Améliorer la compréhension écrite

10 stratégies pour améliorer la compréhension écrite

Les stratégies sont des méthodes de travail, et surtout des habitudes, qui permettent de faire des progrès rapides en français. Je vous propose dans cet article de faire un point sur les stratégies essentielles pour améliorer la compréhension écrite. Il n’est jamais trop tard pour les adopter !

Quelles stratégies pour améliorer la compréhension écrite en FLE ?

Testez-vous un peu ! Parmi ces stratégies, lesquelles utilisez-vous souvent, parfois, jamais ? Puis cliquez sur chaque stratégie pour découvrir mes conseils.

1. Vous établissez un programme de lecture.

Le manque de progrès découle souvent d’un manque d’organisation… Pour réussir, vous devez d’abord identifier vos besoins. Dans quel but lisez-vous du français ? Pour les études ? Pour le travail… ? Essayez ensuite de déterminer vos futures utilisations de la langue. Devrez-vous comprendre des ouvrages spécialisés, des rapports, des articles de presse… ?

À partir de là, vous pourrez vous fixer des objectifs précis. Oubliez le trop général « Je veux améliorer mon français ! » Remplacez-le par « Je veux comprendre l’essentiel d’articles de presse portant sur l’économie ».

Enfin, fixez-vous un planning et essayez de le tenir. Combien de temps par semaine allez-vous consacrer à la lecture ? Où allez-vous pratiquer : dans les transports en commun, en bibliothèque… ?

2. Vous développez vos savoirs.

C’est quoi comprendre un texte, exactement ? Un lecteur construit le sens en comparant le message avec les connaissances qu’il a déjà dans sa mémoire. Autrement dit, comprendre c’est surtout reconnaître des choses que nous savons déjà. C’est pourquoi nous comprenons mieux un document sur un sujet que nous connaissons bien.

Améliorer vos connaissances lexicales (l’emploi des connecteurs…) et grammaticales (la construction des phrases complexes…) vous aidera à mieux lire, c’est certain. Mais ce n’est pas tout : pensez également à développer vos savoirs dans les domaines qui vous concernent. Et pour cela tous les moyens sont bons : vous pouvez commencer par le faire dans votre langue maternelle.

3. Vous choisissez les bons documents.

Conséquence de la stratégie précédente : si vous avez des difficultés en compréhension écrite, commencez par des documents qui traitent de sujets que vous connaissez bien. Vous verrez que c’est beaucoup plus facile.

Articles de journaux ou de magazines, sites Internet spécialisés, livres numériques à télécharger : choisissez les documents en fonction de vos objectifs et préférez les documents authentiques. Attention, un document réellement authentique est celui qui n’est pas fabriqué par un professeur dans le but d’apprendre le français. N’attendez pas d’avoir un bon niveau pour lire des documents authentiques. Au contraire, c’est par leur lecture, en augmentant progressivement la difficulté, que vous atteindrez un bon niveau !

4. Vous variez les activités.

Comme je l’ai déjà expliqué pour la compréhension orale, l’erreur habituelle c’est de passer son temps à faire des quiz. Essayez des activités moins scolaires, avec des objectifs plus authentiques, car dans la « vraie vie », on ne lit pas pour obtenir un bon score… Par exemple, lisez en français des articles qui expliquent comment mémoriser du vocabulaire. Comme cela, vous améliorez votre français et en même temps vous apprenez des choses utiles dans votre vie.

Autre erreur à éviter : lire tout le temps de la même manière. Variez vos objectifs de lecture : dans un article vous chercherez les idées essentielles, dans un autre vous repérerez uniquement l’emploi des connecteurs, dans un autre encore vous lirez seulement le début et la fin pour comprendre le sens global, etc.

5. Vous préparez vos lectures.

La lecture d’un texte commence rarement par le premier mot du premier paragraphe… Pour vous aider à mieux comprendre, préparez la lecture de différentes manières. Une première technique consiste à mobiliser ses connaissances sur le sujet. Rappelez-vous les informations et le vocabulaire que vous connaissez déjà. Une deuxième technique consiste à explorer visuellement le document : présence ou non d’intertitres, découpage en paragraphes, fréquence d’informations chiffrées ou de citations en italique… Ces éléments sont souvent des indications précieuses pour construire le sens.

Si le sujet est tout nouveau pour vous, la lecture risque d’être très difficile. Dans ce cas, préparez-vous en visionnant des vidéos ou en lisant d’autres textes dans votre langue maternelle.

6. Vous distinguez les niveaux de compréhension.

À chaque objectif de lecture correspond un niveau de compréhension. Il convient de distinguer :

  • La lecture globale : c’est une première lecture d’un document, qui sert à comprendre le contexte et le sens général, afin d’éviter les erreurs d’interprétation. Par exemple, on cherche à repérer qui écrit, sur quel sujet, à quelle date, etc.
  • La lecture sélective : il s’agit de rechercher des informations précises dans certains passages du document. Par exemple, noter des arguments, souligner des chiffres…
  • La lecture discriminante : elle s’intéresse uniquement à la forme d’un document, pas au sens. Par exemple, on essaie de repérer des pronoms relatifs, des verbes au subjonctif…
  • La lecture détaillée : cette fois, il faut comprendre tout le contenu du texte entier ou seulement un passage, par exemple pour en produire un résumé.

L’erreur courante est de procéder tout le temps à une lecture détaillée : elle est rarement nécessaire, voire déconseillée si elle ne répond pas à votre objectif !

7. Vous n'essayez pas de tout comprendre.

Si vous lisez toujours mot à mot, en cherchant tous les termes nouveaux dans le dictionnaire… il est urgent de changer d’habitude. C’est une « méthode » — plutôt une absence totale de stratégie !  — à la fois décourageante et inefficace pour construire le sens. Le degré de compréhension d’un document dépend de l’objectif de lecture. Pour l’atteindre, on a rarement besoin de tout lire. Si c’est un texte argumentatif par exemple, le relevé des idées essentielles suffiront.

Pour progresser en compréhension, il faut apprendre à tolérer l’inconnu, c’est-à-dire accepter de ne pas tout comprendre. Ne vous bloquez pas chaque fois que vous rencontrez un mot nouveau et laissez passer ce qui n’est pas utile pour votre objectif de lecture.

8. Vous adoptez les bons outils.

L’outil indispensable pour une compréhension écrite, c’est bien sûr le dictionnaire. À partir du niveau B1-B2, optez pour un dictionnaire monolingue (français-français) qui donne des exemples pour tous les sens d’un mot, comme Le Robert. Mais ne cherchez pas tout de suite un mot nouveau dans le dictionnaire. Essayez d’abord d’en deviner le sens avec le contexte local (la phrase) ou global (le paragraphe, le texte). Cette habitude vous rendra plus autonome.

Mais si vous rencontrez une phrase trop difficile, n’hésitez pas à utiliser un traducteur automatique comme Deepl. Disponible en plus de 20 langues, ce traducteur est d’une précision étonnante et il n’a pas fini d’évoluer !

9. Vous apprenez de vos erreurs.

Après chaque activité de lecture, faites un rapide bilan : qu’est-ce que j’ai réussi ? Quelles ont été mes difficultés ? Utilisez vos erreurs pour progresser. Par exemple, lorsque vous donnez une réponse incorrecte dans un quiz, essayez de retrouver dans le texte la cause de votre erreur. Vous ne connaissiez pas le mot ? Vous manquiez de connaissances culturelles sur le thème ? Vous n’avez pas eu le temps de repérer l’information, parce que vous avez essayé de tout traduire mentalement ? Vous verrez qu’avec un peu d’analyse, vous pourrez comprendre beaucoup de vos erreurs et trouver des solutions pour vos prochaines lectures.

10. Vous travaillez en tandem.

Lire n’est pas nécessairement une activité solitaire. Le travail en tandem peut apporter beaucoup d’avantages. D’une part, il peut faire gagner du temps, par exemple en partageant la recherche de documents et la préparation des activités. D’autre part, la lecture à 2 oblige à expliquer ce que nous comprenons d’un document et les stratégies que nous avons utilisées. On révèle ce qui se passe dans la tête pendant la lecture. C’est excellent pour repérer ses erreurs et les corriger.

Il est donc recommandé d’alterner travail solitaire et travail en tandem. Mais sous quelle forme travailler ensemble ? Vous pourrez le faire à toutes les étapes. Avant la lecture, vous pouvez mobiliser en commun vos connaissances (voir la stratégie 5). Pendant la lecture d’une œuvre littéraire, vous pouvez répartir le texte et ensuite raconter à l’autre la partie que vous avez lue. Après la lecture, vous pouvez par exemple échanger sur les méthodes utilisées pour trouver les bonnes réponses à un quiz.

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Utilisez-vous d’autres stratégies pour améliorer la compréhension écrite ? Quelles difficultés rencontrez-vous ? Partagez avec nous dans les commentaires !

Pour aller plus loin, je vous invite à télécharger (au format PDF) ce guide sur les stratégies de lecture.

Vous voudrez peut-être aussi découvrir mes conseils stratégiques pour les autres compétences :

réviser un texte

10 stratégies pour réviser un texte

Comment réviser un texte ? Même en langue étrangère, nous sommes capables de relire un texte pour corriger une partie des erreurs. Cette capacité d’autocorrection devient même indispensable à partir du niveau B2.

Voici donc 10 stratégies pour réviser un texte avec efficacité. Elles sont valables pour tous les niveaux et non seulement pour le français, mais toutes les langues.

1. Se donner le temps de réviser un texte

L’écriture d’un texte comprend toujours 3 grandes étapes : 1. Planifier 2. Rédiger 3. Réviser. Oui, la révision est une étape à part entière et quand elle est négligée, le lecteur le voit tout de suite ! Il faut donc anticiper cette révision : prévoir, avant même d’écrire, un temps suffisant pour réviser le texte, surtout pendant un examen. Pour un texte de 250 mots, comptez un minimum de 5 minutes avec plusieurs relectures.

La révision est une étape à part entière

2. Regarder d’un autre œil

Avez-vous des difficultés à relire vos textes ? C’est normal, car il est difficile d’être objectif avec soi-même. Heureusement, il existe des techniques qui ont fait leur preuve. Leur point commun est de faire observer un texte avec un « œil neuf » :

  • Laisser reposer. Écrivez votre texte, puis attendez quelques heures ou même quelques jours pour le relire. Vous l’aurez un peu oublié et les erreurs se verront mieux.
  • Lire sur un autre support. Vous avez écrit à la main ? Alors, copiez-le sur votre ordinateur. Vous avez tapé le texte sur votre ordinateur ? Eh bien, imprimez-le, etc.
  • Lire le texte à l’envers. C’est-à-dire commencez la lecture par la fin et remontez… Ou commencez par le milieu. L’important est de regarder le texte d’une manière inhabituelle.
  • Lire à voix haute. Passer un texte à l’oral permet de le considérer d’une façon radicalement différente. C’est un bon moyen notamment pour repérer les problèmes de syntaxe.

