sujet oral DALF C1

Sujet de production orale DALF C1

Je vous propose dans cet article un sujet d’oral DALF C1, extrait de mon livre Production orale DALF C1. Vous y trouverez la consigne ainsi que les documents. Et en bonus, je vous offre un modèle de plan  dialectique !

Comme vous allez le voir, ce sujet d’oral DALF C1 porte sur l’apprentissage par les jeux vidéo. C’est en effet un des thèmes fréquents à l’examen.

Sujet oral DALF C1

Voici donc le sujet, qui comprend la consigne officielle et les documents.

1. Exposé (60 minutes de préparation, 8 à 10 minutes de passation)

À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

Attention : les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous sont propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents.

L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

2. Entretien (sans préparation, 15 à 20 minutes de passation)

Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé.

Thème de l’exposé : Peut-on apprendre par les jeux vidéo ?

Assassin’s Creed, Civilization, PowerZ…
Quand les jeux vidéo permettent d’apprendre autrement

En ce jour de rentrée scolaire, quelques idées pour apprendre autrement, grâce aux jeux vidéo. Il ne s’agit évidemment pas de dire que ça va remplacer les livres, les cours ou les profs, mais ça peut être un complément, à condition que ça soit bien fait. Premier exemple, un jeu français sorti cette année qui s’appelle PowerZ, destiné aux enfants de 6 à 12 ans, et qui se présente comme le Fortnite de l’éducation.

C’est un vrai jeu vidéo, j’insiste sur ce point, comme Zelda, Minecraft ou Pokémon. Avec des beaux graphismes, un univers à explorer, un scénario. On crée son avatar, on a des quêtes à accomplir. Sauf que pour progresser, on va, presque sans s’en rendre compte, apprendre des choses. Pour avancer dans sa mission, à un moment, il faut résoudre des opérations de calcul mental rapide pour que le personnage prenne le bon chemin, ou répondre à un personnage avec des mots en anglais ou en allemand.

Au fil des aventures, on va apprendre les maths, la botanique, la mythologie, le langage des signes ou encore la programmation informatique. Gamifier l’éducation des enfants, c’est faire appel aux mécanismes du jeu vidéo pour faciliter l’apprentissage, avec des niveaux à passer, des récompenses virtuelles à collectionner. L’astuce, c’est que les parents vont avoir une application en parallèle qui va leur permettre de suivre les progrès des enfants, jour après jour, dans quels domaines ils se sont améliorés, là où ils ont plus de mal. Et même guider le jeu, pour qu’il donne plus d’exercices de grammaire par exemple. […]

En classe, certains profs font carrément appel au jeu vidéo comme support pédagogique en cours d’histoire par exemple. De plus en plus de profs intègrent des séquences de jeu pour appuyer leurs cours. L’exemple numéro 1, c’est Assassin’s Creed, une série de jeux d’action et d’infiltration à différentes époques, la Renaissance, la Révolution française ou encore l’Égypte antique. Il existe même un mode de jeu pédagogique, créé à la demande des profs.

Simplement, le joueur va pouvoir visiter, musarder, se plonger dans l’Égypte des pharaons, avec tout le réalisme et le côté immersif offert par les jeux vidéo de dernière génération. On a vraiment l’impression d’y être. C’est une chose de regarder des photos des pyramides ou de les visiter à 360 degrés. On va visiter la grande bibliothèque, aller voir les pyramides ou le sphinx, qui avait encore son nez à l’époque, mais aussi voir à quoi ressemblait la vie de tous les jours pour un habitant du delta du Nil. […] Et on va être accompagné par des commentaires audio, zoomer sur un bas-relief pour avoir des explications. Une sorte de musée virtuel dans lequel on peut se balader.

Finalement, le jeu vidéo devient un outil d’apprentissage de l’Histoire comme un autre. […] Le jeu Civilization V, un jeu de stratégie où l’on bâtit une civilisation depuis ses origines jusque dans le futur a été spécialement adapté pour les cours d’histoire-géographie au lycée. Ces jeux permettent aussi d’aiguiser son regard critique. Je pense à celui qui se passe pendant la Révolution, où on peut se balader dans un Paris à l’échelle un pour un reproduit avec une minutie incroyable, sans pour autant tout prendre pour argent comptant.

