les mots-clés sur un thème : par exemple, pour parler du changement climatique il est nécessaire d’apprendre les mots « réchauffement », « gaz à effet de serre », etc. Penser à adopter une technique efficace pour mémoriser le vocabulaire à long terme.

Relever des arguments importants : par exemple, compléter une fiche « avantages et inconvénients du covoiturage » par des idées et des exemples trouvés dans un article. Développer ses connaissances sera très utile à la fois dans les épreuves de compréhension et de production.

S’entraîner à la production orale : prendre un article comme document déclencheur. Comme à l’examen, relever rapidement le sujet et les informations essentielles, puis préparer un exposé (monologue suivi).

Ma sélection des meilleurs articles pour le DELF B1

L’apprentissage du français

— Les accents régionaux : Nos accents régionaux, on y tient !

— Le bilinguisme : 5 avantages surprenants d’être bilingue

— L’apprentissage des langues sur Internet : Des lycéens apprennent l’anglais et l’espagnol sous hypnose

La vie sociale

— La colocation : Des colocations pas cher pour étudiants en échange d’un engagement dans les quartiers prioritaires

— S’engager dans une association : « Bigger than us », un film pour agir pour les autres et la planète

— Les problèmes de voisinage : Bruits et nuisances : que faire face aux troubles de voisinage ? [Cet article n’est plus accessible]

La vie professionnelle

— Le travail des enfants : Enfants youtubeurs : une nouvelle loi les protège

— La recherche d’emploi : Jobs d’été : désormais, on recrute aussi via les réseaux sociaux

— Les inégalités entre les femmes et les hommes : Inégalité salariale : les femmes ne gagnent pas autant que leurs maris, selon une nouvelle étude mondiale

La vie scolaire et étudiante

— Le harcèlement : Harcèlement scolaire : quels sont les signes révélateurs et comment réagir ?

— L’uniforme à l’école : Pourquoi des filles protestent-elles contre les « tenues correctes à l’école ?

— Les repas végétariens à la cantine : Les lycéens se mobilisent pour plus de repas végétariens dans les cantines

La vie familiale

— La famille recomposée : Familles recomposées : une journée pour célébrer les beaux-parents

— Le partage des tâches ménagères : Nipto : se partager les tâches ménagères avec des défis

— Les méthodes d’éducation : La façon occidentale d’élever les enfants est-elle bizarre ?

Les loisirs et les pratiques culturelles

— Les usages d’Internet : Comment les réseaux sociaux nous influencent-ils ?

— Les séries télévisées : Ces séries françaises qui cartonnent à l’étranger

— Le jeu vidéo : Chine : Pas plus de 3 heures de jeux vidéo par semaine

La consommation

— La revente des vêtements sur Internet : Une seconde vie pour les vêtements d’enfants avec Une Nouvelle Histoire.

— Le gaspillage alimentaire : Trop de gaspillage et déchets alimentaires dans nos poubelles

— L’influence de la publicité sur les enfants : Influenceurs et malbouffe : les meilleurs « ennemis » des jeunes

Les voyages

— Les voyages insolites : Un atlas des régions naturelles pour voyager en ligne

— Les lieux à visiter : TikTok, nouveau guide de poche

— Les voyages solidaires : Il part à vélo du sud de la France jusqu’au Cap Nord pour un périple solidaire en solitaire

La santé

— L’alimentation des ados : « Si j’arrête de manger de la viande, est-ce dangereux pour ma santé ? »

— La malbouffe : La malbouffe est-elle dangereuse pour les ados ?

— Le manque de sommeil : Les écrans, un facteur du manque de sommeil chez les ados

L’environnement

— La pollution numérique : 10 gestes simples pour un usage du numérique plus respectueux pour la planète

— La pollution des mers par le plastique : Quelles sont les conséquences de la pollution des océans ?

— La protection des animaux : Ce lundi, c’est la Journée mondiale des animaux : pourquoi le 4 octobre ?

Les transports

— Les transports en commun : Comment les usagers marseillais occupent-ils leur temps dans les transports en commun ?

— Le covoiturage : Un nouveau type de covoiturage testé à Rennes

— Les trottinettes en ville : ce qui est permis et ce qui est interdit

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À vous !