L’important est de regarder le texte d’une manière inhabituelle

3. Décomposer la révision

Il est impossible de tout vérifier en même temps. Pour une révision efficace, il vaut mieux faire plusieurs relectures avec un objectif différent à chaque fois. 2 relectures au minimum : une pour le contenu (les idées), l’autre pour la forme (la langue). Pour la langue, on pourra distinguer le vocabulaire et la grammaire, ou encore les erreurs au niveau de la phrase (syntaxe) et celles au niveau du mot (orthographe lexicale et grammaticale).

4. Commencer par le contenu

Par où commencer la révision ? Il est vivement conseillé de commencer par le contenu. C’est le plus important, car on écrit d’abord pour partager des idées ou faire passer un message. Il faut donc s’assurer que les idées sont clairement exprimées et que tout le contenu prévu dans l’étape de planification se trouve bien dans le texte. Par ailleurs, vérifier la grammaire dans un second temps est plus logique. En effet, pourquoi corriger la construction d’une phrase si vous décidez finalement de la supprimer, car elle est trop loin du sujet ? Quelle perte de temps !

Réviser un texte, ce n’est pas seulement corriger la grammaire, c’est aussi et d’abord vérifier le contenu

5. Établir une liste de vérification du contenu

Un bon moyen de ne rien oublier, c’est d’établir une liste de vérification qui permettra de relire le texte avec des objectifs précis et en suivant un mouvement de zoom : mise en page > paragraphes > phrases. Prenons un exemple concret : que devrez-vous vérifier après l’écriture d’une lettre formelle ?

  • Mise en page : coordonnées de l’expéditeur, objet, espace entre les parties…
  • Introduction et conclusion : formule d’appel, présentation du problème, formule de salutations…
  • Développement général : progression logique, transition entre les parties…
  • Construction des paragraphes : arguments principaux et secondaires, exemples, connecteurs…
  • Ponctuation : place des virgules, points d’interrogation…

Avec l’entraînement, vous aurez cette liste dans la tête : plus besoin de l’écrire ! Mais, si vous ne savez pas du tout quoi mettre dans votre liste de vérification, alors… commencez plutôt par apprendre à écrire une lettre formelle !

6. Créer son guide d’autocorrection

Concernant la forme, que devrez-vous relire en priorité ? Essayez de repérer les erreurs de langue que vous faites le plus souvent. Puis, notez les points précis à vérifier, en les classant précisément pour déterminer un ordre de relecture : choix des prépositions, conjugaison des verbes, accords des adjectifs et des participes passés, etc. Selon vos préférences, vous présenterez votre guide d’autocorrection sous forme d’une liste ou d’une carte conceptuelle, comme dans cet exemple.

7. Adopter les bons outils

Il est difficile de réviser totalement un texte sans professeur pour le corriger. Si cela reste assez simple pour l’orthographe et la conjugaison — grâce aux dictionnaires et aux conjugueurs —, c’est beaucoup plus compliqué pour la construction des phrases. Heureusement, il existe sur Internet des outils qui pourront vous assister. Le rouleau des prépositions, par exemple, permet de vérifier avec quelles prépositions on construit un verbe ou un adjectif. Un autre site, la Banque de dépannage linguistique est une énorme base de données capable de répondre à toutes sortes de questions. Tapez par exemple « duquel » et vous obtiendrez des explications détaillées sur ce pronom relatif.

8. Utiliser un correcteur automatique

Commencez par réviser vous-même les erreurs de langue dans votre texte. Puis, pour vérifier que vous n’avez rien oublié, essayez d’utiliser un des nombreux correcteurs automatiques en ligne. Attention : ces services restent très limités au niveau de la phrase. Mais, ils peuvent repérer des erreurs au niveau du mot, comme l’orthographe, et suggérer des corrections. Je vous recommande en particulier Reverso ou encore BonPatron.  Mais vous souhaiterez peut-être investir dans un outil plus performant comme Antidote.

9. Tester un texte sur quelqu’un

Voici une idée d’activité pour tester l’efficacité de vos arguments. Écrivez une lettre dont le destinataire est un directeur (ou un maire, etc.) Demandez à quelqu’un de lire votre lettre et d’imaginer que c’est lui le destinataire. Demandez-lui ses réactions. Attention, précisez bien que c’est un travail sur le contenu, qu’il ne faut pas s’occuper maintenant des problèmes de grammaire ou d’orthographe. Voici des exemples de questions pour guider votre discussion : si tu étais le destinataire de cette lettre, est-ce que tu serais convaincu ? Pourquoi ? Est-ce que mes arguments sont clairement exprimés ? Est-ce que la lecture est aisée ? Est-ce que tu es d’accord avec la solution que je propose… ?

10. Échanger les révisions

Après avoir rédigé un texte, échangez-le avec un partenaire. Pour une révision plus efficace, distinguez bien le contenu et la forme. Commencez par vérifier uniquement le contenu, sans vous occuper des problèmes de langue, en utilisant une liste de vérification comme nous l’avons vu dans la stratégie 5. Puis, discutez pour expliquer et justifier vos remarques. Quant à la forme, ne corrigez pas les erreurs, indiquez-les seulement sur la feuille, pour que votre ami essaie de les corriger lui-même. Pour faciliter son travail, vous pourriez utiliser un code de correction avec des couleurs (vert pour la grammaire, rouge pour le vocabulaire, etc.) Lire et critiquer d’autres productions, même incorrectes, vous aidera à améliorer vos propres textes. En revanche, je ne conseille pas de noter (donner des points) le texte de votre partenaire, comme dans un examen. C’est trop difficile et souvent… source de conflits !

Lire et critiquer d’autres productions vous aidera à améliorer vos propres textes

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Et vous, quelles sont vos stratégies préférées pour relire vos textes ? Partagez-les avec nous !

Pour aller plus loin, découvrez ces 10 stratégies pour améliorer la production écrite.

Désormais, il est même possible de réviser un texte avec ChatGPT.

Dans le livre Production écrite DELF B2, à télécharger au format PDF, vous trouverez des activités pour corriger une production écrite en FLE.

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Vidéos Français

Comment ils apprennent le français : des vidéos étonnantes !

Pour finir l’année 2020, j’ai eu envie de mettre les étudiants de français à l’honneur. Et pour cela, quoi de mieux que de leur laisser la parole ? Je vous ai donc préparé une sélection de vidéos réalisées par des apprenants de français eux-mêmes. Mon choix est complètement subjectif et… je l’assume ! Je me suis concentré sur les initiatives individuelles et je ne le regrette pas. Tous ces étudiants de français ont un jour pris leur courage à deux mains. Il en faut pour passer de l’autre côté de la caméra et pour oser s’exprimer publiquement dans une langue étrangère. Franchement, j’ai passé de très bons moments à regarder ces vidéos. Ce qui m’a frappé surtout, c’est leur générosité. Ce qui les motive pour la plupart, c’est le partage. Ils ont rencontré des difficultés dans leur apprentissage ou dans leur adaptation en France et maintenant ils partagent les informations et les conseils qu’ils auraient aimé avoir.

Vous les verrez donc parler de chez eux en français, raconter leurs expériences en France ou partager des conseils pour apprendre la langue. Et pour terminer, une vidéo inclassable ! Je vous souhaite un excellent visionnage !

Ils nous parlent de chez eux en français

Zakopane, ma ville natale

Gosia, de Pologne, nous offre un diaporama magnifique et remarquablement commenté sur sa ville natale, appelée le « Chamonix polonais ».

Le boulevard de la rivière

Yareth, de Colombie, nous présente un lieu emblématique de Cali, la capitale mondiale de la salsa. Sous-titres français disponibles.

Tour de Hanoï

Du Vietnam, des étudiants en français du tourisme ont tourné ce clip trépidant sur Hanoï. La chanson est interprétée par La Grande Sophie.

Mon pays natal, Kherson

D’Ukraine, une équipe d’élèves enthousiastes présente leur région, située au sud du pays. Un reportage très documenté et bien monté.

Ils nous parlent de leur vie en France

Mes premiers jours en France

Ngoc Hai, du Vietnam, explique comment réussir sa période d’adaptation en France. Avant toute chose : transformer sa peur en motivation ! Sous-titres français disponibles.

Pourquoi j’aime vivre en France ?

Saisons, sécurité, fromages… Victoria, du Brésil, nous dit tout ce qui lui plaît en France. C’est sa première vidéo en français : un début très prometteur !

Ce que j’aime et j’aime pas chez les Français

Takumi, guide touristique au Japon, a un avis honnête et nuancé sur les Français et… il a bien raison ! Sous-titres français disponibles.

Ce qui m’a étonnée en France

Mélodie, de Corée du Sud, évoque certaines différences culturelles entre les 2 pays. Ce type de vidéo est toujours instructif et on aimerait en voir plus souvent.

Les contrôles en France vus par un Japonais

Tokyo no Jo, du Japon, a pris une amende de 50 euros dans les transports. Il raconte sa mésaventure avec beaucoup d’humour et… de bon sens !

Conseils quand on vient étudier en France

« Quand tu fréquentes 2 paresseux, tu fais le troisième ! » Fari, du Bénin, explique les pièges à éviter quand on arrive à la fac.

5 choses à savoir quand on étudie en France

Khalimath, de Côte d’Ivoire, partage les informations qu’elle aurait aimé avoir avant de commencer l’université : gestion du temps, intégration, etc.

Ils nous parlent de leur apprentissage du français

Comment j’ai appris le français

Igor Barca, du Brésil, explique comment il s’est constitué une bibliothèque de ressources. Et comme il est devenu professeur de français… ce serait bien de l’écouter !

Comment j’apprends le français ?

Liza, de Russie, nous parle des applications qu’elle utilise pour améliorer son français : Quizlet, LyricsTraining…  ça tombe bien, car je les conseille aussi sur commun français !

Conseils pour apprendre le français

Vigo, de Colombie, conseille avant tout d’apprendre le français sur un sujet qui vous passionne. Et pour lui, c’est la chanson francophone, parce que… « c’est bon ! »

Parler français c’est (pas) difficile

Tu Ha An, du Vietnam, nous présente dans cette vidéo superbement illustrée sa formule magique. Pour commencer : parler sans avoir peur de faire des fautes. Sous-titres français disponibles.

Comment j’ai appris le français. La façon Amusante et Facile

Pavel, de Russie, a mis sa plus belle moustache française pour nous révéler son secret : il ne faut pas apprendre une langue, il faut vivre avec elle ! Sous-titres français disponibles.

Je parle de mon expérience de passer l’examen DELF B2 à Melbourne

Jennifer, de Chine, nous explique à chaud, juste après l’examen, comment cela s’est passé pour chaque épreuve. Les curieux pourront consulter ses résultats dans les commentaires !

Q&A DALF C1

Est-ce que tu as suivi des cours ? Quelles techniques as-tu utilisées pour la production écrite… ? Ye Eun, de Corée du Sud, a eu la généreuse idée de répondre aux questions de ses abonnés.

En bonus, une vidéo inclassable !

