Voici un deuxième extrait de mon nouveau livre Les mots de l’info B1-B2, qui sortira le 21 septembre 2022. Ce livre vous permettra d’apprendre ou d’enseigner le vocabulaire de l’actualité aux niveaux intermédiaires (B1 et B2).
Comme dans le livre Les mots de l’info pour les niveaux avancés (B2-C1), chacun des 10 thèmes est abordé par 4 articles de presse de niveau progressif, avec une définition simple des mots-clés et une problématique qui expose les arguments essentiels pour débattre. Enfin, un quiz permet de tester le vocabulaire appris sur le thème.
Dans l’extrait ci-dessous, vous trouverez 2 articles de presse portant sur les mots de la consommation. Les 2 sujets, l’argent liquide et l’autoproduction, sont des sujets fréquents au DELF B2. Après les 2 articles, vous pourrez tester vos connaissances avec un quiz de 10 questions.
Bonne lecture !
L’argent liquide (niveau B2)
Garder de l’argent liquide chez soi, un phénomène qui prend de l’ampleur en France
De plus en plus de retraits, de moins en moins de dépôts : voici ce qu’observe la Banque de France. Une tendance qui prend de l’ampleur depuis 2020. En mars 2012, le montant de l’argent liquide détenu par les ménages était de 132,5 milliards. En juin 2020, ce chiffre atteignait la somme record de 225 milliards d’euros… Soit environ 3 360 € par Français !
Bien que la carte bancaire remplace déjà une grande partie des transactions par chèque ou en liquide, les paiements en espèces ont encore de beaux jours devant eux. Billets et pièces sont particulièrement utiles pour l’achat d’objets d’occasion, pour prendre un café dans un distributeur ou lorsque l’on oublie sa carte bleue (ou son code !). Pour les seniors, les espèces restent d’ailleurs le premier moyen de paiement utilisé au quotidien.
Cependant, ce fonctionnement ne suffit pas à expliquer la détention de grosses sommes dans certaines maisons. Dans ce cas, il s’agit de garder de l’argent de côté sans le dépenser. Une pratique risquée : alors que l’argent conservé sur un compte courant ou un livret d’épargne est garanti jusqu’à 100 000 € par personne, les économies cachées sous le matelas ne sont pas sécurisées. Avec les bijoux, il s’agit des biens les plus recherchés par les cambrioleurs. Une situation dont les vendeurs de coffres-forts bénéficient : la marque Hartmann a connu une hausse de 40 % des ventes pendant l’année 2020.
D’après Émilie BOUET, Ouest-France, 24/02/2021
Les 10 mots-clés
Argent liquide (expression) ou liquide (n. m.) : argent sous forme d’espèces (billets et pièces). L’argent liquide est encore très utilisé pour acheter du pain.
Cambrioleur, cambrioleuse (nom) : personne qui entre dans une maison pour voler. La police a arrêté les cambrioleurs, mais les bijoux n’ont pas été retrouvés.
Coffre-fort (n. m.) : meuble de métal servant à garder en sécurité de l’argent ou des objets de valeur. Le coffre-fort se trouvait derrière un rideau du salon.
Compte courant (n. m.) : compte bancaire permettant de recevoir et dépenser de l’argent dans la vie quotidienne. On est seulement à la moitié du mois et je n’ai déjà plus d’argent sur mon compte courant.
Dépôt (n. m.) : action de mettre de l’argent à la banque. En France, le dépôt d’espèces à la banque est contrôlé : pour une somme supérieure à 8 000 euros, il faut obligatoirement justifier l’origine de l’argent.
Détenir (qqch) : garder, posséder quelque chose. Selon une étude, 78 % des Français détiendraient moins de 1 000 € à leur domicile.
Économies (n. f. pluriel) : argent gardé en limitant les dépenses. Cette année je ne sors pas beaucoup : je fais des économies pour partir en voyage dans un an ou deux.
Livret d’épargne (n. m.) : type de compte bancaire où on laisse de l’argent pour gagner un pourcentage (2 % en moyenne) supplémentaire. Mes parents m’ont ouvert un livret d’épargne à ma naissance : à ma majorité, cet argent m’a aidé à payer mes études.
Retrait (n. m.) : action de prendre de l’argent à la banque (le contraire de dépôt). De nombreux Français préfèrent effectuer des retraits au distributeur dans la rue.
Transaction (n. f.) : contrat entre un acheteur et un vendeur. Avant d’acheter en ligne, il faut vérifier que les transactions sont bien sécurisées.
La problématique : l’argent liquide reste-t-il une valeur sûre ?
Avec l’épidémie de Covid, les paiements par carte ont fortement augmenté. De plus, les paiements en espèces sont limités par la loi française à 1 000 euros. Pourtant, l’argent liquide est loin de disparaître. Il est encore très utilisé pour les petits achats du quotidien. Mais ce qui est plus inattendu, c’est la tendance des Français à garder leurs économies à la maison au lieu de les placer sur un livret d’épargne. Il faut dire que les bénéfices sont très bas (2 % en moyenne). Il y a peut-être également, dans cette période de crise qui fait peur, une perte de confiance dans le système bancaire.