Vous voulez m’aider à compléter cette liste ? Si vous connaissez d’autres articles pour le DELF B1, merci de mettre les liens dans les commentaires !

Vous trouverez également sur ce blog ma sélection de vidéos pour le DELF B1. Vous trouverez également sur ce blog des articles pour le DELF B2 , des articles pour le DALF C1 et pour le DALF C2.

Pour aller plus loin, découvrez le livre Les mots de l’info B1-B2 qui permet d’apprendre l’essentiel du vocabulaire pour le DELF B1.

Exposé du DALF C1

Modèle d’un exposé du DALF C1

Vous voulez savoir comment réussir un exposé du DALF C1 ? Alors, suivez le guide ! En vidéo sur la chaîne YouTube de commun français, par écrit ci-dessous… ou les deux !

Qu’est-ce qu’un exposé du DALF C1 ?

L’épreuve de production orale du DALF C1 comprend 2 exercices : un exposé argumentatif de 8 à 10 minutes (appelé également monologue suivi) et un entretien de 15 à 20 minutes avec le jury.

Le candidat dispose de 60 minutes pour préparer l’exposé sur un thème d’actualité. En s’aidant des documents fournis, il doit développer un point de vue personnel selon un plan structuré qui comprend une introduction, un développement et une conclusion.

Si vous voulez en savoir plus sur les modalités, vous pouvez consulter ce descriptif de l’épreuve de production orale du DALF C1.

Comment réussir un exposé du DALF C1 ?

Suivant une méthode pédagogique dite expliciteje vous invite à observer « en direct » un modèle d’exposé du DALF C1. Dans un premier temps, je montrerai comment préparer l’exposé en 3 grandes étapes : 1. Analyser le sujet – 2. Chercher des idées – 3. Préparer le plan détaillé. Dans un deuxième temps, je décrirai le déroulement de l’exposé : introduction, développement et conclusion. En même temps, j’expliquerai le plus précisément possible ce que je fais et pourquoi je le fais. Cela vous permettra de découvrir, pas à pas, la méthodologie à suivre pour réussir l’épreuve.

Mais, commençons par découvrir le sujet pour notre exposé du DALF C1.

À l’examen, un sujet comprend toujours une consigne et des documents.

1. Exposé (60 minutes de préparation, 8 à 10 minutes de passation)
À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

Attention : les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous sont propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents.

L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

2. Entretien (sans préparation, 15 à 20 minutes de passation)
Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé.

Thème de l’exposé : le numérique est-il trop polluant ?

DOCUMENT 1

Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ?

Une proposition de loi visant à réduire l’empreinte écologique du numérique doit être étudiée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Mais quel est le véritable impact de ce secteur sur l’environnement ?

Alors que la crise sanitaire a accéléré la transformation du digital et augmenté l’utilisation des outils numériques, une proposition de loi visant à limiter l’empreinte écologique de ce secteur doit être examinée à l’assemblée ce jeudi en séance publique après avoir été adoptée par le Sénat. Selon une mission d’information de la Chambre haute, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre en France était de 2 % en 2019. Et surtout, ces émissions pourraient augmenter de 60 % d’ici 2040, atteignant 6,7 % des émissions totales en France (par comparaison, la part du transport aérien est de 4,7 %).

Dans le détail, d’où viennent ces émissions ? « Les utilisateurs du numérique oublient souvent que les échanges numériques dits « dématérialisés » ne peuvent exister qu’en s’appuyant sur un secteur bien matériel composé de terminaux, de centres informatiques et de réseaux », notent les sénateurs.

D’abord, la majorité de ces émissions qui ne se voient pas vient des terminaux (téléphones portables, ordinateurs, télévisions, consoles de jeux, enceintes connectées, etc.). La production et l’utilisation de ces objets numériques sont à l’origine de 81 % des émissions françaises du secteur. Cette part importante dans l’impact environnemental du numérique s’explique principalement par la phase de fabrication qui nécessite des opérations très consommatrices d’énergies comme entre autres, l’extraction de minéraux. En France, cette seule phase de fabrication représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique alors que dans le monde, elle correspond à un peu moins de 40 % selon une étude de The Shift Project. Cette différence vient du fait que la fabrication des produits utilisés en France est largement délocalisée dans les pays d’Asie du Sud-est où l’intensité carbone de l’électricité est bien plus importante. Alors que la durée de vie d’un smartphone est aujourd’hui de vingt-trois mois, « une limitation du renouvellement des terminaux est indispensable », conclut le rapport sénatorial.