L’alliance française de Montevideo célèbre Lautréamont, le poète français né dans la même ville, par cette lecture marathon de son chef-d’œuvre : Les Chants de Maldoror.

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À vous !

J’espère que vous avez apprécié autant que moi cette sélection. N’oubliez pas d’aller mettre un pouce bleu et de laisser un commentaire sur ces vidéos. C’est important de les encourager.

Je remercie les abonnés de commun français qui m’ont envoyé leurs suggestions. Si vous connaissez d’autres vidéos, ou si vous avez décidé de passer derrière la caméra vous aussi, indiquez-moi les liens dans les commentaires.

Je vous invite également à découvrir ces 25 chaînes YouTube pour améliorer votre français.

Transcription compréhension orale

Comment utiliser une transcription pour la compréhension orale

Comment utiliser une transcription pour la compréhension orale ? Je vous invite à découvrir 10 idées d’activités à réaliser vous-même facilement.

Rappelons tout d’abord que la transcription désigne la version écrite d’un document audio ou vidéo. On peut l’appeler également script, quand elle a été rédigée avant l’enregistrement du document, comme c’est le cas pour de nombreux podcasts par exemple.

C’est une ressource particulièrement utile si vous pratiquez la compréhension orale en autonomie, sans professeur pour vous aider. En effet, elle vous permet de vérifier ce que vous avez compris après une activité d’écoute. C’est là son utilisation la plus basique et la plus répandue. Mais attention, la transcription ne devrait pas vous inciter à comprendre tous les mots du document et à les chercher tous dans le dictionnaire. Sauf exception (exercice de dictée), ce ne devrait pas être le but d’une compréhension orale. Essayer de tout comprendre est en effet une des stratégies à éviter pendant l’écoute d’un document.

la transcription ne devrait pas vous inciter à comprendre tous les mots du document

Toutefois, ce n’est pas le seul usage possible. Avec une bonne transcription, vous pourrez créer vous-même des activités sur mesure, qui correspondent exactement à vos besoins en français. Elle pourra servir à différents objectifs essentiels et à toutes les étapes d’une compréhension orale : après l’écoute bien sûr, mais aussi avant ou pendant.

10 idées d’utilisation d’une transcription pour la compréhension orale

La plupart des techniques que je vous propose dans cet article sont extraites, avec quelques modifications, de mon livre Écoute le net – 101 techniques pour améliorer la compréhension orale avec Internet.

Objectif : reconnaître des mots

Technique 1. Avant l’écoute, lisez la transcription d’un document sur un thème qui vous intéresse ou que vous avez besoin de connaître, par exemple pour préparer le DELF B2. Repérez les mots-clés pour ce thème et notez-les sous forme de liste, dans le désordre. Laissez passer quelques jours. Ensuite, écoutez le document et à chaque fois que vous reconnaissez un mot, cochez-le dans votre liste. Puis réécoutez en vérifiant que vous comprenez le sens de chaque mot dans leur contexte. Cette activité permet d’apprendre du vocabulaire utile pour vos projets, à la fois sous sa forme écrite et orale.

Technique 2. Demandez à un partenaire de trouver une émission de radio sur un sujet qui vous intéresse. Demandez-lui d’imprimer la transcription et de masquer les mots-clés qu’il est nécessaire d’apprendre sur ce sujet. À vous ensuite d’écouter le document pour compléter le texte avec les mots manquants. L’avantage de cette coopération, c’est que votre partenaire travaille aussi : il fait une compréhension écrite et apprend du vocabulaire ! En répartissant bien les tâches, vous pourrez apprendre efficacement du vocabulaire utile pour un examen !

Technique 3. Sur certains sites Internet, les transcriptions ne sont pas toujours fidèles aux documents. On peut observer quelques différences. Les corriger peut être un bon entraînement à la reconnaissance des mots. C’est de plus une activité originale qui change des exercices ordinaires (répondre à un quiz…) en compréhension orale. Voici les étapes à suivre :

  • Choisir un document de type écrit oralisé (un journaliste lit un texte écrit à l’avance), en particulier sur la chaîne de télévision Euronews ou les podcasts de Choses à savoir où les différences entre l’oral et la transcription sont fréquentes.
  • Vérifier que la transcription comporte bien des différences en écoutant la première minute du document.
  • Écouter le document plusieurs fois en lisant la transcription. Quand une différence entre la voix et le texte apparaît, faire une pause et ajouter ou corriger sur la transcription.
  • Pour aller plus loin, essayer d’analyser la différence. Est-ce un synonyme ? Est-ce un mot ajouté pour rendre le texte plus naturel à l’oral ?

Objectif : mémoriser du vocabulaire

Technique 4. Pour mémoriser plus facilement des mots nouveaux, vous pourrez réécouter un document et lire la transcription en même temps. Voici comment procéder précisément :

  • Après l’écoute du document, sélectionner dans la transcription un passage avec des mots importants à mémoriser.
  • Réécouter le passage en lisant la transcription en même temps.
  • Réécouter le passage en lisant la transcription à voix haute cette fois.

Cette technique simple, qui associe forme écrite et forme orale des mots, va non seulement faciliter leur mémorisation à long terme, mais aussi leur reconnaissance à l’oral.

Technique 5. Comment réviser le vocabulaire dont vous avez besoin pour vos projets ? Si vous ne trouvez pas d’exercice, alors vous pourrez créer vos propres exercices de révision, très simplement, en suivant les étapes suivantes :

  • Après l’écoute d’un document, copier ou imprimer la transcription, de préférence à 2 exemplaires pour conserver une copie de vérification.
  • Sur la transcription, effacer les mots ou groupes de mots importants à mémoriser.
  • Laisser un peu de temps, 2 ou 3 semaines au minimum, pour oublier le document.
  • Faire le test : réécouter le document en lisant la transcription pour compléter les mots manquants.

Vous aurez ainsi des tests faciles à faire et qui correspondent exactement à vos besoins.

Objectif : reconnaître les liaisons du français

Technique 6. Les liaisons, obligatoires ou non, peuvent modifier les mots et gêner leur reconnaissance. Les petits niveaux (A1 et A2) trouveront des activités d’entraînement sur les sites de phonétique. À partir d’un niveau intermédiaire (B1), il est très facile de créer ses propres activités, comme ceci :

  • Choisir un document audio, de préférence authentique, dont la transcription est disponible.
  • Sur la transcription, lire un passage et repérer les liaisons obligatoires. Lire le passage une ou deux fois à voix haute.
  • Écouter le passage pour vérifier.
  • Répéter le passage à voix haute en respectant bien les liaisons.

Pour rendre cette activité plus efficace, pensez à varier les registres de langue : familier (dialogue entre amis…), standard (émission de radio…), soutenu (conférence…). Dans un français soutenu, on trouvera généralement plus de liaisons qui ne sont pas obligatoires.

Objectif : s’entraîner au découpage de la parole

Technique 7. Pour comprendre, nous avons besoin de découper les sons que nous entendons en mots, en groupes de mots et en phrases. L’entraînement au découpage vous aidera à progresser rapidement en compréhension orale. Malheureusement, vous trouverez très peu d’exercices de ce type sur Internet. Cependant, vous pouvez à tous les niveaux créer simplement des activités personnelles, selon cette technique :

  • Choisir un document, authentique de préférence, et sélectionner un court passage.
  • Dans la transcription, lire le passage à voix haute, en essayant de bien respecter la syntaxe et la ponctuation.
  • Écouter le passage plusieurs fois et noter sur la transcription les accents de groupe et les pauses. Utiliser un code simple comme souligner la syllabe pour l’accent tonique, faire 1 trait pour une pause courte et 2 traits (//) pour un pause longue. Par exemple : Je suis allé / au cinéma / avec un ami //
  • Pour aller plus loin, faire le même repérage avec les intonations en utilisant là aussi un code simple : tracer des flèches montantes, horizontales et descendantes.
  • Observer éventuellement les différences entre la ponctuation à l’écrit et le découpage à l’oral.
  • Répéter quelques phrases en respectant fidèlement les intonations.

Pour plus d’efficacité, pensez à varier les types d’oral : écrit oralisé, conversations, français standard ou familier, etc. Si vous ne connaissez pas du tout le système phonique du français (place de l’accent tonique, intonations de base, etc.), alors vous devriez commencer par là !

Si vous ne connaissez pas du tout le système phonique du français (place de l’accent tonique, intonations de base, etc.), alors vous devriez commencer par là !

Objectif : compréhension (très) détaillée

Technique 8. Et si vous faisiez vous-même la transcription ? C’est un excellent exercice, mais sur des passages pas trop longs ! Une feuille de papier et un stylo suffiront toujours. Mais pour vous aider, il existe des applications intéressantes, comme oTranscribe. Le fonctionnement est très simple. Commencez par charger un document audio ou vidéo. Il s’affiche alors en haut de l’écran avec des fonctions de lecture, pause, réduction de vitesse, etc. Sous le document, vous disposez d’un espace pour taper ce que vous entendez. Enfin, vous pouvez exporter votre transcription pour la réutiliser plus tard.

Objectif : reconnaître les différences entre l’écrit et l’oral

Technique 9. Imaginez la simulation suivante : vous êtes journaliste et vous venez de réaliser une interview. Vous devez maintenant la transcrire pour la publier dans votre journal. L’activité peut se dérouler selon les étapes suivantes :

  • Choisir une interview, nécessairement authentique, dont la transcription ou les sous-titres sont disponibles. Vous en trouverez notamment sur le site Gabfle (audio) et la chaîne Kombini (vidéo).
  • Écouter un extrait ou… toute l’interview si vous avez le courage !
  • Transcrire exactement tout ce qui est entendu (comme une dictée). Faire autant d’écoutes et de pauses que nécessaire.
  • Relire le texte obtenu et repérez toutes les particularités de l’oral qu’il faut supprimer ou réécrire pour la publication dans votre journal. Par exemple, des mots inutiles à l’écrit (euh, hein, n’est-ce pas…), des constructions syntaxiques orales (par exemple : le film, je l’ai vu hier > j’ai vu le film hier), des répétitions, éventuellement des fautes de grammaire, etc.
  • Faire le maximum de corrections nécessaires pour finaliser l’article.
  • Lire la transcription ou les sous-titres fournis avec le document pour comparer avec votre texte.

Ce type d’activité vous aidera à mieux reconnaître les particularités du français oral qui peuvent poser des difficultés pour la compréhension. Ces particularités étant souvent limitées sur les sites éducatifs et les manuels de français, il convient de choisir des documents authentiques, où des personnes s’expriment spontanément.