L’autoproduction (niveau B2)
L’autoproduction alimentaire, un phénomène de masse aux bénéfices multiples
Selon une enquête commanditée par la chaîne de magasins Gamm vert, 30,5 millions de Français, soit 67 % de la population âgée de 18 à 75 ans, pratiquent au moins une activité d’autoproduction alimentaire. Plus précisément, ils sont 27,4 millions à cultiver des fruits et des légumes, 16,9 millions à fabriquer des conserves, tandis que 3 % sont apiculteurs.
Pouvoir consommer des aliments frais et sains constitue la motivation dominante des autoproducteurs. Mais, l’autoproduction a aussi pour origine deux grandes tendances : d’une part l’intérêt croissant des Français pour le travail manuel, d’autre part un changement dans leur rapport à l’alimentation. Réduire sa dépendance vis-à-vis des entreprises motive 25 % des autoproducteurs. L’enquête montre par ailleurs un lien entre autoproduction et préoccupations environnementales.
Si l’économie n’est pas la motivation première, l’autoproduction est étroitement liée à la consommation et au budget alimentaire. Interrogés en janvier dernier, donc avant l’inflation, 87 % des autoproducteurs de fruits et légumes déclarent réaliser des économies grâce à leur production. 84 % des éleveurs de poules s’alimentent en grande partie grâce à ce qu’ils produisent.
Si 58 % des autoproducteurs déclarent pratiquer seuls, l’autoproduction est aussi une activité favorisant la sociabilité et la transmission. Passer du temps en famille dans le potager est une motivation très importante (25 %), de même qu’éveiller les enfants à certaines valeurs (23 %) et transmettre ses connaissances (17 %). Si 42 % des autoproducteurs se disent autodidactes, 35 % ont appris de leurs parents ou grands-parents et 24 % de leurs amis.
D’après Raphaël Lecocq, Plein champ, 02/06/2022
Les 10 mots-clés
Apiculteur, apicultrice (nom) : personne qui s’occupe d’abeilles pour produire du miel. Il n’est pas facile de devenir apiculteur. Il vaut mieux suivre une formation avec un professionnel.
Autodidacte (n. m. ou f.) : personne qui apprend seule, sans professeur. Il a appris à jouer de la guitare en autodidacte.
Conserve (n. f.) : aliment gardé dans une boîte pour le consommer plus tard. Quand j’étais petit, ma grand-mère m’a appris à faire des conserves de confitures.
Cultiver (qqch) : travailler la terre pour faire pousser des légumes, des fruits… Dans notre jardin, nous cultivons des tomates, des choux et des haricots verts.
Éleveur, éleveuse (nom) : personne qui s’occupe d’animaux domestiques pour produire des aliments. Je peux avoir des œufs frais tous les jours grâce à un éleveur de poules près de chez moi.
Éveiller (qqn à qqch) : faire découvrir quelque chose à quelqu’un. En ville aussi, il est possible d’éveiller les enfants à la nature.
Inflation (n. f.) : hausse générale et continue des prix. En juillet 2022, la France a connu une inflation record de 6 %.
Potager (adj. ou n. m.) : partie de jardin réservée aux fruits et légumes. Nous ferons un petit potager sur le terrain qui se trouve derrière la maison.
Préoccupation (n. f.) : souci, inquiétude pour quelque chose. La protection de l’environnement est devenue une préoccupation pour de nombreux Français.
Sain (adj.) : qui est bon pour la santé. Je ne suis pas sûr que les produits bio soient aussi sains qu’on le prétend.
La problématique : l’autoproduction est-elle une solution durable ?
Nos grands-parents jardinaient, nos parents un peu et nous… ? En trois générations, nous sommes devenus incapables de faire pousser nos aliments. Toutefois, de plus en plus de Français essaient d’inverser ce mouvement. L’autoproduction alimentaire est devenue une tendance forte, pour plusieurs raisons : économiques (inflation du prix des fruits et légumes), sanitaires (perte de confiance dans les produits industriels suite à des scandales), mais aussi personnelles (plaisir et fierté d’effectuer un travail manuel). Mais, pour se développer, l’autoproduction nécessite de la place, surtout en ville. C’est pourquoi des quartiers s’organisent pour offrir des jardins partagés à leurs habitants.
Testez-vous !
Ce test comprend 10 questions. Utilisez la flèche, en bas à droite, pour passer d’une question à la suivante. Quand vous avez fini de répondre à toutes les questions, cliquez sur terminer pour obtenir le score et consulter les bonnes réponses.
Lisez attentivement les consignes. Pour certaines questions, une seule réponse est correcte. Pour d’autres, il faut sélectionner plusieurs réponses.
À vous de jouer maintenant !
À vous !
J’espère que ce deuxième extrait vous a plu ! Je vous donne rendez-vous à la sortie du livre Les mots de l’info B1-B2, le 21 septembre 2022.
En attendant, vous pouvez également découvrir le premier extrait du livre, portant sur le vocabulaire de l’éducation en FLE.