Des data centers particulièrement énergivores
Viennent ensuite les émissions liées aux centres informatiques d’hébergement des données, les fameux data centers. Quoique moins importantes, elles représentent néanmoins 14 % des émissions du secteur en France. Le stockage de données nécessite une forte consommation d’eau. Il est aussi particulièrement énergivore. Il atteint dans le monde 30 % de la consommation d’électricité du numérique. Cette fois-ci encore, l’hébergement des données françaises est largement délocalisé. Si certaines grandes entreprises du numérique ont annoncé vouloir verdir la consommation électrique de leurs centres de stockage, les sénateurs français voudraient « inciter à l’installation de data centers en France » où l’énergie, avec la part importante du nucléaire, est peu carbonée.

Enfin, les réseaux informatiques produisent quant à eux 5 % des émissions de gaz à effet de serre du numérique. Un chiffre non négligeable qui inclut la production des équipements (routeurs, antennes-relais, serveurs etc.) ainsi que leur consommation électrique.

50 milliards d’objets connectés en 2025
Le véritable enjeu de la pollution du numérique se situe donc essentiellement dans la fabrication de nos outils du quotidien. D’après une étude menée par Green.it publiée en septembre 2019, si le nombre d’équipements classiques dans le monde va continuer d’augmenter ces cinq prochaines années, ce sont surtout les objets connectés qui vont connaître un boom à la vente dans le monde, passant de 20 milliards en 2020 à plus de 50 milliards en 2025. D’autres objets du quotidien pourraient également accroître leur part dans l’empreinte carbone du numérique, comme les télévisions par exemple, notent les auteurs, avec un renouvellement important du parc pour un agrandissement de la taille de l’écran – 50 cm de diagonales en 2010 à 1,6 m en 2025.

Le deuxième enjeu est celui de la consommation d’énergie du numérique. Selon les chiffres de l’ADEME publiés en janvier, le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10 % de la consommation mondiale d’électricité. L’explosion du volume des données avec notamment la croissance exponentielle du streaming vidéo participe entre autres à cette forte consommation énergétique. Encore faut-il savoir d’où vient cette énergie, si elle est française ou non et le degré de son empreinte carbone. La mission d’information du Sénat note ainsi que 80 % des émissions liées au numérique sont produites à l’étranger.

La proposition de loi adoptée par le Sénat contient en ce sens deux priorités majeures. Dans un premier temps l’objectif est de prolonger la durée de vie de nos téléphones, ordinateurs et autres outils numériques. « Il nous faut pour cela renforcer la filière du reconditionné et réduire l’obsolescence logicielle », détaille Vincent Thiébaut, député rapporteur de la loi. Dans un second temps, « il faut faire un travail de pédagogie sur la sobriété numérique, en un mot, apprendre à se déconnecter », continue-t-il, pour limiter la consommation énergétique. Ce texte de loi constituera, s’il est adopté par l’Assemblée nationale, un tout premier cadre législatif en la matière.

Mayeul Aldebert, Le Figaro, 9/06/2021

Thème de l’exposé : le numérique est-il trop polluant ?

DOCUMENT 2

70 % des Français ignorent le concept de sobriété numérique

Les Français sont prêts à adopter certains gestes quotidiens mais sont réticents, par exemple, à regarder des vidéos en basse définition pour réduire leur empreinte numérique.

La bataille environnementale est loin d’être gagnée. À ce jour, 70 % des Français n’ont jamais entendu parler du concept de sobriété numérique. Et même chez ceux qui affirment en avoir entendu parler, seuls 8 % savent précisément de quoi il s’agit. Résultat : 62 % des personnes interrogées admettent ne pas faire attention à l’impact de leurs usages numériques sur l’environnement.