Et c’est ça qui est intéressant pour les profs, c’est que ça permet de mettre en perspective l’Histoire. On peut s’amuser à se demander si le jeu correspond à la réalité historique, aller chercher des erreurs historiques, et il y en a quasiment toujours, ou même le parti-pris idéologique dans certains cas. […] Au-delà de l’aspect purement immersif, ça montre aux élèves que l’Histoire s’écrit toujours, que ce soit dans un livre ou dans un jeu vidéo, à partir d’un certain point de vue.

D’après Anthony Morel, BFM-RMC, 2/09/2021

Thème de l’exposé : Peut-on apprendre par les jeux vidéo ?

Les jeux vidéo aident-ils à apprendre ?

Profiter de vos compétences en jeux vidéo pour réussir vos études ? Ne rêvez pas trop. Même si certaines écoles organisent déjà des tournois d’e-sport et mettent en avant les qualités professionnelles développées par les joueurs, il y a peu de chances que l’Éducation nationale convertisse vos points engrangés à Call of Duty en notes. Pourtant, l’apprentissage n’est pas épargné par le phénomène de « gamification » de la société : au Japon, le premier cyberlycée, qui ouvrira ses portes en avril, permettra d’obtenir son baccalauréat en suivant des cours par le biais d’un jeu vidéo. Dans quelle mesure les jeux contribuent-ils à l’apprentissage ? Entretien avec le chercheur en ludologie Boris Solinski, ancien directeur de l’Institut de création et d’animation numérique.

Peut-on apprendre en jouant aux jeux vidéo ?

Oui, car on ne peut jouer sans apprendre. Non, parce que la finalité du jeu n’est pas l’éducation mais le plaisir. Le jeu est une activité libre, alors que l’apprentissage repose sur la contrainte. Autre différence : le jeu ne nécessite ni ne suscite le recul réflexif que l’étude impose. Cela n’empêche pas les jeux vidéo de développer des compétences.

Quelles sont les compétences développées par le jeu ?

Celles-ci vont du saut de Mario à la résolution d’énigmes complexes, en passant par l’acquisition et la combinaison d’objets divers, pour surmonter les difficultés que représentent les quêtes et les ennemis. Vous avez un objectif à atteindre et des oppositions se mettent en place pour vous en empêcher. Cela vous oblige à développer vos capacités à faire face. Un joueur de jeux vidéo passe son temps à apprendre de son environnement virtuel et à combiner ses compétences pour progresser dans les niveaux de jeu. Les difficultés rencontrées le rendent fier, lui donnent un sentiment de maîtrise, puisque les compétences développées, ainsi que l’expérience vécue, même si elles se réalisent dans un environnement virtuel, sont bien réelles.

Ces compétences sont-elles les mêmes que celles utiles à l’étude ?

Contrairement à l’étude, ce sont davantage des compétences de savoir-être que de savoir-faire. En effet, dans l’apprentissage traditionnel, l’étudiant produit un travail réflexif, qui repose sur le lien entre théorie et pratique. L’apprenant n’a pas le choix, puisque l’étude est un effort à la fois intellectuel et technique, et que l’un n’est rien sans l’autre. Dans le jeu, le joueur, à la différence d’un calculateur qui épuiserait toutes les solutions possibles pour élire la meilleure, ne recherche que la première solution satisfaisante, c’est-à-dire celle qui lui procure un avantage immédiat. Si certains joueurs, dont je fais partie, boudent le jeu d’échecs, c’est que l’effort qu’ils doivent consentir pour y jouer est plus important que le plaisir qu’ils en retirent. Étudier et jouer sont, de ce point de vue, deux postures opposées. Les compétences particulières qu’apporte le jeu comme le sang-froid, la détermination, le respect de l’autre, la créativité ou le dépassement de soi sont toutefois utiles à l’apprentissage traditionnel.

L’apprentissage par le jeu, est-ce un concept récent ?