Objectif : comprendre ses erreurs

Technique 10. Il est capital de comprendre vos erreurs pour ne pas les répéter tout le temps. Après une activité d’écoute, consultez dans la transcription un passage qui vous a posé des difficultés. Qu’est-ce qui vous a empêché généralement de le comprendre ? Le vocabulaire ? La grammaire ? La construction du sens ? Essayez ensuite de trouver la cause précise, en réécoutant le document si nécessaire. Par exemple :

  • Si c’est un problème de vocabulaire : vous ne connaissiez pas les mots ? Vous connaissiez les mots mais vous ne les avez pas reconnus ? Vous n’avez pas reconnu les sons ? Vous avez confondu avec un autre mot ? Les mots étaient prononcés d’une manière inhabituelle ?
  • Si c’est un problème de grammaire : une construction de phrase était nouvelle pour vous ? Vous n’avez pas reconnu un verbe à cause de sa conjugaison ? Vous avez rencontré des difficultés avec les pronoms ?
  • Si c’est un problème de construction du sens : vous avez mal compris le sens général du document ? Vous n’avez pas trouvé le lien avec le passage précédent ? Vous n’aviez aucune connaissance sur le sujet pour vous aider ?

Vous verrez qu’avec un peu d’entraînement, vous pourrez expliquer la plupart de vos erreurs. Vous pourrez savoir ce qu’il faut améliorer dans vos prochaines compréhensions orales. Il n’est pas nécessaire de retrouver toutes vos erreurs pour tout le document. Quelques exemples suffiront. Le plus important est de prendre cette habitude après chaque activité d’écoute.

Où trouver des documents avec transcription pour la compréhension orale ?

Vous trouverez des documents avec leur transcription sur la plupart des sites pédagogiques. Mais de plus en plus de médias, radios et télévisions, les proposent également. Une bonne occasion d’écouter des documents authentiques ! Voici quelques exemples :

  • Kombini : Nombreuses interview de célébrités. Niveau B1 et +. Vidéos sous-titrées.
  • Arte Karambolage : Des vidéos courtes qui expliquent avec humour un aspect de la culture française (mots, expressions, objets, rites…)  Niveau A2 et +. Vidéos sous-titrées.
  • Euronews : Toute l’actualité internationale et européenne en vidéo et en direct. Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles.
  • Les 80 de Nicolas Demorand : Chaque matin, découvrez un fait d’actualité politique ou culturelle en quatre-vingt secondes… Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles
  • Choses à savoir : Un réseau de podcats sur la culture générale. Niveau B1 et +. Transcriptions disponibles.
  • On refait la planète : Courts podcasts portant sur l’actualité de l’environnement. Niveau B2 et +. Transcriptions disponibles.

Découvrez encore plus de liens dans cette sitographie pour la compréhension orale.

Tests & diplômes de FLE

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À vous !

Et vous, comment utilisez-vous une transcription pour la compréhension orale ? Merci de partager vos idées dans les commentaires.

Et découvrez plein d’autres idées d’activités pour améliorer la compréhension orale dans mon livre téléchargeable au format PDF : Écoute le net !

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Evaluer la compréhension orale

Évaluez votre compréhension orale en français

Pour évaluer la compréhension orale en français, je vous invite à utiliser ce questionnaire. Il s’agit d’un test diagnostic qui vous permettra d’analyser vos méthodes de travail et de détecter vos erreurs habituelles.

Ce questionnaire est extrait du guide Écoute le net. Vous pourrez trouver dans ce livre un questionnaire beaucoup plus complet (60 questions) pour évaluer la compréhension orale, suivi de stratégies détaillées et de 101 techniques pour s’améliorer. En savoir plus.

Le but de ce questionnaire est de détecter vos points forts et vos points faibles en compréhension orale. Ce n’est pas un test scolaire : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Pas de score à obtenir non plus ! Répondez simplement à chaque proposition par oui ou par non. Puis, cliquez sur la proposition pour lire les explications et les conseils qui correspondent.

J’ai essayé de rédiger les questions et les conseils le plus simplement possible. Toutefois, si certaines phrases restent difficiles à comprendre, je vous recommande le traducteur automatique Deepl.

Évaluez votre compréhension orale !

1. Je passe beaucoup de temps à écouter, mais je ne fais pas de progrès.

Si vous écoutez des podcasts le soir en vous endormant, c’est une bonne méthode pour vous familiariser avec la « musique » de la langue. Mais cela ne suffira pas.  Pour progresser en compréhension orale, il faut savoir être très actif.

De plus, si vous répétez toujours les mêmes erreurs en écoutant, vous ne ferez pas de progrès. Il est donc urgent de vous intéresser plus au processus (comment vous écoutez) pour identifier vos erreurs.

2. J'essaie de développer ma culture générale.

En classe ou pendant un examen, les activités de compréhension orale peuvent porter sur des sujets très variés. Avec des connaissances très étendues, vous aurez moins de chance de « tomber » sur des thèmes totalement inconnus. Le développement de la culture générale peut se faire par des lectures dans votre langue maternelle ou directement en français.

3. J'enrichis mes connaissances sur la langue, mais aussi sur la culture.

La compréhension orale n’est pas uniquement un problème de langue. Le manque de connaissances culturelles est une cause fréquente des difficultés à l’écoute. Il est donc nécessaire de développer vos connaissances dans de nombreux domaines et pour cela tous les moyens sont bons !

4. Je choisis des documents qui m'intéressent.

C’est une excellente méthode. Vous comprendrez mieux les documents qui vous motivent.

Toutefois, pensez à bien définir vos besoins. Vous devrez peut-être écouter des documents qui ne vous intéressent pas beaucoup mais qui sont indispensables à vos projets !

5. J'aime bien écouter en faisant une autre activité en même temps.

Écouter la radio pendant que vous conduisez est une bonne occasion de vous exposer à la langue. Mais dans ce cas, la compréhension risque d’être superficielle. En langue maternelle, la reconnaissance des mots est automatique. En langue étrangère, cela demande beaucoup d’effort et de concentration. Vous devrez prévoir des séances d’écoute où vous serez plus actif.

6. J'écoute toujours avec un but précis.

Dans la vie quotidienne, nous écoutons toujours avec un but plus ou moins précis. Faire des écoutes sans objectif n’est pas très authentique et rend plus difficile la compréhension d’un message. En définissant un objectif, vous améliorez la concentration et la recherche d’informations.

7. Je me trouve très mauvais(e) en compréhension orale.

Il n’existe pas de don particulier pour la compréhension orale. Tout le monde est capable de s’améliorer en utilisant des techniques efficaces et en comprenant ses erreurs. Il faut commencer par reprendre confiance dans vos capacités.

D’autre part, il faut essayer d’être plus objectif. Vous vous jugez sans doute trop négativement. Vous devriez passer un test pour connaître votre niveau réel.

8. Je me sens nerveux(euse) quand je fais une compréhension orale.

De mauvaises expériences répétées peuvent générer du stress. Quand vous travaillez seul sur Internet, évitez de recréer des conditions d’évaluation stressantes pour vous. Travaillez à votre rythme, sur des documents qui vous intéressent et réécoutez autant de fois que vous voulez.

Par ailleurs, il existe des techniques pour bien préparer une écoute et ainsi réduire le stress.

9. Mes résultats en compréhension orale sont très irréguliers, je ne sais pas pourquoi.

Il faut se méfier de nombreux quiz de compréhension orale qui sont disponibles sur Internet. Ils testent — pas toujours correctement — la compréhension d’un document particulier. Ils ne peuvent pas déterminer votre niveau avec précision. De plus, faire des dizaines de quiz sans comprendre vos erreurs ne permet pas beaucoup de progresser. Attachez moins d’importance au résultat et plus au processus (comment écouter).

10. Je suis incapable de progresser sans professeur.

L’aide d’un professeur est précieuse, mais n’oubliez pas que l’autonomie doit être le but de tout apprentissage. En effet, dans l’avenir, vous devrez probablement parler avec des francophones et votre professeur ne sera pas là pour vous aider ! Apprenez progressivement à travailler en autonomie : complétez vos cours de français par des activités individuelles et essayez de comprendre vos erreurs.

11. Je sais dans quels buts je veux améliorer ma compréhension orale.

Même si vous suivez des cours obligatoires, il est important pour votre motivation de bien connaître la finalité de votre apprentissage. Quels avantages allez-vous obtenir en parlant bien français ? Est-ce que cela vous aidera à trouver un bon travail ? Connaître votre but général vous aidera ensuite à fixer des objectifs d’apprentissage.

12. Je sais dans quelles situations je devrai comprendre la langue dans l'avenir.

Connaître les situations où vous utiliserez la langue dans le futur vous permettra de définir précisément vos besoins. Devrez-vous, par exemple, participer à des réunions professionnelles ? Comprendre un cours universitaire dans un amphithéâtre ?

13. Je connais mon niveau actuel en compréhension orale.

Pour fixer des objectifs de travail réalistes, vous aurez besoin de connaître votre niveau avec assez de précision. Attention, il s’agit bien de connaître votre niveau réel. Une impression personnelle n’est pas suffisante.

14. Il est impossible d'évaluer son niveau sans professeur.

On dit souvent que s’auto-évaluer est impossible, mais on le fait tout le temps ! Qui n’a jamais dit « je suis nul en compréhension orale » ou « je me débrouille » ? Ne vous contentez pas d’une impression personnelle. Des techniques existent pour évaluer votre niveau avec assez de précision.

15. Je sais fixer des objectifs correspondant à mes besoins personnels.

Tout dépend de votre but général. Si vous apprenez une langue pour le plaisir, vous n’aurez pas besoin nécessairement d’objectifs précis. En revanche, si vous souhaitez suivre des études en France, il est indispensable de prévoir un programme de préparation. Sans objectifs précis, vous risquez de perdre votre temps avec des activités inutiles pour votre projet.

16. Je connais bien le système oral de la langue (les sons, les intonations, etc.)

L’apprentissage du système oral est nécessaire. Si vous ne reconnaissez pas les sons, vous aurez toujours des difficultés en compréhension orale. Il est donc recommandé de faire des activités de phonétique

17. Je varie souvent les activités d'écoute.

Plus vos besoins en langue seront larges, plus vous devrez entraîner votre compréhension dans des situations variées. De façon générale, il faut éviter de répéter tout le temps les mêmes activités, par exemple regarder passivement des vidéos sur YouTube. De plus, si vous avez des objectifs précis à atteindre, il est conseillé de suivre une progression.

18. Je sais trouver sur Internet des documents utiles pour moi.

Internet est une mine d’or et il serait dommage de ne pas l’exploiter. Pour choisir des documents intéressants, vous devez d’abord connaître votre niveau et vos objectifs. D’autre part, ne vous contentez pas des sites pédagogiques. Entraînez-vous le plus tôt possible à écouter des documents authentiques. Ils vous feront progresser plus rapidement.

19. Je préfère consulter des sites pédagogiques, où il y a des exercices.

Les sites pédagogiques sont souvent rassurants puisqu’ils proposent des activités comme en classe. Mais à partir d’un certain niveau (B1 environ), il faut passer à des documents et à des activités authentiques, pour vous entraîner à comprendre dans des conditions réelles.

20. Je préfère regarder des vidéos, c'est plus facile.

Attention, les vidéos ne sont pas toujours plus faciles. Des images trop riches en informations peuvent gêner la compréhension de l’oral. De plus, pouvoir prendre des notes en regardant des images demande beaucoup d’entraînement. En général, essayez de choisir le canal (audio ou vidéo) en respectant les conditions naturelles de communication. Par exemple, pour la compréhension d’un dialogue au téléphone, préférez l’audio, mais pour un dialogue au restaurant, regardez plutôt une vidéo.