Selon une étude menée par l’institut Odoxa, « la sobriété numérique ne semble pas s’être imposée dans les réflexes des Français au même titre que les bonnes pratiques de vigilance écologique au quotidien. En décembre 2020, ils étaient 86 % à déclarer faire attention à limiter l’impact environnemental ou sociétal de leur mode de vie ».

Étonnamment, un certain nombre de pratiques sont pourtant massivement adoptées par les Français : 73 % d’entre eux suppriment régulièrement leurs anciens courriels et 72 % ont aussi pris l’habitude de supprimer/fermer les applications inutilisées sur leur téléphone.

L’homo numericus est-il prêt à faire plus pour la planète ? Cela reste à voir. Plus de la moitié (52 %) n’envisage pas de regarder des vidéos en basse définition, 51 % ne comptent pas installer un moteur de recherche écoresponsable et 46 % écartent l’idée d’acheter un ordinateur ou un téléphone reconditionné. En revanche, 62 % se disent prêts à remplacer moins souvent qu’avant leur équipement numérique.

Enquête menée par l’institut Odoxa, les 21 et 22 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1005 personnes françaises âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population.

Bruno Texier, archimag.com, 17/05/2021

1. Je planifie l’exposé (60 minutes)

La consigne de l’épreuve est claire : le candidat doit obligatoirement utiliser les documents dans son exposé. Cependant, le but de l’exercice est de développer un point de vue personnel. Il ne faut pas résumer les textes ni les commenter longuement, mais les exploiter comme source documentaire. Autrement dit, le candidat doit en extraire des idées et des informations pertinentes pour les intégrer dans sa réflexion personnelle. En particulier, les documents seront très utiles pour trouver des faits, des exemples et des chiffres qui serviront à illustrer les arguments.

Je vais donc faire attention à ne pas rester trop près des textes. Pendant toute la préparation, je vais tâcher d’être très actif afin de développer une véritable réflexion personnelle.

Pendant toute la préparation, je vais tâcher d’être très actif afin de développer une véritable réflexion personnelle.

1.1. J’analyse le sujet (10 à 15 minutes)

Les documents abordent un problème qui peut être très large et complexe. Pour un exposé limité à 10 minutes, il faut donc choisir une direction précise, généralement une question à laquelle devra répondre toute l’argumentation. Autrement dit, dans cette première étape, je vais dégager une problématique.

Pour cela, je commence par mobiliser mes connaissance sur le thème, puis je fais une lecture globale des documents.

1.1.1. Je mobilise mes connaissances

Je lis le thème de l’exposé (c’est généralement une question) : « Le numérique est-il trop polluant ? » Je commence par faire un bref remue-méninges (ou brainstorming). Quelles sont mes connaissances sur ce thème ? Quels sont les enjeux ? Suis-je directement concerné par ce problème ? Est-ce que je peux me rappeler des exemples… ?

Personnellement, j’ai déjà quelques connaissances sur ce thème de la pollution numérique. Je sais que l’utilisation d’Internet consomme beaucoup plus d’énergie qu’on ne le pense. J’ai déjà vu un reportage qui expliquait comment limiter cette pollution en supprimant les anciens messages dans une boîte e-mail, etc.

Mobiliser ainsi mes connaissances, avant la lecture des documents, me permet d’adopter immédiatement une attitude active. De plus, cela facilitera la compréhension des textes en réactivant dans ma mémoire le vocabulaire important sur le thème. Mais bien entendu, si je ne comprends pas du tout le thème, inutile de paniquer : je cherche les termes inconnus dans le dictionnaire ou je passe tout de suite à la lecture des documents !

Mobiliser mes connaissances avant la lecture des documents me permet d’adopter immédiatement une attitude active. De plus, cela facilitera la compréhension des textes en réactivant dans ma mémoire le vocabulaire important sur le thème.

1.1.2. Je fais une lecture globale des documents

Je commence par explorer les textes (titres, intertitres, sources…), puis je fais 1 lecture rapide afin de répondre aux questions suivantes.