Non, c’est une idée très ancienne. Platon reconnaît dans son ouvrage Les Lois l’importance des jeux pour l’éducation des enfants, et déjà au XVe siècle, on cherchait à enseigner l’alphabet ou les mathématiques aux enfants de façon attractive, sous forme de jeu de cartes ou de biscuits. Un enfant est par exemple capable d’aborder les nombres relatifs par le jeu, lorsqu’il faut retirer des points à un joueur par exemple, ce qu’il n’arrive pas encore à faire par l’abstraction. Les jeux ont cette qualité de révéler à l’enfant qu’il possède des capacités insoupçonnées, et de lui apprendre. Mais il n’y a pas de miracle : si jusqu’à aujourd’hui on a utilisé des méthodes moins ludiques et plus austères, c’est parce qu’il est parfois nécessaire d’avoir, sur son travail, le recul réflexif que le jeu n’impose pas. En effet, une fois la partie remportée, vous ne vous interrogez que rarement sur les compétences mobilisées, étape importante de l’apprentissage. […]

Matteo Maillard, Le Monde, 5/12/2014

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Modèle de plan pour ce sujet d’oral DALF C1

Voici maintenant un modèle de plan dialectique pour ce sujet d’oral DALF C1.

Problématique : Quelle place accorder au jeu vidéo dans l’apprentissage ?

I. Atouts du jeu vidéo

1. Pas une révolution

a. L’être humain, joueur par nature. Jeu utilisé en classe depuis toujours : compétitions…

b. Phénomène de société. Jeu vidéo entré dans la culture. Usage très répandu, même chez les adultes, y compris certains profs !

2. Un stimulant pour la motivation

a. Dépassement de soi. Clef du plaisir donné par le jeu, plus que le score. Défis relevés et compétences développées bien réels.

b. Aide contre le décrochage scolaire. Retour à l’école d’élèves en difficulté : exemple d’un cyberlycée au Japon.

3. Un média immersif

a. Environnements réalistes. Immersion à 360° avec capacité d’interagir sans risque réel.

b. Atouts pour l’apprentissage des langues. Narration à suivre, lecture de documents, interactions avec des personnages > enjeu authentique pour la communication.

II. Une intégration difficile en classe

1. Une mauvaise réputation

a. Dans les médias. Jeu vidéo souvent accusé de tous les maux : violence mimétique, addiction…

b. À l’école. Associé à une perte de temps par hiérarchie, parents d’élèves, professeurs et… beaucoup d’élèves !

2. Plaisir versus effort

a. Jeu souvent peu adapté à la classe. Jouer seulement = peu d’apprentissage. Apprendre demande un effort, une réflexion sur les erreurs.

b. Faiblesse du jeu vidéo éducatif. Trop orienté vers l’apprentissage = plaisir du jeu perdu.

3. Utilité des compétences ?

a. Savoir-être privilégiés par le jeu vidéo : endurance, créativité, dépassement de soi…

b. Or, savoir-être négligés à l’école : priorité aux savoirs et savoir-faire.

III. Place du jeu vidéo dans l’apprentissage

1. Pour tous les âges

a. À l’école. Pas seulement pour les petits (lecture et écriture), exploiter les atouts du jeu à tous niveaux, toutes les matières.

b. En entreprise. Développement de savoir-être très prisés au travail : collaboration, prise de décisions, empathie…

2. Conditions pour une intégration réussie

a. Plan global d’intégration. Achat de matériel, sensibilisation des acteurs, formation des enseignants…

b. Un média comme les autres. Intégrer le jeu en tant que ressource dans une séquence pédagogique, comme un extrait de livre… Bien préparer en amont et prévoir des activités de consolidation en aval.

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Cet exemple de sujet est extrait du livre Production orale DALF C1. Découvrez dans ce guide téléchargeable au format PDF 8 sujets pour l’épreuve orale du DALF C1 ainsi que de nombreuses activités d’entraînement.

sujet oral delf B2

Oral DELF B2 : l’ubérisation

Voilà un sujet bien d’actualité, dont il est souvent question dans la presse. Il vous permettra également de travailler 2 des thèmes les plus fréquents  à l’oral du DELF B2 : le monde du travail et les technologies de l’information et de la communication.

Découvrons le sujet

Pourquoi il ne faut pas avoir peur de l'ubérisation...