21. Selon moi, la compréhension orale est une activité solitaire.

La compréhension orale n’est pas obligatoirement une activité solitaire. En travaillant avec d’autres personnes, vous pourrez notamment expliquer — et donc mieux comprendre — ce qui se passe dans votre tête lorsque vous écoutez un document. Par ailleurs, les réseaux sociaux offrent des moyens pour demander de l’aide et échanger des idées.

22. Avant d'écouter, je fixe un plan pour atteindre mon objectif.

Fixer un plan n’est pas nécessaire si vous écoutez pour le plaisir. En revanche, si vous abordez une tâche complexe, avec un objectif précis, il est vivement conseillé de prévoir le déroulement. Comment allez-vous préparer l’écoute ? Quels types d’écoute devrez-vous choisir pour atteindre votre objectif ? Aurez-vous besoin de prendre des notes ? Sans « scénario », vous risquez de faire une écoute mot à mot pour essayer de tout comprendre et… vous décourager très rapidement.

23. Avant d'écouter un document, j'essaie de deviner son contenu.

Écouter un nouveau document sans préparation peut-être très difficile et créer du stress. En utilisant les informations disponibles (titre, introduction…) et vos connaissances personnelles, vous pourrez anticiper le contenu pour faciliter l’écoute.

24. Avant l'écoute, je cherche dans ma mémoire si j'ai déjà rencontré des documents similaires.

Votre expérience est une aide précieuse pour comprendre un document. De nombreuses situations de communication suivent un « rituel », où le déroulement est toujours le même (pensez au journal télévisé ou au bulletin météo). Connaître déjà ce déroulement permettra de trouver plus vite les informations.

25. Avant d'écouter un document, je me rappelle les mots-clés que je connais sur le sujet.

Rappeler les mots que vous connaissez déjà sur un thème permet de faciliter l’écoute. Mais il ne faut pas se limiter au vocabulaire. Vos connaissances et votre expérience personnelle seront également très utiles.

26. Avant d'écouter un document, je rappelle mes connaissances personnelles sur le sujet.

Plus vous aurez de connaissances et d’expérience sur un sujet et plus l’écoute sera facile. Attention, ces connaissances ont besoin d’être réactivées avant l’écoute.

27. Avant d'écouter un document, je recherche des informations sur le sujet.

Si le sujet du document est totalement inconnu pour vous, l’écoute sera très difficile et vous allez vous décourager. Rechercher les informations essentielles est donc une excellente stratégie. Pour cela, de nombreuses activités sont possibles, y compris dans votre langue maternelle.

28. Je suis à l'aise avec le matériel pour écouter.

La compréhension orale sur Internet demande un minimum de matériel. Il est indispensable d’apprendre à bien s’en servir. Vous devrez par exemple savoir installer une application de podcasts, mettre et retirer les sous-titres sur une vidéo, etc.

29. Je préfère utiliser un dictionnaire bilingue.

Si vous avez un petit niveau de français (A1-A2), vous aurez besoin d’un dictionnaire bilingue, mais attention à bien choisir le sens d’un mot dans son contexte. À partir d’un niveau intermédiaire (B1), vous pouvez commencer à utiliser un dictionnaire monolingue (français-français). Les définitions y sont plus précises pour une activité de compréhension.

30. Je regarde des films avec des sous-titres.

Regarder des films avec des sous-titres est une excellente technique. Cela réduit la peur d’écouter et améliore la reconnaissance des mots. Mais il faut éviter les sous-titres en langue maternelle.

Améliorez votre compréhension orale avec Écoute le net !

écoute le net

Enfin un vrai guide pour améliorer la compréhension orale ! Écoute le net ne propose pas des dizaines de quiz inutiles. Il poursuit un double objectif plus ambitieux : expliquer simplement la compréhension orale et apprendre à mieux profiter des ressources sur Internet.

Pour cela, le guide suit une méthode simple et pratique. Il commence par examiner les erreurs courantes. Ensuite, il présente les stratégies pour les éviter. Enfin, il propose des techniques d’application. Toutefois, le lecteur pourra, selon ses besoins et ses difficultés, parcourir librement les ressources à sa disposition.

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Améliorer la compréhension orale

Améliorer la compréhension orale avec Écoute le net !

Vous avez besoin d’améliorer la compréhension orale ? J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la sortie du neuvième livre de commun français : Écoute le net ! – 101 techniques pour améliorer la compréhension orale avec Internet.

Ce livre s’adresse aux apprenants motivés qui souhaitent devenir autonomes en compréhension orale, mais aussi aux professeurs qui souhaitent améliorer leur enseignement. S’il concerne d’abord le français langue étrangère (FLE), les stratégies et techniques proposées sont valables pour l’apprentissage d’autres langues.

Pourquoi un nouveau guide pour améliorer la compréhension orale avec Internet ?

Vous n’avez sûrement pas attendu ce guide pour écouter du français sur Internet. En effet, les avantages pour la compréhension orale ne manquent pas :

  • Les contenus deviennent plus accessibles à tout le monde et permettent des utilisations mobiles ;
  • Les sites pédagogiques proposent de nombreuses activités à faire en complément des cours ;
  • L’accès aux documents authentiques permet d’entendre le français comme on le parle réellement ;
  • Des ressources très variées peuvent répondre à des besoins personnels très différents ;
  • Le matériel permet d’écouter à son rythme (pauses, nombre d’écoutes…) et avec moins de stress ;
  • Les réseaux sociaux (groupes Facebook, WhatsApp), offrent des possibilités d’échange et d’entraide.

Bref, Internet offre toutes sortes de ressources pédagogiques, matérielles et humaines qui peuvent satisfaire pratiquement tous les besoins.

Pourtant, la compréhension orale fait toujours aussi peur. Elle n’est pas très appréciée, car elle reste très mal connue. On ne sait pas très bien ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui écoute. Alors, on croit trop souvent que le succès est une question de chance ou de don.

Comment l’expliquer ? C’est sans doute l’habitude de travailler l’écoute sous forme de tests : les réponses sont bonnes ou mauvaises, c’est tout. Voici le score. Quiz suivant ! On ne s’intéresse qu’au résultat, non aux stratégies ou techniques pour y arriver. Comme on n’explique pas les erreurs, on les répète. En revanche, pour un écrit, on dispose souvent d’une correction détaillée qui aide à comprendre les erreurs, afin de ne pas les répéter dans les prochains textes. Pourquoi serait-ce différent pour la compréhension orale ?

Proposer des dizaines de quiz n’est pas donc pas le but d’Écoute le net ! Il poursuit un double objectif plus ambitieux : expliquer simplement la compréhension orale et apprendre à mieux profiter des ressources authentiques offertes par Internet. En effet, à l’aide de techniques efficaces, il deviendra possible de créer soi-même des activités moins scolaires, plus proches de la réalité, pour atteindre des objectifs personnels (études, travail, tourisme…)

Que trouverez-vous dans Écoute le net ?

Écoute le net ! suit une méthode simple et pratique. Il commence par examiner les erreurs courantes. Ensuite, il présente les stratégies pour les éviter. Enfin, il propose des techniques d’application. Toutefois, le lecteur n’est pas du tout obligé de suivre l’ordre du livre. Il pourra, selon ses besoins et ses difficultés, parcourir librement les ressources à sa disposition :

  • 1 diagnostic en 60 questions pour détecter et corriger les erreurs ;
  • 21 stratégies, expliquées clairement et simplement, pour mieux écouter ;
  • 101 techniques pour s’entraîner avec Internet : comment choisir une vidéo, exploiter un podcast… ?
  • 1 liste des meilleurs sites Internet pour le français langue étrangère (FLE) ;
  • 1 descriptif détaillé des niveaux européens (de A1 à C2) ;
  • 1 index pour faciliter les recherches par mots-clés.

Où trouver Écoute le net ?

Ce livre existe en version papier (livre) et en version numérique (e-book). La version papier est disponible à la commande sur Amazon. La version numérique peut être lue sur ordinateur, tablette et téléphone, sur toutes les tailles d’écran. Elle est disponible sous plusieurs formats (PDF, Kindle, Apple Books…) Faites votre choix !

Pour découvrir le sommaire et lire un extrait, rendez-vous sur la page du livre.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez du livre en commentaire.

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compréhension orale

10 stratégies pour échouer en compréhension orale

En compréhension orale, même les plus grandes oreilles au monde ne vous aideront pas si vous gardez de mauvaises habitudes… Vous l’aurez compris : dans cet article je vous propose d’examiner les stratégies qu’il faut absolument éviter en compréhension orale.

Ces mauvaises stratégies sont nombreuses et ce serait trop long de toutes les présenter. J’ai donc sélectionné celles que j’observe le plus souvent dans mon activité d’enseignant de français langue étrangère. Ces remarques valent bien entendu pour toutes les langues.

Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir dans mon livre Ecoute le net ! les meilleures stratégies pour la compréhension orale en français langue étrangère.

1. Se trouver nul en compréhension orale

Ce n’est pas vraiment une stratégie, mais le contraire oui ! Dans notre langue maternelle, il nous arrive régulièrement de ne pas comprendre. Par exemple, lorsque nous écoutons une chanson dont l’interprète ne prononce pas clairement certaines paroles ou une personne qui parle l’accent d’une autre région. Nous considérons ces phénomènes comme banals : nous n’en concluons pas que nous sommes nuls en compréhension orale ! Pourtant, quand il s’agit d’une langue étrangère, les erreurs sont acceptées moins facilement et nous avons tendance à sous-estimer notre niveau. Vous devez donc commencer par croire en vos capacités. Il n’y a pas de bon ou de mauvais auditeur « par nature ». Tout le monde est capable d’adopter des stratégies efficaces. Il suffit de les connaître et de les pratiquer.

2. Se tester tout le temps

Comme beaucoup de monde, vous vous entraînez peut-être à la compréhension orale en faisant des quiz sur Internet. On clique les réponses et on obtient immédiatement un score : c’est rapide et ludique, un peu comme un jeu vidéo. Le problème, c’est qu’en répétant les mêmes types d’exercices — et les mêmes erreurs de technique — on a peu de chance de progresser. Pourquoi travailler la compréhension orale uniquement sous forme d’évaluation ? Est-ce qu’un footballeur passe tout son temps à jouer des matches ? Non, en fait il consacre beaucoup de temps à des exercices qui n’ont pas de relation directe avec le football, mais qui vont lui permettre de mieux jouer. Donc, il faut d’une part varier les activités et… la lecture de cet article est déjà un bon début ! D’autre part, accordez plus d’attention au processus (comment écouter) qu’au résultat (le score). Autrement dit, ce n’est pas la bonne ou la mauvaise réponse qui sont importantes, c’est d’essayer de comprendre comment elles sont obtenues. Un entraînement régulier aux bonnes stratégies est ainsi fortement conseillé.