Quelles sont les sources des documents ?
Je constate que les 2 articles sont récents et qu’ils sont écrits à peu près à la même époque. C’est donc un problème encore actuel, qui n’a pas beaucoup évolué. Je relève les auteurs, car je pourrai en avoir besoin pour des citations au cours de mon exposé.

Quelles sont les circonstances de publication ?
Un article de presse est toujours écrit pour une certaine occasion. La repérer aide à comprendre l’intention générale du texte.

Le document 1 évoque « une proposition de loi visant à réduire l’empreinte écologique du numérique », autrement dit son impact sur l’environnement.
Le document 2 rapporte « une étude menée par l’institut Odoxa ». Il s’agit donc des résultats d’un sondage, d’où la présence de nombreux pourcentages.

Quel est le contenu essentiel des documents ?
Je résume en 1 ou 2 phrases, avec mes propres mots, l’idée générale de chaque document. Je réutiliserai ces résumés dans l’introduction de mon exposé.

Document 1 : une proposition de loi vise à réduire l’impact du numérique sur l’environnement en agissant sur 2 leviers : réduire l’obsolescence des logiciels et apprendre aux usagers à limiter la consommation d’Internet.
Document 2 : un sondage sur les usages du numérique révèle que la majorité des Français n’ont pas conscience que leur utilisation d’Internet est une source de pollution.

Quel est le rôle des documents ?
Autrement dit, pourquoi a-t-on choisi ces documents pour aborder le thème de la pollution numérique ? Comment se complètent-ils ? Quelles sont leurs différences d’intention et de contenu ?

Le document 1 montre l’importance du problème, les causes et les enjeux pour le futur. Dans le document 2, les résultats du sondage viennent confirmer le deuxième enjeu exposé dans le document 1 : les Français ont besoin d’apprendre à se déconnecter. On trouve par ailleurs des idées de solutions concrètes à ce problème, par exemple supprimer les anciens courriels.

Pendant ma lecture, je fais un usage limité du dictionnaire. Je ne cherche que les mots nécessaires pour collecter les informations ci-dessus. Je n’ai pas besoin de comprendre tout le contenu des documents.

Pendant ma lecture, je fais un usage limité du dictionnaire, car je n’ai pas besoin de comprendre tout le contenu des documents.

1.1.3. Je formule ma problématique

À quelle question mon exposé devra-t-il répondre ? Vous remarquerez dans les sujets d’examen que le thème est souvent formulé par une question : « Le numérique est-il trop polluant ? » Il est tentant de reprendre exactement cette question pour la problématique, mais je ne le conseille pas. En effet, les examinateurs évalueront la capacité du candidat à dégager une problématique personnelle et à la formuler avec précision. Il convient donc de la reformuler avec vos propres mots ou d’en choisir une autre.

D’autre part, le choix de la problématique va déterminer la recherche d’idées et le type de plan. Avec une problématique comme « faut-il s’inquiéter de la pollution numérique ? », je rechercherai des arguments pour ou contre afin de préparer un plan de type dialectique. Cependant, comme les documents de notre sujet exposent un problème et la recherche de solutions, je vais plutôt choisir la problématique suivante : « Comment lutter contre la pollution numérique ? » Par conséquent, j’opterai pour un plan de type « analytique » qui comprend généralement 3 grandes parties : I. Situation – II. Causes – III. Solutions.

1.2. Je cherche des idées (20 à 25 minutes)

C’est le moment de chercher des idées pertinentes, qui doivent toutes répondre à la problématique. Attention au hors-sujet ! Je commence donc par noter le plus vite possible tous les arguments et exemples tirés de ma réflexion personnelle et de mon environnement. Dans ce modèle, ils seront situés dans la société française, mais ils peuvent provenir de tous les pays, selon l’expérience du candidat.

Ensuite, je recherche dans la source documentaire des faits, des chiffres et des exemples pour illustrer mes arguments. Mais ce n’est pas tout : je relève également quelques idées que je pourrais nuancer ou réfuter. En effet, le jury évaluera la capacité du candidat à analyser la source avec un regard critique.

Dans tous les cas, il est indispensable de reformuler les éléments extraits des documents : je les note sur mon brouillon avec mes propres mots.