Elle n'a pas fini de susciter des craintes... Mais qu'est-ce que l'ubérisation exactement ? Le principe est de mettre en relation directe, grâce à des applications numériques, des personnes qui possèdent un bien sous-utilisé (par exemple une voiture) avec des personnes qui ont un besoin ponctuel de ce bien (un déplacement en ville). C'est donc une forme d'économie collaborative, où tout le monde peut participer, avec un minimum d'intermédiaires. Si l'ubérisation fait peur, c'est pour la précarisation de l'emploi qu'elle semble vouloir généraliser à toute la société : une société de travailleurs indépendants avec des faibles revenus et sans protection sociale. En réalité, il s'agit plutôt d'une période de transition entre l'ancien et le nouveau modèle économique. Le système doit encore trouver son équilibre. Mais il est certain que dans le futur les clients accepteront de payer plus cher et que les rémunérations seront plus équitables, afin que tout le monde tire profit de l'économie collaborative.

D'après Yann Truong, Le Huffington Post, 14.10.2016

Modèle de plan

Le problème posé est celui du développement d’un nouveau modèle économique, appelé ubérisation, du nom de l’entreprise Uber, qui met en relation directe, via une application mobile, des personnes qui ont besoin de se déplacer et des chauffeurs. Malgré les débats que ce modèle provoque, l’auteur de l’article affirme qu’il ne doit pas nous faire peur, qu’il réussira à satisfaire tout le monde dans l’avenir.

Exemple de problématique possible : faut-il avoir peur de l’ubérisation ?

Et voici un exemple de plan dialectique simple (type avantages et inconvénients) en 2 parties :

I. LE SUCCÈS DE L’UBÉRISATION

Dans cette première partie, il s’agit de montrer pour quelles raisons Uber peut créer des richesses.

1. L’essor du numérique

  • Généralisation des smartphones : prix accessibles, simples à utiliser, outils devenus indispensables dans la vie quotidienne, etc.
  • Boom des applications mobiles : grâce au haut débit, à la géolocalisation, etc.

2. Réponse à des besoins

  • Côté clients : service simple et pratique à utiliser, beaucoup moins cher qu’un service traditionnel…
  • Côté fournisseurs de services : permet à tout le monde de gagner de l’argent en louant sa voiture (avec Drivy), en louant son appartement pour les vacances (avec Airbnb)…

II. UN MODÈLE DESTRUCTEUR ?

Dans cette seconde partie, on veut montrer que dans son état actuel, ce modèle économique peut aussi être très destructeur.

1. Concurrence déloyale ?

  • Normes : les nouvelles entreprises ne sont pas soumises aux mêmes normes (sécurité, hygiène…) que les entreprises classiques qui doivent y consacrer beaucoup d’argent.
  • Conditions de travail : les nouvelles entreprises fonctionnent souvent hors du droit du travail. Par exemple, elles ne doivent pas verser de salaire minimum aux travailleurs.

2. Freins au développement

  • Insatisfaction de certains fournisseurs : précarisation de l’emploi des chauffeurs de taxi (plus d’heures de travail pour moins de revenus) alors que les clients eux sont satisfaits, donc existence d’un déséquilibre.
  • Problèmes juridiques : Uber devenu illégal dans certains pays comme la France pour son non-respect du droit du travail. Dans d’autres pays comme le Danemark, c’est Uber qui décide de partir à cause d’une nouvelle loi qui lui fera perdre de l’argent.

En conclusion : oui, il faut avoir peur de l’ubérisation pour le moment, car c’est un modèle économique encore en évolution, dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Il faut attendre de pouvoir vérifier s’il va évoluer positivement comme l’affirme l’auteur de l’article.

À vous !

À vous de jouer maintenant ! Préparez votre monologue sur ce même sujet et entraînez-vous à le présenter. Je vous conseille vivement de vous enregistrer. Vous pourrez ensuite vous réécouter et même essayer d’évaluer votre production grâce à cette grille de critères. Si vous ne savez pas encore comment le préparer, je vous invite à consulter mon modèle où je décris toutes les étapes de la préparation d’un monologue.

Et n’hésitez pas à donner votre opinion sur ce sujet en commentaire !

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Production orale DELF B2

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