Ce n’est pas la bonne ou la mauvaise réponse qui sont importantes, c’est d’essayer de comprendre comment elles sont obtenues

3. Être multitâche

L’individu multitâche est un mythe. On prétend réviser ses cours en écoutant de la musique en chattant avec un ami en faisant dérouler son fil Instagram en… En réalité, le cerveau ne fait bien qu’une seule tâche à la fois. Dans notre langue maternelle, la compréhension est en grande partie automatique. En revanche, écouter une langue étrangère exige une grande concentration, et pas seulement pendant l’écoute. Avant, vous anticipez le contenu du document et vous vous concentrez sur l’objectif. Entre 2 écoutes, vous vérifiez vos hypothèses. Après l’écoute, vous vérifiez votre compréhension… Bref, pour réussir une activité de CO, il faut rester concentré et actif à toutes les étapes. Alors, ne vous laissez pas distraire par les notifications sur votre smartphone et coupez-vous du monde du début à la fin de l’activité. Prévoyez des séances de courte durée, mais entièrement consacrée à la tâche de compréhension orale.

4. Apprendre du vocabulaire uniquement à l’écrit

Cela vous est déjà arrivé probablement, comme à tout le monde : après l’écoute, vous lisez la transcription du document et vous vous exclamez  « oh, mais je le connaissais ce mot-là ! » C’est un problème qui s’explique assez facilement. D’une part, nous avons tendance à apprendre un mot d’une manière isolée, sans phrase d’illustration. Quand nous le rencontrons à l’oral, nous n’arrivons pas à le distinguer, surtout si sa prononciation est modifiée par son environnement (comparez par exemple l’adjectif autre et dans un autre établissement). D’autre part, lorsque nous voulons apprendre un mot nouveau, nous l’écrivons dans un carnet et le relisons mentalement (dans notre tête). En français, nous avons tendance à préférer une mémorisation visuelle, car l’orthographe est très problématique. Or, pour s’améliorer vraiment en compréhension orale, il faut prendre l’habitude de mémoriser le vocabulaire aussi sous sa forme orale. Il sera alors plus facile de le reconnaître. Pour cela, vous pouvez le réécouter plusieurs fois, par exemple dans un dictionnaire en ligne, et le répéter pour vous à voix haute.

5. Regarder un film avec des sous-titres en langue maternelle

Vous êtes motivé aujourd’hui et vous avez décidé de regarder un film français en version originale (VO). Mais comme ils parlent un peu vite, vous mettez les sous-titres dans votre langue maternelle. Au début, vous essayez d’écouter les dialogues, vous regardez les sous-titres d’un œil, puis des deux. Au bout de quelques minutes, vous vous apercevez (ou non et c’est bien là le problème !) que vous n’écoutez plus, car c’est impossible : vous êtes passé à la compréhension écrite. C’est utile aussi… mais ce n’était pas votre objectif ! Et à ce régime, vous ne ferez pas beaucoup de progrès en compréhension orale. Visionner un film en version originale sous-titrée (VOST) est une activité excellente, mais seulement si les sous-titres sont aussi en langue originale. À partir de là, de nombreuses techniques sont possibles. Vous pouvez commencer par voir un passage sans sous-titrage pour essayer de comprendre le maximum, puis mettre les sous-titres pour vérifier ce que vous avez compris. Vous pouvez également écouter et lire en même temps pour vous entraîner à reconnaître les mots sous leur forme orale, etc.

6. Choisir un sujet totalement inconnu

Si j’écoute deux physiciens parler, même en français qui est ma langue maternelle, du fameux Boson de Higgs, je ne vais certainement rien comprendre. Ce n’est pas un problème de compréhension orale, mais de connaissances. En effet, le sens d’un message n’est pas donné par la personne qui parle à un auditeur qui le reçoit passivement. Non, c’est l’auditeur qui construit le sens en comparant le message avec les connaissances qu’il a déjà dans sa mémoire. Autrement dit, comprendre c’est en grande partie reconnaître. Conséquence : nous comprendrons mieux un document sur un sujet que nous connaissons déjà bien. Les difficultés en compréhension orale viennent souvent d’un manque de connaissances. Il est donc conseillé, surtout au début, de s’entraîner à la compréhension orale sur des sujets que vous maîtrisez. Lorsque vous souhaitez aborder un thème nouveau pour vous, vous pouvez par exemple commencer par lire un article, même dans votre langue maternelle, pour développer vos savoirs. Vous verrez que l’écoute sera moins difficile.

Le sens d’un message n’est pas donné par la personne qui parle à un auditeur qui le reçoit passivement

7. Écouter sans but

Les activités traditionnelles de compréhension orale ne sont pas vraiment authentiques. On vous demande d’écouter pour… répondre aux questions. Or, dans la « vraie vie » — et vous apprenez sans doute le français pour l’utiliser dans la vraie vie — on écoute toujours pour une bonne raison. Par exemple pour se divertir (regarder un film…), pour s’informer (chercher des endroits à visiter pour les prochaines vacances), pour agir (regarder un tutoriel pour apprendre à se maquiller…), etc. Commencez donc par vous fixer des objectifs réalistes qui correspondent à vos besoins. Si vous allez suivre des études de chimie en France, vous devrez comprendre des cours magistraux dans cette matière. Non pas pour répondre à un quiz, mais pour noter, par exemple, les résultats d’une expérience. Vous trouverez sûrement ce type de cours sur Internet pour vous entraîner à des tâches aussi proches de la réalité que possible. Bien entendu, vous pouvez très bien écouter du français pour le plaisir — un livre audio ? — et c’est même recommandé ! L’important est d’avoir un but et de ne pas le perdre en route.

8. Essayer de tout comprendre

Mettons que vous prévoyez un pique-nique en bord de mer samedi prochain et que vous écoutez un bulletin météo. Est-ce que vous allez faire une compréhension détaillée de toutes les températures dans toutes les villes et pour tout le week-end ? Non, vous allez certainement adopter une écoute sélective pour repérer l’information qui vous concerne directement : est-ce qu’il risque de pleuvoir sur mon pique-nique ? En revanche, si vous voulez cuisiner une paëlla pour vos amis, vous allez choisir une bonne vidéo de recette, noter tous les ingrédients pour les courses et vous allez revoir plusieurs fois la préparation pour la mémoriser. Le niveau de compréhension d’un document dépend donc de l’objectif d’écoute. Pour l’atteindre, on a rarement besoin de tout comprendre. Par ailleurs, pour progresser dans une langue étrangère, il faut apprendre à tolérer l’inconnu, c’est-à-dire accepter de ne pas tout comprendre. Par exemple, si vous lisez la transcription d’un document après l’écoute, n’allez pas chercher tous les mots nouveaux dans le dictionnaire, c’est inutile et vite décourageant. Occupez-vous uniquement du vocabulaire qui était indispensable pour atteindre l’objectif d’écoute.

Le niveau de compréhension d’un document dépend de l’objectif d’écoute

9. Écouter sans se poser de questions

En classe, c’est l’enseignant qui appuie sur les boutons lecture et pause, ou qui fait des retours en arrière. Son travail est de guider le groupe dans la construction du sens. En effet, nous l’avons vu, le message n’est pas donné par la personne qui parle à la personne qui écoute. En autonomie sur Internet, si vous regardez une vidéo sur YouTube par exemple, il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton et d’attendre que le sens arrive tout seul. C’est à vous de prendre les commandes, car pour comprendre il faut être très actif. Une compréhension orale, c’est un grand remue-méninges (brainstorming). Il s’agit de repérer les informations utiles, de les comparer avec nos connaissances antérieures et d’interpréter les passages difficiles. En même temps que nous construisons le sens, nous devons tout le temps contrôler s’il est logique avec la situation de communication. Par exemple, au restaurant, si en entendant le mot « carte », vous comprenez que le serveur veut jouer avec vous *, il y a un problème que vous devriez détecter immédiatement grâce au contexte.

* De nombreux mots, comme « carte », ont plusieurs significations différentes : carte des plats, carte à jouer, carte de visite, carte géographique, etc. C’est le contexte qui permet alors de déterminer le sens. D’où l’utilité de faire une première écoute globale pour identifier la situation de communication et réduire ainsi les possibilités d’interprétation.

Une compréhension orale, c’est un grand remue-méninges

10. Ne pas apprendre de ses erreurs en compréhension orale

Pour beaucoup d’étudiants, un bon livre, c’est un livre avec plein d’exercices. Quand on a fait 10 pages de questionnaires dans l’après-midi, on a l’impression d’avoir bien travaillé, on est content. Après 6 mois de ce régime, on se trouve toujours aussi nul en CO (voir « stratégie » 1). Et c’est normal. Lorsque vous avez écrit un texte en classe, vous lisez les corrections et remarques de l’enseignant. Vous constatez par exemple que vous devez revoir la conjugaison de l’imparfait. Pourquoi est-ce que ce serait différent pour la compréhension orale ? Une activité d’écoute devrait toujours se terminer par un bilan, même rapide. La meilleure ressource pour cela, c’est la transcription. Après avoir répondu aux questions, ne regardez pas tout de suite le corrigé, mais prenez un peu de temps pour chercher vous-même dans le texte les réponses que vous n’avez pas trouvées. Puis, essayez de comprendre la cause de vos erreurs : vous ne connaissiez pas le mot ? Vous connaissiez le mot, mais vous ne l’avez pas reconnu ? Vous n’avez pas eu le temps de noter l’information, parce que vous avez essayé de traduire mot à mot ? Vous verrez qu’avec un peu d’analyse — à la fois sur le contenu du document et sur vos stratégies — vous pourrez comprendre la plupart de vos erreurs et trouver des solutions pour vos prochaines activités d’écoute.

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Comment choisir un examen ? Comment s’y préparer ? Cet e-book au format PDF est offert aux abonnés de Commun français.

À vous !

Ces 10 mauvaises stratégies ne sont pas les seules à éviter pour progresser en compréhension orale. En connaissez-vous d’autres ? Je vous invite à compléter la liste en postant un commentaire.

Vous voulez apprendre des techniques pour améliorer la compréhension orale ? Découvrez mon livre Écoute le net !

Vous souhaitez tester votre compétence en compréhension orale ? Essayez ce test diagnostic de 30 questions !

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livres audio

Livre audio : quelles activités pour le français ?

Un livre audio (encore appelé audiolivre) est l’enregistrement d’une lecture à voix haute, par une ou plusieurs personnes, d’une œuvre d’abord publiée sous forme écrite.

C’est donc avant tout… un livre, c’est-à-dire un texte assez long, très structuré et écrit dans un style qui n’est généralement pas prévu pour l’oral. C’est important de le rappeler, car le type de langue qu’un livre audio propose à l’écoute est de l’écrit oralisé, donc très éloigné de la communication quotidienne.

… le type de langue qu’un livre audio propose à l’écoute est de l’écrit oralisé, donc très éloigné de la communication quotidienne.