Selon les grands axes de mon plan, je dois donc commencer par décrire la situation liée à la pollution numérique. Soit, par exemple (pour plus de clarté, je mettrai en italique les éléments extraits de la source documentaire) :

  • Émissions de gaz à effet de serre > menace sur la planète d’un changement climatique (+ 2° d’ici 2040)
  • Conséquences d’un réchauffement climatique déjà connues : hausse du niveau des mers, canicules, etc.
  • Émissions de gaz à effet de serre du numérique plus élevées que pour le transport aérien : près de 7 % des émissions en France d’ici 2040
  • Consommation d’électricité par le numérique : de 6 à 10 % de la consommation mondiale
  • Avenir plus inquiétant encore : déploiement de la 5G et généralisation des objets connectés : 50 milliards en 2025

Je dois ensuite exposer les causes qui expliquent cette situation. Soit, par exemple :

  • Fabrication d’équipements très coûteuse en énergie : représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique en France
  • Consommateur incité à renouveler régulièrement son matériel : obsolescence programmée, nouveau modèle de smartphone chaque année…
  • Développement du visionnage de vidéos en streaming : poids des fichiers vidéo (jusqu’à 10 GO pour un film en très haute résolution)
  • Forte fréquentation des réseaux sociaux : 3 milliards d’actifs sur Facebook
  • Nombreuses données échangées totalement inutiles : spams, publicités non sollicitées…
  • Pollution « cachée », inconnue de la majorité des internautes : 62 % n’ont pas conscience de l’impact du numérique sur l’environnement (enquête d’Odoxa)
  • Sensibilisation insuffisante et souvent maladroite : critique de termes compliqués comme sobriété numérique

Enfin, je dois envisager des solutions concrètes à ce problème. Soit, par exemple :

  • Intérêt d’un projet de loi comme dans le document 1 ? Déjà abandonné depuis la rédaction de l’article !
  • Éviter de visionner des vidéos en très haute définition : difficile à faire accepter ?
  • Économiser la consommation d’énergie à la maison : couper Internet la nuit, débrancher les appareils quand ils ne servent pas…
  • Augmenter la durée de vie des appareils : résister à la publicité, réparer, préférer les équipements reconditionnés
  • Mieux sensibiliser les internautes à la pollution numérique : communication simple et efficace…
  • Limiter le stockage des données : supprimer les anciens messages…

1.3. Je prépare le plan détaillé (20 à 25 minutes)

Un plan détaillé est indispensable pour organiser logiquement ma réflexion et servir de guide tout au long de mon exposé.

Pour réussir un plan argumentatif, je dois :

  • prévoir une introduction, un développement et une conclusion ;
  • structurer mon développement en 2 ou 3 parties assez équilibrées ;
  • regrouper et classer mes idées à l’intérieur de chaque partie ;
  • développer chaque argument par des idées secondaires et des exemples.
1.3.1. Je note mon plan

Dans ce modèle, j’ai opté pour un plan analytique qui comprend généralement 3 parties. Je prévois également des phrases de transition qui montreront clairement le passage entre chaque partie de mon développement. Voici donc mon exemple de plan détaillé :

I. Situation

1. Rôle du numérique dans le changement climatique

a. Réchauffement climatique : selon prévision, plus de 2°C d’ici 2040. Dû principalement aux émissions de gaz à effet de serre. Conséquences : hausse du niveau des mers, canicules, etc.
b. Part grandissante du numérique : émissions de gaz à effet de serre du numérique plus élevées que pour le transport aérien ( en France, 2 % des émissions, près de 7 % d’ici 2040). Énorme consommation d’électricité : de 6 à 10 % de la consommation mondiale.

2. Un avenir préoccupant

a. De plus en plus d’objets connectés : assistants vocaux, équipements domotiques, etc. Prévision : 50 milliards d’objets connectés en 2025 !
b. Généralisation des usages, encouragés par la pandémie : cours en ligne, télétravail, dématérialisation des services administratifs, etc.

Transition : Mais comment expliquer cette pollution liée au numérique ?

II. Causes
Pour être plus convaincant, j’évite une liste de causes sans ordre logique : je les classe par catégories.

1. Causes matérielles

a. Des équipements très coûteux en énergie. Pour la fabrication des terminaux (PC, smartphones) : énergies fossiles, eau, minerais… Représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique en France. Pour le fonctionnement des réseaux : consommation d’électricité par les data centers (climatisation pour refroidir les machines).
b. Gaspillage matériel. Consommateur incité à renouveler régulièrement ses équipements : obsolescence programmée, nouveau modèle de smartphone chaque année… Peu de recyclage : selon un rapport de l’ONU (2013), 75 % des déchets électroniques ne seraient pas recyclés.

2. Causes immatérielles

a. Des usages de plus en plus énergivores. Forte fréquentation des réseaux sociaux : 3 milliards d’actifs sur Facebook. Contenus créés par les utilisateurs (photos, vidéos, messages…). Jeux vidéo massifs en ligne (Fortnite). Visionnage de vidéos en streaming : poids des fichiers vidéo (jusqu’à 10 GO pour un film en très haute résolution).
b. Pollution numérique « cachée ». Reste virtuelle, inconnue de la majorité des internautes : 62 % n’ont pas conscience de l’impact du numérique sur l’environnement (enquête d’Odoxa). Sensibilisation insuffisante et souvent maladroite : critique de termes compliqués comme sobriété numérique.

Transition : Après avoir examiné les causes, considérons maintenant les solutions possibles.

III. Solutions proposées
Pour la cohérence de mon plan, j’envisage des solutions en fonction des causes analysées dans la partie précédente.

1. Limiter la consommation énergétique

a. Réduire l’obsolescence des équipements. Résister aux modes, garder un appareil le plus longtemps possible. Faire réparer les appareils défectueux. Acheter des appareils d’occasion ou reconditionnés. En fin de vie, apporter les appareils au recyclage.
b. Réduire le fonctionnement des équipements. Couper Internet la nuit, débrancher les appareils quand ils ne servent pas, préférer le Wi-Fi à la 4G…

2. Sensibiliser à la pollution « cachée »

a. Mieux sensibiliser les internautes. Communiquer plus simplement et plus concrètement sur l’impact des usages sur l’environnement, notamment à l’école. Encourager une navigation plus responsable : réduire la qualité des vidéos, limiter le stockage des données en supprimant les anciens courriels, etc. Mais reste difficile à faire accepter !
b. Loi peu efficace pour modifier les comportements. De plus, obsolescence programmée déjà punie par la loi en France. Plutôt stimuler l’innovation dans les entreprises pour développer des équipements plus respectueux de l’environnement : systèmes de refroidissement dans les data centers, méthodes de stockage moins consommatrices d’énergie, etc.

Sur un brouillon personnel, j’utiliserai des abréviations et je ne rédigerai pas de phrases complètes : je les formulerai directement à l’oral pendant mon exposé devant le jury.

1.3.2. Je prépare l’introduction et la conclusion

Il ne faut pas négliger ces 2 sections essentielles dans un exposé. L’introduction sert de guide et la conclusion doit laisser le jury sur une bonne impression. Il est donc recommandé de les préparer soigneusement, voire de rédiger les premières phrases sur le brouillon.

Pour être efficace, l’introduction à l’exposé doit :

  • Exposer le problème : contexte et importance ;
  • Présenter brièvement les documents : sources et contenu essentiel ;
  • Formuler la problématique ;
  • Annoncer le plan.

En ce qui concerne la conclusion, elle doit :

  • Répondre clairement à la problématique ;
  • Récapituler le contenu essentiel du développement.

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2. Je présente l’exposé (8 à 10 minutes)

Me voilà prêt à présenter l’exposé devant le jury ! Avant toute chose, je n’oublie pas la technique de base d’un exposé oral : tout en consultant mes notes, je maintiens un contact visuel avec le jury.