Dans un précédent article, je vous ai présenté des sites Internet et des applications qui permettent de télécharger des livres audio en français. De plus, en raison de la pandémie, de nombreux éditeurs offrent un accès gratuit à leur catalogue et vous pourrez en trouver une liste très complète dans cet article.

Maintenant que nous avons des ressources, essayons de voir comment les utiliser pour pratiquer la compréhension orale en français. Bien entendu, le livre audio peut toujours servir de support pour des activités « classiques ». Comme la littérature est très représentée, on peut reprendre les activités habituellement consacrées aux textes littéraires, portant sur la structure du récit, les figures de style, les références culturelles, etc. Par ailleurs, le livre audio ne se limite plus à la littérature, il se généralise et aborde désormais de nombreux domaines : éducation, sciences, vie pratique… et même récemment le tourisme avec la publication de guides de voyage. Ces genres de livres vont donc permettre les activités habituelles qui visent le développement du vocabulaire (pour le français de spécialité notamment), le repérage des informations essentielles, la compréhension détaillée avec des dictées, etc.

… le livre audio ne se limite plus à la littérature, il se généralise et aborde désormais de nombreux domaines : éducation, sciences, vie pratique

Mais, le livre audio n’a-t-il pas d’autres atouts ? Ne permet-il pas des activités plus spécifiques et plus motivantes qu’un quiz ?

Quels sont les atouts du livre audio ?

Le livre audio permet d’abord une forme d’écoute « passive », sans activité particulière : on peut l’écouter en faisant autre chose ou dans les transports en commun. Une routine quotidienne permettra de se familiariser avec les sons du français et la musique de la langue. D’autant plus que l’habitude en France dans l’enregistrement des livres audio est de « laisser le plus de place au texte » : le lecteur exprime discrètement les émotions du texte, utilise peu d’effets de théâtre et son articulation est très claire. Il offre ainsi un excellent modèle de prononciation.

… l’habitude en France dans l’enregistrement des livres audio est de « laisser le plus de place au texte »

Il peut offrir un accès à la littérature francophone pour ceux qui n’aiment pas trop les livres et… ils sont plutôt nombreux aujourd’hui ! Écouter le début d’un roman passionnant pourrait bien donner envie de le lire.

Le livre audio est un support double : un texte écrit et un texte oral. En se procurant les 2 versions, on peut organiser de nombreuses activités où les 2 canaux seront complémentaires. De plus, le support écrit permet de vérifier sa compréhension de l’oral lorsqu’on travaille en autonomie, sans professeur.

L’écoute et la lecture en simultané constituent une aide efficace pour ceux qui ont des difficultés à lire. C’est une technique utilisée notamment dans les classes d’alphabétisation.

Le livre audio est un document généralement authentique. Autrement dit, il n’est pas spécialement prévu pour les personnes qui apprennent le français, mais pour des auditeurs qui veulent réellement se divertir, se cultiver ou s’informer. Au lieu de faire des activités scolaires, on peut par exemple écouter un livre pratique qui nous aidera à régler un problème dans notre vie.

Les livres éducatifs ou pratiques sont généralement très structurés (introduction, chapitres, conclusion…) et rédigés dans un style clair, très pédagogique avec des rappels et l’utilisation de nombreux connecteurs. Ils sont souvent plus faciles à suivre qu’une conférence sur un même sujet.

Un écrit oralisé ne présente pas les imperfections habituelles de l’oral, comme les erreurs, les hésitations, les interruptions de phrases… C’est une forme d’oral plus tranquille, plus apaisée… et même une invitation au sommeil quelquefois !

De nombreux adultes l’affirment : le livre audio permet de retrouver le plaisir des histoires racontées « au coin du feu » ou dans le lit avant de s’endormir… On aurait tort de le réserver seulement aux enfants ! Un bon lecteur suscite l’empathie pour les personnages et maintient la motivation.

La lecture à voix haute est une interprétation d’une œuvre littéraire : les intonations, les pauses peuvent donner des indices pour mieux comprendre. Une très bonne occasion de travailler sur la compréhension et la lecture des intonations expressives. Par ailleurs, le livre audio peut aider à mieux apprécier un roman écrit dans un style proche de l’oral ou humoristique.

Suggestions d’activités pour le livre audio

Selon les cas, on pourra travailler sur un livre entier ou un extrait. Pour les œuvres littéraires, pensez également aux nouvelles qui permettent une écoute intégrale qui ne soit pas trop longue. Et n’oubliez pas qu’un livre audio peut très bien être exploité en tandem ou en équipe !

1. De la langue maternelle au français : commencez par lire une œuvre francophone traduite dans votre langue maternelle. Comme cela, puisque vous connaîtrez déjà l’histoire, l’écoute du livre audio sera plus facile et vous pourrez vous concentrer sur des objectifs précis. Par exemple, reconnaître un passage que vous avez apprécié, relever les adjectifs utilisés pour décrire le personnage principal, etc.

2. Dans les transports en commun :  si vous avez l’habitude d’écouter des audiolivres dans le bus ou le métro, voici un jeu qui vous aidera à maintenir votre attention et à adopter une écoute plus active. Il s’agit de s’imposer une contrainte : à chaque arrêt ou station de métro, arrêtez l’écoute et faites le point. Vous pouvez par exemple faire mentalement (dans votre tête) et dans votre langue maternelle un résumé de l’histoire. Vous pouvez également essayer de noter une phrase, en français cette fois, qui vous a particulièrement marqué ou encore imaginer la suite de l’histoire. Quand le bus ou le métro repart, continuez l’écoute du livre et recommencez au prochain arrêt…

3. De l’oral à l’écrit : écoutez une seule fois un début de roman. Puis, notez rapidement, sans trop réfléchir, vos premières impressions : intérêt de l’histoire, votre opinion sur le personnage principal, le style des phrases, etc. Dans un deuxième temps, lisez le texte (exactement le même passage) pour y chercher uniquement ce qui justifie vos premières impressions. Cette double lecture ne permettra pas seulement de vérifier ce que vous avez compris, mais également d’analyser ce que la lecture à voix haute apporte au texte.

4. De l’écrit à l’oral : lisez d’abord un court extrait d’une œuvre littéraire (de préférence un passage où les émotions sont très présentes) et faites-en une compréhension détaillée, car vous aurez besoin de tout comprendre pour bien lire. Ensuite, faites une lecture à voix haute « plate », c’est-à-dire en vous occupant uniquement de bien respecter la syntaxe et la ponctuation. Puis, entraînez-vous à en faire une lecture expressive pour rendre au maximum les émotions suggérées par le texte. Je recommande d’enregistrer votre lecture. Enfin, écoutez le même extrait enregistré par un autre lecteur et comparez avec votre lecture : avez-vous découpé les phrases de la même manière ? Avez-vous fait des pauses aux mêmes endroits ? Quelles sont les différences concernant les intonations ? Cette activité vous permettra d’améliorer à la fois votre compréhension orale et votre prononciation.

5. Comparer 2 lectures : cette activité aide à mieux percevoir les intonations et à comprendre l’importance de l’interprétation. Procurez-vous 2 versions audio du même livre et sélectionnez un court passage qui vous intéresse. Dans un premier temps, écoutez les 2 versions pour en relever le plus de différences possibles : le découpage des phrases, les pauses, les intonations expressives, etc. Pour faciliter la tâche, vous pouvez imprimer 2 copies de l’extrait pour noter directement sur le texte. Dans un second temps, déterminez quelle version vous préférez et justifiez votre choix.

6. Lecture en tandem : sélectionnez un chapitre d’un livre ou un texte court comme une nouvelle. Procurez-vous la version écrite et la version audio. Dans un premier temps, une personne écoute le texte tandis que l’autre le lit. Ensuite, échangez ce que vous avez compris de l’histoire et vos impressions personnelles. Cet échange peut se faire en langue maternelle afin de ne pas limiter l’expression. D’une part, ce type d’activité favorise une collaboration qui aide à mieux comprendre un texte. D’autre part, elle permet de saisir les différences de perception d’une œuvre entre l’écoute et la lecture.

7. Lecture coopérative : les possibilités de lecture en équipe sont innombrables. Par exemple, pour une œuvre littéraire, chaque membre de l’équipe écoute une partie du livre, autant de fois que nécessaire pour bien la comprendre. Ensuite, en commençant bien entendu par le début, chaque membre raconte son passage aux autres : l’histoire mise ainsi bout à bout est-elle cohérente ? On peut aussi compliquer l’exercice en faisant raconter chaque passage au hasard pour essayer ensuite de remettre l’histoire dans l’ordre. Pour un ouvrage éducatif (un livre de cours), ce type de partage peut présenter un intérêt économique : il n’oblige pas à écouter tout le livre pour obtenir des informations et fait donc gagner du temps !

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À vous !

Que pensez-vous de ces activités ? Et vous-même, comment utilisez-vous les livres audio ? Je vous invite à partager votre expérience et vos idées d’activités dans les commentaires.

Et découvrez plein d’autres idées d’activités dans mon livre Écoute le net – 101 techniques pour améliorer la compréhension orale avec Internet.

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Se préparer au delf-dalf

Comment se préparer au DELF-DALF ?

Commun français attire de plus en plus de visiteurs (joie !) et je suis régulièrement sollicité par des questions sur les examens du DELF-DALF. C’est un plaisir en général et j’essaie d’y répondre en fonction de mon temps disponible, mais il m’arrive de recevoir des questions de ce genre : Monsieur, je passe le DELF B2 demain matin, est-ce que vous pouvez me dire comment on fait une introduction à l’oral ?

Je comprends qu’on ait envie d’obtenir facilement et rapidement une réponse à ses questions, c’est humain… mais le prof que je suis y voit tout de même un manque concernant 2 des stratégies essentielles dans toute sorte d’apprentissage :

  • savoir anticiper : on peut éventuellement occuper la veille d’un examen à régler les derniers détails, mais pour les techniques qui s’apprennent sur le long terme… ?
  • savoir trouver des ressources : certes, on ne trouve pas tout sur internet, mais l’introduction au DELF B2, si !

La bonne nouvelle, comme toujours, c’est qu’il n’est jamais trop tard (enfin, sauf dans l’exemple ci-dessus…) pour développer ces stratégies. Essayons maintenant de voir les grandes étapes à suivre pour se préparer au DELF-DALF.

Étape 1 : planifiez votre préparation

C’est vraiment la base ! De combien de temps disposez-vous avant l’examen ? Quels moments de la semaine pourrez-vous y consacrer ? Cette planification peut être ajustée par la suite, bien sûr, mais prévoyez un temps suffisant et surtout commencez tout de suite ! Les étapes suivantes vont vous aider à préciser votre plan.

Étape 2 : vérifiez votre niveau

Mais… vous me direz que l’on passe le DELF ou le DALF pour tester son niveau, alors… Le « problème », c’est que vous devez d’abord choisir le niveau auquel vous allez vous présenter : B2 ? C1… C2 ? Il est donc important de pouvoir vous situer. Pour cela, vous pourrez trouver des exemples de sujets sur l’excellent site de la Fondation Esprit Francophonie. Essayez déjà les épreuves de compréhension (orale et écrite) avec le document du candidat. Puis, vérifiez vos réponses avec le document du correcteur. Pour les épreuves de production, c’est plus compliqué de se tester seul, mais regardez tout de même si les activités demandées vous semblent faisables. De plus, observez des exemples commentés de production écrite et voyez si cela correspond à votre niveau.