Par ailleurs, monologuer pendant 10 minutes sans interruption du jury n’est pas un exercice facile. Je dois veiller à garder constamment le contrôle :

  • du temps : je ne reste pas trop longtemps sur la première partie, par exemple !
  • du contenu : je suis mon plan détaillé pour ne pas oublier les points importants.
  • de la langue : je corrige moi-même mes erreurs chaque fois que c’est nécessaire.

tout en consultant mes notes, je maintiens un contact visuel avec le jury

2.1. J’introduis l’exposé

Je commence logiquement par l’introduction que j’ai préparée dans la phase de planification. Par exemple :

« Dans les nombreux discours sur le réchauffement climatique, on parle peu du rôle important que joue le numérique, ce qui en fait une source de pollution « cachée ». Face à ce problème, le premier document, extrait du Figaro de juin 2021, évoque une proposition de loi qui vise à réduire l’impact du numérique sur l’environnement en agissant sur 2 leviers : réduire l’obsolescence des logiciels et apprendre aux usagers à limiter la consommation d’Internet. Dans le second document, extrait du magazine Archimag de mai 2021, un sondage sur les usages du numérique révèle que la majorité des Français n’ont pas conscience que leur utilisation d’Internet est une source de pollution. Mais alors, comment lutter contre la pollution numérique ? Dans un premier temps, je décrirai la part du numérique dans le changement climatique. Ensuite, je montrerai que cette pollution s’explique par des causes à la fois matérielles et immatérielles. Enfin, je proposerai des solutions permettant de réduire la pollution liée aux équipements ainsi qu’à nos usages d’Internet. »

2.2. Je développe mes arguments

Ensuite, je développe mes 3 parties successives.

Mon souci constant, ce doit être la clarté ! Je prends le temps de bien développer mes arguments avec des idées secondaires et des exemples. J’expose ma réflexion personnelle avec précision et nuance en employant un vocabulaire riche et varié pour décrire des faits, exprimer une opinion, proposer des solutions, etc. De même, je pense à varier la construction des phrases en évitant les phrases trop courtes ou trop simples. Si je ne trouve pas un mot, surtout je ne bloque pas : je fais une périphrase ou je reformule toute ma phrase.

D’autre part, je fais des transitions pour signaler le passage entre les parties de mon développement. De plus, j’utilise des connecteurs variés pour relier les idées. Tout cela afin de donner au jury une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent sans difficulté.

L’exposé doit donner une impression de fluidité où les arguments s’enchaînent sans difficulté.

Enfin, je veille à reformuler les informations extraites des documents, pour démontrer ma capacité à m’exprimer avec mes propres mots. Toutefois, je peux citer certaines phrases si je le juge nécessaire, en utilisant des formules adéquates comme « l’auteur affirme, je cite, que… »

2.3. Je conclus l’exposé

Enfin, je passe à la conclusion. Par exemple :

« En définitive, des solutions existent pour lutter contre la pollution numérique et il ne faudrait plus attendre pour les appliquer. En effet, j’ai montré la part grandissante du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre. Et avec les objets connectés ainsi que la généralisation du télétravail, cela ne risque pas de s’arranger dans un avenir proche. Nous avons vu par ailleurs que la pollution numérique présente des causes matérielles et immatérielles. Ce sont, d’une part, la fabrication et l’usage des appareils qui engendrent un énorme gaspillage, d’autre part l’inconscience des internautes, qui consomment des médias à fort impact sur l’environnement, en particulier les vidéos. Face à ce phénomène, il devient urgent d’augmenter la durée de vie de nos appareils et d’optimiser leur fonctionnement. Par ailleurs, plutôt qu’une nouvelle loi, c’est une sensibilisation efficace des usagers, mais aussi des entreprises du numérique, qui fera la différence pour l’avenir. »

Finalement, pour clôturer mon exposé, j’emploie une formule habituelle comme « Je vous remercie de m’avoir écouté. » Surtout, j’évite des phrases comme « Voilà, j’ai fini » ou « C’est tout ! » qui ne mettent pas mon exposé en valeur.

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Et vous ? Comment feriez-vous ? Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour réussir un exposé du DALF C1. C’est à vous d’adopter les techniques qui vous conviennent. Merci de partager vos stratégies et vos expériences dans les commentaires.

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Ce modèle pour un exposé du DALF C1 est extrait de mon livre Production orale DALF C1. Vous y trouverez beaucoup d’autres exemples de production orale DALF C1.

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