Étape 3 : cours avec un professeur ou autoformation ?

Question difficile à laquelle il y a autant de réponses que de personnes. Cela va dépendre de votre contexte bien sûr, mais également de votre niveau d’autonomie et de motivation. La nature des épreuves compte également. En effet, je considère qu’à partir d’un niveau B2 tout candidat est capable, avec un peu de méthode (voir les étapes suivantes) de s’entraîner seul aux épreuves de compréhension. Dans un cours en classe, le professeur peut apporter une aide méthodologique précieuse. Cependant, il est le plus souvent obligé de viser un « niveau moyen » pour le groupe entier : si vous comprenez plus vite ou moins vite que les autres, alors… tant pis pour vous ! Autrement dit, le développement de ces compétences nécessite d’être adapté à chacun et c’est votre entraînement personnel qui fera la différence.

Pour les épreuves de production, en revanche, il est plus difficile de se préparer sans professeur. En effet, vous aurez besoin d’un guidage, d’une correction et d’une évaluation de vos textes et de vos exposés. Mais dans tous les cas, sachez que la réussite aux examens demandera un gros travail personnel, même si vous optez pour un cours avec un professeur. Vous aurez des textes à écrire à la maison, des monologues à préparer… Donc mieux vaut savoir s’y prendre.

Mais dans tous les cas, sachez que la réussite aux examens demandera un gros travail personnel, même si vous optez pour un cours avec un professeur.

Étape 4 : fixez-vous des objectifs de travail

En vérifiant votre niveau avec des exemples de sujets, vous aurez également découvert ce que l’on attend de vous à l’examen. Observez bien ces sujets : d’où sont tirés les textes ? Au B2, vous constaterez qu’ils sont souvent extraits de quotidiens français comme Le Monde, etc. Une lecture régulière d’un journal, sur les thèmes fréquent au DELF B2, est sans aucun doute un objectif de travail à se fixer…

Mais la clé du succès, c’est de préciser les objectifs que vous devez atteindre. J’entends trop souvent des phrases du type « j’ai besoin d’améliorer l’oral »… Un peu vague ! Pourtant, la production orale aux examens du DELF – DALF peut très bien se « découper » en objectifs de travail :  présenter un exposé (monologue suivi) demande de savoir faire une introduction, de préparer un plan, etc.

Fixer ces objectifs n’est pas toujours simple ni rapide à faire. Pour vous faire gagner du temps, j’ai déjà fait le travail à votre place pour 3 niveaux : Objectif DELF B1Objectif DELF B2 et Objectif DALF C1.

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Étape 5 : trouver des ressources pour se préparer au DELF-DALF

Maintenant que vos objectifs de travail sont fixés, il vous faut trouver les ressources pertinentes pour les atteindre. Naturellement, c’est vers Internet que vous commencerez à vous tourner, surtout pour les compétences de compréhension. Mais ne vous contentez surtout pas des ressources pédagogiques ! Il est important de vous entraîner régulièrement sur des sites authentiques, par exemple des journaux et des radios en ligne. Préférez les médias qui fournissent les transcriptions de leurs documents, ce qui vous permettra de vérifier ce que vous avez compris.

Vous voudrez sans doute aussi travailler avec un manuel ? Mais comment choisir ? Si vous travaillez seul, optez pour des livres qui font bien travailler la méthodologie et qui proposent des corrigés détaillés pour les exercices de production. Je propose une collection de livres qui permettent vraiment de préparer le DELF B2 et le DALF C1 en autonomie.

Une bonne solution également peut consister à suivre un MOOC, c’est-à-dire un cours en ligne gratuit et ouvert à tous. Des sessions sont régulièrement organisées. Que trouverez-vous dans ces cours ? De nombreuses activités d’entraînement aux 4 épreuves, mais aussi d’autres étudiants avec qui vous allez pouvoir échanger des expériences.

Enfin, vous voudrez peut-être essayer de préparer le DELF-DALF avec l’intelligence artificielle

Étape 6 : trouver des partenaires pour se préparer au DELF-DALF

En effet, n’oubliez pas de chercher aussi des ressources… humaines ! Dans les MOOC sont systématiquement proposées des activités qu’on appelle « évaluation par les pairs », où ce sont les participants qui évaluent leurs productions respectives. J’entends souvent critiquer ces activités : ils ont le sentiment d’être mal notés, c’est trop difficile, seul un professeur peut le faire, etc. Je pense que le problème réside dans le fait de donner une note. C’est trop scolaire d’une part et d’autre part, on accepte difficilement d’être jugé (surtout négativement !) par une personne que l’on ne connaît pas. Pourtant, le travail en tandem est très efficace pour la préparation à l’examen. Lire des textes ou écouter d’autres exposés va vous aider à améliorer les vôtres. Au lieu de noter, vous pouvez vous aider de listes de vérification (checklists en anglais) comme celles que j’ai rédigées pour la production écrite et pour la production orale. Par exemple, lisez la lettre d’un camarade en vous demandant : est-ce que la mise en page est correcte ? Est-ce que la formule de salutations est bien écrite ?… C’est à la fois plus accessible et plus constructif que de donner des points comme à l’école !

Le travail en tandem est très efficace pour la préparation à l’examen. Lire des textes ou écouter d’autres exposés va vous aider à améliorer les vôtres.

N’oubliez pas pour finir, que vous pourrez également poser des questions et trouver des partenaires sur le groupe Facebook des lecteurs de commun français.

À vous !

Bref, n’attendez pas la dernière minute pour vous préparer au DELF-DALF. En suivant ces différentes étapes, vous éliminerez bien des difficultés !

Et vous, comment faites-vous pour vous préparer au DELF-DALF ? Partagez votre expérience avec nous !

Améliorer votre écoute

10 stratégies pour améliorer votre écoute du français

J’ai déjà eu l’occasion, au tout début de ce blog, de vous présenter des stratégies générales pour améliorer votre écoute du français. C’est sans doute la capacité la plus problématique pour ceux qui apprennent une langue étrangère. Comme je fais actuellement des recherches en vue de la rédaction de mon prochain guide, j’en profite pour développer ce premier article.

Quelles stratégies pour améliorer votre écoute du français ?

Testez-vous un peu. Parmi ces stratégies, lesquelles utilisez-vous souvent, parfois, jamais ? Puis cliquez sur chaque stratégie pour découvrir mes conseils.

1. Vous vous fixez un programme de travail.

On ne le répètera jamais assez… Des écoutes irrégulières et sans but précis ne donneront pas beaucoup de résultats. Assurez-vous d’abord de bien connaître votre niveau. Puis fixez-vous des objectifs précis : qu’est-ce que vous avez besoin d’améliorer exactement ? Enfin, prévoyez des séances de travail courtes, mais bien réparties dans la semaine.

2. Vous développez vos savoirs.

Qu’est-ce que c’est comprendre ? C’est reconnaître des choses que vous connaissez déjà… Les 2 difficultés les plus fréquentes sont le manque de vocabulaire et le manque de savoirs sur la culture et la société françaises. La lecture est un bon moyen de développer ces savoirs, y compris des livres dans votre langue maternelle !

3. Vous préparez une écoute.

Dans votre langue maternelle, vous avez déjà l’habitude de préparer une écoute : vous lisez par exemple la présentation d’une émission, le résumé d’un film, etc. Alors pourquoi pas en français ? De nombreuses techniques sont possibles comme regarder une vidéo une fois sans le son, lire un article de presse pour acquérir des connaissances sur un sujet

4. Vous écoutez des documents authentiques.

Le document réellement authentique est celui qui n’est pas fabriqué (par un professeur) dans le but d’apprendre le français. Ce type de document, que vous trouverez partout sur Internet, est le seul qui vous permettra de comprendre le français tel qu’il est parlé dans la réalité. Les documents fabriqués sont écrits à l’avance et généralement joués par des comédiens : le français est « pur », la structure trop claire, les intonations ne sont pas naturelles, etc. Ils sont bien sûr plus faciles à comprendre, mais c’est justement pour cette raison qu’ils ne vous aideront pas sur le long terme pour améliorer votre écoute.

5. Vous variez les documents.

Cela va dépendre de vos objectifs principaux bien sûr. Avez-vous besoin de comprendre des cours universitaires pour vos études en France ou de travailler avec des francophones ? Mais en règle générale, essayez de vous exposer à un maximum de situations possibles : monologue, dialogue, journal télévisé, interview, fiction, etc.

6. Vous n'avez pas peur de l'inconnu.

L’erreur classique est de chercher à tout comprendre et de bloquer devant un mot nouveau… Or, le plus souvent, il est inutile de tout comprendre. On écoute un document avec un objectif précis en sélectionnant les informations dont on a besoin.

7. Vous commencez par une écoute globale.

On peut distinguer plusieurs types d’écoute : globale, sélective, détaillée, fine… Commencez toujours par une écoute globale d’un document pour en identifier la situation de communication : qui parle à qui, sur quel sujet, dans quel but, etc. Cela vous aidera à éviter des erreurs d’interprétation quand vous entrerez dans les détails.

8. Vous vous aidez du contexte pour comprendre.

C’est une des qualités essentielles du « bon auditeur » ! Partez de ce que vous connaissez pour découvrir l’inconnu. Entraînez-vous à déduire le sens d’un mot nouveau avec le reste de la phrase. Dans notre langue maternelle la plupart du temps, il suffit d’écouter le début d’une phrase pour deviner la suite. C’est ce même « principe d’économie » qu’il faut appliquer dans une langue étrangère.

9. Vous ne traduisez pas mentalement.

Que ce soit à l’oral ou à l’écrit, il est important de prendre très tôt l’habitude de penser directement en français. La traduction demande énormément d’énergie (demandez ce qu’en pense un interprète professionnel après 4 heures de conférence…) qu’il faut réserver aux techniques plus utiles. De plus, elle devient franchement impossible lors d’une activité d’écoute. Cela va beaucoup trop vite !

10. Vous utilisez une transcription.

Une transcription du document que vous écoutez est très utile si vous travaillez sans professeur. Ne la lisez pas avant l’écoute bien entendu, mais utilisez-là pour vérifier si vous avez bien atteint vos objectifs de compréhension. Vous trouverez sur Internet des émissions de radio qui sont accompagnées de leur transcription, comme la revue de presse d’Europe 1 dont j’ai eu l’occasion de parler.

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À vous !

Utilisez-vous d’autres stratégies pour améliorer votre écoute ? Quelles difficultés rencontrez-vous ? Partagez avec nous dans les commentaires !

Et découvrez encore plus de stratégies et 101 techniques pour améliorer votre compréhension orale dans mon livre Écoute le net !

Vous voudrez peut-être aussi découvrir mes conseils stratégiques pour les autres compétences :

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